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La patate dorée


Personnages :

Le dieu : venu chercher l'artefact, pense être un simple aventurier.

Le gardien : garde cet artefact, pense être un gardien d'artefact. Ce qui est adéquat.

La Patate Dorée

Sur une table, le gardien se prépare du thé, dans sa toge et sous son masque de cheval.

Dieu : Gardien, je suis venu te défier !

Gardien : en sursautant Quoi ? Mais non, pas déjà... Jacques, j'avais dit, le prochain ne devait pas rentrer avant quatorze heure ! C'est quoi ce travail bâclé ? Pardon, où en étions-nous ?

Dieu : Gardien, cela fait désormais deux ans que je parcoure la Terre des Six Cercles Carrés pour te trouver. Comme le dit la prophétie, un jour se dressera face au terrible Gardien de la Patate dorée...

Gardien : Ah non désolé il doit y avoir erreur.

Dieu : Hein ?

Gardien : Je dis qu'il doit y avoir erreur.

Dieu : Non mais j'entends vraiment pas. Il faut articuler.

Gardien : Zut alors.

Dieu : ça doit être votre masque qui...

Gardien : l'enlève C'est mieux comme ça ?

Dieu : Parfait !

Gardien : Je disais donc que je disais qu'il devait y avoir erreur.

Dieu : Mais non ! Je me suis pas encore trompé de salle ! C'était marqué A635 sur le formulaire, c'est bien ici ?

Gardien : Oui, mais je ne suis pas le gardien de la Patate dorée, cet artefact légendaire qui permettra au premier héros qui la tiendra tout droit enfoncée contre le ciel de se transformer en le dieu suprême des tubercules, que je tiens dans la main.

Dieu : Vous êtes sérieux ?

Gardien : Non. Enfin, oui, je la tiens dans la main. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'en réalité... JE suis le gardien de la Patate dorée.

Dieu : QUOI ??? Depuis le début ?

Gardien : Eh oui, ça c'est ce qu'on appelle du retournement de situation.

Dieu : Très bien, Gardien, puisque le destin te met sur mon chemin, et que tu te présentes à moi ; je vais accomplir ce que le sort m'a réservé.

Gardien : Qu'est-ce qui te fait croire que tu es celui de la prophétie ? Tu n'es pas le premier à venir me défier aujourd'hui. Ce matin même, je pressai de la bleusaille entre mes deux petits doigts pour saupoudrer mon petit-déjeuner de souffrances. Alors, toi, qu'as-tu de spécial ?

Dieu : Ma détermination est sans faille.

Gardien : Ce n'est pas suffisant pour venir à bout d'une bête de combat comme moi. Pars, petit, tant qu'il en est encore temps.

Dieu : S'apprête à le faire, au dernier moment. Non... je n'ai pas traversé toutes ces épreuves en vain. Je dispose d'une autre chose, d'un autre pouvoir dont manquaient tous ceux que tu as vaincus. Moi, j'ai le pouvoiiiiiiiiir.... de l'amitié.

Un temps.
Gardien : T'es venu seul.

Dieu : Ouais mais en même temps, ils sont tous morts dans les pièges du destin que TU as posés.

Gardien : Pff, si tu t'entoures mal, que veux tu que j'y fasse ?

Dieu : Assez parlé, place au combat. s'élance au ralenti,épée à la main, le gardien a la main levée

Gardien : Tetetetete, non mais oh ! Tu t'es cru au zoo ? Ici, dans ce temple sacré parmi toutes les fécules, on ne s'abaisse pas au niveau des barbares. Ma magie est bien trop puissante pour que tu me vainque au corps à corps. La preuve : j'ai su ralentir ta course folle.

Dieu : Trop pas, j'ai fait exprès de courir au ralenti, parce que en fait on est dans une pièce de...

Gardien : Chut ! Ne va pas trop loin dans la dégradation. Chaque mot qui sort de ta bouche souille ces lieux saints. Sois sage, et ne parle que lorsque je t'en donnerai l'ordre.

Dieu : Ah. Ok.

Gardien : Qu'est-ce que j'ai dit ?

Dieu : Que je devais me taire.

Gardien : Et donc ?

Dieu : Je dois me tai... ah c'est bon j'ai compris.

Gardien : Bien. Puisque tu as survécu jusque là, héros, je me dois de te mettre en garde : la dernière étape de ton voyage n'est pas la plus simple : elle requiert force, courage, détermination, zèle, pudeur, ingéniosité, adresse, dextérité, souplesse, réflexes, vitesse, alimentation équilibrée, droiture, charisme, charme, chance, témérité, jovialité, chasteté, respect, instruction, énurésie... j'ai oublié le reste. Je suis fair-play. Si tu réussis à répondre à ces trois énigmes, sans jamais te tromper, alors, et alors seulement, je te donnerai la patate. Pas autrement. Dis oui, si acceptes.

Dieu : Oui.

Gardien : Tu as fait ton choix. Viens te poser sur le piédestal des héros qui vont décéder.

Dieu : Mais c'est pas juste !

Gardien : J'ai pas dit tout de suite. On va tous mourir de toute façon. Donc, tu es un héros qui va décéder.

Dieu : Ah, vu comme ça.

Gardien : Maintenant que tu es bien installé ; en garde ! La première énigme est la plus simple, mais ne t'y méprends pas. Dis «prêt», lorsque tu seras prêt.

Dieu : Je peux poser juste une question avant ?

Gardien : Vas-y ?

Dieu : Pourquoi tu fais tous ces gestes ?

Gardien : C'est pour donner un petit côté mystique tu vois... En fait, au début, y'aurait dû avoir de la fumée sur scène, mais ensuite, quand j'ai vu le prix que ça vaut, et les batailles administratives que...

Dieu : Nan mais ok, continue.

Gardien : ce que j'ai dit vaut toujours.

Dieu : Ah, euh... prêt.

Gardien : Ha ! Ha ! Tcha, tcha, tcha... les voix des anciens dieux t'appellent, jeune héros. Tu sens les crépitements de leurs regards contre ton corps vulnérable et putréfiable à souhait. Leurs langues délicates s'apprêtent à frémir, à poser la question qui fera – ou non – de toi un de leur congénères. Le monde entier s'appesantit tandis que leur présence calme les marées, adoucit le vinaigre et obnubile les bêtes. Et là ; ils disent : « Combien font vingt-deux ? » Courage, voyageur, car tes prochains mots seront les seuls qu'ils entendront.

Dieu : Vingt-deux ?

Gardien : Ne bouge pas ! J'attends leur réaction. J'attends toujours. Ah ! Un frémissement. Oui, oui, leurs cordes vocales célestes s'élèvent, et, oui.

Dieu : Oui : oui ?

Gardien : Absolument. Jeune héros, tu viens de passer la première épreuve avec succès. Tu peux t'en estimer fier, j'ai vu des centaines de jeunes gens déchanter devant la sagesse des dieux.

Dieu : Je suis prêt pour la deuxième question.

Gardien : Tu me devances, garçon ! Mais ne sois pas trop pressé... la suite aura bien vite raison de ton audace. Tais-toi ! Je sens la pression de la volonté des dieux qui revient. Gnieux ; gnieuuuuux ; aHA, aHA...

Dieu : à tes souhaits, gardien.

Gardien : Silence ! Ils vont parler. La brume divine s'épaissit, notre monde se tache du leur... et, peu à peu... leur présence envahit tout... Je les entends, je les entends. C'est là la deuxième énigme : « Qu'est-ce qui a mille pâtes le matin, cinq cents le midi et plus aucune le soir ? » Ta réponse sera brève.

Dieu : réfléchis, puis trouve Un italien.

Gardien : Bien ! Bravo !

Dieu : En plus elle est nulle, cette blague.

Gardien : Ce n'est pas un calembours, c'est la volonté d'êtres supérieurs, alors un peu de respect. Je te trouve bien présomptueux de juger ainsi les sublimes traits esprits qu'on nous envoie de depuis le monde du dessus.

Dieu : J'ai l'habitude.

Gardien : Tu as eu de la chance, héros. Mais cela ne se reproduira pas. Les rares qui sont parvenus jusque là ont déchanté en moins de deux.

Dieu : J'ai peur.

Gardien : C'est bien. Prépare toi à l'ultime combat entre ta force mentale et la malice des dieux ; prépare-toi, ou à périr sous leur flamme vengeresse... ou à rejoindre leurs illustres rangs.

Dieu : Je suis prêt.

Gardien : Le piédestal des héros qui vont décéder soit mon témoin. J'invoque, en ce lieu, l'esprit du Grand Dieu des Aliments !!! Qui choisira – ou non – son serviteur. Il est là ; il souffle. Sa bouche se tord en de fertiles inflexions. Les fruits poussent selon son désir, les plantes pleuvent à son vouloir, rien ne l'arrête. Et là, sa langue claque, languit, fulmine et s'écrie : « Quel est ton nom ?»

Un temps.

Dieu : mal à l'aise Quoi ? C'est tout ? Attends, gardien, ça n'est pas une question...

Gardien : Tu dois pourtant y répondre, et cela presse. N'impatiente pas le dieu.

Un autre temps.

Gardien : Alors ? Il ne te reste guère trop de temps.

Peu à peu, le dieu éclate en sanglots, tombe de son piédestal. À genoux, il pleure.

Gardien : Il est parti. Je t'avais bien dit que personne ne réussissait la troisième épreuve. Dommage, cette Patate dorée ne sera pas pour toi. Une chose me tracasse cependant. À chaque fois qu'un nouveau héros passe, les dieux changent les questions de sorte que l'épreuve soit vraiment un dépassement de son être pour chaque prétendant au titre de dieu des tubercules. En quoi... donner ton nom serait la plus difficile des épreuves ?

Dieu : Oh, en réalité, je t'ai menti, gardien. Je ne méritais pas de monter sur le piédestal des héros qui vont décéder.

Gardien : Que veux tu dire ?

Dieu : Je ne décéderai jamais ! Je suis un dieu. Le dernier qui n'ait pas trouvé de poste, d'idée à représenter, et de nom. Il y a pourtant tellement de postes vacants, comme celui des tubercules, le plus à envier ! Voilà depuis le début de l'existence que j'erre dans le monde du dessus, explorant les moindre recoins à l'idée d'un concept à représenter, quoi que ce soit ! Mais tout m'a toujours été refusé. C'est ainsi que j'ai décidé de descendre sur cette Terre, en volant l'enveloppe corporelle d'un pauvre hère. Je suis aussitôt parti en quête comme n'importe quel autre héros. Sur mon chemin, j'ai rencontré des alliés qui me furent plus précieux que tout ce que j'ai pu voir là haut. J'ai terrassé des ennemis avec plus de difficultés que je n'en avais jamais eu. J'ai aussi aimé, pour la première fois. Tous ces gens qui m'ont suivi, qui m'ont fait confiance, tous sont morts. L'un écrabouillé par un piège dans un donjon, l'autre avalé par une limace géante, en passant par celui qui s'est fait démembrer par des démembreurs d'alliés. Sans oublier tous ces autres dont les visages écorchés me hanteront jusqu'à la fin de mes jours. Cette aventure fut pour moi plus que tout. Et il faut qu'elle se termine comme je l'ai prévue. À n'importe quel coût. Fi de ta magie, viens te battre !

Gardien : Euh attends, on peut discuter !

Le dieu l'empoigne, le cogne. Le gardien tombe au sol, prends encore quelques coups. L'agresseur prend la Patate dorée, jubile. Un temps. Rien ne se passe. soufflette le gardien pour qu'il se réveille, le soulève par la toge.

Dieu : Toi, dis-moi pourquoi ça ne fonctionne pas ! J'étais sensé devenir un dieu suprême, et voilà que... rien n'a changé.

Gardien : Pauvre fou. Si le dieu qui aurait pu te gouverner a choisi de te poser une question à laquelle il savait que tu ne pourrais répondre, c'est que tu n'es pas fait pour être le dieu des tubercules ! Tu ne comprends rien. Si tous les dieux t'ont ignoré jusqu'ici, c'est peut-être justement parce que tu es l'unique parmi eux qui n'a rien pour lui, à qui rien ne va. C'est ce que tu es, c'est qui tu es.

Dieu : Quoi ? Je serais... je serais le dieu de rien ?

Gardien : C'est déjà quelque chose.

Dieu : Mais oui ! Cela explique tout ! Alors, puisqu'il est temps que j'honore ce que je suis, faisons place au silence, au vide. Et à rien.

Noir. Rideau.

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