3L'aide
Le soir même, Harold voulu retourner -comme d'habitude- à l'auberge mais en entendant les autres personnes dans l'auberge le commenter, il alla dans sa maison de naissance. Là où personne n'allait. Il se dirigea vers la cabane en bois, entra en s'assit sur le lit. Pour cette nuit, il avait pris la photo à moitié déchirée de sa mère, son oreiller, et une lampe. La nuit passait, mais il ne dormait toujours pas. Pourquoi Félix lui avait-il parler de ses parents ? Il avait bien le droit comme tout le monde.
Décidé, Harold enfila ses chaussures, un manteau et alla dehors. Il aimait bien la nuit et le froid de la nuit d'été. Ça le faisait bien réfléchir. Il se mis à trottiner pour se réchauffer un peut en direction de la rue principale de St Jakson quand il aperçu une vieille dame sans doute aveugle car elle marchait avec les mains en avant. Alors qu'elle traversait la route, une voiture arrivait sans ralentir.
-Madame ! hurla Harold. Attention !
Mais celle-ci ne réagissait pas et continua de traverser lentement. Sans hésitation, sans qu'il n'est pût se contrôler, il fonça vers la dame. La voiture ne freinait toujours pas. Il poussa la dame avec force sur le trottoir d'en face. Ses genoux frottèrent le sol tandis que la dame poussa un petit gémissement. Il se releva et s'avança vers la vieille dame pour l'aider à se relever.
-Tout va bien m'dame ? demanda gentiment Harold.
Elle ne répondit pas et s'en alla, sans rien dire.
-De rien ! hurla Harold.
Elle disparut au coins de la rue. Il haussa les épaules et repartit en direction de la petite cabane. Il n'éprouvait aucune haine envers cette dame qui ne lui avait rien dit. Il était plutôt satisfait de lui.
En se recouchant, il rêva de lui, en train de se faire persécuter par la voiture et la dame qui était devenu un esprit. Elle lui donnait des conseils, comme si elle était un sage...
Le lendemain, il se réveilla en sursaut. Quelqu'un toquait à la porte. Il se hâta d'aller l'ouvrir et vit que c'était la gendarmerie.
Oups... pensa-t-il.
-Je voulais la sauver... commença-t-il.
-Qui ça ? demanda un jeune policier que Harold reconnût aussitôt : Loïc.
Il était jeune. Ça ne faisait qu'un an qu'il s'était installé ici. Il avait à peut près vint ans et une petite barbe commençait à pousser.
-Je ne vois pas de qui tu veux parler Harold, mais il y a eu un incendie chez madame Sipney et je veux savoir si tu sais quelque chose dessus.
-Un incendie ? Je n'ai rien entendu du tout !
-C'est pour ça. Mes collègues et moi te soupçonnons de l'avoir fait, mine de rien.
-Moi ? Mais, pourquoi je ferais une chose pareil ?
-Je ne sais pas...
Il entra et fouilla la cabane. Il alla dans une armoire. Harold s'appuya contre le mur avec son épaule, l'air blasé.
-Loïc... Tu me connais par cœur et on est amis depuis un bon moment... Tu ne me ferais pas une chose pareil, je me trompe ?
-Ce... Ce n'est aps du tout ça ! dit-il en suffoquant à cause de la poussière que dégageait l'armoire.
Sans rajouter un mot, Harold sortit et suivit les traces de pneus des camions de pompier. Plusieurs minutes plus tard, il atterrit devant une maison brûlé. Une vieille dame parlait à la police. Harold ne s'attendait pas à ce que ce soie la vieille dame qu'il a sauvé hier soir.
-Madame Sipney... Nous allons trouver le coupable, disait le policier.
-Et moi ? Où vais-je vivre ? Que fais-je faire ?
Elle avait les joues rouge. Elle posa son regard sur Harold et se contenta de plisser les yeux en détournant son regard vers le policier pour partir dans une ruelle étroite. Harold compris son message et la suivit. Dès qu'il tourna l'angle de la ruelle, Mme Sipney l'attira vers elle par son débardeur.
-Écoute petit, je ne sais pas du tout ce qui t'as pris de me pousser vers le trottoir mais... commença-t-elle en le tenant toujours par son débardeur.
-Je vous ai sauvé, répondit simplement Harold. Vous êtes aveugle, je le sais.
Il se regardèrent un moment et Harold se demanda si elle était vraiment aveugle. Ses pieds étaient sur le point de quitter le sol.
-Oui, en effet...
-Comment avez-vous su que j'étais là ?
-J'ai un don, dit-elle en le relâchant. Je sens la présence grâce à votre respiration.
Harold cligna plusieurs fois des yeux. Elle repartit en sortant de la ruelle, les mains devant elle. Harold ne bougea pas pendant plusieurs minutes quand il entendit Félix lui crier à l'oreille :
-Ah bah te voilà ! Qu'est-ce que tu fais ? On est censé être déjà au port ! Viens !
Il le tira par le bras. Harold se dégagea quand ils arrivèrent au port.
-C'est elle Mme Sipney ? demanda discrètement Harold. Celle qui est aveugle ?
-Ouais, et alors ? Qu'est ce que ça peut bien te faire ?
Félix pris une caisse et la donna à son ami.
-Tu sais qui a brûlé sa maison ? chuchota Harold.
-Pourquoi ces questions ? C'est qu'une vieille dame ! On s'en fiche !
C'était plus fort que lui. Harold se demandait aussi pourquoi il posait toutes ces questions. Peut-être avait-il peur de la santé de la vieille dame ? C'est comme si il avait eu ça dans le sang depuis des années...
Le soir tomba à nouveau et Harold se rendit au même endroit qu'hier soir : là où la vieille dame allait se faire percuté par une voiture. Il était caché derrière un buisson et observait. L'oreille aux aguets, il attendit qu'elle vienne. Plusieurs minutes s'écoulaient et Harold n'avait toujours pas vu Mme Sipney. Il avait froid et se dit qu'il fallait laisser tomber quand il l'a vit avancer dans la rue, discutant avec un homme.
-Oui, c'est le jeune Harold, disait Mme Sipney. Il... Il commence à me connaître...
-Il ne vous connaît seulement que depuis une journée, le rassura l'homme. Il ne vous a parlé qu'une seule fois.
-Il m'a sauvé la vie ! Si il n'était pas là, je serais sans doute... Morte !
Ils tournèrent dans le coin de la rue et Harold ne les quittaient pas des yeux. Il les suivirent discrètement. Il faillit se cogner contre l'homme car ils venaient de s'arrêter devant une porte en bois. Il portait des chaussures en métal et portait un casque armure sur la tête. Il était couvert d'une cape de voyage.
-C'est ici, chuchota Mme Sipney.
Elle toqua cinq fois à la porte et une voix grave demanda derrière la porte :
-Le mot de passe...
-H... É... P... I... C... dit discrètement la dame.
La porte s'ouvrit et se referma. Harold alla se mettre devant une fenêtre pour voir se qu'ils complotaient. Il voyait Mme Sipney emmener l'homme à une table de deux et s'assirent. Heureusement, Harold pouvait tout entendre.
-Il a ça dans le sang, dit l'homme en buvant une tasse de chocolat chaud. Je viendrais le chercher demain soir, en espérant que les ennemis ne viendront pas...
-Ne vous en faites pas... C'est vous qui me l'avez dit... Ils ne connaissent même pas son existence...
Elle aussi but une gorger de chocolat chaud.
-Vous... Vous êtes sûr de vouloir l'emmener ? s'enquit Mme Sipney.
-Oui... Nous allons avoir besoin d'aide... Et je n'emmènerait pas que le jeune Harold... Il nous faut aussi de nouvelles recrus...
Il n'arrivait pas à dormir. Qui était cet homme ? Un père de famille ? Non... Il avait parlé de recru, songea Harold. En allant au port le lendemain, il vit Émy, qui parlait à Félix. C'était une fille unique et ses parents étaient... Riche mais pas riche au point de s'acheter un château. Elle au moins, n'avait pas à travailler au port pour gagner sa vie et celle de ses parents. Harold l'aimait bien. Ses parents lui avaient donné l'éducation en l'emmenant à l'école avec elle. Ils se connaissaient depuis qu'ils avaient sept ans et ils jouaient toujours ensembles avec Félix, bien sûr.
Elle était avec une autre fille que Harold ne connaissait pas. Elle était brune clair et ses yeux jaunes se posèrent sur Harold et rejeta ses cheveux bouclé en arrière pour reprendre la conversation avec les deux autres.
Il s'avança, d'un pas décidé et lança :
-Salut les filles !
-S'lut, dit la fille brune.
-Salut Harold, dit Émy d'une voix timide. Je te présente Louise. Louise Gay. Elle s'est installée ici pour... Et ben... Elle a déménagé quoi...
-Ah, cool ! rayonna Harold.
-Ça te dis de lui faire visiter ? demanda gentiment Émy. Il faut que j'aille voir les parents de Félix.
-Ouais... D'accord...
Félix n'avait pas parler depuis qu'Harold leurs avaient dit bonjour. Il n'avait pas bougé d'un seul poil non plus. Il regardait Louise, les joues qui devenaient de plus en plus rouge à chaque minutes qui s'écoulaient.
-Suis-moi ! s'empressa de dire Harold en voyant l'expression de Louise devant Félix.
Il l'attrapa par le bras et dû la tirer pour qu'elle s'en aille. Il lui fit visiter la moitié de la ville. Harold l'appréciait. Louise était une fille gentille et d'une beauté incroyable. Ses yeux jaunes faisaient un peut peur mais Harold arrivait à les supporter. Mais, il y avait quelque-chose qu'il n'aimait pas chez elle et il n'arrivait pas à trouver quoi. En revenant au port en riant de plus belle -car Louise venait de raconter une blague-, ils virent Émy qui agitait sa main.
-Bon, et ben... Je te laisse... Je dois... dit Harold en se grattant la nuque.
-Merci, coupa gentiment Louise.
Elle repartit vers Émy, les cheveux tournoyant dans les airs. Toutes deux partirent, disparaissant derrière un coin d'une ruelle. Harold ne resta pas planté là à regarder Louise s'en aller comme avait fait Félix. Il partit en direction du port où il aida Félix.
-Tu l'as vu ? demanda Félix une fois Harold arrivé sur le bateau.
Il avait l'air affolé.
-Oui, répondit simplement Harold.
-Elle est belle...
Harold leva les yeux au ciel.
-On dirait... On dirait... bégaya Félix.
-Une déesse ? termina Harold les sourire aux lèvres.
-Ouais, on peut dire, répondit son ami en descendant du bateau avec une caisse. Mais... Mais, se ressaisit-il, c'est juste une amie, et elle est très gentille.
-Oui, si tu veux, soupira Harold amusé.
-Ne t'inquiète pas... On est toujours les meilleurs amis, hein ?
-Toujours !
Ils déposèrent les caisses vides sur une planche en bois et, bras dessus bras dessous, ils remontèrent dans le bateau pour prendre d'autres caisses.
-Félix ? appela Harold après quelques minutes. J'ai entendu Mme Sipney hier soir...
-Et ?
-Et... Elle parlait à un homme qui voulait m'emmener je ne sais où... Avec mes amis, donc je pensais à toi...
-Mme Sipney est une vieille folle... Qui voudrait t'emmener quelque part ?
-J'en sais rien...
Harold avait peur de lui parler des ennemis dont parlait ce mystérieux homme. Il ne voulait pas qu'il s'inquiète. Il n'aimait pas quand les personnes s'inquiétaient.
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