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🥀iv. monsters and constellations🥀

Sortant d'un cours de Potions particulièrement éprouvant, Eden et Venusia se rendirent vers la salle de Métamorphose, cours qu'elles avaient avec la professeur McGonagale, une crème, selon les deux jeunes filles. La professeur Gryffondor était sévère et juste, le genre de professeur qu'on aimait connaître. Elles attendaient alors devant la porte, les premières arrivées. Des voix, dans la salle se faisait entendre de l'extérieure.

-Mon amie, même si elle ne semble pas vouloir le remarquer, se fait moquer et harceler ! C'est ça, le problème, professeur, répliqua la voix d'une fille, elle devait être dans la même année que les deux filles Serpentards qui attendaient, seules, les premières pour entrer en cours.

Tout avait l'air étrange. La jeune fille avait élevée la voix, protégeant quelqu'un. Elle avait élevée la voix devant l'autorité, devant McGonagale qui ne devait rien comprendre. La pauvre professeur voulait probablement juste pouvoir commencer son nouveau cours, ne pas se mettre en retard sur le programme, sur son emploi du temps. McGonagale n'aimait pas lorsqu'elle était en retard sur son prochain cours. Mais si ce dont la jeune fille parlait était réel, il fallait absolument qu'elle en parle à sa professeur.

-Gin', ce n'est vraiment pas grand chose. Les joincheriunes ne me posent pas de problème, ils ne s'approchent pas de moi, ils s'approchent d'eux, répliqua une voix que Venusia connaissait bien.

La voix qui venait de retentir dans la salle de Métamorphose était la voix calme, féerique et si douce de Luna Lovegood. Venusia l'avait reconnue comme elle aurait reconnue la voix la plus belle du monde. Que se passait-il donc ? On s'était moqué de la jeune sorcière ? De celle aux longs cheveux blonds jamais coiffés ? De ce gentil être qui n'était que douceur et imagination ? Les personnes qui faisaient cela aurait affaire à elle un jour ou l'autre. Elle n'acceptait pas ce comportement.

Ce n'était pas une différence qui devait détruire un monde, faire en sorte que la jeune fille se fasse isolée et détruite par d'autres qui ne savait rien et qui ne comprenait rien, à l'évidence. Luna n'avait rien de monstrueux ou d'étrange. Elle était juste elle-même. Elle-même. Rien que cela. Et les gens voulaient l'empêcher de l'être juste parce que son comportement leur paraissait bizarre, juste parce que la jeune fille imaginait des mots et des créatures, juste parce que la jeune fille n'était pas fade, mais peinte de pleins de couleurs.

-Que s'est-il passé ? Quelqu'un a dit du mal de Luna, demanda Venusia, en entrant dans la salle sans réfléchir, les sourcils froncé.

Le visage d'une belle rousse qui était en pleine joute verbale contre un idiot de Serdaigle se retourna vers la brune, étonnée. Elle ne s'imaginait pas que leur conversation faisait autant de bruit, ne s'imaginant pas qu'une personne allait entrer en trombes et dire cela. Jusqu'alors elle n'avait rencontré que des gens qui insultaient, riaient ou faisaient du mal à la blonde, jamais personne n'avait appelée Luna par le prénom qu'on lui avait donnée à la naissance.

Certains la surnommait "l'affreuse lovegood", d'autres la nommait "Loufoka Lovegood", chaques surnoms entendus n'étaient que moqueries et méchancetés dont Luna ne se rendait pas compte, qu'elle préférait ignorer ou prendre comme un compliment étrange. Et la rousse ne trouvait pas cela acceptable, en tant que courageuse Gryffondor, elle défendait tout ceux qui en avaient besoin, et elle avait vue dans le visage de la blonde aux lunettes extravagantes qu'elle devait la défendre.

-Ce p'tit idiot de troisième année. Il a jeté un sort à ses affaires pour qu'elles soient toutes plaquées contre le plafond. Je suis donc venue me plaindre auprès de la professeur de ma maison pour exiger sanctions et punitions pour ce pauv' mec, répliqua la rousse, Je me nomme Ginny, comment tu t'appelles, toi ? T'es une amie de Luna ?

Venusia s'apprêtait à répondre à toutes vitesses mais savait-elle vraiment quoi répondre ? Était-elle réellement amie avec cette Serdaigle extravagante ? Quels mots définissaient au mieux leur relation ? La Serpentard ne le savait pas.

-Venusia. Disons que je tiens à elle et que je n'ai pas envie qu'on s'attaque à elle pour ce qu'elle est, si tu veux tout savoir.

La brune avait répondu, sans plus réfléchir, le bonheur et la sûreté de Luna était tout ce qui devait compter mais elle n'avait pas de mot pour décrire leur relation. Amies ? Elles ne se connaissaient pas assez. Connaissances ? Une connaissance ne défendait, et ne voulait pas défendre, une personne sans même savoir pourquoi. Il n'y avait pas de mots. Il y avait juste des émotions, des choses qui tanguaient, qui voulaient juste s'assurer que la jeune extravagante irait bien à chaque minute de sa journée. Peut-être, appelait-on cela de l'amitié au final, elle ne savait pas.

La jeune fille Lestrange ne comprenait pas toujours ses sentiments, et elle imaginait que pour être amis avec quelqu'un, il fallait passer du temps ensemble. Comme elle le faisait avec Eden Granger, son cousin ou avec Pansy Parkinson et Daphné Greengrass. C'était peut-être cela, oui.

La rousse hocha la tête, souriant timidement avant de revenir à la discussion qu'elle avait avec sa professeur.

-Pour en revenir au fait, madame, ce garçon est coupable d'harcèlement. Un harcèlement qui vise à tourner en ridicule sa cible, qui est, aujourd'hui, entre autre Luna Lovegood. Il mérite de se recevoir le propre sortilège qu'il a utilisé, Damon, cela ne te plairait pas d'être collé au plafond et d'être la cible de toutes les moqueries pendant plus d'une heure, demanda la rousse, un sourire malicieux aux visages, en observant le jeune garçon aux cheveux noirs de Serdaigle.

Il tremblait carrément de peur face aux sourire carnassier de la rouquine qui le regardait comme si elle allait le lui lancer en pleine face d'une minute à l'autre. On pouvait voir que sur certains sujets, Ginny ne se laissait pas faire, défendant corps et âmes les plus faibles comme les plus forts. La rouquine afficha un sourire satisfait à son amie tandis que McGonagale désapprouvait grandement, allant même jusqu'à soupirer, il s'en passait des choses avec les membres de la famille Weasley.

Ginny défendait et mordait ceux qui le méritait. Gabriel faisait la guerre aux Serpentards, et se retrouvaient souvent collé pour leur avoir fait certaines farces. Fred et Georges faisaient des farces à tout le monde. Ron se retrouvait toujours au mauvais endroit avec ses deux amis. Percy faisait preuve d'une extrême sévérité tandis que Charlie, lui, aimait à découvrir toutes sortes de créatures (même si elles étaient dangereuses ou interdites) et que Bill, lui, était d'une gentillesse remarquable, un peu comme sa sœur, il protégeait certaines personnes, et aventureux comme ses frères, il se retrouvait souvent dans des galères en compagnie de Calice Tonks, Nymphadora Tonks et Chiara Lobosca, des amies qu'il s'était fait lors de sa cinquième année et qu'il continuait d'avoir une fois la fin de leurs années à Poudlard.

-T'façon, vous êtes toutes folles, ici, lança le dénommé Damon dans sa barbe, Toutes des monstres.

Monstre. Monstre. Ce mot résonnait plus que les autres dans la tête de Venusia. Il venait de les traiter toutes les trois de monstres. Et qu'on la considère comme telle était sa plus grande peur, ce qu'elle détesterait le plus, surtout venant d'un garçon de ce type, qui critiquait chacuns et chacunes pour un rien, pour un semblant de différences.

-Et, toi ? Tu penses valoir plus ? T'es qu'un minable qui s'imagine roi ! Un harceleur qui vole la joie des autres ! Un gosse qui pousse d'autres gosse aux suicide, à la mutilation, à la dépression, à la haine de soi !!! Tu penses vraiment être mieux, valoir plus ? Tu crois vraiment pouvoir harceler les gens sans qu'il y ait de répercussions, demanda froidement Venusia, le cœur de glace se brisant pour montrer une facette étonnante d'elle, protectrice et sensible.

C'était ce mot qui l'avait fait réagir, ce mot qui l'avait fait perdre ses gonds, qui l'avait fait répliquer. Ces mots que personne ne méritait d'entendre. Pas même le plus monstre des monstres. Personne ne méritait de se faire traiter de monstre ou d'inhumains. On était tous humains par nature et l'homme, même le plus ténébreux qui soit - à l'exception de Voldemort qui n'en était plus un - avait des sentiments, des émotions, des pensées qui le faisait paraître un tant soit peu moins monstrueux, plus vulnérable.

On ne pouvait pas n'être que monstre aux yeux d'une personne. Enfin c'était ce que Venusia disait pour se rassurer, pour s'enlever la peur qui lui martyrisait le cœur et la tête. C'était l'acte qui était monstrueux, pas la personne. La personne était humaine. La personne ressentait. Le monstre ne faisait que mordre et tuer, violer et voler. L'humain était plus qu'un acte, n'est-ce pas ? Hein que l'humain était plus qu'un acte ?

Quoique soit la réponse à ces questions qui, parfois se cachaient dans la tête de Venusia, l'acte qu'elle venait de faire, les mots qu'elle venait de dire lui value un grand sourire de la part de Ginny qui était bien évidemment d'accord avec ce qu'elle venait de dire. La haine était une chose, la déverser en était toute une autre. Et lorsque quelqu'un harcelait une autre personne, il ne pouvait pas savoir quelle importance les mots qu'il avait dit allait avoir. Peut-être que cela ne lui ferait rien, ou peut-être que le soir quand il faisait tout noir et qu'elle pleurait, l'harceler s'arrachait les veines ne voulant plus vivre dans ce monde, dans ce corps à cause de tout les coups, les insultes et les moqueries qu'il s'était pris le jour même, celui d'avant et d'après aussi.

On ne pouvait jamais savoir ce que cela pourrait faire. Il y en avait qui résistait mieux que d'autres. Il y en avait qui préférait en parler, et d'autres non. On ne pouvait pas toujours être sûre de cela. On n'était pas dans la tête des gens, et on ne le serait probablement jamais. Il fallait savoir partir, arrêter les gamineries des uns, grandir et ne pas faire attention aux autres, à ceux qui ressemblaient aux cibles faciles d'harcèlement, les laisser dans leurs coins sans les embêter sans leur donner l'envie de quitter ce monde pour quelque chose que quelqu'un leur avait reprocher.

***

Le cours de Métamorphose se déroula dans le meilleur des calmes, McGonagale ayant donnée trois semaines entière de retenues au jeune garçon qui s'en prenait à Luna, la faisant passer pour un alien, un dindon de la farce, une idiote, une folle, une étrange, et dans le cas précis de la jeune fille, ils l'appelaient "Loufoka Lovegood", un jeu de mot idiot entre le prénom de la jeune fille et l'adjectif désignant quelqu'un d'étrange. Venusia n'avait pas arrêté de penser à cette altercation, à ces mots prononcés.

C'était si étrange. Elle s'était exprimée avec tant de colère dans la voix. Parce que Luna en avait besoin, que quelqu'un l'a prenait pour le dindon de la foire et parce que ce mot précis était apparut. Monstre. Monstre. Monstre. Qui était le monstre ? Qui devait l'être ? Elle ? Cela...Non, ce n'était pas possible. Si elle l'était, tout serait horrible...et ses amis-ses amis ne seraient plus ses amis. Elle n'aurait plus personne et elle pleurerais, triste et sonnée.

Le cours venait à peine de se terminer. Venusia, elle, n'avait rien pu comprendre, obnubilée par des pensées fantômes qui apparaissaient et la détruisaient. Alors que tous les autres sortaient rapidement, sans même faire l'effort de dire au revoir à leur professeure, ou même sans lui montrer le moindre intérêt, la brune était toujours dans sa tête, ne sachant à peine si le cours venait de se finir ou venait de commencer.

-Venus' tu viens, s'enquit Eden, un léger sourire aux lèvres, attendant son amie qui ne se levait pas de sa chaise, l'air ailleurs.

La jeune fille, au bout de quelques secondes, des secondes qui parurent durer une éternité, se leva, sortant de la salle de Métamorphose, cours dans lequel elle excellait d'habitude, pour rejoindre son amie de la même maison qu'elle. Les deux filles marchèrent, parlant de tout et de rien lorsque la jeune sorcière née moldue posa une question qui déstabilisa la sang-pur.

-À quoi tu pensais, tout à l'heure, en cours ? T'avais pas l'air très concentré, tu n'a même pas fait le sort qu'elle nous montrait...alors que tu aimes cette matière, déclara Eden, cherchant à comprendre, à savoir ce qui se passait dans la tête de son amie.

Venusia ne sut que dire. Devait-elle avouer qu'elle avait peur qu'on la considère comme un monstre un jour ? Devait-elle dire que le mot monstre l'insupportait au point de pleurer toute les larmes de son corps ? Ou devait-elle mentir, inventant un mensonge qui n'allait même pas être crédible ? Venusia ne savait pas. Son oncle, lui aurait dit qu'elle ne devait exprimer ses émotions, ses sentiments. Mais ce n'était pas avec Lucius qu'elle discutait et elle avait des sentiments qu'elle avait besoin d'exprimer, des sentiments qu'elle ne pourrait pas garder éternellement en elle.

Un jour où l'autre, elle le dirait. Un jour où l'autre, elle laisserait ses sentiments monter en elle et des larmes couleraient de ses grands yeux sombres, elle serait alors dans l'obligation, dans le besoin d'indiquer pourquoi elle pleurait et pourquoi ses sentiments s'étaient déverser hors d'elle. C'était mieux qu'elle le dise maintenant avant que son corps prenne le contrôle, avant de se retrouver agenouillé, les larmes aux yeux et le corps tout tremblant. C'était mieux qu'elle le dise avant que son amie prenne pitié d'elle et ne reste que pour cela.

L'harceleur de Luna, qui ne devait pas être le seul, avait trouvé les bons mots pour enrager et angoisser la jeune fille. Venusia ne voulait que protéger l'innocente et douce Luna Lovegood, quelqu'un qu'elle ne voulait voir qu'avec un joli sourire, et elle en ressortait des plus mal, en pleine réflexion sur quelque chose qui lui faisait peur. Quelque chose qui l'angoissait et qu'elle savait possible. Elle était une Lestrange, sa mère était d'après beaucoup monstrueuse et folle, à Azkaban, tout comme son père et elle vivait dans une famille de puristes, dans une famille dangereuse où il fallait mieux ne pas naître. Voldemort était le maître de ce monde, et cela ne faisait aucun doute qu'elle serait obligée de le rejoindre comme sa mère avant elle.

-Je pensais...Je pensais que je détesterait que toi ou une autre de mes proches s'imaginent que je suis...un monstre. Je ne veux pas être un monstre. Je ne veux pas de ce mot me décrivant, me mordant la peau, déclara la sang-pur tandis que des larmes commençaient à tomber doucement aux creux de ses joues, C'est mon pire cauchemars, la seule chose qui me casserait le cœur, la seule chose qui pourrait me tuer de peur. Je ne suis pas un...un mon-monstre.

Sanglottant entre deux mots, Venusia semblait s'être confiée au plus profond d'elle-même, avait avouée quelque chose qui lui faisait horriblement peur. De son côté, Eden l'observait avec bienveillance. Son amie n'était pas un monstre, elle en était même loin d'en être un. C'était d'ailleurs, selon la née moldue, des pensées bien étrange venant d'une si jeune fille. Quelqu'un lui avait-il mis ça dans la tête ? La brunette ne savait pas mais cela lui semblait plus grave qu'arriver en retard à leur cours de Vol avec Madame Bibine, une professeur qui jusque-là s'était montrée gentille, alors au lieu de se dépêcher d'aller vers la cour, Eden pris dans ses bras celle qu'elle surnommait Venus'.

-Personne ne te traitera de monstre, pas tant que je serais là, répliqua la fille à la peau mate, un sourire bienveillant tandis qu'elle enlaçait toujours son amie.

Venusia sourit, et au bout d'un temps ses larmes arretèrent de couler, et ses yeux arretèrent de verser de l'eau sur ses joues si froides, si douces. Elle était heureuse de pouvoir se confier, de dire ce qu'elle avait besoin de dire à la personne à qui elle avait envie de le dire. C'était si doux, si heureux, si beau d'être réconforter et de ne pas être juger, qu'on lui dise ce qu'elle voulait entendre avec tant de vérité, avec l'intention de lui montrer qu'elle n'était pas le monstre qu'elle croyait pouvoir être. Et c'était sans doute la vérité. Elle n'allait pas devenir un monstre.

Arrivant à leur cours, les deux filles sourirent : elles n'étaient pas tant en retard que cela, leur professeur n'était même pas encore arrivée, ce qui signifiait que c'était bon, qu'elles n'allaient rien à avoir pour leur retard...Bien que plutôt sympathique, la professeur Bibine pouvait se montrer pince sans rire et froide lorsqu'elle pensait qu'il le fallait, et les deux filles préféraient éviter de voir cela de leurs propres yeux et pour leurs propres pommes.

La professeur arriva quelques minutes après elles, le regard furibond, les joues rouges de colère. Quelque chose avait l'air de l'avoir mis en rogne. Heureusement que la professeur ne les avaient pas vues arriver en retard, après elles. Heureusement qu'elles étaient arrivées quelques minutes avant qu'elle, elle, arrive. Le cours débuta alors dans un atmosphère des plus étranges. Chaque élèves semblaient sur les qui-vives, cherchant à ne pas attirer l'attention de leur professeure, ou du moins, de ne pas lui donner une mauvaise impression. Mais rien n'y faisait, Madame Bibine était énervée et c'était tout ce qu'on pouvait y voir.

Son expression exprimait mécontentement et colère, ses cheveux volaient et lui gâchait la vue, sa voix se faisait des plus fortes, on l'entendait de partout (ou presque). En tout cas, Venusia, du haut de son balais l'entendait, elle, alors qu'elle était à présent bien loin du sol ou de sa professeur. Ses yeux étaient plissées, signe qu'elle était toujours entrain de s'énerver pour quelque chose qui ne les concernait pas. Pourtant, même énervée, même d'une colère incontrôlable, Professeur Bibine faisait attention à la sûreté de ses élèves, à leur bien-être, là, sur leur balais, alors que certains virevoltaient et que d'autres planaient au dessus du sol.

Venusia sourit, elle aimait lorsqu'elle était au dessus du sol, lorsque ses pieds ne touchait ni le béton ni l'herbe. C'était si paisible. Personne ne venait parler ni même la déranger, même si elle ne volait pas si haut, même si ce n'était qu'un cours, elle aimait cela. Personne ne l'a regardait, et personne ne pouvait la juger. Elle était seule, juste quelques mètres au dessus du sol, les autres étaient dans le ciel, tel des étoiles filantes. On pouvait les voir voler et briller, comme des étoiles. Comme ces astres magnifiques, ces comètes de belles apparences et de beaux noms. Lorsqu'elle regardait dans les étoiles, Venusia ne voyait pas de simples étoiles. Elle voyait des gens, et non simplement des constellations.

D'ici, elle pouvait imaginer la présence des constellations de Bellatrix, aussi nommée Gamma Orionis, d'Andromède, de Sirius aussi appelé Alpha Canis Majoris et celle de Regulus, également désigner Alpha Leonis. Dans ces étoiles qu'elle voyait le soir, c'était sa famille qu'elle imaginait. Cette famille au membres qu'elle ne connaissait presque pas. Ces gens qu'elle n'avait presque jamais vus, mais elle savait qu'elle les aimait et qu'ils le faisaient aussi. Les étoiles brillaient dans son cœur, même mortes, elles étaient toujours là, pour briller et se refléter dans les doux yeux de la jeune fille. Peut-être un jour, quelqu'un lui dira comment Andromeda, Regulus, Sirius et Bellatrix étaient ? Peut-être qu'un jour, les souvenirs d'enfants qui n'étaient plus seraient remplacés par des souvenirs dont elle devrait se rappeler, des souvenirs d'adolescente.

Malheureusement, les nombreux problèmes familiaux, les nombreux désaccords et les nombreuses guerres de familles les avaient séparés, et Venusia ne savait pas comment elle pourrait faire pour les aider à dépasser tout ça, elle savait qu'il le fallait mais elle ne savait pas encore comment le faire. Et elle savait qu'un jour, elle pourrait au moins dire qu'elle avait plus qu'une seule tante et un oncle mort. Qu'elle avait Sirius et Andromeda, les deux enfants qui avaient osés partir, qui n'étaient pas restés sans rien faire, qui n'étaient pas restés pour protéger un autre. Et qu'elle avait sa mère, dont elle n'avait que quelque souvenirs de bébé, d'enfants, des souvenirs où celle-ci avait toujours été si aimante et si douce avec elle, mais il fallait l'admettre, Bellatrix ne devait pas n'être que cela.

Les gens la dépeignait monstrueuse et obsédée, un démon qui ne devait qu'être enfermée, quelqu'un que beaucoup préférait voir morte. Ce n'était pas facile d'être sa fille tout les jours. Alors qu'elle n'était qu'un enfant, elle avait vue des gens dire que sa mère était un monstre et qu'il fallait la tuer au lieu de l'enfermer à Azkaban. La jeune fille ne comprenait pas. On disait ça de sa mère, sa mère qui s'était tant occupée d'elle. Cette mère qui l'aimait. Cette mère douce et aimante qui l'emmenait se balader n'importe où. C'était horrible pour Venusia de voir que la personne douce qui était une partie de sa mère déclenchait haine et insulte.

***

Le cours finit, chaque élèves descendirent de leurs balais à l'exception de Venusia. Venusia dans la lune observait toujours le ciel, les pensées toutes tournées vers les prénoms des gens qui faisaient parties de sa famille. Des gens, qui, la jeune fille en était sûre, étaient formidables. Des gens qu'elle aimerait connaître. Au bout de quelques minutes, la jeune première année descendit de son balais, reposant le pied à terre devant le professeur Bibine qui semblait soupirer une énième fois. À chaque fois que Venusia montait sur un balais c'était toujours pareil. Elle y restait autant de temps qu'elle pouvait, observant des étoiles qui n'existait même pas lorsque le ciel ne s'était pas assombrit.

Eden Granger était restée là, à l'attendre en compagnie de Ginny Weasley, Nocturnia Devarro et Luna Lovegood qui avaient assisté à la scène. Elles attendaient Venusia tandis que la plupart des élèves étaient parties depuis déjà bien des minutes. Alors que la jeune brunette s'approcha d'elles, les filles arretèrent soudainement leur conversation. Probablement parce qu'elles semblaient gênées, ou peut-être parce que cela avait un rapport avec les étoiles et qu'elles ne savaient pas si elles pouvaient en parler devant Venusia.

-Qu'est ce que tu regardes ? Lorsque tu voles et que tes yeux fixent le ciel, demanda la voix de Ginny Weasley, intriguée par la sorcière qui l'avait aidé à obtenir résultat face à cet idiot de Damon qui allait bien s'amuser en colle pendant quelques semaines.

Venusia la regarda, et lentement elle pointa du doigt les étoiles, les constellations qui venaient à peine de pointer leur nez, de sortir, après tout...Il était plus tard qu'il lui semblait. C'était certainement pour cela que les autres élèves étaient déjà parties. Ils s'étaient précipités vers leurs salles communes. Alors les filles s'approchèrent d'un banc, près de la grande salle, attendant toutes ensembles que la Serpentard réponde.

-Dans ses étoiles...Je vois bien plus que cela. Je vois des gens. Des prénoms qui appartiennent aux personnes de ma famille. Andromeda, Bellatrix, Regulus, Sirius et pleins d'autres encore. Des noms, que, pour la plupart j'ai à peine connue...ou même que je ne connais pas, commença la voix grave de Venusia, un petit sourire triste aux lèvres, Mais ces constellations me permettent d'imaginer leurs présences à mes côtés, de les voir, même s'ils sont déjà morts, même s'ils sont trop loin de moi. D'une façon, ils resteront toujours là, avec moi, dans ses étoiles, ses constellations.

Un sourire au lèvres, cette fois n'émanant aucune tristesse, Venusia se mit à penser quelque chose qu'elle trouvait beau d'imaginer. Elle les voyait et les verrais toujours. Même lorsqu'il fallait qu'elle imagine là où les constellations étaient, même s'il fallait qu'elle se laisse aller, qu'elle arrête de penser un instant pour les voir, pour les faire entrer dans ses yeux. Même sans les avoir sous les yeux, elle les voyait quelque part. Ils étaient proches des uns des autres. Un signe qu'il fallait qu'ils se retrouvent, tous un jour et qu'ils fassent la paix, calmant les démons insistants, calmant la haine qu'ils avaient fait semblant d'éprouver, car Venusia en était sûre : On ne pouvait pas détester réellement sa famille, on pouvait bien le vouloir, bien s'insulter et s'engueuler, mais cela ne voulait toujours rien dire.

Oui...Andromeda et Sirius avait été rayé de la carte où tous les membres de la famille Black étaient peints. Oui, selon certains, Bellatrix et Narcissa haïssaient leurs sœurs, pourtant des mots restaient dans la tête de la jeune fille. Des mots qui avaient été prononcé par sa tante aux cheveux de blonds et de bruns et par sa mère aux cheveux ébène. Ce n'était que des surnoms mais il restait. Dromeda. Andro. Meda. Trois surnoms que Venusia avait entendue et qu'elle entendait toujours lorsque cachée derrière la porte entrouverte, elle observait sa tante pleurer à chaude larmes et se remémorer souvenirs après souvenirs. Venusia entendait souvent Narcissa pleurer. Parfois, elle faisait référence à Regulus Black, son cousin mort en défendant Kreatur, son elfe de maison, à Sirius dont elle pleurait souvent l'absence, se demandant ce qu'il était devenu ou à ses sœurs, à ses souvenirs avec elles.

Et tout cela, elle le voyait quand elle cherchait quelque chose dans le noir, souvent de l'eau, et qu'elle entendait des légers sanglots ou des petits rires, Narcissa lisant son journal où toutes les photos de sa scolarité étaient. Des photos qui parfois faisaient rire ou qui faisaient pleurer la maîtresse de maison. Des photos où Bellatrix, Andromeda et Narcissa souriaient, heureuses, la plus grandes des trois venant à peine d'entrer à Poudlard, Narcissa et Andromeda plus petites la prenait dans ses bras, ne voulant pas la voir partir. Une autre où Narcissa, dans les bras de Bellatrix pleurait la mort de son chat. Une autre encore où les jeunes Black s'amusaient, Sirius riant à pleines dents tandis que Bellatrix faisait une grimace à son cousin et qu'Andromeda souriait paisible, glissant un mot à sa petite sœur et à son petit cousin.

Ces photos c'étaient les quelques-unes que Narcissa avait osé lui montrer lorsque la jeune fille la questionnait à propos de leur famille, leur famille si étrange, leur famille qu'elle avait voulue connaître. La jeune fille aux cheveux bruns emmêlés savait que ce n'était que quelques photos et que Narcissa lui cachait celle qui lui faisait mal, mais la jeune fille comprenait. C'était déjà dur de se replonger dans le passé, pas besoin de la forcer à lui montrer quelque chose que la maîtresse de maison Malfoy voulait cacher.

Venusia n'était pas très optimiste. Elle savait que ce serait difficile et qu'elle ne réussirait probablement pas à rabibocher sa famille. Une famille qui avait été brisé par le passé, et qui ne méritait peut-être même pas d'être reconstruite. Peut-être que c'était mieux comme cela. Peut-être que c'était trop tard ou qu'ils ne le méritaient aucunement. Cela ne pourrait possiblement que créer plus encore de problèmes. Venusia ne savait pas, et ne voulait pas vraiment savoir. Pour le moment, les imaginer lorsqu'elle regardait les constellations qui portaient les mêmes noms qu'eux lui suffisait amplement.

Quoiqu'il en soit, Ginny hocha la tête, préférant ne rien répondre. Ce que lui avait dit Venusia l'avait fait drôlement réfléchir. Elle voyait et voyait des choses dans les étoiles, elle voyait une famille qu'elle n'avait jamais pu connaître. Une famille à qui elle souriait et qui lui souriait probablement en retour. La Serpentard souriait à des étoiles, des constellations d'où venait les noms de beaucoup de membres de la famille Black.

Les filles se séparèrent quelques temps après, partant manger dans la Grande Salle à la table de leur maison où Luna rejoignait le jeune garçon qui avait défendu les Serpentards auprès du jumeaux de Ginny, où Nocturnia rejoignait des amis à elle qui l'attendait avec impatience pour enfin commencer à manger, Ginny, elle, rejoignait son jumeau, Gabriel, qui racontait sa journée à une jeune demoiselle de sa maison, qui était en deuxième année, qu'il tentait de séduire et les deux Serpentards s'installèrent à leur table, l'une en face de Pansy et Daphné qui étaient plongées dans une conversation intense et l'autre en face de Draco et Blaise, les deux filles se tenant côte à côte. Quoiqu'il en soit, les Serpentards s'amusaient tous ensembles.

-Il semblerait que Pansy Parkinson et Draco Malfoy soient de bonnes humeurs pour une fois. Ils ne se sont pas encore insulter, et ne m'ont pas encore toiser de leurs beaux petits regards noirs, répliqua Eden, le sourire aux lèvres et la lueur malicieuse qui brillait dans ses yeux.

Venusia ne put s'empêcher de rire à la remarque de son amie, celle-ci ne disant que la vérité, une vérité bien drôle. Après sa remarque, Eden ria d'un rire franc, et prit du fromage de chèvre pour le placer sur un petit bout de pain. Eden raffolait de ce fromage, et elle était bien heureuse que même les sorciers en prenaient à tout les repas, ou du moins en proposait. Soudainement, Draco remarqua la présence de la née moldue et la toisa longuement avant de lui lancer un regard noir, probablement juste parce qu'il l'avait entendu et qu'il s'était rappelé comment il devait agir avec les gens comme elle.

-Il semblerait que tu es parlé trop vite, répliqua Venusia, un grand sourire aux lèvres avant de se resservir un bout d'emmental qu'elle croqua à toute vitesse avant de refaire la même chose.

Les deux filles rièrent ensembles, qu'est-ce qu'elles aimaient la présence de l'autre dans leurs vies. C'était...doux et beaux, joyeux et taquin. Les deux filles étaient amies, et cela resterait comme cela. Les conversations continuaient, Pansy parlait des vacances qui allait bientôt commencer, la mistinguette, en France, partirait durant une demie-semaine et reviendrait pour le bal qui se passerait dans le Manoir Malfoy, apparemment, Draco parlait avec Blaise d'une personne qu'il avait croisé dans les couloirs et qui l'intriguait, Venusia n'avait entendu que la fin de sa phrase, la personne dont son cousin parlait était un première année, Daphné, elle, écoutait parler Pansy et riait avec elle, un sourire doux au lèvres. L'atmosphère, à la table des Serpentards, étaient plus que positive, les autres élèves pouvaient bien le voir. Après tout les vacances allaient bientôt commencer, et cela égayait le visage de beaucoup d'élèves.

Venusia avait hâte, elle, de retrouver sa famille et l'univers étrange qui s'en dégageait. Les bals, le manoir, les conversations plaisantes qu'elle avait avec sa gentille tante...Une légère tristesse se faisait tout de même sentir. Elle n'allait plus revoir certaines personnes, et cela lui faisait pas mal de mal. Au moins, elle savait qu'Eden lui écrirait des lettres, celle-ci l'avait promis, et elle pourrait tout de même voir des amis à elle qui participait à l'effervescence du manoir Malfoy. C'est avec un léger sourire que la jeune fille allait dire au revoir à sa nouvelle maison, à Poudlard.

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