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• et si...

(assurez-vous de bien avoir lu le chapitre 50)

...ce n'était pas la fin d'Entre ses mains ?
Et si, je vous disais qu'il y a bien entendu un tome 2 ?
Et si dans cette partie je vous donnais un avant-goût de ce que sera la suite ?

Mais avant, je voulais vous remercier infiniment d'avoir suivi cette histoire depuis septembre 2023. Postée sur un coup de tête, à cause d'un simple reel. J'ai adoré l'écrire (amour interdit, ma came 100%), faire évoluer les personnages, les voir se déchirer, puis s'aimer.
Merci d'avoir voté, commenté, d'avoir tout simplement lu même si c'était en mode fantôme, le principal c'est que vous ayez passé un bon moment.

Je ne pouvais pas finir l'histoire comme ça, alors j'espère que ce tome 2 vous plaira également et saura réparer votre petit coeur ❤️‍🩹 (et celui de Jisung !)

Sur ce, je vous laisse avec ce que j'ai nommé l'épiprologue de ESM.

(Et n'oubliez pas de lire la note de fin 😘)

•••

Cinq ans. Cinq ans que Jisung n'avait pas foulé le sol sud-coréen et en sortant de l'aéroport d'Incheon, il eut pourtant la sensation de n'être jamais parti. Ou que cela ne faisait que quelques semaines. Il s'arrêta avant de traverser la route pour atteindre le taxi qui l'attendait et prit une grande inspiration. C'était encore un peu fou d'être de retour. Il s'était imaginé qu'il ne passerait que quelques mois aux États-Unis, qu'il finirait par rentrer après le tournage du drama pour lequel il avait été embauché, mais le réalisateur avait eu d'autres projets pour lui et son séjour s'était allongé. Puis il avait été repéré par une autre boîte de production dans le cadre de ses études, il avait intégré une école de cinéma sur place et avait pu gagner en expérience et en compétence. Désormais, il avait terminé son apprentissage depuis deux ans et avait décroché un emploi de monteur qui payait bien.

Sa vie avait tant changé depuis son départ, mais il était reconnaissant d'avoir pu vivre cette expérience. Ça l'avait aidé à avancer, à se professionnaliser et à forger son caractère.

— Monsieur Han Jisung, se présenta-t-il au chauffeur qui l'attendait.

L'homme fit un petit signe de tête et attrapa une première valise pour la mettre dans le coffre, puis la seconde ainsi que le sac que Jisung portait. Il l'invita ensuite à grimper à l'arrière, le van était spacieux, propre, et les sièges en cuir confortables. Après avoir communiqué l'adresse où il devait se rendre au chauffeur, le véhicule démarra et Jisung tourna la tête pour observer le paysage familier qui lui avait tout de même manqué.

Cinq ans, c'était à la fois long et court. Il avait l'impression que tout avait vite évolué ici, de nouvelles constructions étaient sorties de terre et tout bougeait à cent à l'heure. Mais cinq ans dans une vie, ce n'était rien. Ce n'était pas forcément suffisant pour tout oublier. Il secoua la tête pour chasser les pensées qui cherchaient à s'immiscer dans son esprit pour le tourmenter. Ces années lui avaient au moins appris à vivre avec sa peine, et même à la dépasser.

Il n'était plus celui qu'il était en quittant la Corée du Sud. Il avait vingt-cinq ans, un travail, il avait eu une vie, s'était fait des amis et avait eu des aventures d'une nuit, mais aussi plus sérieuses. Et pourtant, en ce moment précis, il se sentait vulnérable, comme si le jeune homme de vingt ans qu'il avait été ressurgissait brusquement. Son retour n'était pas seulement une réminiscence de ses racines, c'était aussi une confrontation avec son passé. Maintenant qu'il revenait, il se demandait ce qui l'attendait. Il avait également cette sensation de revenir à la case départ, mais avec un bagage bien plus lourd, rempli de souvenirs et d'expériences.

Le taxi s'engagea sur l'autoroute, et les lumières de la ville défilèrent rapidement. Incheon disparaissait derrière lui, et Séoul s'approchait. L'excitation et l'appréhension se mêlaient en lui. Il ne savait pas exactement ce que l'avenir lui réservait, mais il était déterminé à faire de cette nouvelle phase de sa vie une réussite malgré les quelques obstacles qui se dressaient devant lui.

Ses pensées furent interrompues par la sonnerie de son téléphone. Il jeta un coup d'œil à l'écran et sourit en voyant le nom de son amie, Ryujin.

— Ça va ? T'es sur la route ? s'enquit la voix familière à l'autre bout du fil.

— Oui, je devrais arriver d'ici trois quarts d'heure, répondit-il avec un sourire.

— Super ! On se voit bientôt alors. Felix est déjà là, il ne tient plus en place.

Jisung lâcha un rire.

— J'ai hâte. Merci de m'accueillir comme ça, c'est vraiment super sympa.

— Tu plaisantes ? T'es enfin de retour, il faut bien marquer le coup !

Il sourit, mais se sentait tout de même gêné par la bienveillance et la générosité de son amie.

— Oui, mais de m'héberger…

— Ji, c'est tout à fait normal. Je serais quel genre d'amie si je te laissais dormir dehors ?

— T'es la meilleure amie qui soit.

La jeune femme était elle aussi impatiente de le revoir. Toutes ces années loin l'un de l'autre ne les avaient pas éloignés, bien au contraire. Jisung savait que leur lien n'avait fait que se renforcer. Il avait été mis à rude épreuve, ils avaient tous été emportés dans le tourbillon de la vie mais ne s'étaient jamais lâchés. C'était cela une véritable amitié. Ne pas se voir, s'envoyer des messages de temps en temps, mais ne pas s'oublier et toujours se soutenir. Pas besoin de se donner des nouvelles tous les jours pour se prouver quelque chose, ils le savaient, et c'était ça le plus important.

Jisung raccrocha, désormais encore plus impatient de retrouver son groupe d'amis. Savoir qu'il était le bienvenu, attendu, et qu'ils s'étaient tous réunis pour lui préparer un accueil digne de ce nom, ça remplissait son cœur de bonheur. Mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine amertume. Ce n'était peut-être pas à eux de tenir ce rôle, mais à ses parents. Cependant, l'entente avec ces derniers n'était pas vraiment des meilleures en ce moment. Enfin, depuis près de trois ans à vrai dire. Et pour cause, ils avaient découvert ce secret qu'il s'était évertué à garder et à emporter avec lui aux États-Unis.

Il déglutit. Il aurait aimé ne plus y penser, mais se retrouver dans sa ville natale, si proche de tous ses souvenirs, ça faisait remonter en lui un mélange explosif de tristesse et de colère.

Ce jour où son père l'avait appelé, furieux, resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Il s'apprêtait à sortir avec des collègues en soirée quand la nouvelle était tombée : Dayoung et Minho divorçaient. Après son envolée pour les States, leur couple avait encore duré deux longues années avant qu'ils ne se séparent pour de bon et, bien entendu, sa demi-sœur avait mis cela sur l'aventure qu'il avait eue avec Minho. Pour elle, tout était de sa faute, il avait incité son mari à la quitter et à vivre une vie de débauche. Et elle en avait très rapidement informé leur père pour qu'elle ne subisse pas les retombées. De ce fait, ses parents avaient non seulement appris son homosexualité, mais aussi sa relation avec son beau-frère. Il avait conscience de les avoir profondément déçus, et ils ne s'étaient pas gardés de le lui dire.

Alors il ne comptait pas sur eux pour l'accueillir à bras ouverts à la maison. En trois ans, ils n'avaient toujours pas digéré la situation et les rares fois où ils lui téléphonaient, la conversation tournait en reproches et Jisung y coupait court. Oui, il avait trahi la confiance de Dayoung, mais il trouvait ça injuste qu'elle dévoile tout des années plus tard alors qu'il n'avait plus aucun contact avec Minho. Leur histoire avait été rapide, passionnée, mais elle n'existait plus et leur divorce résultait seulement des raisons absurdes pour lesquelles ils s'étaient mariés. Lui, il n'avait plus rien à voir là-dedans.

Les minutes défilèrent et il essaya de cesser de se tourmenter avec tout ça. Il avait appris à vivre avec ça, et la culpabilité ne le rongeait plus désormais. C'était un pan de sa vie qui appartenait au passé pour toujours.

Le taxi se frayait un chemin à travers les rues animées de la capitale, et le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se sentir électrisé par l'énergie de la ville. Les néons des enseignes, les gratte-ciel étincelants et les flux constants de personnes lui rappelaient pourquoi il aimait tant cet endroit. C'était chez lui.

Son retour ne se limitait pas à des retrouvailles amicales, il avait aussi des aspirations professionnelles ici. Les expériences acquises aux États-Unis lui avaient donné des compétences précieuses et il était temps de voir comment il pouvait les mettre à profit dans l'industrie cinématographique coréenne. Il avait envie de travailler sur des productions locales, sur des films qui finiraient primés au Festival de Cannes, sur des séries qui attireraient nombre de spectateurs sur les plateformes de streaming. Il ne manquait pas d'ambition et c'était bien pour cela qu'il était apprécié dans le milieu. Il s'était fait un nom, une place, un carnet de contacts bien rempli et surtout, il ne revenait pas sans une offre d'emploi viable. Il savait où il allait, et c'était rassurant. Le passage chez Ryujin ne serait que provisoire, le temps qu'il reprenne ses marques et trouve un appartement à louer.

Enfin, le taxi s'arrêta devant un immeuble moderne. Ryujin l'attendait déjà sur le trottoir, son visage illuminé par un de ses sourires chaleureux. Jisung sentit son cœur se gonfler de gratitude en la voyant. La jeune femme n'avait pas beaucoup changé, elle portait toujours un carré bleu et des piercings, mais aussi des tatouages qui décoraient entièrement ses bras. Il paya la course au chauffeur et ce dernier sortit les bagages du coffre pour s'en aller.

— Jisung ! s'exclama Ryujin en courant pour l'enlacer.

Jisung inspira profondément, savourant ce moment. L'étreinte de son amie était si réconfortante qu'il eut envie de pleurer.

— Ce que tu m'as manqué, dit-il.

Il la serra de toutes ses forces et elle rit en essayant de se détacher de lui.

— Hé, doucement, tu vas m'étouffer ! T'as pris de la masse et j'ai l'impression que tu maîtrises pas totalement ta force.

Elle tâta ses biceps qui avaient pris de l'envergure. Jisung avait tout particulièrement entretenu son corps ces dernières années et il était plutôt fier de sa musculature bien développée.

— Désolé, je tâcherai d'être plus tendre.

Ils rirent ensemble et elle lui proposa de monter rejoindre les autres dans l'appartement. Dans l'ascenseur baigné de silence, ils s'échangèrent des regards et des sourires, mais aucun mot. Il n'y avait pas besoin de plus que la présence de l'autre.

Les portes s'ouvrirent sur le septième étage et, valises en main, ils traversèrent le couloir pour atteindre l'appartement de Ryujin. Une fois à l'intérieur, Jisung eut à peine le temps de humer l'agréable parfum de nourriture qui flottait dans l'air que Felix arriva en courant dans le hall d'entrée. Il se jeta à son cou en riant et Jisung sourit, content de constater que son ami était toujours la même sangsue. Ses câlins et ses bisous lui avaient presque manqué. Il l'étreignit en retour et Felix fit la même réflexion que Ryujin sur son physique, tout en palpant ses pectoraux bien moulés dans son t-shirt noir.

— Mais t'es putain de canon, bon sang, s'extasia-t-il.

Jisung leva les yeux au ciel pour dissimuler son embarras. Il savait qu'il avait changé, mais il ne s'attendait pas à tant de compliments. Et puis, il n'était pas le seul, Felix s'était laissé pousser les cheveux qu'il portait désormais blonds au-dessus des épaules et qu'il attachait en une demi-queue haute.

Ils allèrent prendre place dans le salon, le jeune homme ne se détournait plus de Jisung.

— Quoi ? J'ai un truc sur le visage ?

— T'es beau, ça t'a réussi les États-Unis.

— Dis qu'avant j'étais moche tant que t'y es, s'amusa-t-il.

Felix se pencha vers lui pour analyser son visage de plus près.

— T'as un piercing à la langue ou je rêve ?

Jisung la tira pour lui dévoiler la bille rouge qui la décorait et les yeux de son ami s'illuminèrent d'admiration.

— T'es plus que canon en fait, t'es une bombe atomique.

Un râle familier les fit sursauter et, quand Jisung croisa le regard de Jeongin, il ne put s'empêcher de sourire largement. Il arrivait tranquillement, les cheveux humides et vêtu d'un t-shirt bleu et d'un short en coton de la même couleur.

— Ton mec va être jaloux, dit-il à l'attention de Felix.

Ce dernier se redressa dans le canapé, une angoisse palpable venait de le saisir. Mais Jisung n'y prêtait pas plus attention, surprit par la révélation de Jeongin.

— T'as un mec toi ?

— Euh, oui mais c'est… c'est pas..

Ryujin toussa et arriva avec des chips et des bières quelle posa sur la table basse. Jeongin et Jisung s'observèrent, tous deux heureux de se revoir même s'ils ne le verbalisaient pas. Ils s'adoraient, mais son ami n'était pas le plus expansif quand il était question de sentiments. Et c'était bien pour cela qu'il avait mis autant de temps pour déclarer sa flamme à celle qui partageait maintenant sa vie depuis quelques mois. Il prit place à côté de Ryujin et cette dernière lui lança un regard plein d'amour. Discrètement, il lui caressa le dos.

— Je vais mettre du temps à m'y faire, rit Jisung. Toi qui voulais plus d'hommes dans ta vie.

Elle hocha la tête, les joues légèrement rougies.

— Y'a que les imbéciles qui changent pas d'avis comme on dit. Et puis, je pense que si ça n’avait pas été Jeongin, ça n'aurait pas été possible.

— Je suis content pour vous, vous êtes mignons.

Elle se blottit un peu plus contre son petit ami, elle était véritablement épanouie et heureuse à ses côtés. Ils se connaissaient depuis longtemps et avaient une confiance aveugle l'un envers l'autre. Et puis Jisung savait que le jeune homme pouvait se montrer plein d'attention et faire preuve de romantisme. De ce que lui avait raconté Ryujin, il était tendre et affectueux avec elle dans l'intimité, même s'il pouvait sembler impassible en apparence.

Ils trinquèrent à leurs retrouvailles et Jisung reçut encore maints compliments sur sa transformation. Il avait toujours le même style vestimentaire, les cheveux longs, des piercings et de nombreux tatouages, mais il était vraiment devenu plus large et plus fort. Il se sentait bien dans sa peau, il se plaisait et plaisait.

— Vous m'avez vraiment manqué, lança Jisung en s'installant plus confortablement sur le canapé. Parlez-moi de vos vies, qu'est-ce que j'ai raté d'intéressant ?

Ryujin et Jeongin échangèrent un regard complice avant qu'elle ne prenne la parole.

— Eh bien, après que tu sois parti on a continué les cours ensemble, puis j'ai été embauchée dans un studio d'enregistrement mais ça m'a vite saoulé, l'ambiance était pas dingue et j'ai carrément changé de cap. J'ai finalement ouvert mon propre salon de tatouage. C'était un rêve que j'avais jamais osé poursuivre, mais avec le soutien de Jeongin et de Felix, j'ai pris le risque.

Jisung hocha la tête, impressionné.

— C'est incroyable. Je suis tellement fier de toi. Et toi, Jeongin, toujours dans la photo ?

Il esquissa un sourire timide.

— Oui, je m'y suis lancé à plein temps. J'ai même eu quelques expositions, et ça marche plutôt bien.

— Wow, je trouve ça tellement génial, ça me fait plaisir pour vous. Et toi Lix ?

— Cameraman.

Jisung fronça les sourcils. Son ami avait parlé d'un ton sec comme s'il voulait purement et simplement éviter la conversation. Mais il s'intéressait à eux, c'était normal, alors il ne comprenait pas pourquoi il se montrait si rude d'un coup. Jeongin soupira en levant les yeux au ciel et se laissa tomber contre le dossier du canapé.

— Dis-lui, c'est bon, lança-t-il avec nonchalance.

— Me dire quoi ? s'inquiéta Jisung.

Un court silence s'installa dans la pièce. Depuis qu'il était revenu, il sentait Felix un peu gêné. Il ne l'expliquait pas, mais son attitude était parfois étrange. Celui-ci inspira à pleins poumons.

— En fait je… je suis cameraman pour une boite de prod un peu… spéciale.

— Tu tournes des pornos ?

Jisung lui avait posé la question le plus naturellement du monde et Felix se figea.

— Ouais, c'est…

— Ça te va bien.

La remarque le fit sourire et Jisung continua :

— Même si ça doit pas être facile de regarder des gens baiser à longueur de journée.

— C'est un supplice ! se plaignit-il.

— C'est bon, fais pas genre ça te plaît pas, intervint Jeongin après une gorgée de bière.

— Si ça me plaît, je vais pas dire le contraire et je suis vraiment bien payé. J'ai absolument pas à m'en plaindre.

— Et tes parents ? questionna Jisung.

Felix fit la moue.

— J'ai fait croire que je bossais sur des reportages, enfin des trucs pour des événements, type mariage, anniversaire… J'ai dû me faire un faux site internet pourri pour brouiller les pistes.

Jisung éclata de rire. La situation pouvait être compliquée pour le jeune homme, il n'allait pas crier sur tous les toits qu'il filmait du porno pour gagner sa croûte, mais ça devait être stressant d'avoir sans cesse peur que les autres découvrent la véritable nature de son métier. Mentir à ses proches, ce n'était jamais facile, et Jisung était bien placé pour le savoir.

— D'ailleurs, c'est quoi cette histoire de mec, j'ai raté un épisode, je crois.

Plus personne ne parla, tous se regardèrent en chiens de faïence et l'ambiance était devenue étrangement lourde. Jisung eut l'impression d'avoir mis le doigt sur quelque chose dont il ne fallait pas parler.

— Jeongin a dit que t'avais…

— Oui, l'interrompit Felix, mais c'est rien de sérieux ! Vraiment pas important.

— Oh, d'accord.

Il préféra ne pas en demander plus, de peur de rendre cet instant encore plus embarrassant.

La soirée se prolongea et les rires résonnèrent dans l’appartement. Ils évoquèrent leurs rêves, leurs espoirs et leurs craintes, chacun trouvant dans l’autre un soutien inébranlable. Pour Jisung, ce moment symbolisait bien plus qu’un simple retour. C’était une renaissance, une nouvelle chance. Il avait fui car c'était nécessaire pour se reconstruire, et il allait bien mieux qu'à son départ. Même si sa famille lui tournait le dos et qu'il avait une vie à bâtir, il se sentait bien. Les ombres du passé s'estompaient, bien qu'il ne fut pas en mesure de totalement les effacer car en revenant à Séoul, il ravivait des souvenirs à la fois tendres et douloureux. Mais c'était son histoire, celle qui l'avait forgé tel qu'il était aujourd'hui.

Tard dans la nuit, après que Jeongin ait rejoint sa chambre et que Felix soit reparti, Jisung alla sur le balcon pour fumer et Ryujin vint  à sa rencontre. Ils en profitèrent pour discuter.

— T'as vraiment changé, Ji, murmura la jeune femme en regardant la ville qui s'agitait encore plus loin. Pas seulement physiquement, mais dans ta manière de voir les choses, de parler, de te comporter.

— On évolue tous. Les expériences qu’on vit, les gens qu’on rencontre, tout ça nous façonne. Mais je suis content que, malgré tout, on soit toujours aussi proches.

— Moi aussi, avoua Ryujin en hochant la tête. Et je suis heureuse que tu sois de retour. On a tous grandi, mais notre amitié est restée forte.

Jisung prit une aspiration de tabac et rejeta la fumée par les narines. 

— C'était intense là-bas, dit-il. J'ai appris tellement de choses, pas seulement sur mon métier, mais aussi sur moi-même. C'était parfois difficile, mais ça en valait la peine. Et puis, j'ai fait des rencontres incroyables.

— Des rencontres, hein ? lança-t-elle avec un sourire malicieux. Des gars sur ton Instagram ?

Jisung rit et hocha la tête.

— Oui, quelques flirts, des histoires courtes, une un peu plus longue mais c'était… pas ce que je voulais. Je me suis bien amusé, maintenant j'aimerais me poser.

Le regard de Ryujin se fit plus doux. Elle savait combien Jisung avait souffert de son départ, de sa rupture avec Minho et des relations compliquées avec sa famille.

— Tu sais, Ji, on est là pour toi, quoi qu'il arrive. Et peu importe ce que tes parents pensent ou disent, nous, on sait qui tu es vraiment.

Les paroles de Ryujin lui réchauffèrent le cœur. Il lui adressa un sourire reconnaissant et termina sa cigarette qu'il écrasa dans le cendrier sur la petite table.

— Merci, vraiment. Vous êtes ma famille, ma vraie famille.

Ils se firent une accolade silencieuse mais pleine d'affection. Le sommeil commençait à les gagner et même s'il avait envie de discuter encore, Jisung était épuisé par le voyage. Ils revinrent dans l'appartement et le jeune homme s'étira en bâillant.

— Je vais te montrer ta chambre.

Ils se dirigèrent vers la pièce qui servait de bureau et qui accueillait un canapé-lit que Ryujin avait déjà préparé pour son ami. Il ignorait combien de temps il allait rester là, mais il ferait tout son possible pour ne pas y rester trop longtemps de peur de déranger ses amis.

— Bonne nuit, Ryu.

— Bonne nuit. Et bienvenue chez toi.

Après cela, Jisung s’endormit rapidement, un sourire sur les lèvres, le cœur empli de gratitude et d’espoir. Ce retour en Corée du Sud marquait le début d’un nouveau chapitre, et il était prêt à le vivre pleinement.

•••

Vos impressions ? 👀

Le tome 2 arrivera mais dans un nouveau livre pour ne pas trop surcharger celui-ci ! Je vais essayer de vous poster l'avant-propos dans deux semaines + cette partie-ci (et un premier chapitre si mon temps me le permet).

En attendant, est-ce qu'on se ferait pas une petite FAQ ? Celles et ceux qui me suivent depuis longtemps, sur mon ancien compte, se souviennent peut-être que j'en faisais parfois, je trouvais ça sympa 🤭

Alors si vous avez des questions, sur Esm, les personnages, d'autres histoires, ou même d'autres sujets (projets écriture, perso tant que c'est pas trop indiscret lol), vous pouvez les poser ici jusqu'au 20 juillet 🩷

À très vite !

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