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Entretien d'ébauche

Personnages :

Lucien : Secrétaire dépressif-hyperactif de l'entreprise.

Camille : Responsable de l'entreprise, et entre autres du recrutement.

Tuc : Danseur en quête d'un nouveau spectacle à animer.

Michel : Simple citoyen doté d'un super-pouvoir, en quête d'un emploi.

Stagiaire : oui.

La scène se déroule dans un bureau de l'entreprise, attenant à un couloir où patientent Tuc et Michel.

Entretien d'ébauche

Un bureau, deux chaises face à face. Camille travaille sur l'une d'elles.

Lucien : Camille.

Camille : Qu'il y a-t-il, Lucien ? Tu arrives juste pas à propos, j'ai ce dossier à finir...

Lucien : Madame la directrice veut que je vous fasse passer un message.

Camille : Y'a pas des téléphones pour ça ?

Lucien : Elle dit qu'elle en a marre d'attendre, les techniciens en ont ras-la-casquette, donc il faut que tu embauches quelqu'un d'urgence. Et elle a rajouté : "Après demain-dernier délai" en la singeant.

Camille : Elle te l'a dit quand ?

Lucien : Avant-hier.

Camille : Bien sûr. Et t'aurais pas pu me le dire avant ?

Lucien : Bon bah écoute, c'est pas ma faute, je suis dépressif-hyperactif...

Camille : en même temps que lui ...dépressif-hyperactif, je sais, tu le dis toutes les trente secondes...

Lucien : Nan mais te moques pas de moi hein, c'est un problème très rare, et je te parie que d'ici un an ou deux ce sera dans le code du travail.

Camille : Ouais bah d'ici là tâche de faire un minimum ton travail de secrétaire, c'est vrai que c'est exaspérant...

Lucien : Tu me pardonneras, mais c'est un vrai handicap, et toi tu t'en fiches des gens comme moi, qui ne peuvent pas bosser comme tout le monde : t'es une égocentrique, alors que moi, moi au moins je ne fais pas que penser à moi !

Camille : Oui ironique !

Lucien : C'est vrai, on se sent bien, les fesses bien vissées dans son petit siège moelleux de gérante, hein, mademoiselle ! Alors que moi, de mon côté, je suis obligé de dévaler les étages, de regrimper les escaliers, et c'est qui qui va me faire mon café à moi ?

Camille : Le stagiaire.

Lucien : Oui, non. Oh et puis zut, je me casse. Au fait, je venais te dire, y'a deux personnes qu'attendent devant l'entrée.

Camille : Qui attendent quoi ?

Lucien : Devine ! Morue ! Il sort

Camille : Malade de mes deux !

Lucien : Feignasse !

Camille : Orthopédique ! Flûte, c'est pas une insulte. Tuc rentre

Tuc : Bonjour madame.

Camille : Bonjour.

Tuc : Je viens pour l'entretien d'embauche.

Camille : Ah.

Tuc : Voici mon curriculum vitae prononcé à la française, ma lettre de motivation, mes papiers d'identité, mon permis piéton, et un exemplaire de Tintin au Tibet.

Camille : Pardon ? Et qui êtes vous ?

Tuc : plaquant sa carte contre le visage de Camille C'est marqué là, sur ma carte d'identité, juste ici, regardez. Vous voyez ?

Camille : En fait, je crois que vous êtes censé me le dire.

Tuc : Oh ! Ceci explique cela.

Camille : Quoi qui explique quoi ?

Tuc : Je sais pas j'ai juste dit ça comme ça.

Camille : Donc vous êtes ?

Tuc : Je dois le dire ?

Camille : Oui.

Tuc : Ah, d'accord, c'est toute cette histoire de paperasse qui m'a induit en bateau.

Camille : Pardon ?

Tuc : Je me nomme Mandragore Martin.

Camille : Très bien monsieur Mandragore...

Tuc : Ah non ! Mandragore c'est mon prénom.

Camille : Mais pourquoi vos parents vous ont-ils appelé comme ça ?

Tuc : je crois qu'ils aimaient bien le nom d'Al Gore.

Camille : Je vois pas le rapport.

Tuc : Al Gore, Mandragore... ça rime !

Camille : Donc ça aurait tout aussi bien pu être Egrégore votre prénom.

Tuc : Je sais que c'est pas au poil comme appellation.C'est pour cela que mes amis me surnomment Tuc.

Camille : Tuc comme les biscuits.

Tuc : Non, comme Jean-Paul Tuc, le célèbre astrophysicien de course.

Camille : Connais pas.

Tuc : Normal, c'est moi qui l'ai inventé éclate de rire en la pointant du doigt. La nulle ! Gros nullos !

Camille : Vous n'avez pas vraiment d'expérience professionnelle dites moi.

Tuc : Ah si ! J'ai représenté à Montoy-Flanville, à Pouilly, à Courcelles-sur-Nied, et même à Metz c'est pour dire.

Camille : D'accord... et quelles sont les qualités que vous pourriez apporter à l'entreprise ?

Tuc : Moi ? Le plus sérieux du monde Bah... j'ai le rythme dans la peau...

Camille : Le rythme oui...

Tuc : ... j'ai la tchatche et, je sais mettre le feu sur le dancefloor.

Camille : Et les bougies dans tout ça ?

Tuc : Les bougies ? Vous avez pas l'électricité ?

Camille : Vous savez sans doute que la principale et unique activité de notre entreprise est la conception de bougies.

Tuc : Ah, des bougies ! J'avais compris du boogie ! 

 Camille : Du quoi ?

Tuc : Vous savez, du boogie-woogie. Il commence à danser Je suis danseur professionnel. J'ai dû mal lire l'annonce. En même temps, je sais pas trop lire.

Camille : Vous pouvez vous arrêter de danser, vous savez.

Tuc : l'ignorant Vous êtes sûrs que vous n'avez pas besoin d'aide pour les bougies ? Dans le sens où je pourrais mettre le feu aux chaînes de production, regardez ça !

Camille : C'est très gênant. Bon écoutez, monsieur, vous ne correspondez pas au profil requis. Désolée, je vous demande de quitter ce bureau. Pensez à demander à l'autre candidat d'entrer avant de partir. Eh, mais où va-t-il ? Mandragore sort C'est de l'autre côté la sortie ! Mais .... ? Eh bien j'espère que l'autre vaut le coup, parce que je vais sévèrement me faire taper sur les doigts si je n'engage pas quelqu'un aujourd'hui. Et vu le premier, je n'ai plus vraiment le choix... Michel entre

Michel : hurlant Bonjour madame !

Camille : sursaute et crie Ah ! Qui êtes vous ?

Michel : hurlant Je suis venu pour l'entretien d'embauche !

Camille : souriante D'accord, c'est vous. À part Et flûte c'est lui...

Michel : hurlant Alors, voilà tous mes papiers ! Je m'appelle Michel ! Bertrand ! Madame !

Camille : Parfaitement, mais vous n'êtes pas obligé de hurler, il y a d'autres gens qui travaillent. Michel. Bertrand. Monsieur.

Michel : hurlant C'est que j'ai un super-pouvoir madame !

Camille : Vous avez un super-pouvoir.

Michel : Oui ! C'est pour cela que je crie !

Camille : Parlant de plus en plus fort Pardonnez moi, mais si votre pouvoir consiste à pouvoir hurler à l'infini, ce n'est pas très utile.

Michel : Ah non ! Détrompez vous ! J'ai aussi besoin de respirer !

Camille : Bon, arrêtez de hurler !

Michel : Je ne peux pas !

Camille : Pourquoi ?!

Michel : C'est que...

Camille : hurlant Pourquoi !

Michel : encore plus fort Chaque fois que je chuchote, les gens qui m'entendent se croient dans une caverne !!!

Camille : C'est ça votre super-pouvoir ?

Michel : Oui !

Camille : Mais c'est nul comme pouvoir.

Michel : Je sais mais on ne choisit pas.

Camille : Alors pourquoi hurlez-vous ? Vous pouvez parler normalement non ?

Michel : Non ! Quand je parle normalement, les gens se croient à moitié dans une caverne ! Ou dans une demie-caverne, ça dépend des personnes !

Camille : Cela doit être handicapant.

Un temps.

Michel : Pas tant que ça.

Camille : Bon, arrêtons les sottises. Je ne sais pas ce qu'a tout le monde à se moquer de moi depuis ce matin...

Michel : Mais je ne me moque pas de vous ! Se rapproche de l'oreille de Camille Je vais vous le prouver !

Camille : Ah mon oreille !

Michel : Désolé ! Elle a encore plus mal. Désolé ! Un temps, chuchote Omelette aux champignons éloigne sa tête en branlant du chef, Camille regarde tout autour d'elle, perdue

Camille : Mais qu'est-ce que je fais dans une caverne ? Puis, retrouvant ses esprits Mais ça marche ! Ça fonctionne ! Vous avez un réel super-pouvoir !

Michel : hurlant Oui !

Camille : Ouille. Bon, je ne vois pas ce que tout cela a à faire avec mes bougies. Quelles qualités avez-vous à apportez à l'entreprise.

Michel : se rassoit à sa place, hurle J'aime bien les bougies !

Camille : ... c'est une qualité. Je crois.

Lucien entre, suivi de près par Mandragore, toujours dansant

Lucien : Qui est-ce qui fait tout ce ramdam ? Qui c'est lui ? Camille ; peux-tu m'expliquer pourquoi ce drôle de type me suit depuis tout à l'heure en bougeant étrangement ?

Michel : Bonjour monsieur mon futur collègue ! Je suis Michel ! Bertrand ! Monsieur !

Tuc : Vous voyez madame, depuis que je suis arrivé dans le bâtiment, tout le monde m'aime. J'avais même commencé à chanter quand un ouvrier m'a donné vingt euros pour que je me taise, c'est que ça paye bien ce boulot.

Lucien : Ce gusse me tape sur le système à un point que tu ne peux... ! Ah ! Ah je me sens faire une rechute ! Ou la la ma tête ! Ça brûle ! Ça brûle ! Ouh, je sens cette molle pression envahir mes veines, et fondre en moi comme un volcan qui éclate sa bile dans l'infini des vagues de mes pensées qui se brisent au lointain d'une île d'espoir...

Les trois parlant en même temps, pour une cacophonie d'une grande qualité, qui laissera le temps et l'espace vocal à Camille de s'exprimer

Camille : Dans quelle maison de fous suis-je arrivé ? Le téléphone sonne Allô ? À tous Taisez vous c'est la patronne ! Tous se taisent enfin Comment ? Oui, madame, bien sûr que j'ai comblé notre manque d'effectifs. Nous allons engager... ne quittez pas je vous rappelle dans une minute. Je suis cuite. Il faut que j'embauche quelqu'un. D'urgence.

Michel : Prenez moi, madame !

Tuc : Et que dit-on du rythme ?

Lucien : Je m'en fiche je suis déjà condamné à rester ici s'en va

Camille : illuminée Stagiaire !

Tuc et Michel : Quoi ?

Stagiaire : rentrant Qu'est-ce qu'il y a ?

Camille : Vous êtes engagé dans l'entreprise. CDI. Fin de l'histoire. Vous, je vous prie de partir et de ne plus jamais revenir. Maintenant. Exeunt Tuc et Michel, Camille va au devant de la scène Morale de l'histoire : engagez vos stagiaires, c'est plus simple, et ils connaissent déjà le travail. Ah qu'est-ce que...

Stagiaire : Euh... pardon madame... mais ce stage c'est juste pour gagner un peu d'argent... alors, rester ici... très peu pour moi. En plus les bougies...

Camille : Je prends un jour de congé. Exit

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