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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬

𝓔vy avait passé toute la soirée chez moi et on avait finit par s'endormir toutes les deux dans le canapé. On avait beaucoup parlé et notamment de sa relation amoureuse qui partait en vrille. Cela m'avait fait un grand bien de pouvoir penser à autre chose qu'à ma vie désastreuse.

Ce matin, quand je me suis réveillée, Evy était déjà debout en train de préparer le petit déjeuner. Un mal de tête s'était immiscé à cause de tout l'alcool que j'avais ingurgité hier soir. Il allait falloir que je passe outre ma douleur pour ne pas éveiller les soupçons de mon amie. Elle ne connaissait rien à mon addiction.

Cela faisait maintenant un mois que je buvais presque tous les soirs. Le pire, était quand je me retrouvais toute seule dans mon petit appartement, mon cerveau se mettait à réfléchir à tout et n'importe quoi. Et je ne le supportais pas. Je me rendais très bien compte que j'étais addict à l'effet de l'alcool. Mais je ne faisais rien pour l'en empêcher. En quelque sorte, je le méritais. Et surtout, c'était le seul échappatoire que j'avais trouvé.

— Bien dormi ? me questionnait Evy en m'apportant un verre de jus de pomme.

— On va dire ça, articulais-je en attrapant le verre.

J'étais étonnée de voir que mon amie était déjà prête. Elle était certes, habillée comme la veille. Mais elle était maquillée et coiffée. Ses cheveux blonds étaient parfaitement lissés et son teint pâle n'avait aucunes imperfections. Contrairement à elle, je ne devais ressembler à rien.

— Tu travailles ce midi ?

Alors que j'étais en train de boire quelques gorgées du jus, je faillis m'étouffer avec. Je posais le verre sur la table basse puis je me levais pour aller trouver mon calendrier. Celui-ci était accroché sur le mur de ma cuisine.

Je fus rassurée lorsque je vis qu'aujourd'hui, je ne travaillais pas. Je m'étais faite une frayeur. J'inspirais un grand coup avant de rejoindre de nouveau le séjour. Mon amie me regardait avec un air inquiet collé au visage.

— Non, je ne travaille pas, tu m'as fais peur, rigolais-je nerveusement afin de la rassurer.

Elle s'approchait de moi. Puis dès qu'elle était assez proche, elle s'emparait de mes mains pour les tenir. Ses iris brunes se faufilaient dans toute la pièce. Je savais très bien ce qu'elle était en train de se dire : je n'allais pas bien. Tout le monde s'en serrait rendu compte, rien qu'en voyant l'état de mon appartement. Entre les bouteilles dans les quatre coins de la pièce et les cartons empilés à l'entrée, tout portait à croire que dans ma tête, cela ne tournait pas rond.

— Je vois bien que ça ne va pas, déclarait-elle en posant ses yeux dans les miens.

Je détournais le regard vers le sol. Pendant un mois, j'avais réussit à la berner en lui faisant croire que tout allait pour le mieux. Alors que c'était complètement faux et que j'étais en train de tomber dans le vide. Aujourd'hui, je touchais presque le fond et cela devenait impossible de faire semblant. C'était écrit sur mon front que je n'allais pas bien du tout.

— Tu sais quoi, va te préparer, je t'invite au restaurant, lâchait-elle en me prenant dans ses bras.

Elle me serrait si fort que ma respiration en était saccadée. Mais cela faisait tellement du bien de se sentir aimer par quelqu'un d'autre que ma famille. Les larmes me montaient aux yeux mais je les retenais. Il était hors de question que je pleures. Si j'étais dans ce cercle vicieux, c'était par ma faute.

Après quelques secondes dans les bras l'une de l'autre, Evy rompait notre étreinte et me montrait du doigt la porte de ma chambre. Un léger rire s'échappait de ma bouche. Pourquoi je n'avais pas rencontré cette fille plus tôt ?

Je me mettais en marche en direction de ma chambre. Une fois à l'intérieur, je m'activais. Elle avait réussit à me donner la motivation. J'avais envie de me faire belle pour aller à ce restaurant. J'ouvrais la petite armoire en bois et j'en sortais une robe que je n'avais jamais mise. Je l'avais récupéré dans les affaires de ma mère qui étaient dans le grenier de chez moi, à Portland.

De mes deux mains, je la tenais. Sa couleur était d'un rouge écarlate qui ne faisait qu'augmenter ma migraine. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de l'admirer. Je n'avais jamais vu une robe aussi sublime. Elle était toute en satin et elle brillait grâce à la lumière du jour.

Je ne tardais pas à me débarrasser de mon vieux jogging et de mon t-shirt pour l'enfiler. Le tissu me moulait l'ensemble du corps jusqu'au dessus du genou. Je m'avançais vers mon miroir de fortune et je me regardais sous toutes les coutures. Ma taille était marquée et ma poitrine légèrement mise en valeur. Les bretelles fines laissaient mes bras pâles, nus. Tout était subtile dans cette robe.

Il allait me falloir une veste si je ne voulais pas mourir de froid. Je sélectionnais alors un long manteaux noir que je posais sur le rebord de mon lit. Il ne me restait plus qu'à arranger ma gueule de bois. La couleur de mon visage était semblable à celle d'un cadavre. Rapidement, je me maquillais tout en restant naturelle car la robe faisait tout. Je laissais mes mèches brunes tel quel.

Quelque part en portant sa robe, je me sentais un peu plus proche d'elle. J'avais toujours mal vécu le fait de n'avoir aucun souvenir d'elle. Mon père me répétait qu'elle était la femme la plus jolie de tout l'univers après moi. D'après lui, je lui ressemblais énormément. Effectivement, il m'avait montré des photos d'elle lors de leur mariage et j'avais hérité de ses iris noisettes, ainsi que de sa chevelure brune.

Evy était venue me dire de me dépêcher alors j'étais sortie de ma chambre. Et on avait marché pendant environ quinze minute sous quelques rayons de soleil. L'hiver avait toujours été ma saison préférée. Certains la trouvait triste mais moi, ce que j'aimais par dessus tout, c'était la neige, quant il y en avait bien sur. Le plus beau souvenir que j'avais gardé de mon enfance, c'était les moments passés avec mon père et Tyron, mon frère, à se balancer des boules de neige. Si seulement, je pouvais retourner en arrière et rester une enfant pour le restant de mes jours...

Arrivées à destination, on s'arrêtait de marcher. Je regardais la façade du restaurant que mon amie avait choisi. Depuis que je vivais à Seattle, je n'étais jamais venu manger dans celui-ci. À première vue, il avait l'air très chic et surtout, pas dans nos moyens...

— C'est un restaurant un peu guindé non ? questionnais-je mon amie.

Au lieu de me répondre par une phrase, elle se mettait à fouiller dans son sac à main. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle cherchait, jusqu'à ce qu'elle sorte une carte bancaire :

— Tadam ! s'exclamait-elle toute enjouée. J'ai piqué la carte d'Alban.

Elle posait sa main sur sa bouche comme pour cacher son rire. Evy était vraiment un petit génie, je devais l'avouer. Elle rangeait sa carte et enroulait son bras autour du mien pour rentrer dans le restaurant. Je me laissais emporter à l'intérieur. Instantanément, la chaleur me saisissait. Les couleurs étaient très moderne et les meubles étaient principalement en bois et noirs. Cela changeait du restaurant dans lequel on travaillait.

— Mesdemoiselles, bienvenue au Canlis ! s'enthousiasmait un serveur vêtu d'un costume trois pièces noir et blanc. Une table pour deux ?

— Bonjour, oui et si possible à l'étage, répondait Evy avec entrain.

J'admirais cette fille, elle ne doutait jamais d'elle. Evy avait une grande confiance en elle que tout le monde enviait. Elle savait s'exprimer devant n'importe qui sans être intimidé. C'était pour toutes ces raisons que je l'avais laissé parler au serveur.

— Bien entendu, suivez-moi je vous pries.

Sans attendre, Evy se mettait en marche et je la suivais. Sur notre chemin, on croisait énormément de clients en train de déguster des plats dignes d'un restaurant gastronomique. En voyant que je les regardais, certains me dévisageaient. Dans ma famille, on n'avait jamais été habitué à toutes ses mondanités. Chez nous, l'argent ne coulait pas à flot, certes, on s'en sortait très bien. Mais on se contentait du minimum et cela m'avait toujours été.

Les escaliers montés, on arrivait à l'étage. Je me demandais bien comment Evy connaissait aussi bien cet endroit. On s'arrêtait devant une table de deux personnes et je me stoppais net. Je comprenais mieux pourquoi elle avait insisté pour que l'on soit placé à l'étage. En effet, devant moi se trouvait une vue panoramique sur Seattle et sur le port. J'étais scotchée par la ville qui s'animait devant mes yeux.

— Je vous laisses la carte des menus, à tout à l'heure, s'éclipsait le serveur.

Toujours debout, j'admirais cette sublime vue. Qui aurait cru qu'un jour, je me retrouverais seule dans une aussi grande ville à devoir me débrouiller par mes propres moyens ? Clairement personne, même pas moi à vrai dire. La vie m'en avait tellement fait bavé que j'avais l'impression de mériter un peu de bonheur pour une fois.

— Alors, t'en penses quoi ? me demandait-elle en s'asseyant sur l'une des chaise.

— C'est juste... magnifique, susurrais-je en m'installant à mon tour.

— Alban m'avait emmené ici lors de notre premier rendez-vous, m'avouait-elle pensive.

Tout s'expliquait. Je comprenais désormais mieux pourquoi elle avait l'air de connaitre si bien cet endroit. Elle me faisait de la peine, je voyais bien qu'entre ces deux-là, ce n'était plus le grand amour. J'aimerais tellement faire quelque chose pour les aider à raviver la flamme. Malheureusement, j'étais démunie.

— Vous devriez parler tous les deux, lui suggérais-je.

Pensive, elle détournait le regard vers le paysage. Elle me faisait de la peine, je voyais bien qu'elle non plus n'allait pas bien.

— J'ai essayé de lui parler, tu sais, Dylan, m'expliquait-elle. Mais c'est comme si on n'arrivait plus à se comprendre tous les deux. Il passe tout son temps à son bureau à travailler. Il ne prend même plus de temps pour nous, pour entretenir notre amour.

Le coeur sur la main, elle me regardait droit dans les yeux. Une larme avait coulait le long de sa joue. Je posais ma main sur la sienne en lui adressant un sourire triste en guise de soutient. Je ne pouvais pas vraiment lui donner de conseil en amour car j'étais loin d'être un exemple, je me contentais de l'écouter.

— Je ne sais pas si tu as déjà ressenti ça dans ta vie. Mais c'est comme si un énorme vide s'était créé à l'intérieur de ton coeur et que seule la personne qui l'avait causé pouvait le reboucher, ses larmes coulaient à flot sur ses joues.

Je comprenais exactement ce qu'elle essayait de m'expliquer. Ce vide était du à ma mère et j'avais réussit à le camoufler et l'oublier en parti grâce à la peinture. Mais depuis que j'ai arrêté de peindre, il s'était réveillé et me torturait. Alors oui, je savais exactement ce que ça faisait. J'essuyais ses larmes avec mon pouce.

— Tu ne crois pas qu'une pause pourrait vous faire du bien ? lui demandais-je avec une voix attendrie.

— Je ne sais plus, Dylan, je suis complètement perdue. Tout ce que je veux, c'est penser à autre chose, tu veux bien ?

J'hochais la tête et lui souriait de nouveau.

— Et toi, dis-moi ce qu'il ne va pas ? ajoutait Evy en ravalent ses larmes.

Je retirais ma main pour la poser sur ma cuisse. Est-ce que j'étais vraiment prête à me livrer à coeur ouvert ? Après tout, c'était ce que mon amie venait de faire, alors pourquoi pas moi ? J'avais tout simplement peur qu'elle me prenne pour une folle et une alcoolique. Alors que je m'apprêtais à ouvrir la bouche, des voix s'élevaient dans la pièce et attiraient toute l'attention de la salle :

— Ça fait deux heures que je t'attends ! Merde ! Et après tu veux que je te donnes plus de responsabilités ! hurlait un homme d'âge mur. Tu n'es qu'un bon à rien ma parole !

— Mon réveil n'a pas sonné, je vais me rattraper promis, lui répondait un homme beaucoup plus jeune.

L'homme aux cheveux poivres sels se contentait de soupirer puis il disparaissait en entrant dans une pièce. Mes iris se portaient sur le garçon aux cheveux blonds. Ses poings étaient serrés, tellement fort qu'il devait surement avoir très mal. Je croisais son regard bleuté quelques secondes. Gênée, je me retournais vers mon amie.

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NOTE
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Joyeux réveillon de Noël à vous tous ! Je vous souhaite tout le bonheur du monde à vous et à votre famille ! Et pour cette occasion un peu spécial, j'avais envie de vous faire plaisir en postant aujourd'hui :)

Alors qu'avez-vous pensé de la relation entre Evy et Dylan ? Personnellement, je les trouve très proche et bénéfiques l'une pour l'autre.

Le prochain chapitre arrivera comme prévu samedi ! Vous êtes gâté dit donc ! J'espère sincèrement que ça vous fait plaisir en cette période ❤️

N'hésitez pas à commenter et à voter pour soutenir Dylan pour qu'elle aille mieux ❤️

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