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• chapitre 9

Jisung ne cessait de faire les cent pas dans la grande pièce de vie. Il allait d'un point à un autre, portable en main, tout en consultant l'heure toutes les trois secondes. Minho et Dayoung rentraient aujourd'hui, mais il ne connaissait pas l'heure exacte. Ils devaient déjà avoir atterri, ce n'était plus qu'une question de temps désormais, alors son cœur s'emballait de manière déraisonnable d'un seul coup. L'adrénaline le submergeait par vagues puissantes qui manquaient à chaque fois de le faire flancher. Il était certain de faire une hausse de tension, il sentait son pouls pulser dans ses tempes et dans sa gorge. Il avait chaud. Puis il avait froid. Il tentait de se calmer, de faire cesser les fourmillements dans ses mains, mais il n'y parvenait pas. Plus il cherchait à s'apaiser, plus sa nervosité grandissait. Ce n'était pas normal de se mettre dans des états pareils. Certes, il n'avait jamais été très à l'aise en société et il rencontrait quelques soucis d'anxiété avec les inconnus ou la foule, mais là ce n'était rien de tout ça.

Il allait revoir Minho, son beau-frère, et il n'aurait pas dû être aussi stressé. Mais justement, c'était Minho et il ne savait absolument pas comment il allait pouvoir gérer la situation. D'un côté il était impatient et de l'autre, il était terrifié. Est-ce que ses doutes allaient se confirmer ? Est-ce que ce qu'il avait ressenti avec Minho, cette connexion étrange, allait recommencer ? L'homme l'avait regardé d'une manière si singulière, mais en même temps si froide, qu'il ne savait pas comment l'interpréter. Et son sourire, aussi léger avait-il été, lui avait retourné l'estomac. Il ne savait pas ce qu'il devait espérer de sa part, ou même s'il devait espérer quelque chose d'ailleurs. Peut-être valait-il mieux qu'il reste distant et intouchable pour que son obsession passe enfin ?

Il secoua la tête et regarda une fois de plus l'heure qu'il était lorsqu'un tintement retentit. Jisung se figea dans le salon et son palpitant se mit à courir un marathon. Il déglutit difficilement, sa bouche était soudain devenue sèche, mais ses paumes de mains d'une moiteur à faire peur. Il entendit davantage de bruit, des roulettes sur le carrelage, puis la voix de Dayoung, et cela lui provoqua un puissant frisson dans tout le corps. Il ne devait pas rester planté là, il fallait qu'il aille à leur rencontre au risque de sembler impoli. Il inspira à pleins poumons et prit son courage à deux mains. Il arriva dans le couloir et ses yeux se posèrent aussitôt sur la silhouette de Minho, il était en train de ranger sa veste dans le placard du hall d'entrée.

— Jisung ! s'exclama Dayoung avec un immense sourire.

Elle trottina jusqu'à lui pour lui offrir une douce étreinte qu'il s'efforça de rendre après quelques secondes. Cependant, ses yeux n'avaient pas décroché de l'homme à quelques mètres de lui, et ce dernier s'était finalement tourné pour l'observer à son tour. Le temps sembla s'arrêter alors que leurs regards s'étaient croisés. Il sentit son cœur se débattre dans sa poitrine, un flot d'émotions le submergea, mélange de nervosité, d'excitation et d'une pointe d'appréhension. Il ne pouvait pas se détourner de lui, même s'il se sentait vulnérable. Minho, quant à lui, semblait presque imperturbable, son expression ne laissait rien transparaître. Dans une démarche élégante et assurée, il s'avança vers Jisung alors que sa demi-sœur le lâchait. Son visage restait impassible, mais ses yeux semblaient en dire long. Ils étaient à la fois empreints de froideur et d'intérêt.

— Bonjour Jisung, dit-il pour briser le silence qui s'était installé.

Le concerné s'inclina légèrement tout en le saluant d'une voix plus incertaine qu'il ne l'aurait voulu.

— Tu vas bien ? demanda la jeune femme. La semaine ici s'est bien passée ? Tu as pu prendre un peu tes marques ?

Il resta abasourdi par les quelques questions de Dayoung, clignant des yeux pour les assimiler, puis il hocha la tête.

— Oui, ça a été. Au départ j'étais un peu intimidé…

— C'est sûr que ça doit changer de ton studio ! Mais tu verras, on est bien ici.

Elle lui adressa un sourire avant de jeter un coup d'œil à Minho, puis elle l'invita à rejoindre la pièce de vie. Jisung accepta et se laissa guider par sa demi-sœur, comme s'il ne connaissait pas déjà le chemin, mais il ne put s'empêcher de se retourner pour voir ce que son beau-frère faisait. Il restait là, immobile au beau milieu du couloir, à l'observer sans l'ombre d'une émotion. Jisung déglutit, mais que pouvait-il faire ?

— Dans le fond, je suis contente que tu sois là, déclara Dayoung.

— Ah… ah bon ? Pourquoi ?

Jisung fronça les sourcils et la jeune femme lui proposa d'aller prendre place dans le canapé. Elle lui demanda s'il voulait boire quelque chose, ce qu'il accepta volontiers puisqu'il avait la bouche affreusement sèche et elle alla dans la cuisine pour ouvrir le réfrigérateur.

— Qu'est-ce que tu veux ? J'aurais bien ouvert une bouteille de vin blanc mais…

— Oh non, t'embête pas avec ça.

— Du vin blanc ?

Jisung se redressa et sa respiration se fit plus rapide. Minho venait tout juste d'arriver et son ton curieux avait eu le don de le rendre instantanément fébrile. Il ignorait comment sa voix pouvait le faire autant chavirer. Elle avait quelque chose de chaud, de séduisant, de terriblement enivrant. Pas besoin d'alcool, Minho lui faisait déjà assez tourner la tête.

— On peut bien ouvrir ça pour fêter notre retour et notre nouveau locataire, dit-il en rejoignant Dayoung dans la cuisine.

Il disparut derrière l'îlot central et ouvrit un des placards qui dissimulait en réalité une grande cave à vin. Jisung ne l'avait même pas remarquée, mais il n'avait pas non plus fouillé chaque meuble de la cuisine. Les étages étaient tous remplis de différentes bouteilles et il se doutait qu'il devait y en avoir pour une petite fortune. Minho prit un peu de temps pour faire un choix et Dayoung sortit trois verres à pied du vaisselier. Finalement, il prit une bouteille sur un étage du haut et la posa sur le plan de travail pour la déboucher avec habilité. Jisung restait figé sur ses gestes, ils étaient assurés et vigoureux.

Minho et Dayoung vinrent prendre place sur le canapé, la jeune femme à côté de son demi-frère, son époux de l'autre côté d'elle. Ce dernier servit le vin et Jisung ne put s'empêcher de détailler ses mains, elles avaient l'air robustes avec les veines saillantes et bleues qui étaient apparues. Inconsciemment, il se mordit la lèvre. Minho devait avoir de la force, et il se demanda s'il cachait une belle musculature sous ses vêtements.

— Tiens, lança Dayoung en lui tendant son verre.

Jisung revint à lui et esquissa un sourire, mais il était complètement obnubilé par les doigts de Minho. Dès que sa demi-sœur tourna la tête, il bifurqua à nouveau dessus jusqu'à ce qu'ils disparaissent de son champ de vision. Son esprit fonctionnait à cent à l'heure, il ne parvenait même plus à suivre le fil de ses pensées et il avait l'impression d'être spectateur de ce qui se passait. Il était dans une sorte de bulle, les sons semblaient brouillés et sa vision floue. Il était là sans être là, tout autour de lui paraissait irréel.

— On trinque ? Jisung ?

Il battit des cils et hocha la tête tout en avançant son verre vers celui de Dayoung. Ils se rencontrèrent, mais il était si impatient qu'il ne la regarda même pas dans les yeux. Son attention s'était déjà portée sur Minho avec qui le contact visuel fut aussitôt intense. Il ressentit une tension insoutenable, l'air s'était gorgé d'électricité. Minho releva son verre et Jisung fit de même, les yeux toujours ancrés dans les siens. Un sourire subtil apparut sur les lèvres de l'homme, un sourire qui ne lui était pas inconnu. Il l'avait déjà vu le soir où il l'avait raccompagné à son studio. Il était presque imperceptible, tellement discret qu'il ressemblait à une illusion.

— Bienvenue chez nous, Jisung.

— Oui, bienvenue, répéta Dayoung. Tu peux rester autant de temps qu'il faut, ça nous fait vraiment plaisir de t'avoir ici.

Il baissa la tête et les remercia, puis ils burent chacun une gorgée de vin. Il ne savait pas combien de temps il serait encore obligé de loger chez Dayoung et son époux, et il espérait que ce ne soit pas trop longtemps, mais il était tout de même touché par leur hospitalité.

— C'est vraiment gentil de votre part en tout cas. Enfin… vous venez tout juste de vous marier et moi je suis déjà en train de squatter chez vous.

— C'est normal, on n'allait pas te laisser à la porte.

Elle se tourna vers Minho comme pour lui demander d'appuyer ses dires et il acquiesça d'un signe de tête.

— On a de la place, et de toute façon je vais bientôt repartir pour mes activités à l'étranger, continua Dayoung. Au moins ça vous permettra de faire plus ample connaissance.

Elle sourit et Jisung s'efforça d'en faire autant, mais sa remarque l'avait fait intérieurement paniquer. Il n'imaginait pas de quelle manière la situation pourrait être différente avec Minho. Certes, il avait envie de découvrir qui il était, mais avec un comportement aussi glacial, il n'était pas certain d'arriver à quelque chose. Et peut-être était-ce mieux ainsi. Il ne pouvait même pas penser à l'éventualité de se retrouver seul avec cet homme qui l'avait charmé en un regard. Comment allait-il pouvoir gérer la situation ? Comment allait-il supporter de vivre dans le même appartement, de partager le quotidien avec lui en sachant Dayoung à l'autre bout du monde ? Ça allait être très compliqué. Et puis elle avait l'air tellement enthousiaste à l'idée qu'ils se rapprochent qu'il se sentit horriblement coupable d'avoir des pensées déplacées concernant son beau-frère.

Il allait finir par devenir fou avec toutes les envies contradictoires qui le tourmentaient. Il ne comprenait pas lui-même comment il pouvait avoir autant de certitudes et de doutes à la fois. Il était persuadé que Minho n'était pas indifférent, ou tout du moins qu'il était intrigué, mais en même temps il se répétait sans cesse qu'il ne pouvait pas s'intéresser à une personne comme lui. Il y avait beaucoup de paramètres qui entraient en compte, à commencer par le fait qu'il était le mari de Dayoung. Puis il avait dix ans de plus, était patron de sa propre entreprise, et arborait un style vestimentaire aux antipodes du sien. Ils venaient peut-être du même monde, mais évoluaient dans deux dimensions différentes.

Ils continuèrent à boire tout en discutant, la jeune femme avait beaucoup de questions à poser à Jisung concernant son studio, et Minho écoutait la plupart du temps. Les minutes défilaient, Jisung essayait de se détendre et de s'intégrer pour ne pas avoir l'air tout droit venu d'une autre planète. Il savait qu'en temps normal il pouvait déjà renvoyer cette image de jeune homme étrange mais là, avec la nervosité, c'était encore pire. Et puis, sa concentration était inévitablement attirée par Minho. Il sentait que cet homme avait un contrôle absolu sur ses émotions, et en même temps, il y avait quelque chose en lui qui attisait sa curiosité et son désir. Il n'arrivait pas à lutter contre ça, et ça l'agaçait.

À un moment donné, Dayoung s'excusa et annonça qu'elle était exténuée. Avec le voyage et le décalage horaire, elle voulait seulement se laver et aller se coucher.

— Vous pouvez commander de quoi dîner, ou il y a sûrement quelques trucs dans le frigo pour cuisiner. Ça va aller ?

Elle jeta un premier regard à Minho qui hocha la tête, puis elle porta son attention sur Jisung.

— Oui, t'en fais pas, va te reposer.

Elle sourit et leur souhaita une bonne soirée avant de disparaître. Jisung se sentit envahi d'un puissant sentiment de vulnérabilité. Il était seul avec Minho, dans le canapé, mais à une distance raisonnable de celui-ci. Pourtant, il ne pouvait nier cette tension palpable qui venait de prendre place. Le silence était insoutenable et il se mit à fixer les verres vides sur la table basse. Il ne pouvait pas rester là sans rien dire, sans rien faire, c'était un peu trop embarrassant.

— Le vin était délicieux, dit-il en espérant que sa voix ne trahisse pas l'angoisse qu'il ressentait.

Minho se redressa et pointa ses yeux noirs sur lui.

— C'est un de mes préférés, un bon choix n'est-ce pas ? répondit-il d'un ton toujours aussi impassible.

— Oui, enfin… je ne m'y connais pas trop dans ce domaine.

— Tu n'as pas l'habitude de boire ?

Le regard de Minho le transperça et Jisung eut du mal à déchiffrer ce qui se cachait derrière ce dernier. Il essaya de se ressaisir tout en gardant à l'esprit que cet homme ô combien désirable était le mari de sa demi-sœur, ce qui compliquait sérieusement la situation. Mais l'alcool aidant, il se sentait un peu moins intimidé.

— Non, je ne bois pas souvent, admit-il. Et plutôt de la bière et du soju.

Son vis-à-vis lâcha un rire et Jisung resta de marbre, ne sachant pas comment interpréter sa réaction. Était-il en train de se moquer de lui ? Ils n'avaient pas les mêmes attentes, les mêmes habitudes, et lui n'allait pas commencer à faire des manières en sortant une bonne bouteille de vin avec ses amis. Ils faisaient dans la simplicité, avec leurs moyens, et ça leur allait très bien comme ça.

— De la bière et du soju, répéta Minho.

— Oui, c'est très bon et bien assez pour une soirée entre amis.

— Je n'ai jamais dit le contraire.

Minho avait repris son air sérieux et son ton sévère tout en le fixant. Jisung eut presque l'impression qu'il était en train de le gronder. Et pourtant, il ne trouva pas ça déplaisant. Cette pensée n'était pas très saine, même indécente. Sur quel terrain était-il en train de s'embarquer ? Le vin lui montait à la tête, il fallait vraiment qu'il aille se coucher lui aussi.

— Je ferais mieux d'aller dormir, annonça-t-il d'une voix hésitante. Et puis je n'ai pas très faim.

Minho acquiesça en silence, sans quitter Jisung des yeux. Il se leva du canapé et chercha un moyen de mettre fin à cette tension ; la fuite semblait être la meilleure option.

— Merci pour le vin, c'était vraiment agréable.

— Avec plaisir. Et si tu as un moment demain, j'aimerais te parler du travail que j'ai à te confier.

— D'accord. Bonne nuit.

Il s'inclina et s'éloigna rapidement, sans même attendre une réponse. Il traversa le couloir à la hâte et partit s'enfermer dans sa chambre. Son cœur battait à tout rompre. Il se dépêcha de se débarrasser de ses vêtements pour enfiler un pyjama et se glisser sous les draps. Dans l'obscurité de sa chambre, il essaya vainement de chasser les images qui tournaient en boucle dans son esprit. Il devait trouver un moyen de gérer ses sentiments tout en vivant sous le même toit que Minho. Et ce ne serait pas une mince affaire.

•••

Ça y est, Minho est rentré 👀
J'espère que vous avez aimé cette première approche !

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