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𝐄́𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

Deux années s'étaient écoulées. Deux années qu'il s'était envolé dans les cieux. Deux années que je vivais en retenant ma respiration. Deux années que j'avais appris à vivre avec son absence. Deux années qui m'avaient permises de me recentrer sur mon unique passion ; la peinture.

J'étais parvenue à retrouver cette inspiration qui me manquait. J'avais peint des dizaines et des dizaines de toiles. Je les avais même proposé à une galerie d'art dans le centre-ville de Seattle. Le propriétaire avait eu un coup de cœur sur l'une d'entre elle ; une toile représentant un organe vital ayant quitté le corps d'un garçon.

Le moment que j'attendais le plus était arrivé ; j'avais eu l'exposition que j'avais toujours rêvé dans une galerie d'art. En quelques sortes depuis quelques temps, tout me souriait. Je vivais avec Abby ainsi qu'Hazel dans un appartement que nous avons acheté toutes les trois. C'était la meilleure décision de toute mon existence.

Ensemble, nous avions créé un lien unique. Je ne me voyais plus vivre sans elles. Elles étaient devenues indispensable à ma vie. J'avais besoin d'elles autant qu'elles avaient besoin de moi. Finalement, dans notre malheur, on avait trouvé un peu de réconfort ; ensemble.

Alors que je réussissais dans le monde de la peinture, Hazel quant à elle, avait poursuit ses études de droit à l'université de Seattle. Elle n'a pas eu le courage de retourner au Canada et a réussit à trouver une place ici. Tandis qu'Abby après avoir fini ses années de lycée, s'était lancée dans des études de psychologie. Je la voyais parfaitement tenir un cabinet dans lequel, elle accueillerai ses patients en souffrance psychologique. Elle avait toutes les qualités pour devenir la meilleure.

— Quelqu'un aurai vu mon lisseur !? hurlait Abby à travers l'appartement.

Un sourire traversait les traits de mon visage alors que j'étais debout devant mon miroir, en train de lisser ma chevelure brune coupée récemment au-dessus de mes épaules. J'avais eu besoin d'un peu de changement pour marquer la transition entre deux périodes de ma vie. Entre l'avant et l'après.

J'étais encore vêtue d'un vieux t-shirt à Gian et d'une simple culotte. À côté de mon miroir, je pouvais admirer une magnifique robe que j'avais choisi avec les filles. Une robe qui me ressemblait. Qui ressemblait à la nouvelle Dylan. Celle qui ne tirera jamais un trait sur son passé mais qui apprendra à vivre avec.

Sa couleur était verte ; d'un vert éclatant. Elle était d'un satin parfait qui luisait avec les quelques rayons du soleil traversant ma fenêtre. Dans mes souvenirs, elle m'arrivait juste au-dessus du genou et elle mettait en valeur mon décolleté à la perfection. Les manches étaient bouffantes et resserrées au niveau de mes poignets.

— J'en étais sure ! s'exclamait-elle en entrant en trombe dans ma chambre.

Un rire m'échappait.

— Tu peux te dépêcher, s'il te plait ?

Je tournais le regard vers elle. J'avais beau me mordre l'intérieur des lèvres le plus fort possible ; je ne pouvais pas retenir mon éclat de rire. Ses cheveux étaient en bataille et emmêlés. Mais ce n'était pas tout, puisqu'elle était vêtue d'une combinaison de pyjama qui ressemblait à une licorne.

— Quoi ? levait-elle les yeux au ciel.

— Tiens tu as l'air d'en avoir plus besoin que moi, lui laissais-je le fer à lisser.

— T'insinue quoi là ? me défiait-elle en se saisissant du lisseur et en commençant à coiffer ses cheveux.

Au lieu de lui répondre, je déposais mes lèvres sur sa joue et je la laissais finir de se préparer. Nous étions toujours chien et chat elle et moi ; comme de vraies sœurs. J'avais toujours rêvé d'avoir une sœur et désormais, j'en avais deux. C'était la plus belle chose qui pouvait m'arriver dans la vie. Aimer des personnes qui vous aimes en retour.

D'un amour tellement incompréhensible et puissant. Pour moi l'amour, c'est ne pas savoir pourquoi on aime une personne. On l'aime et c'est tout. Un peu comme une évidence. Et surtout, sans se forcer et sans se poser de questions.

J'attrapais ma robe restée accrochée puis j'allais dans la salle de bain afin de l'enfiler. Aujourd'hui, était un jour très spécial. Il allait marquer les esprits de tout le monde ainsi que le mien. En me réveillant ce matin, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire tellement j'étais heureuse.

Evy et Swann s'apprêtaient à se dire « oui » pour la vie. Pour le meilleur et pour le pire.

D'un côté je les enviais tellement. J'aurai voulu me retrouver à leur place et pouvoir lui dire oui ; à lui. Sauf que j'ai du me faire une raison car ce jour ; n'arrivera jamais. Je devais simplement enterrer cette idée et la faire disparaitre de mon esprit à tout jamais.

Ma robe mise, je vérifiais rapidement mon maquillage dans le miroir. Il était chic en restant très discret ; tout ce que j'aimais. J'avais encore un peu de mal à m'habituer à ma nouvelle coupe mais je me trouvais beaucoup mieux comme cela. Je me sentais différente ; plus mature.

Je ressortais de la salle de bain ; prête. Abby venait de finir de se lisser les cheveux et elle était en train d'enfiler sa robe. La sienne était d'un rose bonbon surprenant surtout venant d'elle. Elle était à brettelle, la jupe était en tulle et fendue sur le côté. Elle lui allait à ravir.

— Tu en penses quoi ? me demandait-elle sceptique.

— Un vrai bonbon, souriais-je. Mais c'est pas la question, on va être en retard.

Elle soupirait tout en levant les yeux au ciel. Alors que je m'attendais à ce qu'elle se mette à râler ; elle n'en faisait rien. Au lieu de cela, elle sortait de ma chambre en me disant qu'elle m'attendait dans le salon. Je crois que je ne pourrais jamais prévoir les réactions d'Abby mais c'était ça que j'aimais tant chez elle. Car elle était unique ; une perle rare.

Avant de partir, je croisais le regard de Gian. Enfin, son regard à travers un dessin. Celui que j'avais réalisé le soir du nouvel an. Jamais au grand jamais, je ne pourrais m'en séparer. Il faisait partir de mon histoire et cela pour toujours. Son visage me manquait tellement et savoir que je serai certainement la seule célibataire ; me pinçait le cœur.

Avec un peu de mal, je détachais mes iris de son portrait dessiné par mes soins et je me rendais dans la pièce principale de l'appartement. Plus je m'approchais plus j'entendais de nombreuses voix s'élevaient près de moi.

Je me retrouvais alors face à cinq personnes dont l'une que je ne connaissais pas. Evy était assise dans le canapé tiré par quatre épingles. À côté d'elle ; sa robe de mariée dans un sac de protection. Hazel tenait Sam par la main ; sa petite-amie. Tandis qu'Abby se trouvait à côté d'un garçon que je n'avais jamais vu.

— Dylan, c'est mon copain ; Bastian, m'annonçait-elle un peu gênée. Bastian, je te présente Dylan qui est comme ma sœur.

Le garçon en question s'approchait de moi et me tendait la main. J'eus un moment d'hésitation durant lequel, je m'étais mise à le scruter du regard dans les moindres détails. Il avait l'air plutôt gentil à première vue. Je finissais alors par lui serrer la main mais je ne la lui lâchais pas jusqu'à lui dire :

— Attention à toi, si tu lui brises le cœur ; moi c'est autre chose que je vais te briser, compris ?

Les joues du jeune garçon virait au rouge tandis qu'un immense rire se propageait dans la pièce. Je le reconnaitrai d'entre mille ; c'était celui de ma meilleure amie qui n'était autre que la future mariée.

— Compris, me répondait-il avant de repartir en direction d'Abby.

Même si je me méfiais, au fond j'étais heureuse pour elle. Car elle méritait de connaitre le bonheur que j'avais connu avec son frère. Elle méritait de vivre comme elle l'entendait et avec qui elle voulait sans que personne n'est son mot à dire.

— C'est pas tout mais le temps file et je dois y être dans à peine trente minute, braillait Evy en se levant.

Abby et Hazel se chargeaient de porter la robe de celle-ci. Tandis que je me saisissais des clé de voiture ; celle de Gian. Nous sortions tous un par un de l'appartement pour rejoindre le rez-de-chaussée. Abby et Bastian montaient dans la voiture de celui-ci. Alors que je montais sur le siège conducteur et que Sam s'installait sur le siège passager. À l'arrière, Hazel étaient en train d'aider Evy à enfiler sa robe de princesse.

— Passe ton bras dans le trou, déclarait-elle. Non, pas celui-là, l'autre.

— Quel autre ? râlait Evy.

— Celui à ta gauche, poursuivait Hazel en essayant de l'aider tant bien que mal.

Pendant que les filles galèraient derrière, Sam et moi, nous ne pouvions pas nous empêcher de rire aux éclats. C'était plus fort que nous. La tentation était beaucoup trop grande.

Après dix minutes de route dans les rues de Seattle, je me garais sur un petit parking que je ne connaissais que trop bien. Pourtant, cela faisait tellement longtemps que je ne m'y étais pas rendu ; un an peut-être. J'y avais passé tellement de temps. C'était même là qu'on s'était le plus vu avec Gian.

Rapidement, nous descendions tous de la voiture noire. Puis, nous nous mettions en route en direction de l'entrée du bar. C'était Evy et Swann qui avaient choisi cet endroit pour se marier. Ils ne voulaient pas simplement louer une salle, ils voulaient se marier quelque part où ils avaient vécu des choses. Un endroit qui avait un sens pour eux.

Comme prévu, avant de faire notre entrée ; Evy enroulait son bras autour du mien. Abby et Hazel tenait la courte traine. Sam nous ouvrait la porte en grand. De là où nous étions, je pouvais déjà apercevoir le marié tout de blanc vêtu. Un vrai gentleman. Je n'aurais pas pu rêver mieux pour ma meilleure amie. Elle avait trouvé l'homme qu'elle avait toujours souhaité.

Pas après pas, nous avancions à l'intérieur du bar. Celui dans lequel, il y a deux ans ; on travaillait pour subvenir à nos besoins. Comme quoi en seulement deux ans ; nos vies avaient complètement changés. Elles étaient devenues meilleures. On avait réussit là où on pensait sans cesse échouer.

Plus on avançait, plus mon cœur tambourinait à l'intérieur de ma poitrine. Pour l'occasion, le bar avait complètement été réaménagé. Une scène avait été mise en place tout au fond sur laquelle se trouvait Swann. Les tables et les chaises avaient été disposé sur les côtés afin de former une rangée au milieu pour rejoindre l'estrade.

Autour de nous, des néons de toutes les couleurs brillaient et donnaient une ambiance festive à ce mariage. Tout leur ressemblait et cela que je trouvais le plus beau. Ils en avaient rien à faire des traditions, ils avaient fait le mariage dont eux rêvaient.

J'aidais Evy à monter les quelques marches pour rejoindre celui qu'elle aimait. Puis je la laissais partir. Je rejoignais les autres afin d'admirer la cérémonie qui venait de commencer. Les voir se tenir les mains aussi tendrement, me faisait de nouveau croire en l'amour avec un grand A.

Peut-être qu'un jour, j'arriverai à passer à autre chose. Ou de moins, me faire une raison. Trouver la bonne personne. Celle avec qui on passera le restant de nos jours ; ce n'est pas aussi simple que ce qu'on pense. Et puis, cela ne se cherche pas. Ça vous tombe dessus sans qu'on est le temps de s'en rendre compte.

Le destin fait bien les choses. Il faut simplement savoir se laisser emporter. La vie peut se montrer rude avec tout le monde mais lorsqu'on a vécu le pire ; plus rien ne nous effraie. On est prêt à tout pour se raccrocher à la vie coute que coute. Il suffit simplement d'y croire pour retrouver l'étincelle qui nous pousse vers le haut.

— Evy Amber Christina Backer voulez-vous prendre pour époux Swann Conrad Newton ? questionnait le prête.

— OUI !!! s'exclamait-elle.
— Swann Conrad Newton voulez-vous prendre pour épouse Evy Amber Christina Backer ?

— Oui, plus que tout, répondait-il à son tour.

Ils avaient tous les deux des millions d'étoiles dans les yeux. C'était tellement émouvant à voir. L'amour restera la plus belle chose qui existera dans ce monde cruel. Swann n'attendait pas que le prête les autorise à s'embrasser pour le faire. Il déposait ses mains sur les jours de celle-ci tandis qu'elle enroulait ses bras autour de son cou.

Je ne pouvais pas détacher mon regard des deux tourtereaux alors que derrière moi ; tout le monde applaudissait. Le silence qui régnait dans le bar un peu plus tôt venait de disparaitre. Chacun se mettait à parler avec tout le monde. Sauf moi, je restais immobile ; les yeux dans le vide. Je ne remarquais même pas tout de suite qu'un serveur me donnait une coupe de champagne dans la main.

— Je n'ai jamais été très mariage mais je dois avouer que le leur va presque réussir à me faire changer d'avis, déclarait quelqu'un se positionnant à côté de moi.

— Humm, répondais-je en posant la coupe sur une table.

— Vous ne buvez pas ? ne lâchait-il pas l'affaire.

Alors que depuis le début, je n'avais pas osé croiser son regard, je décidais d'y remédier en me postant face à lui. Mes iris noisettes s'incrustaient dans les siennes qui étaient d'un vert envoutant. Je m'attendais à tomber sur un homme d'une quarantaine d'années. Mais il devait avoir environ mon âge.

— Plus maintenant, disais-je avec simplicité. Vous connaissez les mariés ?

— Oui, je travaille comme cuisinier dans le restaurant de Swann, m'expliquait-il. Enfin, il est beaucoup plus qu'un simple patron, on est ami. Excusez-moi, je parle trop quand je bois du champagne.

Sur ces paroles, il regardait son verre avant de faire la même chose que moi ; le poser sur le côté. Mon cœur ratait un battement dans ma cage thoracique. Cela faisait longtemps que quelqu'un ne m'avait pas donné autant d'intérêt. Pourtant, je ne faisais rien pour agrémenter une quelconque conversation.

— Et vous ? me retournait-il la question.

— Evy et Swann sont mes meilleurs amis, prononçais-je en souriant légèrement. Ils sont comme ma famille en réalité.

Je me rendais compte que j'étais en train de me remémorer tous les moments qu'on avait passé tous ensemble. Sans eux, je ne savais pas ce que je serais devenu aujourd'hui. Ils m'ont aidé à grandir, à me relever lorsque j'étais au plus bas. Sans eux, je n'aurais jamais surmonté sa disparition. Sans eux, je ne serais rien.

— Je vois. On peut se tutoyer ? Enfin seulement si vous êtes d'accord, s'exclamait-il en m'adressant son plus beau sourire.
Je lui rendais son sourire. Cet échange avec cet inconnu qui allait bientôt ne plus l'être ; était simple. Quelque chose venait de se débloquer en moi. Je remettais en place une mèche derrière mon oreille. J'étais un peu déstabilisée.

Cela faisait deux ans que je n'avais pas ressenti de tels émotions. Je n'avais plus l'habitude de tout cela. Mais peut-être que dans un sens ; c'était une bonne chose. Peut-être tout était en train de rentrer dans l'ordre. Peut-être que mon destin venait à peine de toquer à ma porte. Il ne me restait plus qu'à ouvrir cette porte malgré qu'elle soit lourde ; pour le découvrir.

— Heureux de faire ta rencontre, je suis Aslan, se présentait-il. Je sais mon prénom est un peu spécial...

— Je le trouve original, esquissais-je un sourire. Enchantée, moi c'est Dylan.

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