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2. Nostalgie

Bonjour ! (づ。◕‿‿◕。)づ

J'espère que vous allez bien ! :3

Alors avant de vous laissez lire la suite j'aurais une petite question.

Comme je l'ai dit il y aura du lemon, et pas qu'un. <( ̄︶ ̄)>

Mais je sais qu'il y a des personnes qui n'aiment pas ça.

Alors est-ce que juste avant la scène je mets un piti message et ensuite un à la fin, pour que les âmes sensibles puissent lire le chapitre sereinement ?

Où, la majorité de mes lecteurs apprécient le lemon donc je ne le fais pas ? ┐( ̄ヘ ̄)┌

Dans les deux cas, je préviendrais juste avant le chapitre.

Mais je ne sais pas, donc à vous de me le dire ! (「'・ω・)「

Et il y a deux nouveaux protagonistes qui vont faire leur apparition !

À votre avis qui est-ce ? ( ^ω^)

Bonne lecture ! (。•̀ᴗ-)✧
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Quasiment adossés au camion nous étions encerclés par les parias. Mais ils avaient beau nous être supérieur en nombre, nous, nous étions malin.

Nous nous regardâmes tous deux, un sourire fou au coin des lèvres ; nous avions eu la même idée.

Nous nous mîmes alors à courir assez vite pour presque semer nos poursuivants, puis, sans freiner notre allure, nous tirâmes sur les gros véhicules, faisant tout exploser derrière notre passage.

C'était pas très malin de leur part de disposer les véhicules les uns à côté des autres, car cela créa bien vite une explosion à la chaîne.

Rares seraient les parias qui arrivaient à fuir vite, ils le savaient ; le feu avait la fâcheuse tendance à s'étendre très rapidement.

Alors nous courûmes à perte d'haleine, fuyant le feu qui nous rattrapait à une vitesse folle. Malgré cela, nous ne pouvions nous empêcher de sourire, car sentir cette adrénaline se précipiter dans nos veines, accélérant ainsi notre rythme cardiaque, cette euphorie ; c'était comme... se sentir vivant.

Alors comme dans une danse effrénée, nous nous élancions corps et âme. Tuer pour vivre, vivre pour tuer. Comment pourrions-nous dissocier les deux faces d'une même pièce ?

Fatalement, l'affrontement se termina bien vite.

Maintenant, il fallait s'attaquer à la base qui se situait à peine à quelques mètres du parking, qui désormais, n'en était plus un.

Nous reprîmes notre souffle pendant quelques instants, puis une fois prêts, nous nous approchâmes prudemment du bâtiment.

Malgré notre tapage il fallait être prudent, car les parias pouvaient nous avoir réservé une mauvaise surprise.

Nous fîmes à peine quelques pas supplémentaires que je fus étonné de voir Cyril se stopper d'un coup.

Je m'approchais alors de lui.

Son visage exprimait très clairement de la colère et il serrait si fort ses poings que ses jointures devinrent blanche.

Curieux de voir ce qui avait provoqué cette émotion chez lui, je suivis son regard, et m'arrêtai net à mon tour.

L'emblème de la Division trônait fièrement sur le bâtiment.

- "Ces bâtards."

Il venait de dire tout haut ce que je pensais tout bas.

Les agents de la Division n'étaient que les chiennes du gouvernement, ils ne servaient qu'à agiter la queue quand on leur demandait.

Quand le virus avait commencé à se propager, le gouvernement avait envoyé des hommes pour "sélectionner" ceux qu'ils estimaient utile. Condamnant les autres à succomber au virus dans d'atroces souffrances.

Mais ce qu'ils n'avaient pas prévus, c'était que certaines personnes possédaient un ADN les immunisants naturellement contre le virus. C'étaient les O17.

Et maintenant, après avoir injustement laissé mourir des milliers de personnes, ils osaient nous imposer leur "justice" en trucidant ceux qui ne coopéraient pas ?!

Leurs beaux discours sur la paix ne sont que du foutage de gueule.

Ils ne sont là que pour satisfaire leurs désirs personnels, ils n'en ont rien à faire des gens comme nous.

Penser à ça me donnait la nausée.

Je sortis de mes pensées quand Cyril m'interpella.

Il abordait un sourire fou et je compris pourquoi en voyant ce qu'il tenait dans les mains.

De l'essence.

Un grand sourire vint à son tour se loger sur mes lèvres.

Cyril s'approcha de moi, venant me murmurer à l'oreille :

- "Tu penses à ce que je pense ?"

J'attrapais le bidon qu'il me tendait et lui répondit :

- "Oh... oui."

On se mit à courir comme des enfants, prenant soin de mettre le plus d'essence possible autour du bâtiment, et une fois les bidons vides nous nous stoppâmes, reprenant notre souffle.

Postés là, immobiles devant le bâtiment, nous nous mîmes à rire.

C'était peut-être étrange au vu de la situation. Mais de toute façon ce monde était mal foutu, alors pendant ne serait-ce qu'un instant, laissez nous rire à nous en arracher les poumons.

Une fois notre crise passée, je lui tendis mon flingue.

- "À vous l'honneur, mon cher !"

Il mit une main sur son cœur et prit un air digne d'un aristocrate.

- "C'est trop d'honneur !"

Il me regarda droit dans les yeux, avec son éternel air amusé sur le visage. Puis, il effleura mes doigts, avant de se saisir de mon arme comme si de rien n'était.

Il prit une longue inspiration, puis il pressa la détente.

Très vite, le feu se propagea et nous pouvions entendre les doux cris d'agonie des parias qui étaient encore à l'intérieur.

Quelle satisfaction.

La Division ne pourra plus espérer récupérer leur base, ils l'avaient dans le cul.

Alors que je m'apprêtais à partir, quelque chose me fit changer d'avis.

- "Merde..."

C'était la voix de Cyril, et vu la manière dont il se tenait la hanche, sa blessure semblait s'être rouverte.

Je levais les yeux au ciel, puis revins vers lui pour lui offrir mon épaule en soutien.

- "Je te l'avais dit, abruti."

- "Gnagnagna."

J'eus un petit ricanement face à son comportement si enfantin.

Décidément, c'était un cas celui-là.

Il faisait froid, mais je ne saurais dire quelle saison nous sommes, cela faisait bien trop longtemps que je ne comptais plus les jours...

Un petit moment s'était écoulé depuis l'attaque, et Cyril avait passé la plupart de son temps à dormir.

Donc cela devait bien faire plusieurs semaines qu'il était là, et je commençais sérieusement à regretter mon lit.

Et je ne pouvais malheureusement pas m'en procurer un autre.

Je soupirais, étirant mes articulations douloureuses.

Il fallait que je me repose.

Ce fus dans les alentours de trois heures du matin que Cyril me réveilla.

Il me secoua brusquement et n'attendit pas que je sois pleinement sorti de mes songes pour me dire d'une voix rauque :

- "Il y a quelqu'un devant la porte."

Digne d'une douche froide, cette phrase eut le don de me réveiller d'un coup.

Je me redressais vivement, et attrapais un flingue. Cyril, lui, s'était déjà armé.

Je m'approchais le plus discrètement possible de la porte, faisant attention aux moindres bruits.

Et effectivement.

On entendait nettement quelqu'un geindre douloureusement, en se traînant sur le sol.

Si je n'étais pas habitué à la survie, je me serais très clairement caché sous ma couette en espérant avoir halluciné.

Mais au vu des bruits que cela faisait, ils étaient sans doutes deux et blessés.

Et c'était problématique.

Car s'ils sont blessés, c'était que leurs agresseurs n'étaient pas loin.

Alors c'était soit on les descendait ici, soit on les cachait le temps qu'ils ne nous attirent plus d'ennui.

Et malheureusement, la deuxième option bien que quand même risquée était la plus envisageable ; car si on les exécutait, le coup de feu risquerait de rameuter leurs poursuivants.

Et ça, c'était hors de question.

Je fis signe à Cyril d'approcher.

- "Reste près de moi."

Si ça venait à déraper, il valait mieux assurer nos arrières.

Je sortis ma clé que je portais toujours à mon cou et ouvris la porte.

Je vis bien vite que les deux hommes agonisants sur mon palier étaient loin d'être capables de nous blesser.

Je me dépêchais alors de les traîner dans mon appartement, puis en voyant la traînée de sang qu'ils avaient laissée derrière eux, je laissais un grognement m'échapper.

Putain, manquerait plus qu'on se fasse repérer à cause de ça.

J'attrapais un seau rempli d'eau pendant que Cyril les déplaçait jusqu'à la chambre.

Je balançais l'eau effaçant ainsi toute trace.

Je refermais la porte, puis soufflais un bon coup.

C'était quoi encore ce merdier ?

Je me redressais et rejoignis Cyril qui s'occupait déjà des blessés.

J'eus une petite larme en voyant que ma chambre ressemblait désormais plus à une porcherie où l'ont venait d'égorger les porcs, qu'à autre chose.

Voyant que Cyril n'était pas très doué pour apporter des soins, je me résignais, m'asseyant à côté de lui.

- "Si tu continues comme ça, tu vas vraiment le tuer."

Il fit la gueule, vexé. Mais visiblement, il savait qu'il n'avait aucun talent pour ça puisqu'il ne me contredit pas.

Il se décala me laissant la place.

J'examinais alors l'étendue des dégâts.

Il avait été touché juste en dessous des côtes ainsi que dans l'épaule gauche, mais les balles étaient sorties, ce qui était plutôt pas mal en soit.

Mais comme ça devait faire un moment qu'il se trimbalait comme ça, les blessures avaient eu le temps de s'infecter et ça, c'était moins cool.

Je demandais alors à Cyril de me passer le nécessaire puis m'occupais du blessé.

Soigner une blessure infectée n'était pas très long ni compliqué, mais ce n'était pas forcément un moment très agréable pour le concerné.

Heureusement pour lui, il était inconscient.

Une fois les plaies nettoyées et bandées, je me tournais vers son coéquipier, qui était resté immobile par terre.

Il devait environ faire ma taille, son crâne était dénué de cheveux mais on les devinait noir grâce à sa barbe, et ses yeux bruns trahissaient son inquiétude.

Il était donc conscient et ne semblait pas avoir de blessures sévères, bien qu'il fut essoufflé.

- "Qui est-ce qui vous a fait ça ?"

Il releva la tête vers moi et articula entre deux souffles :

- "Les Hyènes..."

Décidément, je n'arrêtais pas d'en entendre parler en ce moment.

À croire que c'était un nouvel effet de mode.

Ce qui était loin d'être une bonne nouvelle.

Quand Cyril entendit cela, il réagit immédiatement, attrapant l'homme par le col de son pull.

- "Est-ce qu'on vous a suivis ?!"

Le pauvre homme tremblait de peur.

- "N-non, on a été attaqué dans l'autre secteur, ils ne nous ont pas suivis."

Cyril le lâcha, visiblement satisfait de cette réponse.

Il était vrai que si les Hyènes les avaient suivis jusqu'ici, on avait tout intérêt à se barrer dans la seconde.

Mais ce qui ne me plaisait vraiment pas, c'était que les Hyènes sortaient de plus en plus de leur secteur, et ça, ce n'était pas bon du tout.

En tout cas, je fis signe au blessé de s'asseoir sur le canapé comme le lit était déjà occupé.

- "Donc, comment tu t'appelles ?"

Il fut sans doute surpris par ma question comparée à celle de Cyril puisqu'il ne répondit pas immédiatement.

- "Thomas, et lui c'est Yvan."

Dit-il en désignant l'homme qui dormait désormais dans mon lit.

Le dénommé Yvan était grand et élancé, et ses cheveux châtains lui retombaient sur les épaules, mais impossible de savoir la couleur de ses yeux puisqu'il était inconscient.

Après ma bref observations, je me reconcentrais sur Thomas.

- "Très bien Thomas, est-ce que tu peux me dire où tu as mal ?"

Il était évidemment bien plus pratique de savoir où se situaient les blessures quand le blessé était conscient.

Donc il fut soigné en quelques minutes.

Je me relevais, rangeant mon matériel.

- "Pour l'instant, repose toi."

Il acquiesça puis se coucha.

Je refermais la porte puis rejoignis Cyril qui s'était accoudé à la fenêtre.

- "Tu ne dors pas ?"

Je ris.

- "Comme si je pouvais, maintenant, je n'ai ni lit ni canapé."

Il me regarda l'air faussement touché.

- "Elle est pas facile ta vie."

Je lui mis un petit coup de coude.

- "Oh, ta gueule !"

Je redressais la tête, regardant le paysage. Le soleil commençait déjà à se lever.

Ces temps-ci, les journées me paraissaient moins longues.

Quelques jours finirent par passer, et Thomas s'avérait être quelqu'un de très sympathique, avec qui on pouvait rire simplement.

Moi qui me méfiais constamment des gens, je crois que ce genre de chose m'avait manqué.

Yvan ne s'était toujours pas réveillé, mais son état s'était grandement amélioré.

À ma grande surprise, Cyril avait miraculeusement trouvé un matelas caché sous le canapé.

Et dire que je squattais ici depuis un bon moment maintenant, mais je n'avais même pas été capable de le voir.

Donc pour dormir, on échangeait à tour de rôle.

Moi qui trouvais le canapé raide, ce n'était en fait rien comparé au sol.

Triste ironie du sort.

Maintenant que nous étions quatre bouches à nourrir, Cyril étant guéri se chargeait aussi du ravitaillement.

Après notre petit "nettoyage" avec Cyril, les rues étaient beaucoup plus calmes.

Ce qui fit grandement baisser notre vigilance...

Il devait être neuf heures du matin, j'étais dehors, car c'était mon tour pour le ravitaillement.

Mais bien que la tâche ne prenait que rarement beaucoup de temps, je ne pouvais m'empêcher de profiter de l'air frais.

Et étant le seul matinal, j'étais très souvent... seul.

Je finis par entrer dans un petit supermarché. Cela faisait belle lurette qu'il était abandonné, mais comme il se situait dans une ruelle très peu fréquentée, rare étaient les personnes qui y venaient.

Ce qui avait ses bons coté.

J'entrais, passant par la vitrine brisée.

Mes chaussures crissaient sur les bouts de verres étendus un peu partout sur le sol, je marchais lentement, esquivant tant bien que mal les étalages renversés.

Je fis le tour du magasin prenant les quelques vivres qui se trouvaient ici et là.

Mais alors que j'allais faire demi-tour, une balle me traversa soudainement l'estomac, m'arrachant un cri de douleur.

J'attrapais mon arme et me retournais pour faire face à mon assaillant, mais pris de vitesse, il me tira de nouveau dessus.

Cette sensation, d'avoir la peau déchirée en un éclair, comme si quelque chose de brûlant lacérait ma peau.

C'était horrible.

Je serrais les dents, il ne fallait pas que je faiblisse maintenant, sinon il me tuerait.

Et puis il était malin, puisqu'il s'était placé dans un coin sombre où une rangée d'étalages le cachait légèrement. Je le distinguais donc mal.

Mais n'ayant rien à perdre à part la vie, je me dirigeais vers lui et tirais à mon tour, essayant tant bien que mal de viser malgré la douleur.

Après plusieurs tirs, je finis par avoir ses jambes puis ses bras.

Il s'écroula de tout son long dans les débris.

Comme ça, il n'irait nulle part.

Il fallait que je reprenne ma route, mais ma tête était lourde, et ma respiration de plus en plus difficile.

Je mis alors ma main sur ma blessure, remarquant avec stupeur que je perdais bien plus de sang que je ne le pensais.

- "Bordel..."

Mes jambes tremblantes finirent par me lâcher. Et le bourdonnement incessant dans mes oreilles m'empêchait de distinguer les sons autour de moi.

Pourtant, je sentis un homme venir de derrière moi. Cependant, je ne compris vraiment que ses intentions étaient mauvaises seulement lorsque je sentis son couteau se poser sous ma gorge.

Et, avant que je n'eus le temps d'esquisser le moindre geste, l'homme se retrouva violemment projeter en arrière.

Un, deux, trois coups de feu. L'homme était mort.

Je voulus me retourner pour voir ce qu'il s'était passé, mais une violente toux m'en dissuada.

Voyant que je crachais du sang mon "sauveur" s'approcha de moi.

- "Bordel, max !"

Malgré la situation, je ne pus m'empêcher de sourire en reconnaissant Cyril.

- "Alors... Comme ça, on vient à mon secours... ?

Ma voix était éraillée, et parler me brûlait la gorge.

- "Arrête tes conneries et viens avec moi."

Cyril me fit monter sur son dos et je perdis connaissance.

Tout ce dont je me souviens ensuite, ce sont des bribes de voix, inquiètes voir paniquées, sinon tout était flou.

Quand je me réveillais j'étais dans mon lit, avec pour seul vêtement mon pantalon.

Je mis un moment à vraiment pouvoir distinguer ce qui se trouvait autour de moi.

J'entrepris alors de me redresser sur mes coudes, puis je compris vraiment ce qui m'était arrivé lorsque que je vis mes blessures.

- "Mon dieu..."

Ces points de suture, c'était du Cyril tout craché.

J'avais eu beaucoup de chance de ne pas avoir rouvert mes blessures en bougeant simplement dans mon sommeil.

Je laissais un petit rire m'échapper, mais je le regrettais tout de suite, car rire tirait sur mes plaies, et c'était plutôt douloureux.

Je me laissais alors retomber sur le dos, fixant le plafond.

Combien de temps, s'était-il écoulé ?

Mais je n'eus pas le temps de me perdre davantage dans mes pensées que la tête d'Yvan apparut dans l'encadrement de la porte.

J'écarquillais les yeux, surpris de le voir debout, mais en me voyant réveillé, il disparut aussitôt.

Il cria alors à qui voulait l'entendre que j'étais conscient.

Suite à ces mots, tous vinrent à mon chevet.

À croire que je leur avais vraiment manqué.

Cyril vint s'accroupir près de moi, et il fut visiblement soulager de me voir réveillé.

De plus en plus surpris, je lui demandais d'une voix sournoise :

- "Alors, on s'inquiète pour moi ?"

Il leva un sourcil, et déclara d'un ton moqueur.

- "Évidemment, c'est toi qui as la clé."

Je me retins de rire, me redressant de nouveau sur mes coudes.

- "Ne te lève pas, tes blessures ne sont pas encore fermées."

Je levais les yeux au ciel.

- "Gnagnagna."

Je finis de me relever me penchant délicatement pour attraper mon matériel de soins.

- "Je te signale que je risque de me vider de mon sang si je ne refais pas ces affreux points de suture."

Visiblement contrarié, il croisa les bras sur son torse.

- "Tu serais mort si je n'avais pas "essayé" de te sauver."

Je posais ma main sur ses cheveux frottant sa tête.

- "Mais oui, c'est bien Cyril, maintenant si tu veux être utile tiens moi ça."

Je lui tendis le plateau où étaient posés les outils, mais il ne le prit pas.

Il me tourna la tête, tel un enfant boudeur.

- "Putain, mais t'es un vrai gamin."

Je me résignais à poser le plateau à côté de moi, et pris une aiguille et du fil puis commençais à me recoudre, sous les regards horrifiés de Thomas et Yvan.

Ce n'était pas agréable, mais il y avait pire.

Une fois fini, je reposais le matériel à sa place puis touchais d'une main ma clé, rassuré de la savoir toujours à mon cou.

Je réagis immédiatement au mot clé me tournant vers Thomas et Yvan.

- "Dites moi, comment Cyril est sorti si j'avais la clé ?"

Ils déglutirent puis se regardèrent, légèrement inquiets, mais Yvan finit par répondre :

- "Il a entendu des coups de feu, alors il n'a pas hésité et il a brisé la fenêtre."

Je me levais du mieux que je pouvais me dirigeant vers la porte.

Appuyé sur le mur, je ne pus que constater en voyant la fenêtre brisée.

Je me tournais alors vers Cyril et pris une grande inspiration.

- "MAIS T'ES CON OU QUOI ?! UNE FENÊTRE ÇA S'OUVRE !!"

Je repris mon souffle, me massant le front.

- "Pourquoi il faut toujours que tu sois dans l'excès..."

Toujours assis en tailleur les bras croisés, il finit par se tourner vers moi, un sourire enjôleur sur le visage.

- "C'est ce qui fait mon charme !"

Exaspéré, je lui répondis sèchement.

- "Non."

Je finis par retourner dans mon lit, épuisé.

La journée passa bien vite, Yvan m'avait tenu compagnie, et il s'avérait être aussi amical que Thomas.

Pour nous, les heures s'enchaînèrent à une vitesse folle, et cela faisait bien longtemps que le temps ne m'avait pas paru si court.

Moi qui avait été si seul pendant des années, pourquoi avais-je décidé de ne plus faire confiance à personne ?

Une fois assez remis de mes blessures, avec Cyril, nous prîmes la décision d'entraîner un minimum Thomas et Yvan. Car ils n'étaient vraiment pas doués avec les armes à feu.

Alors aussi souvent qu'on le pouvait, on allait dans un coin assez reculé du secteur, où nous avions préparé une vraie salle d'entraînement.

Avec les moyens du bord, évidemment.

On partait tôt dans la nuit. Nous faufilant de ruelle en ruelle, prenant garde à ne pas être suivis.

Parfois, Cyril nous engueulait, car nous ne pouvions nous empêcher de rire face aux blagues des uns, et aux bêtises des autres.

Et une fois arrivés nous déballions nos affaires.

Tirer sur les cibles, savoir visé sur une cible en mouvement, s'adapter aux terrains, avoir une bonne endurance, etc.

Tout ça, ils l'apprirent bien vite.

Nous n'étions pas peu fiers de nos poulains.

Et quand ils eurent atteint un niveau convenable, ils purent eux aussi partir au ravitaillement.

Mais ce que je ne pourrais jamais oublier, ce sont ces soirées mémorables, où tous plus au moins installés dans notre minuscule chambre, nous nous lancions dans des conversations interminables.

Parfois, nous riions tant que nos crises de rire ne semblaient plus pouvoir s'arrêter.

Nous étions tous plus ou moins de bons comédiens, mais Cyril restait de loin le meilleur.

Ses interprétations théâtrales étaient hilarantes.

J'aimais cette vie-là.

Mais tout avait une fin.

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