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Chapitre III - Réminiscences

Mari fut soudainement saisie par une assomante migraine. Elle était incapable de décrire cette sensation ; intenable mais indolore, elle lui donnait des vertiges et brouillait son champ de vision. Ce nom résonnait dans sa tête, et ne semblait pas vouloir cesser de la hanter. Lucifer, n'était-ce pas un autre démon européen ? De nombreuses questions venaient alourdir l'esprit de la jeune fille ; pourquoi est-ce que ces personnes l'avaient-elles appelée Anya ? Et pourquoi se faisaient-ils passer pour des démons ? Trop de questions auxquelles elle ne pouvait répondre la tourmentaient. Alors que ses pensées commençaient peu à peu à s'alléger de ces inquiétudes, une image apparut dans son esprit, comme si elle regardait une photographie. Il s'agissait d'un jeune homme, plutôt grand, avec des cheveux noir corbeau, légèrement ébouriffés. Ses yeux étaient ambrés, et on y discernait une lueur de malice.

Lucifer.

Cette personne était donc le fameux démon européen ? Il était évident qu'il y avait quelque chose de surnaturel, d'envoûtant dans son regard. La logique empêchait la jeune fille de croire qu'il s'agissait du démon en personne, tandis que tout son être la persuadait du contraire. Reprenant ses esprits, elle releva la tête, débarrassée de son étrange migraine.

- Je suis désolée, mais je ne vois pas de quoi vous parlez. Je ne veux pas être mêlée à ces histoires, d'autant plus que je dois ramener mes deux amies sous peu de temps.

Sytry soupira.

- Fais ce que tu veux. Depuis que tu es partie, les choses ont pris une mauvaise tournure, et cela s'applique aussi à ton monde en ce moment. Tu te rendras vite compte que tu vas devoir le retrouver au plus vite. Tu vis à Miyako, n'est-ce pas ? Si tu changes d'avis entre temps, tu nous trouveras en bord de mer, sur la baie. Tu n'auras qu'à prononcer un de nos noms.

Sans lui laisser le temps de répondre, ils disparurent dans une fumée noire. Mari recula pour s'appuyer contre le mur, se laissant tomber sur ses genoux avant de s'enfouir le visage dans les mains. D'abord le monstre, puis les yakuza, ensuite les démons ; c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle n'était pas du genre à se mettre à pleurer au moindre problème, au contraire, elle ne pleurait que très rarement, mais cette fois c'en était trop. Comment allait-elle ramener ses deux amies inconscientes à l'hôtel toute seule ? Il s'agissait d'une tâche qui s'annonçait difficile. La jeune fille retint ses larmes avant d'essuyer ses yeux humides, bien déterminée à les ramener. Elle devait faire vite, avant que les yakuza se réveillent. Prenant Koharu sur son dos, elle la sortit de l'impasse, faisant de même pour Nanami. Même si elle les déplaçait une à une, elle réussissait tout de même à les éloigner des yakuza. Après de longues minutes de transport, elles réussit à retrouver la station de métro. Le wagon n'était par chance pas trop rempli, et elle put donc effectuer un trajet moins compliqué. Le voyage sembla durer une éternité, et Mari fut soulagée d'enfin retrouver la station d'Akihabara. Alors qu'elle sortait du réseau de transport, se laissant tomber sur ses genoux, une voix retentissante se fit entendre.

- Mari !!

Haru se trouvait en face d'elle, se rapprochant à toute vitesse. Lorsqu'il arriva devant elle, il dut s'agenouiller pour être à sa hauteur avant d'attraper ses épaules pour légèrement les secouer. L'inquiétude se lisait sur son visage.

- Où est-ce que vous étiez ?! Vous devriez être rentrées depuis deux heures !! Où sont tes amies--

Il s'arrêta avant de voir Koharu et Nanami, inconscientes, étendues par terre à côté de la lycéenne.

- ... Qu'est-ce.. qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui leur est arrivé ?

Incapable de contenir son désarroi plus longtemps, Mari fondit en larmes. Elle se sentait affreusement mal, d'une part puisque son voisin la voyait dans un moment de faiblesse qu'elle voulait à tout prix cacher, et de l'autre puisqu'elle allait devoir affronter seule le jugement des professeurs et du conseil des étudiants. Haru, quant à lui, ne savait pas comment réagir. Sa voisine, qu'il considérait comme une amie proche, était effondrée, et il ignorait l'état de santé de ses deux amies.

- Mari, calme-toi, qu'est-ce qui s'est passé ? Elles ne sont pas mortes... ?

Elle secoua la tête, le laissant soupirer de soulagement.

- Écoute-moi, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais on doit rentrer maintenant. Tout le monde s'inquiète.

La jeune fille hocha la tête, se relevant pour prendre Nanami dans ses bras tandis que son camarade de classe se chargeait de transporter Koharu. Ils ne tardèrent pas à arriver à l'hôtel où quelques personnes étaient rassemblées. Il y avait l'ensemble des professeurs, ainsi que le conseil des étudiants et quelques élèves inquiétés. Elle dut alors expliquer les faits aux professeurs, modifiant certaines parties pour paraître crédible. La jeune fille ne pouvait certainement pas dire qu'une dizaine de yakuza s'étaient soudainement évanouis, ou bien qu'elle les avait battus elle-même. Non ; elle prétendit avoir été attaquée par trois délinquants alors qu'elle rentrait avec Nanami et Koharu, qu'ils étaient munis de chloroforme, et qu'elle n'avait réussi à les mettre hors d'état de nuire qu'après que ses deux amies aient été endormies. C'était la seule explication plausible. Heureusement pour elle, les professeurs crurent à son histoire et elle put retourner à sa chambre. Elle resta éveillée jusqu'à ce que ses deux amies se réveillent. Koharu fut la première à parler.

- Mari... où est-ce qu'on est ?

- Dans notre chambre d'hôtel.

- Qu'est-ce qui s'est passé.. ? On essayait de rentrer et--

Elle s'interrompit en se rappelant les faits. Nanami, qui était restée silencieuse jusque là, prit la parole, tête baissée.

- Je suis désolée... C'est moi qui vous ai poussées à suivre ces personnes, et à cause de moi, Mari... tu as dû te battre avec des yakuza...

- Ne t'inquiète pas. C'est de ma faute d'avoir accepté d'aller à Shinjuku, et je n'étais pas seule.

La lycéenne fut forcée d'inventer un nouveau mensonge.

- Il y avait un homme pas loin, un chauffeur de taxi je pense, qui est venu m'aider. Il n'était pas seul non plus.

- Mais tu as dû avoir peur ! Et j'ai tellement insisté--

- Nanami, c'est déjà oublié. J'ai quand même dû raconter une histoire différente aux professeurs, je ne pense pas qu'ils m'auraient crue.

- Je suis désolée aussi, Mari.. fit Koharu d'une petite voix. Qu'est-ce que tu leur as dit ?

- Je leur ai dit que trois délinquants nous avaient attaquées avec de la chloroforme, et que vous aviez été endormies avant que je puisse m'en débarrasser. C'est plus plausible.

- Tu as raison... Mari, est-ce que tu nous en veux.. ?

- Je ne vous en veux pas. Ce serait mentir de dire que je n'ai pas été en colère sur le coup, mais je suis soulagée que vous alliez bien, c'est le principal. Vous vouliez rentrer au plus vite quand vous les avez suivis, donc vos intentions étaient bonnes.

Koharu était déjà en train de sangloter depuis quelques instants, et elle ne tarda pas à se jeter dans les bras de Mari, en larmes. Nanami en fit de même peu après. Il leur fallut un long moment pour se remettre de leurs émotions, après lequel Nanami brisa le silence.

- Les professeurs ne t'ont rien reproché ? Tu ne dois pas être la seule à être punie.

- Ils n'ont rien dit, ils étaient juste inquiets. Ils savent que nous ne sommes pas le genre d'élèves qui enfreignent les règles. Je dois juste raconter l'histoire en détails au président du conseil étudiant demain, après qu'on soit rentrées d'Akihabara, et ce sera fini.

- On peut y aller à ta place, tu ne l'apprécies pas--

- Vous étiez inconscientes. Ce serait risquer de raconter une version incohérente de l'histoire, et il en profiterait pour créer un scandale. Je sais que ce que je vais dire va paraître idiot, mais vous devriez essayer de dormir. Vous n'avez pas été endormies de façon naturelle, alors votre organisme n'est pas en forme.

Elles hochèrent la tête avant de se rallonger, ce qui permit à Mari d'enfin s'endormir. Elle était habituellement toujours réveillée à cinq heures du matin, car elle se couchait toujours de bonne heure, mais elle dormit cette fois jusqu'à onze heures. Koharu et Nanami l'avaient attendue, se privant de petit-déjeuner. Les trois amies sortirent de leur chambre pour le repas de midi qui avait lieu dans l'hôtel.
Le car scolaire les ramena au lycée pour les laisser retourner en classe vers deux heures de l'après-midi. Mari prit le chemin de la salle du conseil des étudiants, où seul le président, Akihiko, l'attendait. Son regard appuyé lui fit tout de suite comprendre qu'elle allait rester dans cette salle pour un long moment.

- Je suppose que tu sais pourquoi tu es ici, alors ne perdons pas de temps ; je ne crois pas à ton histoire.

La jeune fille resta inexpressive, malgré le fait qu'elle fut prise au dépourvu. Il avait soit compris qu'elle mentait, ou bien il cherchait juste un nouvel argument en sa défaveur.

- J'ai pourtant dit la vérité.

- Ne mens pas. Même pour quelqu'un qui pratique les arts martiaux depuis longtemps, mettre trois délinquants hors d'état de nuire seule est impossible. Tu avais l'air plutôt hésitante sur cette partie de l'histoire.

- Si tu m'as appelée ici pour essayer d'obtenir des aveux sur des accusations sans motif, je n'ai dans ce cas aucune raison de rester ici.

- Tu t'enfuis ? C'est suspect.

- Je n'ai pas de temps à perdre dans des conversations futiles.

- Et ce ton agacé m'indique clairement que tu mens. Toi qui arrives d'habitude à garder ton calme en toutes circonstances, c'est plutôt louche.

- Qu'est-ce que tu cherches ? Je t'ai dit que j'ai dit la vérité.

- Ne serais-tu pas en train de dissimuler quelque chose de compromettant ?

- Qu'est-ce que tu insinues ?

- Ne serais-tu pas allée dans des endroits peu fréquentables qui t'ont retenue jusqu'à la tombée de la nuit ?

Mari resta calme, même si elle était profondément offensée par cette remarque.

- Je t'imaginais plus mâture. Sur ce.

Elle se dirigea vers la porte mais fut vite arrêtée par son interlocuteur. La lycéenne était bloquée entre deux murs, dans un coin.

- À quoi tu joues ? Laisse-moi passer.

- Tu peux l'admettre, ce genre de choses arrive même à l'élite.

- Arrête ça tout de suite. La position de présidente du conseil étudiant ne m'intéresse pas, je ne comprends pas pourquoi tu restes bloqué là-dessus.

- Ça n'a rien à voir. J'ai vraiment des doutes sur ta sincérité.

- Tu n'auras qu'à demander à Koharu ou Nanami.

- Je t'en prie, je sais bien qu'elles diront le même mensonge que toi. Les amis s'entraident.

- Surtout quand ton meilleur ami se retrouve malencontreusement dans le bain des filles.

- C'est un avantage que tu ne possèdes pas.

- C'est un avantage qui ne me fait pas du tout envie.

Mari commençait à perdre patience.

- Les rumeurs se répandent vite dans un lycée. continua-t-il. Tout le monde se doute que ton histoire est un mensonge.

- Et si c'en était un ?

- Tu ferais mieux de me le dire. Si tu ne le fais pas..

- Tu ne peux pas me forcer à avouer quelque chose que je n'ai pas fait.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle attrapa la poignée de la porte pour se faufiler à travers celle-ci. Après s'être éloignée de la salle du conseil, elle soupira.
Il restait peu de temps avant l'arrivée des vacances. Elle allait bientôt retrouver le calme qui commençait à lui devenir nécessaire.

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