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7. Réalité ou rêve éveillé ?


Ronfleur, voilà l'adjectif qui lui sied bien. Heureusement, ce n'est pas digne d'une locomotive. Non, c'est petit, léger, mignon. Ou alors je suis juste trop amoureux pour accepter que ce soit agaçant. De toute façon, je n'entends rien quand je m'endors. Du bout des doigts, je survole le visage endormi de Silas. Depuis cet été, il n'y a pas un seul jour où nous ne sommes pas chez l'un ou chez l'autre. Ses parents sont adorables ! Quand je vais chez eux, j'ai l'impression d'être chez moi. Je ne me sens jamais mal à l'aise et tout le monde est si gentil. Mes parents aussi l'ont vite adopté ! Ma mère s'est révélée être une grande fan des qualités culinaires de mon petit ami qui se fait toujours un plaisir de nous faire quelques pâtisseries quand il vient à la maison. Quant à mon père, il s'est trouvé un compagnon de basket. Je suis parfois en train de râler pour les séparer. C'est avec moi qu'il est venu passer du temps, moi qu'il sort, moi qu'il dort, moi qu'il fait l'amour et pas mon papounet que j'aime mais qui prend trop de place.

Je peux dire que je suis comblé. Je n'ai que dix-sept ans, c'est bientôt Noël, mais si on me demande ce que je veux en cadeau, je répondrais : rien. J'ai tout ce qu'il me faut. Une famille qui m'aime, des amis géniaux et le meilleur des petits copains. Je suis au paradis, bien que ce ne soit pas encore mon heure.

Silas gémit et je sais qu'il se réveille. C'est toujours comme ça avec lui. Il marmonne des petits « Mmh » tout en s'étirant dans le lit comme un chat. Puis il vient me coller, mais j'adore ça. J'enroule mes bras autour de son dos et niche mon nez dans sa chevelure de feu qui sent le lait à la fraise. Enfin, c'est ce que mon nez ressent en tout cas. Il balbutie, mais je crois qu'il n'a pas encore émergé. Je caresse son dos et remonte jusqu'à sa nuque en silence. Je lui laisse tout le temps nécessaire pour reprendre pied avec la réalité.

Quand enfin il ouvre les yeux, c'est pour me dévisager avec difficulté. Il fronce le nez puis dépose un smack contre mes lèvres avant de replonger dans mon cou. Je pouffe et nous passons bien trente minutes à se câliner en silence. Peut-être que je suis déjà un petit vieux qui se complaît des instants de bonheur aussi simpliste, mais je n'y peux rien. Je suis juste amoureux.

— Quelle heure ? marmonne-t-il en s'asseyant dans le lit.

Ses cheveux sont en bataille. On dirait qu'une bombe y a explosé ou qu'un oiseau y a fait son nid. Il se frotte les yeux pour finir de se réveiller alors que je me lève.

— Dix heures quarante trois.

— Merde... je vais être en retard.

Je fais la moue alors qu'il marche jusqu'à quatre patte vers moi. Il agrippe mon bassin et pose son menton pile sur mon nombril. Je souris et tente de discipliner sa chevelure.

— Tu ne veux pas rester un peu plus longtemps ? tenté-je.

   Il me sourit et prend appuie sur ses genoux pour se hisser à ma hauteur. Il est encore trop bas alors je me penche pour rencontrer ses lèvres. Embrasser Silas est une chose dont je serais bien incapable de me lasser.

   — Si, je veux, mais je ne peux pas. Mon père va me trucider si j'arrive en retard la veille de Noël.

   J'ai beau faire ma moue de chien battu, je sais que nous ne passerons pas noël ensemble. Peut-être que quand nous serons plus vieux, nos parents accepteront de nous considérer comme un vrai couple de "grand" qu'il ne faudra pas séparer aux fêtes de famille. Pour le moment, je prends mon mal en patience. Je ne fais pas l'effort de m'habiller puisque je vais sans doute aider ma mère à tout préparer et suer à grosse gouttes toute la journée. Silas enfile rapidement ses habits de la veille et nous descendons déjeuner.

   D'un baiser sur la joue, je salue ma mère qui vient demander à mon copain comment était sa nuit. Parfaite, quelle question ! On s'installe devant un bon chocolat chaud et des tartines au Nutella, affamés.

   — Tu vois ton père quand ? demande Silas en récupérant la moindre miette de Nutella sur ses lèvres.

   — Alors... aujourd'hui je fête la veille de Noël avec des amis à ma mère, demain c'est le grand repas avec la famille maternelle, puis le vingt-six ce sera avec mon père. Trois jours pleins de cadeaux ! répondé-je en souriant.

   Silas pouffe et s'essuie la bouche avec un sopalin. Je chatouille ses pieds des miens et il me sourit tendrement. Je nous imagine très bien dans notre chez nous, plus tard. Bon, je me fais sûrement des plans sur la comète, mais j'aime bien imaginer un futur à deux. Peut-être que Silas ne sera que mon premier amour. Un garçon que j'aurai aimé tellement fort et dont je me souviendrai toujours. Puis je retomberais amoureux et je le garderais précieusement au creux de mon cœur. Mais peut-être qu'on est fait l'un pour l'autre et que dans dix ans on parlera mariage et enfants. J'aimerais bien.

   — À quoi tu penses ? demande-t-il en plissant les yeux, espiègle.

   Je rougis un peu, gêné. Je n'oserais jamais lui dire ce qui vient de traverser mon esprit. Je ne voudrais pas l'effrayer. Nous n'avons que dix-sept ans et toute la vie devant nous. Notre relation est très bien à l'heure actuelle des choses.

   — Que tu devrais vraiment jeter le caleçon ananas que ta tante t'a offert.

   Il roule des yeux et éclate de rire.

   — Tu sais quoi ? Jamais ! Je sais que t'en as horreur et j'adore t'embêter avec.

   Je grimace. Ce truc est vraiment moche. Baissant la voix par peur d'être entendue par ma mère si elle décide de repasser dans la cuisine, je dis :

   — Je préfère quand tu portes mes caleçons.

   Il rougit et mon cœur s'accélère. Du bout de son index, il m'assène une pichenette.

   — Aurelian, tu es vraiment un grand malade ! Mais un grand malade que j'aime.

   Ses mots me font l'effet d'une bombe. Je reste suspendu à ses lèvres comme si je n'y croyais pas. Il ne m'a jamais vraiment rendu ma déclaration de l'an passé et je crois que je n'attendais que ça. J'ai envie de pleurer tout comme de l'embrasser. Il semble s'en rendre compte parce que son sourire se fait plus doux.

   Il n'y a pas besoin de plus de mots. On finit notre repas sur une autre planète. Enfin, surtout moi. Je débarrasse et il s'habille. Un peu moins enthousiaste, je le retiens par les pans de sa veste. Je ne veux pas qu'il parte. J'aimerais tellement que toute ma famille le rencontre. Il m'embrasse longuement et je peine à lui redonner sa liberté. Dehors, il enjambe son vélo et je lui arrache un dernier baisers. Ses lèvres se déposent sur le bout de mon nez qui rougit à cause du froid.

   — Réserve ton vingt-sept !

   — Pourquoi ? demandé-je, perplexe.

   — Parce que je veux fêter Noël avec toi et qu'accessoirement j'ai pris un cadeau.

    — On avait dit, pas de cadeaux !

   J'ai beau protester, je suis content qu'il ait pensé à moi. Le sien dort au fond de mon armoire et n'attend que ses beaux yeux. J'imagine déjà son expression et ça me fait sourire.

   — Je n'écoute que moi ! tire-t-il la langue. À dans quelques jours.

   Je hoche la tête et avant qu'il ne pédale, j'agrippe son coude pour embrasser sa joue et murmurer :

   — Moi aussi, je t'aime.

   Son sourire est resplendissant. Il secoue la tête puis s'engage sur la route. Je le regarde disparaître puis je rentre au chaud.

   Trois jours, c'est tellement long... !

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