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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐞𝐩𝐭

𝓢i on m'avait dit ce matin que je me retrouverais devant la porte d'un appartement pour aller à une soirée. Je ne l'aurais pas cru. Après trois longs mois à Seattle, je n'avais jamais été invité à une seule fête. Et surtout pas chez un inconnu. Peut-être que ça allait me faire du bien de me changer les idées. Ou peut-être pas...

L'appréhension s'emparait de mon corps lorsque j'entendais de la musique résonner. J'étais plantée juste devant la porte. J'hésitais. Ma raison me disait de courir loin d'ici et de m'enfermer dans mon appartement. Alors que mon coeur me suppliait de frapper aussi fort que possible sur cette porte en bois.

— T'attends quoi pour frapper ? me demandait Evy impatiente. Ne me dis pas que tu ne veux plus y aller !

Je frappais deux coups distincts sur la porte. Mon choix s'était fait grâce à mon amie. Quelques minutes passaient avant que quelqu'un ne vienne nous ouvrir. Je reconnaissais le visage doux de Swann. Il avait remplacé son costume trois pièces par un jean et une chemise.

En me voyant, son regard bleuté s'illuminait. Comme s'il n'attendait que moi. Je me faisais surement des idées mais j'aimais cette sensation. Je ne l'avais pas ressenti depuis des mois.

— Oh tu es... enfin, vous êtes venu, bégayait-il en ouvrant la porte en grand.

Mon coeur l'avait emporté.

— Ne gaspille pas ta salive, on sait très bien que c'était Dylan que tu attendais et pas moi, râlait Evy en entrant dans l'appartement.

Un sourire gêné se dévoilait sur mon visage. Evy nous avait laissé tous les deux et je ne savais pas trop quoi faire, ni quoi dire. Je n'étais plus habitué aux relations sociales. Je m'étais isolée. C'était surement une erreur mais tellement plus simple que de parler.

— Je t'en pris entre, m'invitait-il en faisant un signe avec son bras.

Je ne me faisais pas prier et j'avançais à petit pas. En entrant, une odeur épicée me montait au nez. L'appartement était plongé dans le noir, seuls quelques néons rouges donnaient une ambiance tamisée. Un peu plus loin, je remarquais Evy déjà en train de socialiser avec un groupe de trois personnes.

Après avoir refermé la porte, Swann venait se placer à côté de moi. Je n'étais absolument pas dans mon élément. Et le fait d'être sobre, n'arrangeait pas la donne. J'inspirais profondément et j'articulais :

— T'aurais pas un truc à boire ?

Il attrapait ma main sans aucune gêne. Main dans la main, on traversait l'ensemble de l'appartement, qui était immense au passage. Trois fois plus grand que le mien. On finissait par atterrir dans une pièce un peu plus isolée ; la cuisine. Même si elle donnait sur le salon, on était seul.

— Plutôt alcool ou sans alcool ? m'interrogeait-il après avoir lâché ma main.

On aurait presque dit une blague. J'avais envie de lui rire au nez mais je ne le faisais pas. Car il ne pourrait pas comprendre. En faite, personne ne le pouvait.

— Avec alcool, quelque chose de fort si tu veux bien, lui répondais-je.

Je le regardais me servir un verre de Gin. Tandis que lui, attrapait une bière. Sans attendre, je buvais le verre cul sec. Qu'est-ce que cela faisait un bien fou. Je ne pourrais jamais expliquer la sensation que cela me procurait.

En buvant, une pression à l'intérieur de mon corps se dissipe et me laisse respirer comme avant. Comme avant...

Je sentais les yeux du garçon sur moi. Il devait se demander pourquoi je buvais aussi rapidement. Et si il me posait la question, je ne saurais pas lui répondre. Je m'empressais de me servir moi-même un deuxième verre. Et celui-ci finissait comme le premier. J'en enchaînais quatre de la même manière.

— Tu veux peut-être manger un truc ? Si tu veux, j'ai fais cuire des pizzas mexicaines, me proposait-il en me retirant mon verre des mains.

Je savais très bien ce qu'il essayait de faire mais je n'avais pas besoin que l'on veille sur moi. Cela ne se voyait peut-être pas comme ça, mais je savais me débrouiller seule. Je lui répondais que je voulais bien y goûter.

Pendant qu'il préparait sa pizza, je buvais deux verres de plus. Je sentais enfin les effets de tout cet alcool ingurgité sur mon corps.

Enfin.

— Je ne t'ai jamais vu au restaurant, ça fait longtemps que tu es à Seattle ? engageait-il une conversation, en déposant une part de pizza dans une assiette.

Je le remerciais. Puis, je m'asseyais sur le tabouret. Ma tête tournait déjà un peu mais je restais calme. Je me sentais tellement bien. Je pourrais faire tout ce dont j'ai envie, sans avoir besoin de réfléchir.

— Trois mois, environ, répondais-je. Toi, tu as toujours vécu ici, je présume ?

Je mordais dans la part de pizza. Le goût du Gin se mélangeait alors aux saveurs mexicaines. Je mangeais juste pour lui faire plaisir car en réalité, je n'avais qu'une seule chose en tête : boire. Et temps que je n'aurais pas eu ma dose d'alcool, je n'irais pas mieux.

— Tu présumes bien, riait-il en buvant une gorgée de sa bière. Pour tout te dire, ici, ce n'est pas chez moi, on est chez mon meilleur pote.

Il marquait une pause pour finir sa bière au goulot.

— J'ai vingt-deux ans et je vis encore chez mes parents, c'est vraiment la honte..., reprenait-il. J'essaye tant bien que mal d'être le fils parfait pour eux. Mais quoique j'entreprenne, ça finit toujours mal.

Je me sentais soudain mal pour lui. Mais en même temps, je l'admirais. Oui, car lui savait dire ce qu'il avait sur le coeur. Moi, j'en était incapable. Il faudrait me sortir les mots de la bouche pour savoir ce que je ressentais.

Mais cela intéresserait qui ? Personne, bien entendu.

Alors je laisse s'accumuler la souffrance dans mon coeur ; dans mon corps tout entier. Elle pèse lourd. J'ai de plus en plus de mal à la transporter un peu partout. C'est surement pour cette raison que je passe mon temps enfermé chez moi. Parce que la simplicité est ce que j'ai choisi.

On n'oublie jamais les événements marquants de sa vie. Jamais. Et ceux-ci finissent un jour par nous engloutir. On passe alors sous la vague et on a beau se débattre pour remonter à la surface. C'est impossible, on coule et se noie. On se noie dans notre douleur.

Qu'elle soit immense ou minuscule, elle est bien là. Et au fils du temps, elle finira par nous avoir. Et cela, le jour où on s'y attendra le moins. Car c'est comme cela que la vie fonctionne. Un jour, tout va bien, on oublie un peu nos souffrances. Et le lendemain, elle nous le fait à l'envers. On ne peut pas lui faire confiance.

Jamais.

Les yeux rivés sur la part de pizza, je m'étais perdue dans mes pensées et j'avais perdu l'appétit par la même occasion. J'abandonnais alors la part dans l'assiette et je me relevais. Je jetais un regard vers le salon. Evy était en train de discuter avec une fille dans le canapé. Je soupirais. C'était peut-être une mauvaise idée de venir ici. Je ne me sentais pas vraiment bien.

Les néons rouges qui clignotaient, me donnaient mal au crâne. Je devais me concentrer pour garder les yeux ouverts malgré l'éblouissement. Mon corps restait figé comme une statue de pierre dans un parc. Mes iris n'arrivaient pas à se détacher de la bouteille de Gin. J'en voulais plus. Beaucoup plus. Il m'en fallait plus.

Toujours plus.

— Putain, Swann ! hurlait une voix à travers le salon.

Je restais le regard sur la bouteille qui m'appelait. Mais cela ne m'empêchait pas d'écouter la discussion à côté de moi. Quelqu'un était entré dans la cuisine. Et ce quelqu'un était très énervé visiblement.

— Tu te fous de ma gueule ? Baisse le son, ma soeur dort ! s'énervait-il sur Swann.

— J'y vais tout de suite.

Je devinais comme une tension entre les deux garçons. Mes mains appuyées sur le rebord de la table haute. Je défiais du regard cette bouteille. Est-ce que j'allais céder à la tentation ? À la tentation de me sentir mieux. De me sentir bien...

Je m'imaginais déjà la saisir de mes deux mains. Puis poser le goulot sur mes lèvres. Pencher la bouteille et avaler le plus de liquide amer possible. Jusqu'à ce qu'on m'interrompe :

— Je reviens, me disait Swann après avoir posé une main sur mon épaule.

Puis sa main disparaissait de mon épaule et je ne sentais plus sa présence à mes côtés. Il n'aurait pas du partir. Non, il n'aurait pas du. Comment j'allais résister à la tentation maintenant ?

D'un geste brusque, je m'emparais de la bouteille en verre. Tout ce que je m'étais imaginée faire avec celle-ci, arriva... Après cinq gorgés, je manquais presque de m'étouffer. Mes pulsions étaient si fortes qu'elles en devenaient dangereuses pour moi.

Tout à coup, on me retirait la bouteille des mains. Je ne comprenais pas qui venait de la prendre. Cela ne pouvait pas être Swann, il m'avait laissé seule.

Quelle conne !

Je n'étais pas seule. J'étais avec le gars qui avait crié sur Swann.

— Doucement ! Tu sais combien ça coute une bouteille aussi bonne ? déclarait-il.

Je ne répondais rien. Mon cerveau était complètement en vrac. Réfléchir devenait presque un effort insurmontable. Et cela signifiait, que j'avais eu ma dose.

— T'es qui en faite ? Je ne t'ai jamais vu dans le coin, insistait-il.

J'avais du mal à saisir l'information qu'il me demandait. S'installait alors un silence quelque peu gênant. Puis, sans trop réfléchir, je prononçais :

— À quoi ça sert d'acheter une bouteille chère pour qu'elle finisse dans l'estomac de n'importe qui dans cette pièce ?

En disant ces mots, mon corps avait basculé sur le côté pour lui faire face. Néanmoins, je me tenais toujours à la table pour ne pas sombrer vers le sol. Sa chevelure brune tombait légèrement sur le haut de son front. Mais ce qui me dérangeait le plus, c'était ses yeux intenses qui ne cessaient de me regarder.

Je détestais ça.

— T'as de l'humour à ce que je vois, rigolait-il d'un air moqueur. À ta place, je me calmerais sur la boisson. Si possible, j'aimerais ne pas avoir à nettoyer du vomi.

Je lâchais un rire nerveux. Cette soirée était clairement en train de tourner à la rigolade. Tous s'étaient apparement donné le mot pour m'empêcher de boire. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'était que je ne me contrôlais pas.

— Et si je peux me permettre, tu n'es pas le genre de Swann.

J'haussais les sourcils. Décidément, il n'avait aucun filtre et disait tout ce qui lui passait par la tête.

— Swann, c'est un gentil, il n'aime pas tout ce qui est compliqué.

Sa phrase pleine de sous-entendu me troublait. Elle se répétait en boucle dans mon esprit. En quelques minutes, il avait compris que j'étais une fille « compliquée ». C'était la première fois que quelqu'un le disait à voix haute devant moi.

Le garçon me laissait seule en plein milieu de la cuisine. L'alcool avait beau couler dans mes veines, je ne me sentais pas bien. Pourquoi ce n'était pas comme d'habitude ? Pourquoi je n'éprouvais pas la même forme de liberté que d'habitude ?

Malgré le fait que je titubais, je marchais dans la même direction que lui. J'avais besoin de réponses.

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NOTE
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Un chapitre sous haute tension dit donc ! En tout cas j'espère qu'il vous a plu parce que j'ai adoré l'écrire hihi.

Votre avis sur Swann ? Perso, je l'aime beaucoup, je le trouve tout mignon et vraiment gentil.

À votre avis qui est le garçon à la fin du chapitre ? Des théories sur la suite de la soirée ?

N'hésitez pas à commenter et à voter pour faire perdurer cette histoire ❤️

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