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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞-𝐧𝐞𝐮𝐟

— Tu es sur que c'est une bonne idée ? me questionnait-elle inquiète comme toujours.

Je la trouvais tellement mignonne. Elle s'inquiétait pour moi et cela prouvait ce que je pensais ; elle tenait à moi. L'idée de bientôt ne plus faire parti de ce monde m'effrayait de plus en plus. Surtout depuis que j'étais heureux avec elle.

Elle me rendait meilleur. Pour une fois, j'aimais la personne que je devenais. Mon côté sombre s'était endormi et elle avait réussit à réveiller mon bon côté. Je ne la remercierai jamais assez pour ça.

— Je n'ai jamais été aussi sur de moi.

Je saisissais sa main et je la serrais dans la mienne. Face à nous ; la mort. Enfin, plutôt le cimetière dans lequel sont enterrés mes parents. Ma mère avait toujours rêvé de rencontrer la fille qui ferai battre mon cœur. Malheureusement, cela n'arrivera jamais. Et je m'en veux au plus profond de mon âme.

J'hésitais quelques secondes à entrer dans l'entre de la mort. Puis, je finissais par me décider. Je devais prendre mon mal en patience. En emmenant Dylan ici, je me dévoilais à elle. Elle connaissait tout de moi ; je ne lui avais rien caché.

Main dans la main, on franchissait la porte qui nous menait directement à l'intérieur du cimetière. Sous nos pieds, les graviers craquaient dans un bruit grinçant. Le cimetière était totalement vide ; il n'y avait que nous deux. Et cela me suffisait amplement.

Au-dessus de nos têtes, le temps se dégradait. Le ciel s'assombrissait de nuage grisâtre. Le vent se levait pour nous envelopper dans une ambiance lugubre. Je ressentais tout le temps un vide lorsque je venais ici. Comme si je me trouvais dans un espace temps et que tout le reste autour n'existait plus.

Ici, le monde tournait au ralenti. Je ne me sentais jamais en sécurité. Mais avec elle, je savais qu'il ne pourrait plus rien m'arriver. Après avoir marché pendant quelques minutes, on s'arrêtait devant leur tombe qui n'avait pas changé depuis la dernière fois que j'étais venu tout seul.

Elle posait ses mains autour de mon bras et se collait contre moi. Mes yeux se perdaient sur la tombe devant moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de me rappeler de l'enterrement. C'était le deuxième pire jour de toute mon existence. Le premier, c'était lorsque je me suis réveillé à l'hôpital et que les médecins sont venus m'annoncer leur décès.

Au début, je ne voulais pas y croire. Je pensais simplement que j'étais dans un cauchemar au bout duquel, je me réveillerai. Mais plus le temps était passé, plus j'avais compris que c'était la réalité.

Ils étaient morts. Je les avais tué.

Ce jour-là, si je n'avais pas été dans une chambre d'hôpital avec l'impossibilité de bouger, j'aurai été capable de faire une bêtise. Et ma sœur ne s'en serai jamais remise. Au fur et à mesure, je me suis fait à la douleur de leur absence car je n'avais pas le choix. On est jamais prêt à perdre les gens qu'on aime. Et surtout, le temps ne guérit pas les blessures, on s'y habitue simplement. On vie avec le poids des remords. Il faut avoir les épaules rigides pour le supporter.

Tout ceux qui osent dire qu'avec le temps, on s'en remettra. Ils n'ont jamais vécu ce que j'ai affronté. Tant qu'on a pas perdu un être qui nous est cher ; on ne peut pas comprendre la souffrance que cela procure. C'était pour cette raison qu'après tout cela, je me suis renfermé sur moi-même. Il n'y avait plus qu'Abby et Swann qui comptaient. Je ne laissais plus personne entrer dans ma vie. Comme pour me punir et en même temps me protéger.

Je n'aurais pas supporté perdre quelqu'un d'autre. Les larmes commençaient à me piquer au niveau des yeux. J'avais beau essayer de les retenir, elles s'échappaient et coulaient le long de mes joues. Je les essuyais rapidement d'un revers de main avant qu'elle ne me voit dans cet état.

— Ma mère t'aurait adoré, lâchais-je émus en regardant la tombe devant moi.

— Tu penses qu'ils ont souffert ? me demandait-elle d'une toute petite voix. Excuses-moi, je n'aurai pas du poser la question...

Je déposais ma main au-dessus de la sienne comme pour lui faire comprendre que ce n'était rien. Jamais je ne pourrais lui en vouloir pour quoique ce soit.

— Les médecins m'ont dit que non ; qu'ils étaient morts sur le coup mais je me suis toujours dit qu'ils me mentaient pour que j'ailles mieux, lui expliquais-je.

— J'espère que c'est vrai, chuchotait-elle en calant sa tête sur mon épaule.

Un léger sourire triste se dessinait sur mon visage. Mes parents l'auraient tellement apprécié. Peut-être qu'elle avait vécu des choses atroces et pourtant, elle se montrait tellement forte et cela tout le temps. Jamais je ne l'avais vu se morfondre et arrêter de se battre.

Certes, elle avait eu quelques moments de folies, mais qui n'en a jamais eu ? Personne. Parfois, le contrôle que l'on exerce sur nous-même n'ai plus assez fort pour retenir d'exploser. Et c'est à ce moment-là que la bombe est lâchée.

En quelque sorte, elle me donnait la force d'aller mieux. De lutter contre la douleur. D'arrêter de survivre et vivre. De prendre la vie comme elle vient. De ne jamais baisser les bras à la première difficulté.

— Tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux, prononçais-je dans un souffle. Je n'ai pas arrêté de me repasser l'accident dans ma tête et ça en devient épuisant.

— Il faut que tu arrêtes de te faire souffrir comme cela. Dis-toi que tu ne pourras jamais changer ce qu'il s'est passé. Et qu'en bien même tu étais au volant, tu n'y es pour rien, compris ? débitait-elle en collant son front contre le mien.

J'avais envie de lui répondre que oui. Qu'elle avait raison. Que je n'étais pas le coupable dans cette histoire. Mais je n'arrivais pas à y croire un mot. Je resterai persuadé à jamais que je suis le responsable...

— Ça fait quelques temps que je réfléchis..., commençais-je troublé. Et je pense que je devrais signer cette feuille de don d'organe.

Étonnée, elle se postait devant moi. Ma respiration était saccadée. Je n'arrivais pas à me rendre compte de ce que je venais dire. J'avais tellement peur de le regretter. Mais je ne le faisais pas pour moi, je le faisais pour elle. La laisser tomber ; me paraissait impossible.

Je ne voulais pas être la cause de son malheur. Je ne voulais pas qu'elle replonge dans l'ivresse du passé. Elle méritait enfin de vivre comme elle le souhaitait. De ne plus souffrir constamment. On le mérite tous les deux. Pourtant, une part de moi, aimerai disparaitre de ce monde.

— Tu ne dois pas le faire pour moi, tu m'entends ? déclarait-elle en posant ses mains de chaque côté de mon visage.

— Je suis enfin heureux et je ne veux pas que ça se termine. Je veux que cela dure pour l'éternité.

Elle ne répondait rien. Son visage avait l'air d'être totalement chamboulé par ce que j'étais en train de lui avouer. Je n'avais jamais été aussi sincère avec quelqu'un que maintenant. J'en avais marre des non-dits, je voulais qu'elle saches ce qu'elle représentait pour moi.

— Je ne veux pas que tu le regrettes, Gian, prononçait-elle tristement. Je ne veux pas que tu m'en veuilles.

— C'est ma décision, et jamais je ne pourrais t'en vouloir. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée de toute ma vie, lui avouais-je ce que j'avais au plus profond de mon cœur.

Elle plongeait ses iris humidifiées dans les profondeurs des miennes. J'avais devant moi tout ce que je souhaitais. Elle était entrée dans ma vie par pur hasard ; le destin avait bien fait les choses. Avant elle, je n'avais jamais cru à l'amour ni même au coup de foudre. Désormais, j'étais certain qu'elle était ma destinée. Au fond, je l'avais toujours su.

— Ouvre-moi ton cœur, Dylan. J'y entrerai avec plaisir.

Ses yeux brillaient de milles feux. Je ne l'avais jamais vu aussi heureuse même si, elle était sur le point de pleurer. C'était indéfectible ; on était attiré l'un à l'autre comme des aimants. Nos cœurs se correspondaient à la perfection même si le mien n'était dans un très bon état.

— Tu en fais déjà parti, me murmurait-elle dans le creux de l'oreille.

Je ne pouvais pas m'empêcher d'étirer un sourire sur mes lèvres. La passion qui m'animait, était tellement intense ; j'étais prêt à tous les sacrifices pour elle. Est-ce cela que l'on est censé ressentir lorsqu'on est amoureux ? Je n'en savais rien car c'était la première fois que je me retrouvais dans cet état euphorique.

Elle déposait un baiser sur ma joue avant de venir se blottir dans mes bras. Je caressais ses cheveux avec délicatesse. Au-dessus de nos têtes, les nuages se dissipaient et laissaient apparaître quelques rayons de soleil. Peut-être que le ciel voulait me dire que j'avais pris la bonne décision. J'allais signer ces papiers ; mon choix était fait. En espérant qu'il ne soit pas trop tard.

Plus les jours passent et plus je me sens affaibli. Mais je garde toute cette douleur en moi. Je ne veux inquiéter personne et si je venais à mourir, je voulais que cela arrive ailleurs que dans un lit d'hôpital. Je veux mourir joyeusement en voyant les personnes que j'aime heureuse et non en train de pleurer ma fin.

— Jamais je n'aurai pensé tenir autant à toi, admettais-je.

— Comme quoi le dicton est vrai : les opposés s'attirent.

On pouffait de rire en cœur. Si un jour, on m'avait dit que je me retrouverai dans un cimetière avec la fille qui hante mes pensées en train de rire aux éclats ; je ne l'aurais jamais cru. Mais ce côté étonnant et farfelu me plaisait énormément. En ce moment, je me contentais de peu pour être heureux.

Avant, ce n'était pas le cas. J'avais tendance à toujours en vouloir plus. Je n'étais jamais satisfait avec rien. Tout ce que j'avais me laissait facilement et j'avais toujours besoin de nouveauté. Désormais, ce n'était plus le cas. Dylan était ma nouveauté et elle le restera à jamais.

Chaque petits détails de sa personnalité imparfaite me plaisait. Je pouvais m'ennuyer mais si j'étais avec elle ; c'était différent. Au plus profond de mon âme, je savais que c'était mes parents qui l'avait mise sur ma route. Ils en étaient forcément pour quelque chose.

— J'aimerai passer toute ma vie à te regarder.

— Et moi, toute ma vie à tes côtés, récidivait-elle en me regardant droit dans les yeux.

— Tu me demandes en mariage, ou quoi ? blaguais-je.

De nouveau, on éclatait de rire simultanément. Notre histoire ne pouvait pas se terminer de cette façon. Elle venait tout juste de commencer. Je ne voulais pas d'un « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants... », non, moi je veux que cela dure  toute l'éternité.

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