Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐬𝐢𝐱

𝓛orsque toute la souffrance que vous avez accumulé depuis des mois voir des années explosent ; ce n'est pas beau à voir.  Vraiment pas beau. J'en suis la preuve vivante. Je n'ai jamais eu une telle réaction. Jamais. Et pourtant, je suis bien là, assise le dos contre le mur et la tête posée sur son épaule.

Au fond de moi, je savais qu'il était la seule personne à pouvoir me comprendre. Certes, on était très différent et cela sur énormément de points. Malgré tout, je percevais quelque chose en lui qui me plaisait ; quelque chose qui me ressemblait. Peut-être que tout cela n'était que dans ma tête.

Ma tête ne demandait qu'à exploser sur le champ. Je n'en pouvais plus de ressentir toutes ses choses qui me bouffaient de l'intérieur. La douleur était tellement intense que je me demandais parfois pourquoi j'étais toujours en vie. J'avais beau survivre depuis des mois, ma vie ne tenait plus qu'à un fil.

Dans très peu de temps, ce fil finira par rompre. Il fera éclater toute ma vie en éclat. Et je me retrouverai complètement démunie ; sans rien ni personne. Juste seule comme je l'ai toujours été.

— Tu as besoin de quelque chose ?

Mon cerveau était embué d'alcool alors les mots qui sortaient de sa bouche avaient du mal à faire irruption dans mon esprit. Ils restaient bloqués à l'entrée avant que je ne comprenne enfin leur sens. Pourtant, je n'avais aucune intention de lui répondre. Il était venu pour moi et au lieu, de lui parler, je restais muette.

— Tu t'es déjà demandé pourquoi certains animaux ne communiquent que par des gestes ? me questionnait-il en restant immobile.

L'interrogation gagnait mon corps. Je savais qu'il essayait de combler le vide que je créais. Tout ce qu'il voulait, c'était détendre l'atmosphère et me mettre à l'aise. J'aimerai pouvoir me livrer sur mon mal-être. Mais je ne pouvais pas, c'était impossible. Je décidais donc de ne pas lui répondre.

— En faite, ils n'ont pas besoin de parler pour se comprendre, des simples gestes leur permettent de se comprendre, tu ne trouves pas ça dément ?

Il avait l'air assez passionné par ce qu'il racontait. Ce qui m'étonnait vraiment de lui car je ne l'aurais pas pensé aussi cultivé. Et surtout, je ne pensais pas qu'il s'intéressait à des sujets comme celui-ci.

Je fermais les yeux. Une odeur de menthe enivrait mes narines.  Cela m'apaisait. Le rythme effréné de mon coeur se calmait peu à peu. S'il n'était pas venu, je ne savais pas ce que j'aurais fait. Et je ne préférais même pas l'imaginer.

— Les êtres humains communiquent également avec les gestes, on appelle ça la communication non-verbale, poursuivait-il sa réflexion. Pour faire court, on a beau ne rien dire, la personne en face de soi comprend des choses seulement en nous regardant.

Je me concentrais sur ma respiration. J'essayais tant bien que mal de la réguler. En parlant de tout et de rien, Gian m'aidait énormément. Cela pouvait paraître bête mais ça fonctionnait. En à peine quelques minutes, il avait réussit à me calmer. Un sentiment d'apaisement s'emparait de mon corps.

— Rester dans le silence ou parler ? C'est à toi de choisir, me posait-il une question.

Je relevais légèrement la tête de son épaule et j'ouvrais de nouveau les yeux. Est-ce que je me sentais suffisamment en confiance pour parler ? Je ne savais pas. Quand on y réfléchissait bien, je ne connaissais pas Gian depuis si longtemps. Pourtant, en à peine un mois, un lien étonnant s'était crée entre nous.

J'avais l'impression de le connaitre rien qu'en croisant son regard. C'était la première fois de toute mon existence que je ressentais cela. Même auparavant, je n'avais jamais éprouvé une attache aussi intense avec qui que ce soit.

— Je veux bien qu'on parle, murmurais-je dans un souffle.

Je voyais sa main se rapprocher de plus en plus de la mienne. Étrangement, je le laissais la poser sur la mienne. Un courant d'électricité me parcourait tout le corps ; des pieds jusqu'au bout des doigts. Je me sentais soudain comme réanimée.

— Je ne veux te forcer à rien, mais si tu ressens le besoin de te libérer du poids qui te consume, je t'écoute, me rassurait-il en chuchotant également. Je serai honoré de pouvoir te délivrer d'une partie de ta souffrance.

Ces mots me touchaient en plein coeur. Jamais personne ne s'était montré aussi compréhensif envers moi. Jamais personne ne m'avait comprise tout simplement. Lui et moi, on était peut-être pas aussi différent que je le pensais.

— Je ne sais pas par quoi commencer, disais-je d'une voix éraillée.

— Tu pourrais commencer par m'expliquer d'où viennent les marques autour de ton cou, me répondait-il en tournant la tête vers moi.

Je savais qu'il les avait vu et cela depuis tout à l'heure. C'était l'une des raisons pour lesquelles je l'avais repoussé lors de mon service. Ces marques étaient trop douloureuses. Elles me représentaient en quelque sorte. À l'extérieur, elles inspiraient la douleur mais à l'intérieur ; le vide. C'était ce qu'Alec m'avait procuré en moi ; un vide interminable.

— Tu me promets de ne pas me juger ?

Sa main toujours posée sur la mienne, il enroulait ses doigts avec les miens. De son index, il tournait mon visage vers le sien afin de me regarder dans les yeux. Je baissais instinctivement les yeux vers le sol carrelé. Je ne voulais pas voir son regard braqué sur moi. C'était trop dur à supporter.

— Regardes-moi, Dylan.

Lentement, je levais mes iris embuées de larmes vers les siennes. Son visage était resté le même, rien n'avait changé. Ses cheveux châtains étaient en bataille, je supposais que Swann avait du le réveiller en pleine nuit. Ses yeux chocolats avaient quelques choses de rassurants, comme une lueur.

— Je ne suis personne pour te juger.

Une larme perlait le long de ma joue et je fermais les yeux. Je ne voulais pas qu'il me regarde. Je voulais que personne ne puisse me voir dans cet état. Je me montrais faible devant lui et pourtant, il ne se moquait pas.

— Promets-le moi, insistais-je dans un murmure presqu'inaudible.

Il serrait ma main d'autant plus fort. Je le sentais se crisper. Que lui arrivait-il ? Je ne lui demandais pas la lune après tout. Une simple promesse. J'avais sans cesse besoin d'assurance pour éviter de me faire malmener. C'était comme une sécurité.

— J'ai décidé d'arrêter de faire des promesses aux autres, me confiait-il.

— Tant pis pour toi alors, lâchais-je en remettant ma tête droite.

Il avait l'air déçu que j'insiste autant. Mais pour moi, c'était important. J'avais besoin de pouvoir lui faire confiance avant de me lancer dans de quelconque révélations qui pourraient se retourner contre moi.

— Bon, je peux faire une exception pour toi. Saches chère Dylan que tu n'es pas n'importe qui car je ne reviens jamais sur des décisions d'habitude.

Un sourire s'immisçait sur mon visage. Je me sentais soudainement un peu spécial ; du moins à ses yeux. Peut-être que j'avais tord de penser cela et qu'il était juste un beau parleur. Mais quelque chose en moi, me pousser à le croire. Je décidais donc de suivre mon coeur ; pour une fois.

— Je te le promets.

Mon coeur battait la chamade. Je savais qu'il le faisait pour moi. Jamais personne n'avait fait ça pour moi ; aller à l'encontre de ses valeurs.

— J'ai passé les fêtes chez mon père à Portland, commençais-je la voix tremblante. Je suis retombée dans mes anciens démons, ceux que j'avais quitté pour venir ici. Ce démon m'a prise à part pour m'agripper le cou et me laisser ces traces.

Gian ne disait rien.

— Je déteste l'emprise qu'il peut avoir sur moi, j'ai tout fait pour m'en échapper mais j'ai sombré ; encore. J'aurai tellement voulu que ça se passe autrement. Peut-être que c'était ma faute après tout, une jupe trop courte, de l'alcool et des produits illicites. Il s'est joué de moi, a profité de mon moment de faiblesse il y a six mois. Encore aujourd'hui, je sens ses doigts autour de ma gorge. Ils sont si serré que parfois, ils m'empêchent de respirer.

Mes larmes coulées en abondance. Parler de ça me rendait vulnérable. Beaucoup trop vulnérable. Je tournais légèrement la tête pour voir sa réaction. Ses poings étaient tellement serrés qu'il devait avoir mal. Ses paupières étaient fermées, je voyais très bien qu'il essayait de garder son calme.

— Tu ne peux pas savoir à quel point, j'avais envie de mourir ce soir-là. J'aurais voulu qu'il serre trop fort et que mon corps lâche. Pour ne pas subir les dommages collatéraux. Pour ne pas devenir folle. Pour ne pas être moi.

Les sanglots s'emparaient de mon corps tout entier. Je n'arrivais même plus à parler. J'étais comme bloquée. Comme  si j'en avais déjà trop dit. Comme si je venais de faire la pire des erreurs. Je sentais ses doigts entourer mon cou comme si je lui appartenais. La prochaine fois que je croiserai sa route, il n'hésitera pas à finir ce qu'il avait commencé.

— Je ne sais pas quoi dire, Dylan...

— Alors ne dis rien, s'il te plait.

Il passait son bras autour de moi. J'eu un mouvement de recul. Il n'était pas Alec ; il ne le sera jamais. Je me laissais finalement faire par Gian. Mon corps se laissait engloutir par les bras musclés du seul qui pouvait m'apporter un peu de réconfort. Dans ses bras, je me sentais protégée ; à l'abris de tous mes problèmes.

Ma tête était posée contre son torse ; il étouffait mes pleurs. Il me serrait tellement fort. J'en avais tellement besoin. Beaucoup plus que ce que je pensais. Il était le seul à qui j'avais envie de me confier. Le seul qui pouvait me comprendre.

— Je te promets que si un jour, je croise cette pourriture, je le tues.

— Je croyais que tu ne faisais plus de promesse, m'exclamais-je afin de changer de sujet.

En l'espace de quelques instants, j'étais parvenue à détendre l'atmosphère pesant qui régnait. Un sourire s'esquissait sur mes lèvres et je levais la tête vers son visage. Il baissait les yeux vers moi, il me détaillait du regard. Ses lèvres se déposaient sur le haut de mon crâne. Je me sentais apaisée. Les tensions qui me torturaient s'étaient évaporées.

Mes angoisses s'étaient éteintes. Peu à peu, je reprenais le contrôle de mon cerveau. L'alcool n'était pas une solution. Grâce à lui, je le comprenais enfin. Il était peut-être tant de faire une croix sur cette ivresse passagère. Elle n'avait pas sa place dans ma vie. Et je m'en rendais compte seulement maintenant. Tout comme l'alcool, l'oublie n'était qu'une illusion éphémère.

— Tu as besoin de quelque chose ? me demandait-il pour la deuxième fois de la soirée.

— De toi, murmurais-je tout bas.

Sans rien ajouter, il replaçait une mèche de cheveux derrière mon oreille puis, il m'enlaçait. J'aimerai rester comme cela à jamais. Ne plus devoir me détacher de son corps qui m'accueillait à bras ouvert. Je me rendais compte que j'avais besoin de lui tout autant que lui, avait besoin de moi. L'un était bénéfique pour l'autre, et inversement.

••••••••••••••••••••
NOTE
••••••••••••••••••••

Enfin la suite de cette soirée mouvementée ! Cette fois c'est un peu plus calme et tout en légèreté, vous ne trouvez pas ?

Vous pensez quoi de la réaction de Gian face à une Dylan perdue et brisée ? Content que Dylan est réussi à se confier un peu ?

N'hésitez pas à commenter et à voter pour que la suite arrive vite ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro