Quête perpétuelle
Depuis fort longtemps maintenant, je travaille avec les mots d'abord, mais aussi avec ma sensibilité, ma perception du monde, et la connaissance que j'en ai.
C'est une quête perpétuelle d'un idéal où les mots se draperaient d'images idylliques afin de se substituer à la communication courante ((ah, que l'adverbe est donc la prise de conscience de la langue, n'est-ce pas !)
Au fil des jours, nous avons tendance à ne plus «écouter» ni «voir» les mots pour eux-mêmes... même si certains événements font que nous choisirons tel vocable plutôt que tel autre, à cause précisément de ses harmonies, de ses sonorités ou de la vision qu'il évoque pour nous. L'écriture est donc un domaine où l'attention aux termes est portée à son paroxysme. Nous nous laissons apaiser, ou nous sommes percutés, par une émotion parfois même détachée de signification. Certains écrits nous flèchent d'abord par leur forme – avant même que nous ne comprenions tout à fait leur sens. Si l'on pousse cette réflexion plus loin encore, le thème de l'auteur peut alors n'avoir que peu d'importance. La description d'une scène, d'un objet, ou l'évocation d'un chapitre, deviennent ainsi pour lui des prétextes.Le plus dur, je ne vous apprends rien, est d'arriver alors à le retranscrire sur le papier...
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