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Chapitre IV - Lucas

Le soleil brillait ardemment au-dessus de Tokyo. Les températures atteignaient les trente degrés ; l'été avait pris place rapidement, aussi bien que le mois de juin qui avait commencé deux semaines auparavant. Les prévisions météorologiques n'avaient pas envisagé l'arrivée aussi rapide de l'été, entraînant quelques turbulences pour la première saison des pluies. Il faisait horriblement chaud, cependant les pluies diluviennes empêchaient les habitants de sortir pour se rafraîchir. Les transports scolaires et métros étaient surveillés, mais il n'y avait pour le moment aucun danger. Il restait deux semaines avant les vacances scolaires, et les journées se déroulaient paisiblement pour Mari et ses amies. La cloche qui annonçait la fin des cours sonnait d'ores et déjà, libérant les élèves d'une longue journée. Abritées sous un parapluie, les trois lycéennes se dirigeaient vers la station de métro.

- C'est gentil de nous inviter chez toi, Koharu. fit Nanami en souriant.

- C'est normal, avec ce temps vous n'alliez pas rentrer chez vous. Ils ont dit qu'un typhon arrivait, alors mes parents ont voulu vous garder à la maison pour les prochains jours puisqu'on habite tout près du lycée. Mari, tu as prévenu tes parents ?

- Oui, je leur ai envoyé un message, même si je pense qu'il n'y aurait pas eu de différence si je ne l'avais pas fait. Et toi, Nanami ?

- Mes parents sont de grands amis de ceux de Koharu, ils savaient avant moi que je dormirais chez elle.

- Ils doivent se faire confiance mutuellement...

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Eh bien, pour laisser ton enfant chez quelqu'un alors qu'une tempête approche, il vaut mieux que cette personne soit digne de confiance. C'est une preuve que tes parents font entièrement confiance à ceux de Koharu.

- Je n'y avais jamais pensé.. c'est vrai que je connais Koharu depuis l'école maternelle, donc ils se connaissent bien.

Elles ne tardèrent pas à arriver à destination, où les parents de l'hôte les attendaient.

- Bienvenue à la maison, les filles. Nanami doit déjà connaître la maison par coeur, mais c'est la première fois que tu invites une autre amie, Koharu. affirma le père de la concernée en les faisant entrer.

- Tu dois être Mari, n'est-ce pas ? Koharu nous a beaucoup parlé de toi. Elle dit que tu es la première de la classe et que tu as les meilleurs résultats du lycée.

- Ah, eh bien, dire que mes résultats sont les meilleurs est un peu exagéré, mais j'arrive à garder un rythme de travail correct... Koharu est meilleure que moi en histoire, et Nanami a de meilleures notes en sport.

- Mari, je te signale que tu as dix-neuf de moyenne en sport, c'est déjà largement au-dessus de la moyenne de la classe. soupira son amie.

- Elle est trop modeste. fit Koharu en souriant. Vous verrez, elle est très polie.

- Je n'en ai aucun doute. Bienvenue à la maison, Mari.

- Merci beaucoup pour votre hospitalité.

Les deux invitées s'installèrent, tandis que la soirée passa rapidement. Les informations télévisées annonçaient une augmentation de l'intensité des pluies pour le lendemain, laissant aux lycéennes le soin de préparer des affaires imperméables. Elles ne tardèrent pas à se mettre au lit, la nuit étant déjà tombée.

- Vous pensez que les transports vont être bloqués demain ? demanda Koharu, pensive.

- Non, c'est juste de la pluie. Le typhon est petit, ils ont dit que ce ne serait pas violent. répondit Nanami.

- On ne sait rien pour le moment. Il est supposé passer demain, mais même si les typhons sont surveillés, leur puissance peut augmenter en quelques heures. Il survolera la terre ferme demain, c'est là qu'on aura une réponse. affirma Mari. On devrait dormir, il est tard et nous avons déjà beaucoup parlé.

Ses deux amies hochèrent la tête avant de s'endormir successivement.

Le lendemain, leur journée se déroula sous un ciel gris monotone. La pluie martelait les vitres dans un bruit assourdissant qui couvrait presque la voix du professeur. La cour de récréation n'était plus qu'une grande flaque, voire une mare d'eau de pluie qui couvrait le goudron. Les arbres se pliaient sous la force des rafales de vent dont le bruit se joignait à celui de la pluie. Les nuages semblaient s'accumuler au-dessus de la capitale. Les hauts-parleurs du lycée se mirent soudainement en route, leur volume poussé au maximum.

- Ceci est un avertissement pour toutes les classes. Le typhon qui surplombe actuellement la ville est plus puissant que prévu, et probablement le plus puissant que notre pays ait connu pour le mois de juin. Nous invitons les élèves et les professeurs à rejoindre le gymnase au plus vite en suivant le même procédé d'évacuation que celui utilisé lors du typhon ravageur du mois d'août il y a quatre ans. Veuillez garder votre calme et suivre votre professeur jusqu'au gymnase où celui-ci effectuera l'appel des élèves un par un. Je répète..

Le professeur n'attendit pas d'entendre la consigne une deuxième fois avant d'emmener la classe vers le grand bâtiment moderne qu'était le gymnase. La pluie se faisait de plus en plus violente, fouettant les bras et jambes des élèves qui traversaient la cour de récréation. Tous paniquaient, se bousculant pour rejoindre l'abri au plus vite. Mari perdit ses deux amies de vue dans un mouvement de foule avant que son regard se porte vers le portail d'entrée du lycée. Une masse sombre entourée de brume se trouvait derrière celui-ci. La jeune fille fut immédiatement saisie d'une terrible angoisse. Elle ne pouvait pas suivre sa classe vers le gymnase et risquer de conduire le monstre vers les centaines d'innocents qui cherchaient juste à s'abriter de la tempête. La créature était là au mauvais moment, au mauvais endroit. Son attention se porta vers le petit cabanon en tôle qui servait de local pour les équipements sportifs. Elle pouvait courir s'y abriter de la pluie et du regard du monstre avant que celui-ci ne la remarque. La lycéenne s'empressa de quitter les rangs d'élèves pour se hâter de rejoindre le petit abri. La brume répandue par le monstre mêlée à la pluie diluvienne l'avait dissimulée du regard des autres. Elle ferma la porte du local en vitesse avant de se faufiler sous un amas de matériel, se retrouvant seule, oppressée par le silence glacial régnant dans le cabanon. Un bruit métallique se rapprochait dangereusement, et Mari luttait pour maintenir sa respiration calme. Le monstre sembla s'arrêter pendant un long instant. Le coeur de la jeune fille semblait vouloir se détacher de sa poitrine. Elle avait du mal à respirer, tout en restant silencieuse. Était-il parti ? L'avait-elle imaginé ? Est-ce qu'il l'avait vue ?
Il semblait avoir disparu. La jeune fille bloqua sa respiration pour guetter le moindre son suspect.
Un bruit assourdissant lui perça les tympans. À côté d'elle se trouvait une longue lame noire, ayant juste percé le métal dans un horrible grincement. L'odeur de macchabée propre à ces créatures se répandit dans l'abri, et la jeune fille dut porter la main à sa bouche pour s'empêcher d'émettre le moindre son. Elle sentit que le monstre avait approché son visage de la tôle fendue, au fur et à mesure que l'odeur devenait de plus en plus présente. Son cri strident retentit alors qu'il détruisit un peu plus le mur de l'abri, laissant la jeune fille voir son bras disparaître dans une fumée noire, comme la créature du temple l'avait fait. Elle pouvait à présent voir à travers les fentes que la chose s'était bel et bien évaporée.
La respiration de Mari était saccadée, elle avait du mal à reprendre son souffle. Il lui fallut de longs instants pour se calmer avant de se diriger vers la porte. Elle sentit ses pieds s'humidifier au contact de l'eau. La pluie était en train de pénétrer le local. La lycéenne commença à paniquer lorsque la porte refusa de s'ouvrir. Elle avait beau essayer de forcer le verrou, celui-ci ne céda pas. Le niveau de l'eau atteignait ses chevilles, et elle savait qu'il ne lui faudrait qu'une heure pour remplir complètement le bâtiment. Cherchant une autre solution, elle se dirigea vers les fentes créées par le monstre. Elle n'étaient pas assez larges pour qu'elle puisse passer, mais il devait y avoir un moyen de les élargir. Elle attrapa une batte de base-ball, essayant d'agrandir le passage en appuyant sur la tôle avec, en vain.
La jeune fille perdit vite son calme lorsque tous les outils qu'elle essaya d'utiliser ne fonctionnèrent pas. Elle mit toutes ses forces dans un coup de pied qui enfonça le métal, lui laissant ressentir une joie éphémère qui laissa place à la douleur. Sa cheville était marquée d'une légère coupure qui saignait cependant abondamment. Son autre mollet ne tarda pas à subir le même sort, n'agrandissant que très peu son seul espoir de sortie. Ses jambes étant dans un piteux état, elle décida d'utiliser ses poings. Au bout de quelques minutes, ses bras étaient couverts de coupures, et l'ouverture n'était toujours pas assez large pour lui permettre de sortir. L'adolescente désespérée se tourna vers la porte, essayant de l'enfoncer à l'aide de coups d'épaule, en vain. Les fentes du mur ne lui apportèrent que quelques coupures en plus, la laissant couverte de blessures de la tête aux pieds. Mari espérait encore, préparant une nouvelle tentative qui serait ralentie par l'eau qui avait couvert ses genoux, mais son élan fut stoppé par le bruit assourdissant du tonnerre. Elle se figea immédiatement.
L'orage était sa plus grande phobie. La jeune fille se précipita alors vers le cheval d'arçons, se recroquevillant sur elle-même, les mains sur les oreilles. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Le tonnerre était sa plus grande peur, et ce depuis sa plus tendre enfance. Elle n'avait jamais su retenir ses larmes quand le bruit terrifiant qui suivait la foudre retentissait sans prévenir.
Elle était bloquée dans un cabanon mal construit, où le goudron s'enfonçait, retenant une mare d'eau de pluie qui s'infiltrait dans le local dont la porte était mal montée. Le niveau de l'eau montait de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. L'orage s'était arrêté, mais le son de la pluie qui martelait les parois en tôle devenait insupportable. Elle n'avait pas cherché à crier. Personne ne l'aurait entendue. Ils étaient tous à l'abri.
Allait-elle mourir ? Avec un peu de chance, le niveau de l'eau s'arrêterait de monter et il lui resterait assez de volume dans l'abri pour respirer. Celui-ci avait à présent atteint le cheval d'arçons. Une bourrasque de vent secoua le local dans un bruit sourd, faisant sursauter la lycéenne qui perdit l'équilibre pour tomber dans l'eau. Cette chute eut au moins le mérite de lui apporter un peu de fraîcheur, puisque la chaleur commençait à devenir étouffante. Il n'y avait rien de pire que la pluie lorsque les températures étaient élevées. Mari allait regagner son support lorsqu'un courant contre lequel elle ne pouvait lutter l'emporta hors du cabanon. Allongée sur le flanc, elle toussa après avoir avalé trop d'eau.

- Est-ce que ça va ?

L'adolescente releva la tête pour apercevoir deux yeux dorés qui la fixaient avec un regard inquiet. Elle reconnut le garçon aux cheveux marron glacé qui l'avait abordée sur le balcon de l'hôtel pendant le voyage scolaire. L'épuisement l'emporta avant qu'elle ne puisse lui répondre.

Mari ouvrit les yeux pour être éblouie par une forte lumière. Elle se leva difficilement pour observer les alentours. C'était l'infirmerie du lycée. Sa vision était un peu floue, ce qui lui fit remarquer qu'elle était restée évanouie en portant ses lentilles de contact. Elle ne les avait que depuis le collège, et il s'agissait de la première fois qu'elle oubliait de les enlever. L'adolescente ne se blâma pas, sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas prévoir à l'avance qu'elle allait s'évanouir. Elle se hâter de les retirer avant de les jeter, attrapant son étui à lunettes qu'elle gardait toujours dans sa poche. C'était une paire de lunettes noires à la mode, de taille moyenne et d'une marque considérée comme chic par la plupart des adolescents qui en portaient ; le nom de cette marque était d'ailleurs gravé sur les branches, caractéristique propre à ce fabriquant.
La lycéenne sentait des courbatures dans ses bras et jambes, qu'elle découvrit couverts d'hématomes violacés. Ses collants étaient déchirés, ainsi que les manches de sa chemise à cause de la tôle fendue. Elle constata avec surprise que ses blessures avaient été soignées et pansées.

- Je commençais à croire que tu ne te réveillerais jamais.

Elle se tourna pour apercevoir le regard doré qui la fixait de nouveau.

- Vous m'avez sauvée... ?

- Pas la peine de me vouvoyer. Je t'ai sortie du cabanon, j'ai vu les fentes dans la tôle.

- Merci...

- Tu as encore vu un de ces monstres ?

La jeune fille se raidit avant de serrer la couverture dans ses poings en repensant à la créature.

- Comment vous... comment est-ce que tu peux les voir ?

- Je suis différent, tout comme tu l'es. Nous ne sommes que très peu à être capable de les voir. Ces créatures nous traquent de ce fait, et si elles ne nous attrapent pas, ce sont les hôpitaux psychiatriques qui le font à leur place. Ils nous croient fous.

- C'est pour ça que je n'en ai parlé à personne.. Ces choses... que sont-elles ?

- On les appelle ceux-qui-n'ont-pas-de-nom. Ce sont des humains qui pour une quelconque raison ont commis tous les péchés capitaux et ont ainsi enfreint les lois de l'Univers. Leur sentence a été de perdre leur identité, ils sont devenus "personne",'même si cette phrase n'a pas de sens. Ils ont perdu leur nom, et ne s'en souviennent pas. Leur humanité a également disparu, et ils sont devenus ces monstres. Ils tuent pour le plaisir. Pas seulement des personnes différentes, mais n'importe quel humain avec une aura assez forte pour qu'ils la voient.

- C'est horrible. D'où vient cette loi de l'Univers ?

- Elle a été créée par tous les dieux et mise en vigueur par le Pillier de la Loi, une entité céleste.

- Est-ce que ces choses nous poursuivront sans répit ?

- Jusqu'à ce qu'elles arrivent à te tuer.

- Comment peut-on les tuer ? C'est toi qui as tué celle du temple Kanda Myojin, pas vrai ?

- En effet, mais je ne suis pas humain.

- Pardon ?

- Je suis une sorte d'esprit, pas un fantôme, mais un bon esprit. C'est pour ça que je peux les tuer. Mais j'ai de bonnes raisons de penser que tu le peux aussi, Mari Manaka.

- Comment connais-tu mon nom ? Je ne sais même pas qui tu es... 

- Je m'appelle Lucas.

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