La boue bafoue son visage,

Entraîne son cœur dans l'orage.

Ses joues maculées de larmes

Par la pluie qui désarme.

Étrange mélange des couleurs

De l'espoir et de la douleur,

Nulle vie sans intempérie,

Nul murmure sans cri.

L'issue de la tempête

Se trouve en l'allumette,

En son étincelle fauve

Dans l'obscurité mauve.

La boue salit le tissu

Indigo mettant à nu

Le cou délicat et frêle

Qui se tourne vers le ciel.

Une écharpe dénouée

Pour la laisser s'envoler,

Emportée par la brise

D'un esprit en crise.