Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞

Qu'est-ce que l'éternité lorsque la fin approche ? Est-ce que l'espoir a encore sa place en moi ? Est-ce que j'ai le droit d'espérer que tout se finisse bien ? Plus les jours s'écoulent, plus son état se dégrade.

Je suis terrifiée. La simple idée de le voir mourir sous mes yeux me détruit de l'intérieur. Je n'en serai pas capable. Voir se terminer l'existence de la personne qui comptait le plus pour moi ; ce n'était pas possible.

Assise dans le canapé de chez Gian, je discutais avec sa cousine pendant qu'il finissait de se préparer. Ce soir, on avait décidé de passer une soirée rien que tous les deux. C'était moi qui lui avait proposé car cela faisait plus de quatre jours qu'il ne sortait plus de chez lui.

J'avais presque l'impression qu'il était devenu comme moi lorsque je buvais. Mais ce n'était que dans ma tête. Il fallait que je balaye mes idées noires avant qu'elles ne reprennent le contrôle. Le passé, je l'avais laissé là où il était. Je ne voulais plus vivre avec un cœur meurtri.

— Gian a signé les papiers, m'annonçait-elle de but en blanc.

Mes yeux s'agrandissaient et je ne pouvais pas retenir mon immense sourire.

— Vraiment ?

— Oui, je vais aller le déposer demain. Je ne sais pas comment tu as fait pour le convaincre mais tu es douée, disait-elle tout en me souriant.

En réalité, je n'avais rien fait. S'il n'aurait pas voulu signer ce fichu papier, je n'aurai rien fait. Car il était le seul à pouvoir prendre cette décision. Peut-être qu'au fond de lui, il le faisait pour moi. Mais je préférais ne pas y penser. J'avais encore du mal à me dire que j'étais la raison de ce changement d'avis soudain.

— Figures-toi qu'il l'a prise tout seul, sa décision, prononçais-je en croisant les jambes.

— Peut-être mais quelque chose me dit que tu y es pour quelque chose.

Pour accompagner ses paroles, elle me faisait un clin d'œil. Je lui souriais. Je ne voulais pas y croire. Et pourtant, Hazel avait peut-être raison tout compte fait. Peut-être que grâce à moi, il avait reprit goût à la vie ; tout comme moi.

N'est-ce pas formidable ? Deux âmes brisées qui recollent les morceaux l'un de l'autre. Certes, il me faudra du temps pour guérir de mes blessures mais personne ne m'avait jamais autant aidé. Petit à petit, je reprenais confiance en moi. J'apprenais de nouveau à refaire confiance aux autres.

Lorsque mon monde s'est écroulé plus bas que terre, je me suis renfermée sur moi-même. Je gardais tout pour moi. Que ce soit ce que je ressentais, ce que j'étais ou même mes démons. En me renfermant, j'ai sombré. Je me suis retrouvée perdue tout au fond d'un océan de torture.

À ce moment-là, l'alcool est apparu. D'abord, elle m'aidait beaucoup. Je buvais un peu tous les soirs. Puis au bout d'un temps, les doses que je prenais avaient augmenté considérablement. Je ne m'en étais pas rendu compte tellement j'étais obnubilée par un bien-être passager.

L'alcool était devenu mon poison. Il me consumait sans remord. Il était là lorsque je n'allais pas bien. Il se montrait doux et attendrissant au premier abord. Mais derrière ; il me plantait un couteau dans le dos. Il exerçait une emprise que je pensais irrévocable sur moi.

— On y va ?

Je chassais mes pensées pour reprendre contact avec le présent. J'avais réussi. Oui, j'étais parvenue à rayer mon addiction de ma vie. Je ne le remercierai jamais assez pour m'avoir tendu ses bras lorsque tout partait en vrille. S'il ne s'était pas montré insistant avec moi ; je n'en serai pas là aujourd'hui.

Sans répondre à Gian, je me levais de mon assise. En guise de au revoir, j'adressais un dernier sourire à Hazel. Celle-ci était en train de jubiler en nous voyant tous les deux. Ce qui me faisait lâcher un petit rire. En m'approchant de lui, je déposais tendrement mes lèvres sur sa joue.

— Je vais prendre ça pour un oui, déclarait-il en positionnant sa main dans le creux de ma hanche.

Il était très beau comme d'habitude. Ses cheveux châtains tombaient légèrement sur son front, ses yeux étaient toujours aussi foncés. Pour ce soir, il s'était vêtu d'un jean et d'une chemise beige en velours. Quant à moi, je portais une robe en maille beige également.

Après avoir marché durant plusieurs minutes, on atteignait enfin la fête foraine. Je ne pouvais pas empêcher mes souvenirs de refaire surface. Ce jour-là, c'était la première fois que je le voyais aussi heureux. Il rayonnait et son visage resterai à jamais gravé dans ma mémoire.

— Tu te souviens quand tu m'as planté devant la grande roue ? le questionnais-je en me mordant la lèvre inférieure.

Tout en marchant, il tournait la tête vers moi. J'avais envie de savoir ce qu'il pensait, ce qu'il se passait dans sa tête. Mais je ne pouvait pas le forcer à me dire ce qu'il voulait garder pour lui. Il avait tout à fait le droit de ne pas tout me dire. Je respectais cela plus que tout.

— Comme si c'était hier, je me suis senti tellement con de t'avoir laissé, me racontait-il en se rapprochant plus de moi.

J'enroulais ses doigts dans les miens afin de lui faire comprendre que ce n'était pas important. Je ne lui en voulais pas. Je pense que le contre-coup de la grande roue l'avait renvoyé dans le passé. Venir ici sans ses parents l'avait boulversé.

Sa vie avait basculé en une fraction de seconde. Un accident avait tout changé. Absolument tout. Moi, elle avait éclaté en mille morceaux en l'espace d'une soirée. Il n'avait fallut que quelques secondes à Alec pour glisser un médicament dans mon verre. Et il lui avait fallut quelques minutes pour prendre le contrôle de mon corps.

La souffrance psychologique est beaucoup plus grande que tout le reste. Les cicatrices ne sont peut-être pas visible ; pourtant elles sont bien visibles. Moi, je les ressens tous les jours. Elles me coupent parfois le souffle tellement elles me font mal.

Gian et moi, sommes pareil. Au début, j'avais du mal à l'admettre mais on se ressemble plus que je ne le pensais. On fonctionne de la même façon. On se protège de la même façon. On ressent les choses de la même façon.

Parfois, je me dis que la vie serait plus belle si l'on oubliait les moments douloureux. Mais ne serai-ce pas ces événements qui définissent ce que nous sommes ? Ils nous rendent plus forts. Plus à même de comprendre le bonheur lorsqu'il pointe son nez. Sans ces instants de souffrances, comment serons-nous ce qu'est être heureux ?

— Si je te dis que je ne peux plus me passer de toi, tu me réponds quoi ? me demandait-il en pressant ses doigts dans les miens.

À la place de lui donner une quelconque réponse, je me stoppais en plein milieu de la foule. Comme nos mains étaient l'une dans l'autre, Gian s'arrêtait et se retournait vers moi. Inquiet, il fronçait les sourcils. J'aimais le voir comme cela. J'aimais lorsqu'il s'inquiétait pour moi. J'aimais qu'il soit si attentionné envers moi.

Sans attendre plus longtemps, je montais sur la pointe de mes pieds, j'enroulais mon bras autour de sa nuque et je déposais mes lèvres sur les siennes. Elles étaient douces et désireuses que je les embrasse. Ma main remontait jusqu'à ses cheveux et venait les caresser avec tendresse.

Il répondait à mon baiser tout en m'attirant un peu plus contre lui. Une de ses mains venaient se poser sur ma joue et l'autre dans le bas de mon dos. Le monde autour de nous n'avait plus aucune importance. Tout ce qui comptait ; c'était lui. Sans lui, cela ne servait plus à rien que je respires ou même que je fasse parti de ce monde qui m'a tellement déçu.

Remarquant qu'il avait de plus en plus de mal à respirer, je retirais doucement mes lèvres. Alors que j'essayais de plonger mes iris dans les siennes, il baissait son regard vers le sol. Comme s'il avait honte. Je posais mes doigts sous son menton pour relever son visage vers moi.

— Qu'est-ce qu'il ne va pas ? m'inquiétais-je sans le lâcher des yeux.

— Même ça, je n'arrive pas à le faire.

Il faisait allusion à notre baiser écourté.

— Maintenant tu vas m'écouter, okay ? commençais-je en déposant mes mains autour de son visage. Je t'aime et rien ne pourra jamais changer mes sentiments pour toi. Même pas la maladie, tu m'entends ?

Je sentais mes joues virer au rouge écarlate. Pourtant, je n'en avais rien à faire. Tout ce qui m'importait, c'était qu'il retrouve son sourire perdu. Je ne voulais pas lui laisser l'occasion d'éprouver de la tristesse.

— Tu m'aimes ? répétait-il impassible.

— Oui, idiot.

Gênée, je mordillais ma lèvre inférieur tout en évitant son regard à mon tour. Comme quoi une conversation peut vite prendre une toute autre tournure. C'était la première fois que mon bien-être dépendait de quelqu'un. Et surtout, c'était la première fois que je mettais des mots sur ce que je ressentais.

— L'idiot t'aime également, répondait-il avec un sourire en coin.

Je déposais mes lèvres sur le coin des siennes. Puis dans un coup de folie, je me saisissais de sa main et je l'emmenais un peu plus loin. J'avais déjà tout mon plan en tête et j'étais prête à tout pour qu'il fonctionne.

Après avoir couru quelques secondes, je ralentissais un peu la cadence pour éviter d'essouffler Gian plus qu'il ne l'était déjà. Je m'arrêtais lorsque l'on se trouvait en bas de la grande roue. Je ne pouvais pas m'empêcher de regarder vers le point le plus haut. J'aimais cette hauteur, c'était un peu comme un défi.

— Je n'irai pas là-dedans, lâchait-il sèchement en regardant tout sauf la grande roue.

— Et je peux savoir pour quel motif ?

— Tu sais très bien pourquoi, Dylan.

Je levais les yeux au ciel tout en lui faisant face. Qu'est-ce qu'il pouvait se montrer têtu quand il le décidait. Mais je n'allais pas en rester là. J'étais prête à tout pour qu'il se réveille de son long sommeil.

— Je veux te l'entendre dire, articulais-je sur de moi.

— J'essaye de passer au-dessus de l'accident et y retourner, me rappellerai des souvenirs trop douloureux.

Son ton dur me troublait. Je refusais que notre soirée tombe à l'eau car Gian a peur de se mouiller un peu. Il ne faut pas fuir son passé ; mais l'affronter en face à face. Si l'on est assez fort ; on remportera la bataille. Je savais au plus profond de moi qu'il était plus fort que ce qu'il pensait.

— Que tu le veuilles ou non, tu vas monter avec moi dans cette grande roue !

Il me dévisageait. Mais cela ne me perturbait pas du tout. Je le tirais jusqu'à cette grande roue qu'il redoutait tant. Je montais dedans alors que lui, il restait planté là devant. Il allait falloir que je me montre convaincante. Il était temps de sortir le grand jeu.

— Soit tu montes et tu affrontes ton passé pour qu'il arrête de dicter ton présent ; soit tu restes ici bloqué dans la spirale infernale de tes souffrances.

Yeux dans les yeux, je le voyais réfléchir. C'était bon signe ; cela voulait donc dire que son choix n'était pas encore fait. Lorsqu'il s'asseyait en face de moi ; je comprenais que j'avais eu raison de croire en lui. Il était la personne la plus courageuse que je connaissais.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro