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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐡𝐮𝐢𝐭

« 𝓔uh..., salut toi, s'exclamait-il légèrement hésitant. C'était pour savoir comment tu allais et aussi, pour t'inviter chez moi ce soir. En faite, on organise un petit truc, j'espère que tu pourras venir ; en tout cas, moi je t'attendrai. »

Tout en écoutant le message vocal qu'il m'avait laissé, je me frottais les yeux. La nuit avait été courte ; trop courte. Mais sa voix me faisait du bien. Elle me redonnait du baume au coeur. Je ne savais pas si c'était bien de ressentir toutes ces choses. Mais ce que je savais, c'était que je les ressentais. Elles étaient là continuellement depuis plusieurs jours.

J'avais essayé d'ignorer leur cris. Pourtant, maintenant, je les entendais très bien. Les cris de mon coeur. Ils hurlaient de plus en plus fort.

Assise sur le rebord de mon lit, je regardais dans le vide. Je me souvenais parfaitement d'hier soir. Et je ne pourrais jamais l'oublier. C'était la première fois que je m'étais retrouvée dans un état aussi pitoyable. La souffrance ne faisait plus qu'un avec mon corps ; elle en avait pris possession. Je n'osais même pas imaginer ce qu'il se serrait passé si personne ne m'avait trouvé.

Suite à cela, j'avais pris une décision. Peut-être l'une des plus dure de toute mon existence. Mais cela ne pouvait plus continuer ainsi. Je me perdais dans la torpeur de ma souffrance. Je me noyais et si je ne faisais rien ; j'allais couler au fond de l'océan.

Pour toutes ces raisons, j'avais décidé de ne plus boire.

Cela s'avérait compliquée mais je ne pouvais pas me laisser faire par l'alcool. Je devais combattre cette addiction. Et c'était un combat que je devais mener ; seule.

Je ne savais pas où cela me conduirai. Mais une chose était sure ; je devais avancer. Stagner dans le passé ; c'était trop dur. Je ne pouvais plus revivre dans ma tête toutes ces tortures. Au lieu de les oublier avec l'alcool, je devais prendre le taureau par les cornes et ; les combattre. Leur faire face une bonne fois pour toute.

Même si je ne voulais pas l'admettre, Gian en était pour quelque chose. S'il n'était pas entré dans ma vie ; je n'en serrais pas là. À l'heure actuelle, je serrais déjà plus bas que terre. J'avais vu en lui des cicatrices aussi profondes que les miennes ; peut-être même plus.

— Il faut qu'on parle, ma belle.

Je relevais le visage vers la voix calme d'Evy. Elle avait relevé ses cheveux blonds en un chignon au-dessus de sa tête. Elle était sublime comme d'habitude. À côté d'elle, je devais faire tâche. Une alcoolique ; voilà ce que j'étais. Le réaliser et mettre un mot sur ce que j'étais ; me fendait le coeur.

Je ne répondais rien à mon amie. En réalité, je ne savais pas trop quoi lui dire. Hier soir, on n'avait pas eu l'occasion de se parler sérieusement. Elle avait seulement deviné que j'étais tombée dans les méandres de l'alcool. Mais je n'avais rien voulu lui dire.

Evy s'installait à côté de moi en silence. Sa présence me rassurait. Je savais qu'elle ne me jugerai pas. Pourtant, est-ce que j'étais prête à tout lui dévoiler comme à Gian ? Je n'en avais aucune idée.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir ? Tu m'as fait tellement peur, je ne t'avais jamais vu comme ça. J'ai même eu beaucoup de mal à te reconnaitre, débitait-elle lentement.

Les doutes m'envahissaient. Je lui avais fait peur. Le simple fait de l'entendre dire cela ; me bouleversais. Tout ce que j'avais toujours voulu ; c'était la préserver de mes problèmes. Sans réel succès, la preuve était face à moi.

— Je suis addict à l'alcool depuis quelques mois, déclarais-je.

— Gian était au courant, pas vrai ?

J'acquiesçais. Il avait été le seul à deviner car il me ressemblait. Tous les deux, on luttait contre nos propres démons ainsi que ceux de notre passé. Le combat était loin d'être simple mais on tenait bon. Lui, il était plus fort que moi car il n'était pas tombé. Il avait réussit à garder la tête hors de l'eau malgré quelques dissonances.

— J'aimerai pouvoir t'aider, Dylan, si tu savais...

En prononçant ces mots si fort, elle posait une main sur ma cuisse. Je sentais son regard foncé sur moi mais je ne voulais pas le croiser. Il fallait que je reste forte. Il était inutile que je ne l'inquiète plus qu'elle ne l'était déjà.

— Ce n'est pas à toi de m'aider, tu sais, lui répondais-je en posant mes mains derrière mon cou. Je suis la seule à pouvoir décider d'aller mieux. Si ça ne vient pas de moi, ça ne servirait à rien.

Je n'avais pas encore totalement sombré dans l'ivresse car je me rendais encore compte de mes actes. Et ceux-ci avaient d'énorme répercussion qui me dépassaient. Je devais changer ça. Il était temps d'étouffer le démon responsable de mes marques. Il n'avait plus le droit d'avoir le contrôle sur moi.

— Qu'est-ce qui a déclenché tout ça ?

— Un tout. En venant ici, je pensais enfin faire quelque chose de ma vie. Je pensais me lancer dans la peinture mais j'avais tord. Je n'avais réussit à rien alors j'ai arrêté. Puis à cela, s'est ajouté les douleurs du passé. Un mauvais mélange qui m'a poussé vers une solution.

Elle m'écoutait attentivement. Elle qui avait toujours tendance à parler plus que tout le monde ; pour une fois, c'était le contraire. Je n'avais pas besoin de me forcer, les mots sortaient tous seuls. Lui parler n'était pas si compliqué tout compte fait.

— Une solution qui s'est avérée ne pas en être une ?

— Oui..., susurrais-je tristement.

J'espérais réussir à m'en sortir. Parfois, on a beau avoir toute la volonté du monde ; cela ne suffit pas et on replonge. C'était un risque que j'étais tout à fait prête à prendre. La chute ne serait que douloureuse. Et jusqu'à preuve du contraire, la douleur faisait partie de moi depuis longtemps.

— Qu'est-ce que tu vas faire désormais ?

— Essayer d'aller mieux, m'exclamais-je en tournant la tête vers elle.

Elle avait l'air satisfaite de mes propos. Je devais avouer que moi aussi. Il fallait que je réussisse à aller mieux. Je ne pouvais pas être mal éternellement. Je ne voulais plus jamais revivre la nuit épouvantable que j'avais passé ; plus jamais.

— Hum..., sinon j'ai quelque chose d'important à te demander, expliquait-elle en restant vague.

J'haussais un sourcil. Je détestais le suspens et tout ce qu'il représentait. Pendant ce laps de temps, je m'imaginais toutes les questions qu'elle pourrait me poser. Elles s'accumulaient dans mon esprit tellement vite que j'avais moi-même du mal à les suivre. 

— Il se passe quoi entre l'apollon et toi ?

Je faillis m'étrangler avec ma propre salive en entendant sa question. Je savais très bien de qui elle parlait. Evy n'était visiblement pas aveugle. Sans même que je ne lui dise quoique ce soit ; elle avait deviné. Mais qu'est-ce qu'elle avait deviné au juste ? Moi-même est-ce que je savais vraiment ce qu'il se passait entre nous ? C'était pour ces raisons que je déclarais :

— Heu..., je ne sais pas trop.

Visiblement pas convaincu, Evy se levait du lit. Elle attrapait mes mains et m'emmenait avec elle jusque dans le salon. J'avais de plus en plus de mal à comprendre sa réaction. Elle finissait par s'arrêter dans la cuisine puis elle me tendait un bout de papier. Je fronçais les sourcils.

— Va y, prends-le, m'incitait-elle toute souriante.

J'hésitais durant quelques secondes. Tous un tas de question s'amassaient en moi et m'assommaient. J'avais toujours besoin de tout comprendre. Je détestais être prise au dépourvu. J'aimais les choses que je connaissais déjà ; auxquelles j'avais déjà goûté. L'alcool était le parfait exemple ; je connaissais tout de lui. Aucuns détails ne pouvaient m'échapper.

J'avais appris à le connaitre pendant ces quelques mois. Ce que je connaissais me rassurait. Perdre le contrôle ; me faisait peur. Me sentir tomber dans le vide ; me faisait peur. Lâcher prise ; me faisait peur. Ne pas avoir le contrôle sur les palpitations de mon coeur ; me faisait très peur.

Mais celles-ci me guidaient peut-être vers le bon chemin ? Qui sait ? C'était pour cette raison que je me saisissais du bout de papier que m'avait tendu mon amie. En apercevant mon prénom écrit d'une police qui ne pouvait être que masculine ; je m'asseyais sur une chaise. Ma respiration était saccadée.

Dylan,
Tu m'as fait tellement peur hier,
Pourtant te regarder dormir m'a fait sourire.
Tu avais l'air tellement apaisé.
Enfin bref, saches qu'on a besoin l'un de l'autre.
La nuit dernière n'a fait que le prouver.
Gian.

Je sentais des picotements autour de mes yeux. Les larmes étaient en train de monter. Il n'était certainement pas un poète mais il était sincère. Ces propos m'avaient touché en plein coeur car il avait raison sur tous les points.

Au fond de moi, je détestais déjà avoir besoin de lui. La dernière fois, cela m'avait porté préjudice. Alors oui, j'avais peur de revivre la même chose avec lui. Même s'il a réussit à me prouver le contraire ; j'avais besoin de plus pour me sentir totalement en confiance.

— Alors ? me questionnait Evy toujours focalisée sur moi.

— Tu ne vas quand même pas me faire croire que tu ne l'avais pas lu ? souriais-je en reniflant les larmes.

Elle souriait de plus bel. Je la connaissais par coeur. Evy était bien trop curieuse pour ne pas être tenté de lire. Mais je tenais tellement à elle pour lui en vouloir. Je n'ai jamais eu une amie aussi présente à mes côtés et aussi bienveillante envers moi. Elle ne faisait qu'apporter du positif dans ma vie depuis qu'elle y était entrée.

— Donc, vous êtes...

— Amis, la coupais-je en reposant le mot sur la table de cuisine.

Je constatais qu'elle était déçue par ma réponse. Pourtant, je ne disais que la vérité. Peut-être que l'on s'était embrassé une fois ; mais ce soir-là, j'étais bourrée. J'avais réagit sur le coup de l'émotion. Je me sentais mal et il était là pour me réconforter.

— Tu oses vraiment me faire croire qu'il n'y a rien de plus entre vous ? s'indignait-elle en attrapant le mot dans ses mains.

J'hochais simplement la tête.

— Et ça ? C'est quoi ? Du vent peut-être ?! râlait-elle. Je ne crois pas non ! Ça veut clairement tout dire, un garçon n'écrit jamais de petit mot à une « amie », elle insistait sur le dernier mot.

Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre. D'un côté, j'avais envie de la croire. De croire qu'il tenait vraiment à moi. Mais  d'un autre côté, la vie m'a tellement joué de tour que je préférais me méfier. Et ne pas prendre le risque de me faire emporter dans un tourbillon aussi dangereux qu'est l'amour.

Je ne savais pas ce qu'était l'amour. J'en avais aucune idée. Tout ce que je connaissais, c'était l'amour de ma famille et de mes amis. Mais est-ce le même amour ? Après tout, est-ce que j'étais faite pour vivre ça ? Est-ce que j'étais prête ? Peut-être qu'on ne l'est jamais réellement.

— Dylan, tu te poses vraiment trop de questions, sérieusement ! Je peux entendre tes pensées d'ici ! soupirait Evy en plongent ses iris dans les miennes. Il faut que tu arrêtes, je te promets que si tu laisses faire les choses que ce soit avec lui ou dans la vie en général, tout ira mieux.

— C'est plus facile à dire qu'à faire, relevais-je en posant mes coudes sur la table et ma tête entre mes mains.

Me laisser guider par la vie ; cela me paraissait insurmontable. Je ne lui faisais plus confiance ; elle m'avait trahit tellement de fois. Comment pourrais-je lâcher prise et lui faire confiance alors que je ne sais pas ce que je veux vraiment ?

— Pour s'en sortir, il faut de la volonté. Pour vivre, il en faut aussi ! Et devines quoi, pour aimer, également. Si tu rejettes tous ceux qui t'approchent, plus jamais ils ne reviendront. Il faut savoir laisser entrer dans sa vie les bonnes choses. Et lui, il en est une.

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NOTE
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Bon chapitre dans lequel il ne se passe pas grand chose mais bizarrement je l'aime beaucoup quand même !

C'est dans ces moments-là où je me rends compte que Dylan me ressemble comme deux gouttes d'eau...

Sinon vous pensez qu'elle va se rendre chez Gian ? Et vous pensez quoi de sa discussion avec Evy ? Evy je l'aime trop c'est ouf ! C'est le genre de personne qui vous pousse toujours vers le haut et qui vous dit la vérité quand vous avez besoin de l'entendre !

Et le mot de Gian ? Mignon pas vrai ?

N'hésitez pas à commenter et à voter pour que la suite arrive plus vite ❤️

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