• chapitre 7
Depuis l'appel qu'il avait dû passer à Minho, Jisung avait l'impression que son quotidien avançait au ralenti. Il voyait les jours défiler. Les heures. Les minutes. Interminables. Il avait la sensation que le temps s'était modifié pour le faire languir, pour le faire souffrir, pour se moquer de lui. Il attendait avec une certaine impatience et appréhension le retour de Dayoung et Minho de leur voyage de noces et pourtant, cela ne faisait que deux jours qu'ils s'étaient envolés pour New York. Son beau-frère devait le contacter à son retour pour qu'ils puissent discuter du travail qu'il avait à lui confier, et cela lui paraissait très lointain. Il n'arrivait même plus à se concentrer sur ses cours et bizarrement, il n'avait même pas peur que ses résultats en pâtissent. Il ne pensait qu'à Minho, à longueur de journée.
Il ne se demandait même plus quand tout ceci allait s'arrêter, il était déjà aspiré dans un engrenage infernal qu'il n'avait même pas envie d'enrayer. Il agissait de manière machinale, sans se poser de questions, car il n'avait pas la tête à réfléchir.
— Jisung…
Il reçut un coup à l'arrière du crâne et lâcha une plainte en se tournant vers Ryujin. Elle l'observait avec les sourcils froncés, une moue de mécontentement placardée sur le visage.
— Quoi ? dit-il d'un air perdu.
Elle soupira et leva les yeux au ciel.
— T'es bouché ? Non mais parce que je t'ai appelé au moins trois fois et pas moyen de te faire réagir.
Il bascula la tête en arrière avant de faire craquer ses cervicales, puis il s'excusa d'une toute petite voix.
— Je sais pas ce que j'ai, bredouilla-t-il.
— Moi je vais te dire ce que t'as. T'es complètement amoureux de ce mec.
Il battit des cils à plusieurs reprises, comme s'il n'avait pas saisi où son amie voulait en venir, mais il savait très bien à quoi elle faisait allusion. Et surtout à qui. Il ignorait si c'était de l'amour, mais il ne pouvait pas nier qu'il était grandement tourmenté en ce moment. Enfin, il savait que ce n'était pas de l'amour, c'était autre chose d'aussi fort, peut-être même d'encore plus fort. Et c'était inquiétant de se mettre dans des états pareils pour un presque inconnu.
— Je suis pas amoureux.
— Obsédé serait plus approprié, en effet.
Il grimaça.
— C'est mal ? demanda-t-il.
Ryujin croisa les bras sur la table à laquelle ils avaient pris place dans la bibliothèque. À cette heure avancée, il n'y avait pas grand monde, la plupart des étudiants étaient soit encore en cours ou alors repartis chez eux pour étudier. Cependant, Jisung avait insisté pour rester là afin de faire quelques recherches pour un exposé futur. Il pensait être en mesure de travailler davantage dans ce cadre plutôt que seul chez lui, mais il n'avait noté que deux phrases.
— C'est pas que c'est mal mais… j'ai peur pour toi.
Il eut un petit mouvement de recul, surpris par le ton qu'avait employé Ryujin. La jeune femme avait l'air vraiment inquiète quant à son état.
— Mais faut pas avoir peur.
Il essayait de la rassurer, mais il n'était pas lui-même convaincu par ses propres mots.
— Sérieux Jisung, t'es complètement ailleurs en ce moment et avec les gars on est vraiment préoccupés. Faudrait pas que cette histoire te bouffe, c'est pas très sain.
— Je sais, souffla-t-il.
Il détourna le regard, peu fier de son comportement, même s'il ne parvenait pas à se contrôler. Il tentait vainement de ne plus penser à Minho, de reprendre un rythme de vie normal, comme avant de le rencontrer, mais c'était bien plus difficile qu'il ne l'imaginait. Désormais, il savait qu'il allait le revoir, qu'il allait probablement travailler pour lui, alors il n'avait que ça en tête. Sa rencontre avec l'homme était encore récente, il était encore dans l'euphorie de la nouveauté et il se disait qu'elle finirait par redescendre. Il ne resterait pas aussi obsédé par son beau-frère avec le temps. S'il le côtoyait un peu plus, il découvrirait forcément des côtés de sa personnalité qu'il allait détester, et ça l'aiderait à relativiser.
— Je sais qu'au début on était tous un peu enthousiaste quand tu nous as parlé de lui, mais te voir comme ça…
Ryujin déglutit. Elle avait du mal à trouver ses mots et Jisung remarquait sans mal sa détresse. Il n'aimait pas que ses amis se fassent du souci pour lui, ça le faisait culpabiliser même s'il savait que ça ne partait pas d'une mauvaise intention, bien au contraire. Il était touché, cela prouvait qu'il comptait à leurs yeux.
— Ça va passer, t'en fais pas. Je vais sûrement me rendre compte que c'est qu'un connard plein de fric.
Il ponctua sa phrase d'un petit rire, comme s'il cherchait à se persuader qu'il avait raison. Peut-être que tout deviendrait plus simple si Minho était bel et bien ainsi ? S'il était beau mais désagréable, Jisung n'aurait aucun regret.
— J'espère juste que ça te fera pas souffrir.
— Non, t'inquiète pas. Je suis plus fort qu'il n'y paraît.
Ryujin lui adressa un sourire qui se voulut compatissant et Jisung essaya de retrouver la concentration nécessaire pour continuer ses recherches.
Une heure plus tard, les deux amis décidèrent de quitter la bibliothèque pour repartir chacun chez soi. Ils se saluèrent avant de se quitter devant une station de métro. Le trajet fut rapide avant que Jisung n'arrive près de sa résidence et il avait hâte de retrouver son studio. Il voulait simplement rentrer, s'installer dans son canapé-lit et regarder une série sans penser à quoi que ce soit. Ce soir, il voulait se détendre, oublier les cours et oublier l'homme qui le tourmentait depuis quelques jours. Il arriva tout guilleret dans le hall et grimpa les escaliers qui menaient à son étage, mais des voix fortes sur le palier le firent ralentir. Il y arriva tout doucement, comme s'il avait peur de déranger, mais il fut étonné de trouver tous ses voisins avec la concierge, mais aussi de constater que quelques sacs et cartons s'étaient amoncelés dans le couloir.
— Il va falloir faire quelque chose rapidement ! On ne peut pas juste partir sans que nous disiez une date précise ! se plaignit une des étudiantes.
Jisung fronça les sourcils tout en arrivant à leur niveau. Il ne comprenait pas ce qui se passait, tout le monde parlait fort, certains faisaient de grands gestes et lorsqu'un jeune homme passa à côté de lui avec un sac sur une épaule et qu'il le bouscula, il fut obligé de se retenir au mur derrière lui. Il leva les yeux vers le plafond et constata avec étonnement que de larges tâches y prenaient place, mais aussi que des gouttes tombaient à intervalles réguliers.
— Je suis désolée, fit la concierge en s'inclinant à plusieurs reprises. Nous allons faire le nécessaire pour tout réparer très vite.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Jisung, totalement perdu.
Une des jeunes femmes présentes soupira et lui indiqua le plafond.
— Les canalisations du dessus ont explosé… La plupart des studios de notre étage sont touchés et ils demandent à ce qu'on parte.
Il resta figé un court instant avant de se rendre compte qu'il ne pouvait pas partir. Où allait-il bien pouvoir se rendre ? Chez ses parents ? Il n'en avait aucune envie et puis ils habitaient trop loin de son école, cela lui ferait énormément de transport tous les jours. Il ne pouvait pas non plus demander à ses amis. Jeongin vivait chez ses parents, Ryujin était dans une colocation composée uniquement de jeunes femmes et Felix louait une chambre étudiante chez une famille à proximité.
Il décida de pénétrer dans son appartement pour voir l'ampleur des dégâts et sortir quelques affaires auxquelles il tenait afin de les protéger. Quand il entra, il remarqua que l'eau s'était infiltrée un peu partout. Son canapé-lit était trempé et il s'empressa de mettre sa guitare à l'abri pour qu'elle ne prenne pas l'humidité. Il n'oublia pas sa précieuse collection de médiators, il avait eu beaucoup de difficulté à se procurer certains d'entre eux et elle valait une petite fortune. Sans réfléchir davantage, il attrapa un grand sac de sport qu'il n'avait jamais utilisé et qui, par miracle, était sain et sauf, pour y enfourner des vêtements. Il n'allait pas pouvoir rester là, c'était certain. Il n'avait pas grand-chose de valeur, et heureusement, mais ce qui l'embêtait était qu'il n'avait pas d'autre choix que de téléphoner à son père.
Après quelques sonneries qui lui semblèrent interminables, l'homme décrocha. Jisung lui expliqua la situation et lui demanda s'il n'y avait pas possibilité de trouver une chambre ailleurs en attendant, même dans une auberge et il lui assura qu'il allait se renseigner avant de venir le chercher pour l'aider avec toutes ses affaires. Finalement, son père arriva au pied de sa résidence près de trois quarts d'heure plus tard. La concierge avait assuré qu'ils feraient les démarches pour leur trouver un logement rapidement en attendant que les travaux soient effectués, et cela l'avait un peu soulagé. Il voulait retrouver son studio tant adoré, et vite.
Son père l'aida à mettre ses affaires dans le coffre de la voiture et Jisung alla s'installer côté passager. Il laissa filer un lourd soupir, il était tard et il était épuisé. Il avait faim, avait envie de prendre une douche et de se coucher. Mais au moins, cet événement lui avait permis de penser à autre chose qu'à Minho. Ça n'avait pas que des inconvénients.
— Désolé de t'avoir fait déplacer aussi tard, marmonna Jisung un peu honteux.
— Pas de souci, je partais du bureau de toute façon. Mais je t'ai trouvé une solution.
Jisung tourna la tête vers son père, les yeux grands ouverts. Il savait qu'il avait des contacts, qu'il pouvait l'aider, mais il était tout de même surpris de la rapidité avec laquelle il comptait résoudre son problème.
— C'est quoi ? Un studio de remplacement ? demanda-t-il avec enthousiasme.
— Non, Dayoung a dit que tu pouvais aller chez eux.
Jisung se figea, son sourire s'effaça en un instant. Son cœur s'était mis à battre de manière déraisonnable et il ne parvenait même plus à réfléchir correctement. Il fut incapable de prononcer le moindre mot, il avait l'impression que tout autour de lui s'était arrêté. Il n'entendait même plus le bruit de la route ou le son de la radio. Il était coupé du monde, seul avec cette pensée entêtante, enfermé sans son esprit avec face à lui la silhouette de celui qui s'amusait à lui faire vivre un enfer depuis quelques jours. Il était là, à portée de main, mais si lointain à la fois.
— Tu verras, tu seras bien là-bas.
La voix de son père sembla le ramener à la réalité.
— Mais, je…
Il s'arrêta et déglutit. Non, il n'y serait certainement pas bien. Au contraire. Il ne pouvait pas se retrouver chez Minho, même si ce dernier n'était pas là. Il ne pouvait pas s'immiscer dans sa vie, dans son intimité, au risque de perdre la tête pour de bon.
— Tu as eu de la chance, Dayoung m'a téléphoné juste après ton appel et quand je lui ai parlé de ton problème elle a tout de suite proposé que tu t'installes à leur appartement le temps que ça s'arrange pour toi.
— Je veux pas profiter de leur absence comme ça, ça me met mal à l'aise. En plus Minho n'est sans doute pas emballé par le fait qu'un inconnu débarque comme ça.
— Il a dit à ta sœur que c'était une excellente idée.
Il allait s'exprimer mais il en fut incapable. Il n'arrivait pas à comprendre ce que son beau-frère attendait de sa part. Il avait peur de se faire des idées quant à ses intentions, peut-être était-il juste sympathique avec lui ? Il avait tendance à rester froid et distant en toutes circonstances, surtout en présence d'autres personnes, mais Jisung avait bien vu la manière avec laquelle il le regardait. Ses yeux avaient le don de le faire frémir tout entier, de lui faire perdre la raison. Il avait l'impression qu'il cherchait à lui faire passer un message codé qu'il devait déchiffrer.
Il soupira et se cala dans le siège, la tête basculée en arrière. Il ferma les yeux et essaya de garder son calme. Il allait simplement rester quelque temps chez Dayoung et son mari. Ils n'étaient même pas là, alors tout se passerait bien. Il devait juste attendre que son studio soit de nouveau habitable pour y retourner et avec un peu de chance cela serait le cas dans deux jours.
Son père ralentit aux abords d'un grand immeuble presque entièrement vitré et entouré d'un haut mur. Il tourna dans la rue à droite et s'arrêta pour attraper la petite télécommande attachée à un trousseau de clés. Le large portail s'ouvrit pour dévoiler un parking qui comptait bon nombre de belles et luxueuses voitures. Jisung déglutit à nouveau, il était arrivé.
— Comme ça se fait que tu aies le badge ?
— Dayoung m'a donné un double la dernière fois, au cas où il y aurait un souci pendant leur voyage.
— Hm, d'accord.
— Heureusement, ça va bien te servir.
L'homme se gara sur une des places et sans plus de cérémonie, il descendit du véhicule pour ouvrir le coffre et aider son fils à prendre ses affaires. Alors qu'ils pénétraient dans le hall, Jisung n'en menait pas large. Tout était trop somptueux, trop clinquant. Ils furent accueillis par un homme grand d'une trentaine d'années, bien habillé et coiffé de manière soignée. Il leur demanda qui ils étaient et lorsque Monsieur Han se présenta, il leur indiqua qu'il avait bien reçu un appel de Lee Minho pour annoncer leur arrivée. Jisung resta sans voix. Cette résidence ressemblait à un hôtel cinq étoiles et il n'imaginait pas que des propriétaires puissent avoir ce genre de service dans leur immeuble. Ses parents avaient de l'argent, même beaucoup d'argent, mais ils n'avaient pas tout cela à leur disposition. Il était encore une fois propulsé dans un autre monde, bien plus superficiel et mondain que celui qu'il avait connu avec sa famille.
L'ascenseur les mena jusqu'au dernier étage, directement à l'intérieur d'un penthouse à l'ambiance moderne et chaleureuse. En découvrant ce qui l'entourait, Jisung entrouvrit la bouche. Le couloir était immense, le sol recouvert de parquet foncé et brillant s'étendait jusqu'à ce qu'il devina être la pièce de vie. Il posa ses affaires afin de se déchausser, il n'allait pas entrer et tout salir quand même.
— Dayoung m'a expliqué où tu pouvais dormir et mettre tes affaires.
Son père jeta un coup d'œil derrière lui tout en plissant les yeux.
— C'est le couloir de gauche, la deuxième porte. Suis-moi.
Jisung se laissa guider sans rien dire. Il était complètement perdu dans l'immensité de cet appartement. Il ne comprenait même pas comment deux personnes seules pouvaient en avoir l'utilité alors qu'elles n'étaient presque jamais là. Son père poussa la porte, elle s'ouvrit sur une pièce d'une taille non négligeable et avec une décoration tout aussi bien pensée que ce qu'il avait déjà pu voir dans l'appartement. Sous une large fenêtre trônait un grand lit tiré à quatre épingles, les draps dans les tons bleutés en satin apportaient une touche de fraîcheur et Jisung eut encore l'impression de se retrouver dans un hôtel. Sur la gauche, un placard prenait tout le mur, aussi bien en hauteur qu'en largeur. Et de l'autre côté, il y avait un bureau, une commode et un fauteuil en velours bleu canard.
— C'est presque plus grand que mon studio, s'étonna Jisung en posant sa guitare de façon à ce qu'elle ne puisse pas tomber.
— C'est superbe, n'est-ce pas ?
Il hocha la tête, ce n'était pas vraiment son style de décoration ou même de vie, mais il devait bien avouer que tout avait été choisi avec goût. Son père déposa son sac près de l'armoire et lui proposa de faire le tour du propriétaire pour qu'il puisse un peu prendre ses aises. Il lui indiqua la chambre du couple, puis le bureau, en précisant qu'il n'avait pas besoin d'y entrer de toute façon. Jisung leva discrètement les yeux au ciel, comme s'il allait s'introduire dans la chambre de Dayoung et de son époux… Il n'en avait effectivement pas l'utilité.
Il lui montra la salle de bain ; elle était grande, entièrement carrelée et disposait d'une douche à l'italienne ainsi que d'une baignoire à remous. Un bain ne serait pas de refus, pensa Jisung, mais pas ce soir car il avait hâte de s'endormir. Après cette partie de l'appartement, ils passèrent à la pièce de vie. Elle était elle aussi impressionnante, avec de grandes baies vitrées qui offraient une vue sur la capitale parsemée de points lumineux. La cuisine ouverte à l'électroménager flambant neuf se prolongeait en une vitrine contenant des objets qui devaient être d'une grande valeur.
— Dayoung m'a dit qu'il n'y avait plus grand-chose dans le réfrigérateur, donc tu devras aller faire quelques courses. Tu peux utiliser tous les appareils que tu veux et faire comme chez toi.
Jisung acquiesça mais il n'était pas vraiment très calé en cuisine. La plupart du temps, il prenait des plats préparés à la supérette ou se faisait un sachet de nouilles instantanées. Il ne se sentait pas très à l'aise à l'idée de toucher aux affaires du couple, il ne voulait pas risquer de faire des bêtises. Ils continuèrent dans la salle à manger, puis terminèrent par le salon. L'écran de télévision était démesuré, mais il allait avec le reste. Un canapé d'angle en cuir qui pouvait au minimum accueillir une dizaine de personnes, deux grands fauteuils assortis, un tapis beige qui s'étendait sous une table basse en verre trempé, des bibliothèques remplies de livres. Le petit plus de l'appartement résidait dans une terrasse avec un jacuzzi, un barbecue et un salon de jardin. L'extérieur était tout aussi bien entretenu et décoré que le reste, Jisung ne doutait pas que ce devait être agréable d'en profiter avec des amis. Mais pour ça fallait-il encore avoir du temps pour voir des amis.
Il se demanda si Dayoung en avait, s'ils pouvaient venir chez eux sans que cela ne dérange Minho. Ce dernier devait bien avoir de nombreux contacts professionnels, mais de là à inviter des gens chez lui… Il le voyait un peu comme un loup solitaire, qui ne s'ouvrait pas facilement aux autres, qui préférait se concentrer sur le travail plutôt que de s'embêter à tisser des liens.
— Bon, je vais te laisser les clés et si tu as un souci, tu peux me téléphoner.
— Ça marche. Et euh… Merci d'être venu, marmonna Jisung.
Son père lui tapota l'épaule avec un sourire aux lèvres.
— J'allais pas te laisser dehors. Et vraiment, je suis content que Dayoung et Minho puissent t'accueillir.
Il hocha la tête et lâcha un petit rire dans l'espoir de se détendre, mais ce fut inutile. La seule mention de ce prénom lui donnait des frissons et lui hérissait les poils.
— D'ailleurs elle va sûrement t'appeler demain quand tu rentreras des cours pour savoir comment ça se passe chez eux.
— Hm, d'accord.
— Allez, je file.
Il salua une dernière fois Jisung avant de grimper dans l'ascenseur, le laissant seul au beau milieu de ce vaste appartement. Il inspira à pleins poumons et alla chercher son paquet de cigarettes qu'il avait laissé dans son sac à dos, ainsi que son briquet. Il avait besoin de fumer pour évacuer toute la nervosité qui s'agitait en lui. Une fois sur la terrasse, face à l'immensité de la ville qui bouillonnait encore même à cette heure, il prit réellement conscience qu'il était chez Minho.
Et il allait avoir besoin d'une autre cigarette.
•••
Hello 🌞
J'espère que tout le monde va bien par ici !
Ça y est, notre petit Jiji est arrivé chez Minho 👀 il ne manque plus que lui maintenant...
À bientôt pour la suite 💞
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