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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧

𝓑outeille en main, je la penchai pour en boire plusieurs gorgées. Un sentiment de liberté se propagea dans l'ensemble de mon corps. Le liquide me brûla l'intérieur de la gorge avant de se répandre dans tout mon corps. Il prit littéralement possession de moi.

J'aimais ça.

Boire, me faisait me sentir vivante. Quand l'alcool coulait à flot dans mon sang, je n'étais plus la même personne. Je pouvais dire et faire tout ce qu'il me passait par la tête. Et tout cela, sans me préoccuper de ce que les gens diraient à mon sujet. J'en avais plus qu'assez de passer ma vie à essayer de plaire. Je devais soigner chaque détail et me montrer toujours sous mon meilleur jour.

Je suffoquais.

Respirer devenait difficile. Était-ce normal de sentir une pression à l'intérieur de notre corps qui nous empêchait d'être nous-même ? Tout ce que je demandais, c'était de pouvoir vivre comme je l'entendais. Mais j'avais beau le vouloir au plus profond de mon coeur, j'avais un blocage.

Ce blocage venait de mon cerveau. Impossible de passer outre. Toute ma vie, je m'étais mise tellement de barrières que je ne trouvais plus les clés pour les ouvrir. Désormais les fondations étaient trop grandes pour qu'elles soient brisées. J'étais destinée à vivre ainsi.

Autour de moi, le silence pesait. Il était à la fois paisible et lourd. Paisible car pour une fois, personne ne pouvait me reprocher quoi que ce soit. Mais il était étouffant, puisque je me rendais compte que j'étais destinée à être seule et triste. Je passais ma vie à regretter. Je regrettais absolument tous les choix que j'avais pu prendre.

J'en étais arrivée à un point de non retour. Il était trop tard pour que je puisse changer ma vie. Mes choix m'avaient emmené à Seattle. Passer de Portland où j'avais déjà un avenir tout tracé, à Seattle où mes rêves auraient pu devenir réalité, ça n'avait pas été facile. J'avais du quitter la maison familiale ainsi que tous mes repères. Je pensais avoir fait le bon choix pour lancer ma carrière dans la peinture. Pourtant, j'avais été naïve en pensant que je pourrais me faire un nom dans ce milieu.

Cela faisait déjà trois mois que j'étais à Seattle et rien n'avait bougé. J'avais peint au total dix toiles qui étaient restées entassé dans le séjour de mon appartement. Aucunes galeries d'art n'étaient intéressées par mes oeuvres. Je devais donc me résoudre à mon petit boulot pour arrondir mes fins de mois et surtout payer mon loyer.

Je regardais dans le fond de ma bouteille de vodka. Elle était presque vide. Déjà ? Je ne m'étais même pas rendu compte que l'alcool avaient pris possession de mon corps. Il était tellement habitué à ingurgiter ce liquide amer, que cela en devenait presque normal.

Mes mains froides s'agrippaient un peu plus à la bouteille en verre. J'amenais le goulot à ma bouche et je buvais ce qu'il restait. Puis, je posais la bouteille par terre juste à côté de moi. Je pouvais sentir le liquide brûlant se répandre dans ma gorge et continuer sa route à l'intérieur de mon corps. Tout cela était devenu presque normal pour moi. Boire, était ma seule source de bonheur.

Oublier que j'étais une ratée. Oublier que je n'arriverais jamais à rien dans ma vie. Oublier que je ne serais jamais une grande artiste. Oublier mes rêves.

Oublier mes rêves...

Rien que d'y penser, des frissons me parcouraient la colonne vertébrale. Assise par terre, le dos contre le mur de mon salon, je me relevais. Je m'aidais de tout ce que je pouvais trouver autour de moi pour ne pas tomber. La pièce était plongée dans le noir, seule la lune à travers la baie vitrée, diffusée quelques lueurs.

Le corps vacillant, j'avançais droit devant moi. Je savais parfaitement ce que j'étais en train de faire. Je le regretterais surement, comme tout ce que j'entreprenais. Mais si je ne le faisais pas, je n'aurais plus jamais le courage de le faire.

Arrivée devant mes dizaines de toiles toutes plus mauvaises les unes que les autres, je me stoppais net. Je les observais quelques minutes. Et si c'était la seule solution ? D'un geste à la fois brusque et très subjectif, je me saisissais de l'une d'entre elle. Je la regardais avec attention. Sur celle-ci, je m'étais lâchée.

Elle représentait un coucher de soleil à travers la vitre de ma baie vitrée. Les couleurs de la peinture étaient surprenantes car tout était en noir et blanc. Ce jour-là, j'avais passé une très mauvaise journée et la vie m'était apparue comme maussade. Le noir représentait toute la rage que j'avais accumulé en moi. Tandis que le peu de blanc présent, évoquait l'espoir, très minime mais qui était bien là.

Je plaçais la toile sous mon bras et plus que déterminée, je sortais sur le balcon. Le froid de ce début de décembre me prenait par les tripes, mais je faisais abstraction. Je continuais d'avancer malgré le vent qui soulevait mes longues mèches brunes dans tous les sens. Lorsque l'on a décidé de faire quelque chose et que l'on s'est persuadé que c'était la meilleure des solutions, la possibilité de revenir sur sa décision était infime. Presque qu'inexistante.

Mes membres tremblaient, j'avais du mal à respirer normalement. Il y avait comme un poids qui avait pris possession de mes poumons, m'empêchant de respirer. 

Est-ce que c'était devenue ça ma vie ? Une accumulation de mauvaises décisions ? Si je continuais dans cette lancée, je ne m'en sortirais jamais. J'étais en train de plonger la tête la première dans une spirale infernale. Peut-être que c'était la seule solution à mon immense tristesse.

Je me saisissais de nouveau de la toile. Je baissais la tête vers le bas. La seule chose que je voyais, c'était le vide. Je tendais mes bras au-dessus de ce vide. Puis je lâchais la toile sans réfléchir. Je fermais les yeux.

J'inspirais profondément. J'étais seulement en train de réaliser ce que je venais de faire. Est-ce que j'allais le regretter demain ? Je n'en avais aucune idée.

— Putain !

Instantanément, j'ouvrais les yeux et je penchais mon regard vers le bas. La scène que je voyais ne me plaisait pas du tout. Un homme tenait ma toile entre ses mains. Elle n'avait plus l'air dans un très bon état. De là où je me trouvais, je ne voyais quasiment rien. La seule chose que je pouvais distinguer, c'était cet homme.

Soudain, il levait la tête vers le ciel. Je reculais la mienne sans réfléchir. J'avais déjà assez honte qu'un inconnu tienne ma toile entre ses mains, je devais m'épargner plus de souffrance.

— Vous ne pouviez pas jeter cette merde à la poubelle comme tout le monde ! hurlait-il sans aucune gène dans la rue.

Je faisais la sourde oreille et je rentrais dans mon appartement. Au moins, je m'étais débarrassée de « cette merde » comme il l'avait très bien dit. Finalement, il avait tout à fait raison. Si j'avais du talent, cela ferait bien longtemps que j'aurais trouvé une place pour mes toiles dans une galerie digne de ce nom. Je pouvais tirer un trait sur mon rêve.

Malheureusement, il m'était impossible d'avouer à mon père ou même à mon frère que j'avais échoué. Ils m'en voulaient déjà de les avoir laissé avec le restaurant. Il avait toujours compté beaucoup pour mon père car c'était le rêve de ma mère, décédée un an après ma naissance d'un accident vasculaire cérébral.

Je n'ai aucun souvenir d'elle et cela m'avait toujours attristé. Lorsque j'étais petite, mon père n'arrêtait pas de me répéter qu'elle était partie dans les étoiles pour briller à jamais. J'aurais tellement voulu que ce soit vrai. Si c'était possible, j'aurais couru pour rejoindre n'importe quelle étoile.

Si seulement c'était aussi facile...

Je me jetais dans mon petit canapé et j'observais autour de moi. Quelques bouteilles vides trainaient un peu partout dans mon appartement. Rien n'était vraiment rangé. Certains cartons de mon déménagement étaient encore entassés dans un coin. C'était comme si je venais à peine d'arriver. Pourtant trois mois s'étaient écoulés.

Les murs étaient tous blancs, immaculés, ils ne demandaient qu'à être peint. Les meubles avaient été laissé par l'ancien propriétaire. Je n'avais pas l'impression d'être chez moi dans cet appartement. Il manquait ma touche personnelle.

Soudain, j'entendais un bruit qui provenait de derrière moi. Je tournais la tête et rapidement, je reconnaissais la personne qui venait de faire son entrée. Assise dans le noir, je devais vraiment faire pitié à voir.

— Tu ne peux pas frapper avant d'entrer comme tout le monde ? râlais-je en levant les yeux au ciel même si elle ne pouvait pas me voir.

— Sauf que je ne suis pas tout le monde, récidivait-elle en apparaissant dans mon champ de vision.

Elle appuyait sur l'interrupteur qui se trouvait juste à côté d'elle. La lumière m'éblouissait. Je fronçais les yeux. J'avais toujours aimé me retrouver dans le noir, cela m'aidait à réfléchir et favorisait mon inspiration. Enfin, c'était avant.

— C'est quoi toutes ces bouteilles ? s'indignait-elle en analysant la pièce dans ses moindres recoins. T'as fait une soirée sans m'en parler ou quoi ?

Depuis que je la connaissais, Evy avait toujours été comme cela. Dans n'importe quelle situation, elle ajouterait une petite touche d'humour pour dédramatiser. C'était la première fois que j'étais prise de cours. Je n'avais absolument pas prévu la visite surprise de mon amie. Heureusement que malgré l'alcool qui coulait dans mes veines, j'arrivais à garder le contrôle.

— J'ai juste fait un peu de tri, rien de spécial, mentais-je. Et toi, qu'est-ce que tu viens faire ici aussi tard ?

À l'entente de ma question, elle baissait le regard vers le sol et dressait une mine triste sur son visage. Evy s'installait sur le canapé juste à côté de moi. Je ne savais absolument pas ce qu'il se passait mais elle n'avait pas l'air d'être en pleine forme.

— C'est une longue histoire, commençait-elle. Je me suis disputée avec Alban mais c'est même pas ça le problème ! On ne fait que s'engueuler pour tout en ce moment et lui, il fait comme si c'était normal ! Tu trouves ça normal toi ?!

Alban et Evy étaient en couple depuis plus de six mois. Je les ai toujours connu en couple tous les deux. En faite, j'ai rencontré Evy quand je suis arrivée à Seattle. On avait fait connaissance dans un café faisant également office de restaurant. C'était elle qui m'avait servi et on avait discuté. Puis au fil de la conversation, elle m'a annoncé qu'ils étaient à la recherche d'une nouvelle serveuse. Alors, j'ai tout simplement donné ma candidature et je suis devenue la collègue d'Evy.

— Tu sais, Evy, tous les couples se disputent, disais-je d'un calme impressionnant.

Qu'est-ce que j'en savais après tout ? Je n'avais jamais eu de relations sérieuses avec quiconque dans ma vie. Lorsque j'étais encore adolescente, je ne cherchais qu'à m'amuser et les garçons le savaient alors ils en profitaient. Mais je n'ai jamais ressenti le besoin de m'attacher à une personne en particulier. J'avais déjà du mal à me gérer moi-même alors  gérer une relation, cela virerai rapidement au cauchemar...

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NOTE
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Premier chapitre d'Ephémère, je ne dis rien et je vous laisse me faire part de vos avis dans les commentaires :)

Sachez que j'ai relu ce chapitre environ dix fois avant de le publier. Oupsss c'est mon petit côté perfectionniste mdrrr.

Le prochain chapitre sera celui d'un tout autre personnage, serez-vous deviné lequel ? (spoiler c'est facile à trouver lol) je vous retrouve donc dans une semaine.

En attendant, portez-vous bien et balayez les pensées négatives ;)

N'hésitez pas à voter pour montrer à Dylan qu'elle est soutenue 🤍

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