Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Prologue


À toutes les femmes et tous hommes
victimes de violences au quotidien,

« Les cicatrices c'est pour se rappeler qu'on s'en est sorti » — Bigflo et Oli

Je marche. Je ne ressens pas le froid de la nuit me mordre les bras. Je ne sens pas non plus l'odeur acre du sang qui coule sur mon visage ou bien même l'odeur de ma propre peur qui me terrifie.

Non.

Je marche. Il fait noir. Les lampadaires ressemblent à de grosses lucioles qui semblent obligées de briller sans repos. C'est triste.

Une voiture passe et je me fais klaxonner. Par chance, personne ne s'arrête pour m'enlever. Est-ce que ça me déplairait réellement ? Telle est la question.

Mon cœur tape dans ma poitrine, j'ai un peu chaud, mais en même temps si froid... La pente est brute, sans pitié, mais je vois déjà la rue d'Amélie apparaître.

Amélie...

Une partie de moi craint qu'elle ne m'ouvre pas, qu'elle me laisse mourir dehors comme la traînée que je suis. Après tout, je l'ai bien abandonnée pour quelqu'un d'autre ? Qu'est-ce qui l'empêcherait de m'achever de ses propres mains ?

S'il ne l'a pas fait, c'est que quelqu'un va venir finir le travail.

Je tourne dans sa rue, peu sûre de moi. Au pire, si jamais elle ne répond pas à mon appel silencieux, je pourrai toujours me rendre à la gendarmerie. Mais où est-elle au juste ? Est-ce qu'ils me croiront ? Jamais de la vie. Si je vais là-bas, je serai traitée comme ces femmes qui font le trottoir pour survivre et on me demandera gentiment partir en me riant au nez parce que voyez-vous, ce que je subis n'est que dans ma tête. Je mens. Je dois retourner sagement crever dans mon coin.

Ce n'est pas normal.

À cette pensée, un violent frisson parcourt mon corps à m'en faire légèrement convulser. Mon épiderme se réveille, hurlant sa douleur dans chaque cellule, mais je résiste. J'avance encore, me forçant à ne pas fermer mes paupières si lourdes.

J'entends de la musique. Il y a de la lumière près de chez Amélie.

J'avance encore un peu, les pieds douloureux.

Deux personnes floues semblent être sur le muret, celui du voisin d'Amélie. Je m'arrête net, tremblante, quand les deux me dévisagent.

Les cheveux roses de mon amie bougent, je vois à peine le mouvement de leur corps qui fondent sur moi, et je passe en pilote automatique.

Je vais mourir.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro