Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐢𝐱

𝓛es minutes défilaient mais me paraissaient comme interminables. Attendre n'avait jamais été quelque chose d'inné pour moi. Je détestais rester assit pendant des heures sur une chaise. Et c'était pourtant ce que je faisais une fois par semaine pour Abby.

La salle d'attente n'était pas très grande. De nombreuses chaises la parcouraient. J'étais seul au milieu de ce vide immense ; vide qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à ce que je ressentais. Ma vie n'avait pas fini de prendre des chemins plus périlleux les uns que les autres. Elle voulait m'en faire voir de toutes les couleurs.

Me défiait-elle ? Surement. Pour quelle raison ? Je n'en savais rien. Par contre, ce que je savais, c'était qu'elle se jouait de moi. Oui, elle s'amusait avec moi comme si j'étais réduis à un pantin en bois. Les fils qui m'animaient, m'empêchaient de lâcher prise ; de vivre. Chacun de mes faits et gestes, étaient dictés par une voix de mon inconscient.

Lorsque la porte s'ouvrait sur ma petite soeur, mon sang ne faisait qu'un tour dans mes veines. Instinctivement, je me levais de mon siège. Mes fesses étaient légèrement engourdit et un mal de tête s'était emparé de moi. Pour autant, j'étais debout. Prêt à tout pour elle.

— À la semaine prochaine, Abby, déclarait la psychologue en souriant à ma soeur.

— Au revoir, Alexandra, la saluait-elle.

Abby s'approchait de moi, son carnet plaqué contre sa poitrine. Je savais très bien qu'elle ne me laisserait jamais le lire. Mais je respectais son choix. Peut-être qu'un jour, quand elle ira mieux, je découvrirais les mots qu'elle a écrit à l'intérieur.

— Gian ? Je peux te voir une minute ? m'interpellait Alexandra en ouvrant un peu plus grand la porte.

Je souriais à ma soeur puis j'entrais dans la salle. C'était la première fois qu'elle tenait à me voir. Peut-être qu'elle voulait me tenir au courant des progrès de ma soeur. Je ne me méfiais pas du tout quant elle me demandait de refermer la porte derrière moi puis de m'installer sur le fauteuil, juste devant son bureau.

Face à moi, elle avait le regard fixé sur son ordinateur. Je posais une main sur le bureau en attendant qu'elle daigne m'expliquer ce qu'elle attendait de moi.

— Tout va bien avec Abby ? lui demandais-je avec inquiétude.

Ses iris turquoises quittaient l'écran de son ordinateur pour se projeter sur moi. Elle faisait rouler son fauteuil pour se retrouver au plus proche de son bureau et pouvoir croiser ses bras.

— Ta soeur commence à faire pas mal de progrès, me disait-elle. Mais ce n'est pas de ça que je voulais te parler.

Je me figeais.

De quoi voulait-elle parler si ce n'était pas d'Abby ? J'avais du mal à saisir. Je n'aimais pas du tout la tournure que prenait cette conversation ; vraiment pas. Je fronçais les sourcils en la regardant. Puis, elle se décidait enfin à éclaircir mes interrogations :

— Les médecins m'ont appelé, commençait-elle. Tu sais, ils s'inquiètent vraiment pour toi. Peut-être que tu pourrais prendre rendez-vous avec moi pour quelques séances.

Mon coeur s'apprêtait à exploser à l'intérieur de ma poitrine. Il battait si fort. Mon énervement était arrivé à un point de non retour. Néanmoins, je ne voulais pas m'énerver sur Alexandra car elle n'y était pour rien. Elle ne faisait que son travail et qui plus est, elle le faisait bien.

Alors, je serrais les poings. Si fort, qu'une douleur apparaissait. Mon être tout entier avait envie de disparaitre. De partir loin d'ici. J'étais comme pris au piège. Dans mon propre piège. Le silence s'était installé dans la pièce. La jeune psychologue me regardait tristement.

— Non merci, articulais-je simplement.

Sur ces mots, je me levais du fauteuil confortable. Je prenais mes jambes à mon cou et je me dirigeais vers la porte de sortie. Comme si dès que je serrais dehors, mes problèmes s'envoleront. Pourtant, cela ne fonctionne pas comme ça.

— Promets-moi d'y réfléchir au moins, ajoutait-elle en se levant à son tour.

La main sur la poignée argentée, je me stoppais quelques secondes. Je me retournais avant de dire :

— Je vais très bien, merci, passez une excellente journée.

J'ouvrais la porte et je sortais aussi vite que possible. En me voyant arriver, Abby s'approchait de moi. Son regard était inquiet. Mais moi, tout ce que je voulais, c'était sortir d'ici et au plus vite. Je me saisissais de la main de ma soeur et je l'emmenais jusqu'à la voiture.

L'air frais imbibé mes poumons. Ma respiration redevenait fluide. Je me rendais bien compte que je n'allais pas bien. Peut-être qu'à l'extérieur, il n'y paressait pas. Mais à l'intérieur, c'était une toute autre histoire ; bien plus sombre si vous voulez mon avis.

Trois mois.

Est-ce que j'allais pouvoir tenir ? Seul l'avenir me le dira, comme on dit.

Je sortais une cigarette de ma poche et je l'allumais. Fumer, était clairement la plus mauvaise chose à faire. Mais quand rien ne va, on fait tous des trucs qui ne sont pas bon pour nous.  Et on finit par en payer le prix et laisser place au regret.

Je posais délicatement la clope entre mes lèvres. J'inspirais autant de fumée que possible ; c'était comme un défi que je me lançais. Je la laissais s'imprégner dans mon corps ; en prendre possession. Mes poumons remplis, j'entrouvrais la bouche. Un nuage de fumée s'en échappait.

— Tu ne m'avais pas dit que tu ne fumais plus ?

Merde.

J'étais tellement boulversé par tous les événements, que j'avais oublié que ma soeur me surveillait. J'abandonnais ma cigarette sur le sol et je prenais soin de l'écraser sous mes chaussures.

— Si, mais ça me manquait, mentais-je en posant mes yeux sur elle d'un air désolé.

Sa beauté était flagrante. Elle était le portrait craché de notre mère. Le même caractère, le même regard intense, les mêmes petites tâches de rousseurs sur le nez. Plus elle grandissait, plus elle me faisait penser à elle. Moi, je ressemblais à mon père.

— Tu me l'avais promis, relevait-elle.

Elle avait raison. Il y a un an, quand tout a basculé pour nous deux. Je lui ai fais la promesse de ne plus jamais fumer, de ne plus jamais me mettre en danger et de ne jamais la laisser tomber. Or, je n'ai respecté aucunes de ces trois promesses.

— Excuses-moi.

— Tu peux m'emmener boire un chocolat chaud ? me demandait-elle en changeant de sujet.

— Tu n'as pas cours, jeune fille ? lui souriais-je après lui avoir fait un clin d'oeil.

Instantanément, elle comprenait. Elle ne se faisait pas prier pour monter dans la voiture, je m'installais également. Puis, on roulait jusqu'au parking sous-terrain de notre appartement. Je me garais à la même place que d'habitude.

L'appartement se situait en plein centre-ville de Seattle. C'était d'ailleurs pour cette raison que je ne prenais quasiment jamais ma voiture pour me déplacer. Rapidement, on marchait jusqu'à notre café préféré.

La devanture était ce qui avait de plus chaleureux. Des couleurs chaudes tels que le marron, le jaune ou encore l'orange. La vitre était recouverte d'un léger film de buée. Pour rigoler, je dessinais un coeur et Abby éclatait de rire.

Joyeux, on entrait dans le café. Il n'y avait que très peu de monde, ce qui m'étonnait en ce mois de décembre. On s'approchait du comptoir et on commandait tous les deux un chocolat chaud avec un supplément guimauve, comme d'habitude.

Abby choisissait notre table et on s'installait l'un en face de l'autre. Je devais avouer que cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas retrouvé ici, tous les deux. Et cela m'avait manqué. J'avais un peu la tête ailleurs ces derniers temps et cela risquait de durer encore un bon moment.

— Je peux te poser une question ? m'interrogeait-elle en posant ses coudes sur la table.

J'hochais simplement la tête et elle reprenait :

— Pourquoi t'es si distant en ce moment ?

Dans le mille. Elle n'aurait pas pu faire mieux comme question.

Le problème quant on est aussi proche de sa soeur, c'est qu'elle voit tout. Abby arrive toujours à voir quand quelque chose ne va pas ou bien quand, je ne suis pas comme d'habitude.

Évidemment, j'aurais du me douter qu'elle devinerai. Je restais impassible à l'extérieur. Alors qu'à l'intérieur, mon cerveau bouillait. J'essayais de trouver quelque chose de plausible à lui répondre.

— C'est juste que je pense à beaucoup de chose, essayais-je d'expliquer.

— Comme quoi ?

Il fallait que je me doutes qu'elle ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement. Il ne me restait plus qu'à trouver un mensonge. Abby avait toujours été une fille très curieuse.

— Je dois trouver un travail, pour payer le loyer car l'argent mit de côté ne va plus suffire très longtemps, prononçais-je dans le plus grand des sérieux.

Car effectivement, je ne mentais pas. Je devais vraiment trouver un emploi, je ne pouvais pas passer ma vie dans cet appartement à ne voir que Swann et faire venir quelques filles de temps en temps. Ils seraient tellement déçus de moi, s'ils me voyaient. J'étais devenu irresponsable.

Le serveur coupait court à notre discussion en apportant nos deux chocolats chauds devant nous. Abby écarquillait les yeux comme si on venait de lui mettre devant elle, le saint graal. Un sourire s'élargissait sur mon visage. Rendre ma soeur heureuse, c'était ma principale préoccupation.

Je l'observais souffler au-dessus de son mug de Noël. Puis, elle enroulait ses doigts autour de celui-ci pour l'amener au bord de ses lèvres. En buvant une gorgée, une grimace se dressait sur son visage.

— Tu n'apprends donc jamais de tes erreurs ? me moquais-je d'elle sans scrupules.

Elle posait son mug sur la table en bois avant de me lancer un regard noir. Je riais. Depuis qu'elle était enfant, Abby ne pouvait jamais s'empêcher de boire tout de suite son chocolat chaud. Et à chaque fois, c'était la même chose, elle se brûlait puis recommençait la fois suivante.

Alors que je m'apprêtais à me saisir de mon mug, mon portable vibrait dans ma poche. Comme je n'avais pas beaucoup d'amis, je savais déjà d'avance qu'il venait de Swann. Je le posais sur la table et je lisais son message.

[Tu ne vas pas y croire ! J'ai réussi à
sauver mon boulot au restaurant ! Par contre, j'ai donné ton adresse à une fille
en prétextant que c'était pour une
soirée... Je peux inviter quelques
personnes chez toi ce soir ? ]

Mes yeux s'agrandissaient. Il se moquait de moi ? Bien sur que je n'étais pas contre d'organiser une petite fête chez moi. Mais pas à la dernière minute. Si Swann avait été devant moi en ce moment, je lui aurais collé une baffe.

— C'est qui ? me questionnait Abby.

— Cet abruti de Swann, soupirais-je avant de commencer à taper sur mon écran.

[Tu vas avoir affaire à moi !
Démerdes-toi pour l'alcool et tout
le bordel, c'est ta faute ce merdier.]

[Merci t'es le meilleur ! Je suis
chez toi dans une heure avec
les courses.]

Je levais les yeux au ciel. Encore une histoire qui allait mal finir...

••••••••••••••••••••••
NOTE
••••••••••••••••••••••

Vous avez passé une bonne semaine ? Moi je suis en stage en radio hihi donc je kiff !!!

Bref, voici le chapitre 6 où l'on commence à en apprendre plus sur Gian, ceux qui ne l'aimaient pas, vous l'appréciez un peu plus ou pas ?

En tout cas, on découvre aussi sa relation avec sa sœur et on voit qu'ils sont vraiment très proches :)

N'hésitez pas à commenter et à voter pour faire revenir notre Dylan ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro