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1. Un jour de pluie

Bonjour !

J'espère que vous allez bien. (≧▽≦)

Alors voici une nouvelle fanfic, un supermixem.

Cela fait un petit moment que je voulais en écrire une nouvelle, mais je culpabilisais pas mal, car j'ai d'autres fanfic en cours, et je ne voulais pas que vous ayez l'impression que je les délaisse. (╥﹏╥)

Mais finalement comme cette fanfic prenait pas mal de place dans ma tête, je me suis dit qu'il fallait que j'en fasse quelque chose.

Donc nous voilà ! \(^ω^\ )

À la différence de mon autre supermixem où quand j'écrivais, je m'imposais un minimum de 1000 mots par chapitre, cette fois-ci ça sera 3000 mots par chapitre !

J'ai remarquée que j'appréciais plus les longs chapitres et je me suis dit que ça devait aussi être votre cas ! ;3

Comme d'habitude, mes publications ne seront pas régulières. (ou alors c'est un miracle) Donc j'espère que des chapitres plus longs apaiseront votre frustration x)

Il y aura du lemon, et pour ceux qui n'aiment pas ça, je le préciserais dans le chapitre !

Dans beaucoup de fanfic Maxime se retrouve souvent avec le rôle de la victime, alors je voulais changer pour voir ! Donc dans cette fanfic, Maxime a du répondant ! ( ꈍᴗꈍ)

Je remercie ÉNORMÉMENT Blue_Silver_LB qui est officiellement la MEILLEURE correctrice de L'UNIVERS !! Qui m'a vraiment vraiment vraiment beaucoup aidée. Donc un MILLIARD de merci tu es la best !!!

Ainsi que TheCapitalR qui m'a aussi vraiment aidée, car elle m'a trouvée des superbes idées. Merci énormément !!

Et pour finir SonAmy78 qui m'a aussi (oui encore) bien aidé en me donnant des idées, donc merci !!! Car sinon j'aurais bien galéré !

Et je m'excuse auprès de :

l4li3m

jojo_papamixem_FAN

Parce que je vous ai laissé dans le suspense ! Et ce n'est pas très gentil ! XD

Et tant que je suis là, je tiens à remercier toutes les personnes qui laissent ne serait-ce qu'un vote ou un commentaire car ça encourage beaucoup !! Ça peut peut-être paraître anodin, mais ça aide vraiment alors merci !!!

Bon, je ne vous embête pas plus et je vous souhaite une bonne lecture !

Hâte d'avoir de vos retours ! (つ✧ω✧)つ

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La vie est morne et difficile dans ce monde où seul règne le chaos. Malheur à celui qui confit sa confiance, car il a toutes les chances de se faire poignarder dans son sommeil. Mais même s'il parvient à s'entourer de bonnes personnes, celles-ci lui seront forcément enlevées.

C'est ce que j'ai appris en vivant plusieurs années dans ce monde de chaos.

Alors résigné à vivre comme un condamné, je ne pensais pas qu'une seule personne puisse tout changer.

Tout a commencé ce jour-là.

La pluie tombait à verse, assourdissant quiconque oserait sortir par ce temps. Pourtant moi, j'étais sorti.

J'avais faim et mon stock de survie était épuisé. Alors prudemment, sous la pluie battante, je me dirigeais vers les quelques magasins que je savais à proximité.

Mais alors que je traversais la route, je croisais mon propre regard dans une flaque d'eau.

Mes cheveux bruns en batailles retombaient légèrement sur mon front, cachant discrètement mes yeux couleur noisette ternit par la fatigue, et ma barbe mal rasé dissimulait peu ma peau pâle.

Je soupirais lourdement, puis je repris ma route, contournant une énième carcasse de voiture et esquivant pour la troisième fois une crevasse.

Puis, je le vis, lui.

Un homme qui devait à peine être plus jeune que moi inerte sur le sol.

À première vue, n'importe qui aurait pu le croire mort ; pourtant, je distinguais sa cage thoracique s'élever et s'abaisser faiblement, dans un rythme irrégulier.

Curieux, et n'ayant rien d'autre à faire, je m'approchais de lui. Mais une fois à seulement quelques mètres, quelque chose me frappa, m'arrêtant dans ma course.

Ses cheveux.

Ils étaient d'une sublime couleur rougeâtre. Et trempés par la pluie, ils semblaient se noyer sur le béton froid. Comme une flamme qui caresserait délicatement la surface de l'eau.

C'était beau, tout simplement.

Me rendant compte que ma contemplation soudaine était absurde, je fermais les yeux, reprenant ma marche.

Une fois à sa hauteur, je m'accroupis l'observant de plus près.

Sa mâchoire était crispée de douleur, sa respiration était saccadée, et sa main tenait fermement sa jambe qui était touchée, la balle ne semblait pas être sortie. Tandis que son autre main tirait désespérément sur son t-shirt trempé. Il tremblait.

Je soupirais, ce n'était sûrement pas le premier à s'être fait attaquer pour ses vivres, c'était même plutôt courant en fait.

Ici, c'était la loi du plus fort qui régnait. Soit tu crèves comme un chien, soit tu es assez malin pour survivre.

Et malheureusement, même les plus malins pouvaient se faire buter par des simples brutes alors...

Disons que les chances de survie ici sont minimes.

Alors que j'allais me redresser pour partir, je sentis sa main m'agripper.

Je me retournais alors pour le regarder.

Ses yeux châtaigne brillaient à cause de la fièvre, et sa respiration était erratique. Pourtant, il leva les yeux vers moi et déclara entre deux souffles :

- "Je ne veux pas mourir."

Ici, personne ne voulait mourir.

C'était d'ailleurs pour cela qu'on s'entretuait, pour survivre.

Donc c'était normal de ne pas vouloir mourir, ça aurait donc dû m'être indifférent. Pourtant...

Je ne pus m'empêcher de sentir un frisson me parcourir la colonne.

Était-ce le destin qui me fit agir ainsi ? Ou parce que nous étions liés pour une quelconque raison ?

En tout cas, pour une cause que j'ignore, je le mis sur mon dos. Non sans mal, s'est qu'il pesait son poids le bougre !

Agrippé maladroitement à moi, le rouquin grogna de douleur.

C'était sûr qu'être trimballé comme ça avec une balle dans la jambe ne devait pas être super agréable, mais il allait devoir faire avec.

Car on ne pouvait pas se permettre de rester trop longtemps dans ce genre d'endroit, c'était bien trop à découvert. Et j'espérais bien pouvoir rentrer chez moi de préférence indemne et en un seul morceau.

Après de longues et épuisantes minutes de marche, on finit par arriver.

Le pas traînant, je me dirigeais vers ma chambre, puis je le posais aussi délicatement que possible dans mon lit pour ensuite m'étaler de tout mon long dans le canapé juste en face.

Je soupirais.

Finalement, je n'avais même pas eu le temps de me ravitailler, il faudrait que j'y retourne plus tard dans la journée.

Après avoir brièvement récupéré de mon escapade, je me penchais sur le cas du rouquin.

Il était brûlant de fièvre et il avait des difficultés à respirer.

Il avait une balle dans la jambe et ce n'était sûrement pas sa seule blessure, car pour être aussi souffrant pour une balle dans la jambe, il n'y avait que deux options.

Soit tu étais une mauviette, soit tu avais d'autres blessures. La deuxième paraissait plus plausible, car une mauviette n'aurait pas survécu plus de trois jours.

Je retirais alors son t-shirt pour voir l'étendue des dégâts, et ce n'était pas beau à voir...

Il avait le dos lacéré littéralement, et la blessure était loin d'être belle.

Pourtant, tout le sang qu'il perdait ne provenait pas de cette blessure, mais au niveau de sa hanche. Où une belle entaille avait été faites au couteau.

Donc, hormis les hématomes et les petites coupures parsemées un peu partout, il n'avait que ces blessures-là. Même si c'était déjà un miracle qu'il soit encore en vie.

Je retroussais mes manches et réunis tous mes outils qui sont normalement réservés pour mes soins.

- "Je n'ai pas d'anesthésiant donc je te préviens, ça va être douloureux."

N'attendant aucune réponse de sa part, j'attrapais mes outils et m'attelais à la tache. Mais à peine eus-je commencé que je le sentis se tendre brusquement et sa main s'agripper violemment au drap.

Pour m'être déjà enlevé une balle moi-même, dire que cela faisait mal était un euphémisme.

Alors pour lui avec ses blessures...

Je ne m'arrêtais pas pour autant, sachant pertinemment que plus vite c'était fait, plus vite ça s'arrêtera.

Alors après un long moment sans doute de torture pour lui, je retirais la balle. Puis quand j'eus fini de panser sa blessure, je m'occupais du reste.

Un soupir de soulagement franchi ses lèvres quand je bandais sa dernière plaie.

Il avait sombré plusieurs fois dans l'inconscience à cause de la douleur, mais il avait tenu bon. Il se laissa alors bien vite tomber dans le sommeil.

Je rangeais mon matériel et me laissais tomber de fatigue.

La journée avait été longue.

Je ne me réveillais que quelques heures plus tard sans me rappeler m'être endormi. Je m'étirais alors puis retournais voir l'état de mon malade.

Il allait beaucoup mieux, soigner ses blessures avait dû aider. Mais la fièvre n'était toujours pas tombée.

Je pris alors un tissu que j'humidifiais pour lui poser sur le front. Il avait besoin de médicaments, mais ça le soulagera pour l'instant.

De toute façon, il fallait que j'aille faire quelques courses.

Je pris donc mon arme m'assurant qu'elle soit chargée, puis sortis de l'appartement. Prenant bien soin de fermer à clé.

Il ne manquerait plus que je me fasse cambrioler tiens !

Je descendis les quatre étages silencieusement, puis j'arrivais bien vite dans la rue.

Légèrement tendu, j'avançais à pas de loup. La nuit tout paraissait si calme, pourtant, c'était bien loin de l'être.

Un long soupir m'échappais.

Qu'est-ce que j'étais en train de faire ?

Je m'étais pourtant promis de tout faire pour que cela ne se reproduise plus...

Des coups de feu retentirent au loin, me sortant de mes pensées.

Encore une guerre de territoire ?

Il fallait que je fasse vite.

Je me pressais alors de prendre tout ce dont j'avais besoin, puis repartis.

Une fois rentré, seule la respiration lente et régulière du rouquin se faisait entendre. Je posais mes affaires dans la cuisine et retournais à ses côtés.

Miraculeusement, j'avais réussi à trouver des médicaments. Je posais doucement ma main sur son front pour le réveiller, il papillonna lentement des yeux encore un peu endormi.

- "Je veux juste te donner des médicaments, tu pourras te rendormir après."

Je n'étais pas sûr qu'il ait vraiment tout compris, en tout cas, il s'exécuta. Je le laissais donc se reposer.

Je ne tardais pas à en faire de même.

Le lendemain, je me réveillais assez tôt, songeant que dormir sur le vieu canapé n'était pas la meilleure des idées. Je finis par m'étirer, laissant mon regard se poser sur le visage endormi du rouquin.

Il avait l'air en meilleure forme.

Je sortis silencieusement de la pièce me dirigeant vers la cuisine, où une DÉLICIEUSE boite de conserve m'attendait. Des frissons de dégoût me parvinrent rien qu'en y pensant.

Je sais que je devrais être heureux d'avoir de quoi manger, mais c'était vraiment dégueulasse.

Pour ne pas dire immangeable.

Une fois mon repas fini, je pris ma veste et attrapais mon arme, me dirigeant vers la sortie.

Hier, il faisait nuit, je n'avais donc pas eu le temps de faire beaucoup de stock. Et avec le rouquin qui crèche chez moi les vivres allaient s'épuiser beaucoup plus vite, alors autant faire de la réserve.

Après avoir vérifié que la porte était bien fermée, je dévalais les escaliers pour arriver dehors.

Il faisait froid, et après la pluie tout était humide. Il fallait donc espérer que la nourriture mal conservée n'ai pas pourri.

Tout en pensant cela, j'enjambais un cadavre visiblement pas très frais. Je me rappelais alors de la première fois où j'ai vu une charogne.

J'ai littéralement vomi mes tripes.

Après, c'était sûr que de voir un être humain se faire ronger par les vers ne devait pas être la chose la plus agréable à regarder.

J'eus un petit rictus.

Si ce putain de virus n'avait pas existé, je n'aurais jamais eu à voir ça.

Ni à vivre comme ça...

Je soupirais, il était inutile de penser à ce genre de choses, tout ce qui comptait c'était l'instant présent.

Je finis par rentrer, mais plusieurs heures plus tard, j'avais dû marcher des kilomètres avant de trouver quoi que ce soit ; mais ça en valait la peine.

Je posais ma veste sur une chaise et me dirigeais vers ma chambre. Il fallait que je me repose, j'avais les jambes en compote.

Mais à peine eus-je franchi le pas de la porte que je sentis un canon froid se poser sur ma tempe.

Je levais innocemment mes mains en l'air, un sourire narquois au coins des lèvres.

- "Content de te savoir réveillé, mais tu devrais éviter de bouger, tes blessures ne sont pas encore fermées."

Je me tournais lentement pour lui faire face. Ses beaux yeux bruns me fusillaient du regard.

- "Qu'est-ce que tu comptais faire de moi ?"

Sa voix était froide, sèche et menaçante, il n'avait pas du tout l'air de rigoler. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de sourire.

C'était bien trop palpitant.

- "Si tu veux tout savoir, je ne compte pas te tuer, je ne me serais pas cassé le cul pour te soigner si je voulais te tuer juste après."

Je le vis baisser légèrement son arme, j'avais raison et il le savait. Il était loin d'être bête.

- "Pourquoi tu m'as sauvé alors ?"

Je laissais un petit soupir m'échapper, puis je me dirigeais nonchalamment vers mon fauteuil, où je m'assis.

Il n'essaya pas de m'en empêcher. Car il savait pertinemment que j'avais compris.

Il n'avait plus aucune raison de me tuer.

- "À toi de me le dire..."

Ce fut à son tour de soupirer. Il posa le pistolet sur la table de chevet puis se laissa tomber sur le lit.

- "Je crois que je vais avoir du mal à te supporter."

Un rire m'échappa.

- "Et pourtant, il faudra bien !"

Je laissais ma tête tomber en arrière, regardant machinalement le plafond décrépit. Puis songeant à quelque chose, je me redressais d'un coup.

- "Hé, au fait, comment tu t'appelles ?"

Un long soupir se fit entendre.

- "Jamais tu la fermes ?"

Je levais les yeux au ciel.

- "Mais c'est que tu es charmant, dis-moi."

Il se redressa, un sourire sournois sur les lèvres.

- "Désolé de ne pas correspondre à tes attentes, princesse !"

Ah, ce n'était pas l'envie qui me manquait de lui mettre une droite, mais dans ce cas tous mes efforts pour le soigner auraient été vains. Je pris donc sur moi.

- "Comme tu veux, je vais rester sur poils de carotte alors."

Au vu de ses sourcils froncés ça ne devait pas lui plaire. Et j'étais plutôt content de moi. Alors, c'était peut-être puéril, mais c'est lui qui avait commencé !

- "Cyril, c'est Cyril."

Un grand sourire satisfait étira mes lèvres.

- "Et bien enchanté Cyril, moi, c'est Maxime."

Il haussa les épaules pour seule réponse.

Je ne me décourageais pas pour autant, continuant sur ma lancée.

- "Tu es un sélectionné ou un O17 ?"

Il releva la tête l'air grave.

- "O17."

J'acquiesçais simplement de la tête.

- "Tant qu'on y est, comment tu t'es fait ça ?"

Demandais-je en désignant ses blessures.

- "Les Hyènes."

Il l'avait presque craché. La haine qui leur vouait était évidente. Après, personne ne tenait vraiment les hyènes dans son cœur.

Je finis par me lever. Puis un bruit provenant du ventre de Cyril m'interpella.

- "T'as faim ?"

- "À en mourir."

- "Crois-moi, une fois que tu en auras goûté, tu préféreras mourir !"

Il rigola.

- "À ce point ?"

Pour seule réponse, je lui sortis une boite de conserve répondant au doux nom de "Flageo del rio". Le nom était d'aussi mauvais goût que ce qu'il y avait à l'intérieur.

Je la posais sur la table, le regard provocateur.

- "À toi de voir !"

Il haussa un sourcil, puis il s'assit sur une chaise. Et bien décidé, à finir cette boîte de conserve, il s'arma d'une fourchette et se rua sur cette nourriture.

Si on peut appeler ça comme ça.

Mais je le vis s'arrêter au bout de la cinquième bouchée.

- "Alors ?"

- "T'as raison, c'est dégueulasse."

Finalement, plusieurs jours finirent par passer. Et les blessures de Cyril étaient presque guéries, à ma grande surprise d'ailleurs ! Mais il avait tout l'air d'être quelqu'un de plutôt résistant.

Mais même si tout semblait aller pour le mieux, les guerres de territoire qui se faisaient de plus en plus pressantes m'inquiétaient.

Il fallait que je mette fin à tout ça avant que ça ne soit eux qui mettent fin à nos vies.

Donc demain, je partirais en direction de leur planque. Pour une bonne petite fusillade.

Je finis de nettoyer mon arme la posant sur la table. Maintenant, je pouvais aisément laisser traîner mes armes sans risquer de me faire tirer dessus par Cyril.

Et ça n'a même pas été si difficile que ça pour le convaincre.

C'était simple, j'ai installé assez de bombes pour faire sauter ce refuge. Si on y entre ou sort par effraction, tout explose. Seule la clé que je possède désactive le mécanisme.

Si je dois mourir, autant que ma planque reste inaccessible !

Donc cela m'étonnerait que Cyril s'amuse à vérifier la véracité de mes dires.

Je pense que personne n'a envie de finir en hachis humain.

Un petit rire m'échappa. Ça serait vraiment trop con de mourir comme ça.

En tout cas, il fallait que je dorme pour être en forme pour demain.

C'est donc ce que je fis.

Le lendemain, je me levais tôt, pour me préparer à partir. On faisait rarement des attaques surprises à l'heure du café.

Mais je me rendis bien vite compte que j'étais observé. Je soupirais lasse.

- "Qu'est-ce que tu veux, Cyril ?"

- "Tu vas aller mettre un terme à ces guerres de territoire non ? Je viens avec toi."

- "C'est hors de question, et tes blessures ne sont pas complètement guéries."

- "Oh... Tu t'inquiètes pour moi maintenant ? Comme c'est mignon."

Je grognais de mécontentement en le voyant attraper un sac et prendre l'un de mes flingues.

- "En plus, on ne sera pas de trop de deux pour descendre ces types."

J'étais forcé de reconnaître qu'il n'avait pas tort. Je soupirais puis finis par céder.

- "Très bien, mais je te préviens, je ne suis pas là pour te sauver les miches."

- "T'inquiètes pas, je m'occuperai de sauver les tiennes !"

Avait-il dit un sourire sournois sur les lèvres en laissant son regard descendre vers mes fesses.

Je levais les yeux en l'air puis ouvris la porte.

Une fois dehors, je m'arrêtais quelques instants, fermant les yeux. Je profitais silencieusement du vent frais qui se faufilait dans mes cheveux. Puis quand je rouvris les yeux un magnifique lever de soleil se trouvait devant moi.

Je ne regardais plus ces innombrables bâtiments en ruines où il n'y a pas si longtemps encore, devait y vivre des familles. Ou ces rues, qui étaient autrefois si animées, se résumaient désormais à être le lit de mort de centaines de cadavres sans identité.

Je relevais la tête, plongeant mon regard dans le soleil. Cet astre me rappelait chaque jour que la vie continuait. Que malgré tous ces cadavres, qui autrefois étaient vivants, malgré tous ces paysages lacérés par la guerre, la vie continuait.

Au final, nous étions tous destinés à mourir un jour, mais on avait encore la liberté de choisir sa mort. Et pour moi, il était hors de question de crever comme un chien à cause de la division ou des Hyènes.

Mais plus les jours passaient plus vivre devenaient fastidieux...

Jusqu'à quand arriverais-je à tenir ?

Je me retournais, voyant que comme moi Cyril s'était stoppé pour admirer ce triste spectacle.

Je lui mis une petite tape sur l'épaule, le sortant de ses pensées. Nous reprîmes alors calmement notre route, bercés par le chant des oiseaux.

Le calme avant la tempête.

Nous arrivâmes devant une sorte de grand hangar, plutôt à découvert. On pouvait facilement voir des véhicules garés et quelques hommes qui montaient la garde.

Ils ne semblaient pas aussi nombreux que je le pensais. Ils étaient une petite dizaine à monter la garde, donc ils devaient être une trentaine tout au plus, mais plutôt bien armés.

Après, il fallait vérifier s'ils savaient se servir de leurs armes...

Je rechargeai mon flingue et Cyril fit de même. Nous nous regardâmes puis d'un commun accord nous nous élançâmes chacun de notre côté.

Cyril partit à gauche et moi à droite.

Je marchais discrètement, profitant des véhicules pour me cacher, espérant que le bruit de mes pas n'alarmerait pas les Parias qui discutaient tranquillement.

Une fois assez proche de l'un d'eux, je sortis mon flingue visant sa tête. Il eut à peine le temps d'écarquiller les yeux que déjà la balle était partie.

L'autre paria en voyant son acolyte s'effondrer sur le sol lâcha un juron, cherchant du regard le coupable.

Amusé devant la panique de cet homme, je ne vis pas immédiatement l'autre paria qui se précipitait vers moi.

Mais le son d'une arme qu'on recharge me fit tourner la tête. Je me décalai alors brusquement évitant la balle qui m'était destinée, celle-ci se planta alors sur le paria qui me cherchait précédemment.

Voyant que le paria avait tué son ami je le regardai d'un désabusé.

- "Apprend à viser ducon."

Au vu de la veine qui apparaissait sur son front il était visiblement contrarié. Il s'approcha alors de moi, son pistolet fièrement tenue entre ses deux mains. Je reculai de quelques pas puis tirai sur une voiture la faisant exploser.

Le souffle de l'explosion emporta plusieurs parias, mais étant loin d'être discrete, cela alarma la plupart des parias qui se précipitèrent dans ma direction.

Je me dépêchai alors de contourner les véhicules, espérant me dissimuler derrière un camion pour être moins à découvert.

Je tirai sur les hommes qui s'approchaient de trop près, puis une fois caché derrière le véhicule je repris mon souffle, rechargeant mon arme.

Mais alors que je remettai mon chargeur à sa place, un des parias se précipita vers moi ; j'empoignai rapidement mon arme, prêt à tirer, cependant, je n'en eus pas le temps qu'il s'effondra subitement au sol.

Je me retournai, légèrement surpris.

C'est en reconnaissant cette touffe rousse que je compris.

- "Tu as déjà fini de ton côté ?"

Un sourire de défis se dessina sur ses lèvres.

- "Bien sûr, pour qui tu me prends ?"

Je souris à mon tour.

- "Puisque tu n'as rien à faire, aide moi à nettoyer ça."

Dis-je en désignant nonchalamment les parias qui désormais nous encerclaient.

Il s'approcha de moi et me mit une petite tape sur les fesses.

- "Je t'avais dit que je serais là pour sauver ton p'tit cul !"

Je levais les yeux au ciel, un léger sourire amusé au coins des lèvres.

Nous étions maintenant complètement encerclés. Cyril se mit donc dos à moi.

Et je ne saurais expliquer cette sensation, mais à lui, je me sentais capable de lui confier mes arrières.

Ô toi ma décadence, qui m'empêche de me laisser aller à la transe. Laisse-moi me tuer, mourir dans cette danse.

Laisse moi vivre à en mourir.

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