3. Le début d'une fin
Bonjour ! (ノ◕ヮ◕)ノ*.✧
Vous allez bien ?
Alors est-ce que vous vous entendiez à voir Thomas et Yvan ici ?
Si vous me dites oui vous êtes des génies (´⊙ω⊙')!
Et est-ce que l'histoire vous plaît ?
J'espère que oui ! (≧▽≦)
Sinon j'ai plus qu'à me mettre en pls ಥ‿ಥ
En tout cas, voici la suite !
Le titre promet certaines choses...(~‾▿‾)~
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Les journées commençaient à se réchauffer et les nuits à s'écourter.
Pour autant, cette nuit-là nous parut bien longue...
Nous étions partis à l'entraînement tôt le matin, comme à notre habitude.
Et nous avions décidé de nous faire une grosse session, bien que nous ne pensions pas finir dans la nuit.
Une fois notre entraînement fini, nous regroupâmes nos affaires, puis commençâmes à partir.
Mais quelle ne fut pas notre surprise de nous retrouver encerclés par des parias.
Je savais depuis quelques jours que nous étions suivis, et je pensais qu'ils voulaient juste nous piller, bien qu'il n'y ai rien dans ce vieux cabanon.
Mais apparemment, ce n'était pas exactement leur plan.
Ils devaient être une vingtaine tout au plus, mais ils étaient tous armés, je doute donc que leurs intentions soient bienveillantes.
L'un d'eux s'approcha de nous, sans doute leur chef.
- "Savez-vous qui a mis le feu à la base de l'est ?"
Ok.
Ils étaient là pour une vengeance.
Car la seule base qu'il y avait à l'est était celle qu'on avait cramée avec Cyril.
Cyril s'approcha à son tour, un grand sourire sur les lèvres.
- "C'est nous, pourquoi ?"
Si son arrogance ne l'avait pas tué jusque-là, il allait sûrement en mourir aujourd'hui, vu comme l'homme se contenait pour ne pas le cribler de balles.
Pourtant, je me mis aux côtés de Cyril, lâchant tout aussi présomptueusement.
- "Ça vous pose un problème ?"
Je doute que Thomas et Yvan, aient eu vent de cette histoire, ils ne devaient donc pas totalement comprendre ce qu'il se passait.
Le paria se rapprocha de nous, tout en gardant une distance convenable.
Je pense que malgré ses nombreux acolytes, il ne se sentait pas très en sécurité face aux deux personnes qui avaient tué et réduit en cendre une trentaine de ses petits camarades.
Mais il finit par nous répondre :
- "On est là pour un petit règlement de compte."
En voyant que deux hommes se dirigeaient sur nous, Cyril mis une main sur son arme.
Comprenant ce qu'il allait faire, je me reculais légèrement.
Il brandit alors ses deux armes et tira sur les deux hommes. Les balles se fichèrent dans leur crâne les tuant sur le coup.
Il rangea ses armes, sous le regard visiblement surpris et agacé de leur chef.
Cyril fit quelques pas vers lui, puis ouvrit grand ses bras et déclara :
- "Allons... Ne nous précipitons pas, faisons les choses comme il le faut."
Pendant qu'il disait ces mots, je sentis ses doigts venir caresser les miens.
Un frisson me parcourut la colonne et mon attention se porta sur ma main.
Je vis alors qu'il me désignait Thomas et Yvan et qu'il me faisait discrètement signe de leur dire de se rapprocher.
Ce que je fis.
Je claquais des doigts pour attirer leur attention, puis leur fis signe d'approcher.
Heureusement, on leur avait appris les signes qu'on utilisait dans les combats.
Donc ce ne fut pas compliqué pour leur faire comprendre.
Mais dans ce genre de situation bien que ces petits signaux soient discrets, ils ne sont pas invisibles pour autant, donc c'était évident que l'un des parias avait dû le remarquer.
Pour autant, ce n'était pas très compliqué pour nous non plus de capter leur jeu de regard et les indications qu'ils s'échangeaient furtivement.
Mais cela ne dérangeait personne, pas tant que l'un des deux camps ne soit en place, dans le cas contraire l'autre se serait fait fusiller.
Thomas et Yvan, ayant capté le message vinrent près de nous.
Cyril mit alors fin à sa discussion avec le paria, ayant gagné assez de temps.
Seuls la lune et un lampadaire grésillant nous éclairaient. Aucun de nous ne parlait, attendant de voir quel camp allait bouger le premier.
Bien qu'ils nous étaient largement supérieurs en nombre, Cyril et moi n'aurions aucun mal à les exterminer.
Le seul problème, c'était qu'il fallait qu'on s'assure que Thomas et Yvan ne finissent en charpie.
Et ça, nos ennemis l'avaient sans doute compris.
Après quelques minutes, où seul un silence pesant régnait, Cyril marcha droit sur un paria et lui tira une balle, surprenant tout le monde.
Il soupira, puis passa une main dans ses cheveux, déclarant nonchalamment :
- "C'est pas qu'on se fait chier, mais faudrait peut-être penser à se bouger le cul."
Suite à ses mots, un sourire se dessina sur mes lèvres.
Décidément, j'adorais ce type.
Je redevins plus sérieux voyant que nos ennemis se précipitaient désormais vers nous.
Je sortis mon arme et tirais sur tout ce qui bougeait.
C'étaient eux qui étaient venus nous chercher, non ?
Alors pas de quartier !
Cyril était à ma droite et Thomas et Yvan juste derrière nous.
Bien que ce n'était pas la première fois que je combattais avec Cyril, je ne pus m'empêcher de rester quelques instants stupéfait face à sa prestance.
Il était... Plutôt doué.
Je fus sorti de mes songes quand une balle me frôla, se plantant dans un homme derrière moi.
Cyril l'air provocateur, s'approcha de moi.
- "Et bien alors Max, tu rêvasses ?"
Je haussais un sourcil, puis en voyant qu'un paria arrivait droit sur son dos, je tirais à mon tour.
- "Non."
Il se retourna en entendant le corps tomber, légèrement surpris. Mais il reporta bien vite son attention vers moi pour me susurrer à l'oreille :
- "Reste concentré, je ne serais pas toujours là pour te sauver."
Il se redressa, affichant un sourire charmeur.
Mais avant qu'il n'eut le temps de faire demi-tour, je l'attrapais par le col, l'obligeant à se baisser.
- "Merci du conseil, j'en ferai bon usage."
Je le lâchais, satisfait.
Puis, je me dirigeais vers Thomas et Yvan, qui étaient visiblement en mauvaise posture.
Les pauvres avaient beau avoir été entraînés, l'expérience ne se gagnait pas du jour au lendemain.
Alors le pas assuré, je marchais droit vers les hommes qui les encerclaient. Et une fois à proximité, je les interpellais :
- "Attaquez-vous au moins à quelqu'un de votre taille."
Je ne leur laissais pas le temps de répondre et les abattis.
Thomas et Yvan me rejoignirent et me remercièrent, puis ils partirent aux côtés de Cyril.
Mais alors que j'allais en faire de même, un bon nombre de parias décidèrent de me barrer la route.
- "Vous feriez mieux de me laisser passer."
Voyant qu'ils ne bronchèrent pas, je haussais les épaules.
- "Comme vous voulez..."
Je dégoupillais une grenade et la lançais.
Ils n'eurent pas plus le temps de paniquer que la grenade explosa, faisant voler leurs tripes et pleuvoir leur sang.
La voie étant libre, je continuais ma route.
Ayant assisté à la scène, Cyril vint vers moi.
- "Joli."
N'étant pas peu fier de moi un sourire sournois prit place sur mes lèvres.
Je m'approchais alors de lui, tirant légèrement sur son t-shirt le forçant à me regarder dans les yeux.
- "Maintenant, essaies de faire quelque chose d'aussi épatant que ça."
Il passa une main sur ma nuque se penchant vers moi.
- "C'est comme si c'était fait."
Je lui rendis sa liberté, mais il ne s'éloigna pas pour autant, plongeant son regard dans le mien.
Nous étions comme... Hypnotisé par l'autre.
Comme si en cet instant, plus rien d'autre ne comptait.
Seulement ses yeux, dans les miens.
Mais bien vite la réalité nous rattrapa quand Yvan vint tapoter sur mon épaule, me prévenant que des hommes se dirigeaient vers nous.
Je m'éloignais alors pour m'occuper d'eux.
Je sortis de nouveau mon arme, mais un soupir d'exaspération m'échappait en remarquant que je n'avais plus de balles.
Je pris alors mon couteau, me faufilant furtivement dans la foule.
Tirant profit de mon agilité que me procurait ma petite taille, ces grandes brutes n'avaient pas le temps de réagir que mon couteau avait déjà taillé leur chair avec soin.
Mais alors que j'en voyais le bout, les parias s'arrêtèrent subitement de se défendre.
Intrigué, je me retournais, remarquant avec stupeur que Cyril tenait leur chef en joue.
- "À genoux."
Cyril n'eut pas besoin de prononcer un mot de plus pour que l'entièreté des parias encore présents lui obéirent.
Un sourire aguicheur sur les lèvres, il déclara :
- "Alors Max, ça te plaît ?"
J'eus un petit rire.
Bordel, ce gars était incroyable.
Je me redressais, et lui dit simplement :
- "Tue-le."
Cyril n'hésita pas un instant, et trancha la gorge de cet homme, le laissant s'étouffer misérablement sur le sol.
Thomas vint à mes côtés visiblement soulagé que cela soit fini.
- "C'est bon, on peut y all-"
Il fut coupé dans sa phrase quand Cyril acheva les derniers parias.
Horrifié, Thomas eut un mouvement de recul.
Yvan tout aussi choqué, demanda d'une voix tremblante :
- "Pourquoi ? Ils s'étaient pourtant rendus..."
Je m'approchais de lui, le regard dur.
- "On ne pouvait pas se permettre de les laisser en vie, pas si on veut assurer notre survie."
Yvan consterné hocha faiblement la tête.
Thomas et Yvan n'avaient visiblement jamais dû survivre seuls.
Ils ne connaissaient donc pas les injustices de la vie.
Et malheureusement, la vie ne leur permettra pas de préserver leur petit cœur sensible.
Je soupirais, et posais une main sur son épaule.
- "Aller, on rentre."
Le soleil était déjà levé, la nuit avait été longue.
Une fois arrivés, je pris à peine le temps de poser mes affaires sur une chaise, que je me précipitais déjà vers ma chambre me jetant sur mon lit.
Un grognement de satisfaction franchit mes lèvres quand je m'écrasais de tout mon poids sur le matelas.
Quel bonheur.
Mais il fut de courte durée, puisque Cyril bien décidé à avoir le lit, essayait de m'en faire sortir.
Accroché au matelas, je me débattais comme je pouvais, résistant à l'énergumène qui me tirait dans tous les sens pour me faire tomber.
Finalement, au bout de plusieurs minutes de combat acharné, Cyril épuisé, abandonna.
Enfin, c'est ce que je croyais, jusqu'à ce qu'il vienne s'allonger sur moi, m'écrasant totalement.
Le souffle coupé, j'articulais comme je pus :
- "T'es lourd..."
Un sourire narquois sur les lèvres, il déclara :
- "Fais-moi de la place alors."
Je soupirais, puis me décalais.
Le lit était bien trop petit pour deux, mais Cyril ne semblait pas s'en soucier.
Exténué, je fermais mes yeux, me mettant dans une position à peu près confortable. Puis, bercé par la chaleur corporelle de Cyril, je m'endormis.
Je ne me réveillais que bien plus tard, seul dans mon lit.
Je me redressais lentement, étirant mes membres encore engourdis.
Je me levais, marchant jusqu'à la cuisine où Thomas et Yvan discutaient.
Je pris une chaise, m'asseyant à côté de Thomas, regardant vaguement Yvan réchauffer une boîte de conserve.
- "Il est où Cyril ?"
À cette question, tous deux gloussèrent, puis se regardèrent l'air de "je te l'avais dit".
Pas encore assez réveillé, je ne cherchais pas à comprendre.
Thomas finit par me répondre :
- "Il est parti faire des réserves niveau munitions."
Je lui répondis, simplement :
- "Ok."
Il était vrai que nous avions utilisé pas mal de nos munitions hier, c'était donc plus judicieux de refaire du stock.
Je redressais la tête, voyant que Thomas et Yvan me regardaient, l'air d'avoir envie de me demander quelque chose.
- "Quoi ?"
Ils se regardèrent tout deux, visiblement excités. Mais c'est Yvan qui prit la parole :
- "Vous êtes plutôt proches avec Cyril, non ?"
Je haussais un sourcil, ne voyant pas où il voulait en venir.
- "Vous avez l'air de vraiment vous faire confiance."
Thomas prit à son tour la parole :
- "Vos regards, vos gestes, il y a quelque chose de différent entre vous."
Mon regard passait de Thomas à Yvan. Je n'étais pas sûr de comprendre ce qu'ils sous-entendaient.
Yvan reprit.
- "Et jusqu'à maintenant, je ne t'avais jamais vu dormir avec quelqu'un. D'habitude, tu es bien plus méfiant. Mais là, aux côtés de Cyril ; tu t'étais profondément endormi."
Thomas acquiesça, et il ne me laissait pas plus le temps de mettre de l'ordre dans mes pensées qu'il continua :
- "Et puis... Je vous ai vu combattre ensemble... "
Il chercha ses mots.
- "C'était fascinant. Vous voir vous jetez dans la bataille sans même vous soucier de vos arrières, sachant pertinemment que l'autre était là pour le faire."
J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'Yvan me coupa net.
- "Et ce n'est pas un reproche, hein ! C'est juste un constat. Alors on se demandait si vous l'aviez aussi remarqué."
Je fronçais les sourcils.
- "Franchement les mecs, je viens de me réveiller... "
Ils rirent tous les deux.
- "C'est vrai, désolé !"
Yvan repartit dans la cuisine, sa conserve étant prête.
Mais Thomas s'approcha de moi.
- "Pour faire simple, vous vous faites une confiance aveugle."
Cette phrase me surprit, me faisant réfléchir.
Je survivais seul depuis longtemps maintenant, car j'avais bien vite compris que l'homme était un être sans scrupule.
Mais avec Cyril, c'était différent...
Il y avait comme, une atmosphère entre nous.
Quelque chose qui nous reliait rien que tous les deux, nous déconnectant du monde entier.
Même si je ne saurais pas expliquer ce que c'est.
Je fus sorti de mes pensées quand j'entendis la porte s'ouvrir, laissant apparaître Cyril, les sacs remplis de choses en tout genre.
En me voyant, il déclara sournoisement :
- "Ah, elle est enfin réveillée la belle aux bois dormant ?"
J'eus un petit sourire.
- "Oui, et elle t'emmerde."
Cyril laissa un petit rire lui échapper.
Puis, il posa ses affaires, et ôta son collier pour fermer la porte à clé.
Je ne sais plus quand exactement, mais j'avais donné une clé à Cyril. Il la portait lui aussi à son cou.
Depuis l'épisode de la fenêtre, j'estimais plus pratique que Cyril ait lui aussi sa clé.
Tout simplement parce que nous étions les plus à même de survivre dehors.
Mais aussi pour éviter d'autre dégât inutile.
- "Alors, comment, c'était dehors ?"
J'eus un petit rictus face à la question bien trop innocente de Thomas.
Comment cela pouvait être autre chose que monstrueux dehors ?
Le paysage est lacéré, les rues défigurées, et même les innombrables bâtiments historiques sont méconnaissables.
Seule règne la mort.
Cyril plutôt sérieux lui répondit :
- "Faut faire gaffe, il y a pas mal de gens qui rôdent."
Je me redressais lui demandant :
- "Des hyènes ?"
Il haussa les épaules.
- "Aucune idée, je ne suis pas allé leur demander !"
- "Pff, t'es con !"
En tout cas, peu importe leur identité, savoir ces gens trainer non loin d'ici n'avait rien de rassurant.
Accoudé à la fenêtre, je laissais mon regard se perdre sur ce ciel gris.
Pourquoi les nuages pleurent-ils ? Pourquoi cachent-ils ce si joli sourire qu'est leur soleil ? Peut-être ont-ils, comme moi, perdu foi en l'humanité ?
Mais... Si la vie d'une rose dépend des larmes du ciel, peut-on dire que l'amour fleurit au contact du malheur ?
Et ce qui devait arriver, arriva.
Il faisait froid, cela faisait plusieurs jours qu'il pleuvait sans discontinuer. Nous sortions peu, et la nourriture commençait à se faire rare.
Il devait être vingt et une heure quand Thomas et Yvan sortirent pour faire des provisions.
La pluie frappait si fort sur le toit que le son était tout à fait semblable à celui d'un coup de feu.
Mais ce n'était pas le cas.
Si ?
Je me précipitais à la fenêtre, observant la rue.
Il n'y avait rien.
J'avais rêvé ?
Un autre coup de feu se fit entendre, me faisant sursauter.
Non, non, non.
Ce n'était pas en train d'arriver, hein ?
Pourtant, je ne pus qu'accepter la vérité en voyant Yvan courir en boitant et Thomas lui emboîter le pas se tenant le ventre.
Ils couraient du mieux qu'ils le pouvaient, espérant se réfugier jusqu'au bâtiment d'en face. Mais leurs assaillants hilares, ne se privaient pas de leur tirer dans le dos.
Thomas finit par s'effondrer au milieu de la route, hurlant de douleur.
Yvan s'arrêta net dans sa course en entendant le cri de son ami.
Il fallait qu'il se réfugie dans le bâtiment, il le savait.
Pourtant, il ne pouvait pas se résoudre à abandonner son ami qui lui avait déjà sauvé la vie.
Mais il n'eut pas le temps de prendre une décision que les hommes qui les poursuivaient l'immobilisèrent violemment sur le sol.
Ces hommes portaient sur leurs vêtements un emblème que j'aurais reconnu entre mille...
Celui des Hyènes.
En voyant ça, mes poings se serrèrent.
Les Hyènes étaient revenues pour eux.
Uniquement, pour avoir le plaisir de les exterminer.
Ces enflures.
Alors que je me précipitais vers la porte, Cyril me saisit le poignet.
- "Tu sais qu'on ne peut rien faire."
Il tourna sa tête vers la fenêtre.
- "Regarde. Ils sont presque une centaine."
Je regardais à mon tour.
Complètement impuissant, je ne pus que me résigner en voyant la rue noire de monde.
J'étais tellement pitoyable...
Je frappais violemment le mur, échappant un juron.
- "Merde."
Un long moment passa, où seuls les hurlements de Thomas et Yvan mélangés aux rires incessants des hyènes se faisaient entendre.
Même le chant de la pluie ne pouvait masquer ces cris.
Cyril était resté à mes côtés jusqu'au bout, jusqu'à que le silence se fasse.
Les Hyènes étaient parties.
Alors je me dirigeais vers la porte, descendant lentement les escaliers.
Mes sens étaient comme anesthésiés, comme si je percevais tout avec du retard.
Je n'étais plus vraiment sûr d'être véritablement là.
Je n'entendais plus la pluie, qui me paraissait maintenant si lointaine.
Seule ma respiration résonnait dans mes oreilles.
Je relevais la tête quand je sentis Cyril poser une main sur mon dos.
Ses yeux cherchaient les miens, il semblait inquiet.
Mais je le distinguais mal, ses traits étaient incertains, tout était bien trop flou.
Une fois sorti du bâtiment, je m'arrêtais net.
Ils étaient là, immobiles sur le béton froid.
La réalité me prit violemment aux tripes.
Les jambes tremblantes, je m'approchais fébrilement, m'agenouillant à cotés d'eux.
Je touchais leur visage figé.
Mes mains tremblaient.
Ça ne pouvait pas être vrai...
Je les pris dans mes bras, éclatant en sanglots.
Pourquoi la vie était-elle aussi injuste ?
Cyril était debout au milieu de la route, il ne bougeait pas.
Malgré sa main qui cachait son visage, je le voyais.
Il pleurait.
Immobiles sous cette pluie battante, nous laissions pour la première fois nos tourments s'exprimer pleinement.
Comme si cette pluie pouvait tout effacer.
Comme si...
Elle me pardonnait pour mon péché...
Aujourd'hui, tandis que cette pluie me glaçait le sang, quelque chose de plus grand encore me rongeait de l'intérieur.
Ma haine, qui criait vengeance.
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