• chapitre 6
Ce soir, Jisung et ses amis avaient décidé de sortir. Leur emploi du temps de la semaine était un peu allégé et le jeune homme devait bien avouer avoir besoin de se changer les idées. Cela faisait deux jours qu'il était rentré de son week-end chez ses parents et il n'avait toujours pas réussi à passer à autre chose. Il en avait assez, il ne faisait que penser à Minho alors qu'il avait cru pouvoir l'oublier. Son visage semblait imprimé sur ses paupières et dès qu'il fermait les yeux pour espérer dormir, il le voyait. C'était terriblement frustrant et aussi inquiétant. Il n'avait aucune envie de devenir une de ces personnes complètement obsédées. Ce n'était pas lui, et ce n'était surtout pas normal d'agir de la sorte. Il trouvait Minho charmant, ça pouvait juste s'arrêter là. Mais non, il fallait qu'il hante ses pensées, qu'il s'immisce dans ses rêves et qu'il l'empêche de vivre sa vie comme avant.
Il ne pouvait pas non plus lui en vouloir d'être aussi séduisant, il ne le faisait pas exprès juste pour l'embêter.
— Hé ! Tu nous écoutes ?
Jisung cligna des yeux à plusieurs reprises tout en regardant ses deux amis face à lui. Ils l'observaient curieusement, les sourcils froncés.
— Quoi ?
Jeongin soupira. Ils n'avaient pas encore quitté le campus, Ryujin avait dû passer aux toilettes et elle semblait ne plus en revenir.
— Et donc vous disiez quoi ?
— On parlait du resto de ce soir, et on débattait sur lequel était le meilleur dans le coin.
Jisung acquiesça mais ne sembla pas intéressé par le sujet. À vrai dire il s'en fichait un peu, son appétit s'était fait la malle ces derniers jours alors, peu importe où ils avaient envie d'aller, il ne comptait pas se goinfrer.
— Bon, Ryu est sûrement tombée dans les chiottes, s'amusa Felix.
Jeongin rit à la remarque de son camarade. Ils n'étaient pas les derniers pour se moquer des autres, mais heureusement que le groupe entier avait beaucoup d'autodérision.
— Elle a ses règles, c'est tout, précisa Jisung.
— Je sais ! Mais elle en met du temps pour changer son tampon !
La jeune femme réapparut quelques minutes après l'air dépitée, traînant les pieds. Elle s'était plainte de douleurs toute la journée et malgré un passage à l'infirmerie pour obtenir un médicament, elle avait toujours mal. Alors qu'ils se dirigeaient hors du campus, Jeongin l'aida avec son sac qui pesait une tonne à cause de tous les livres qu'elle transportait, puis Felix lui proposa de s'arrêter dans une pharmacie pour reprendre des antidouleurs afin de passer une soirée plus paisible. Mais Jisung voyait bien que leur amie n'était pas au mieux de sa forme et qu'elle luttait pour ne pas trop les inquiéter.
— T'es sûre que ça va aller ? lui demanda-t-il.
Elle s'efforça de hocher la tête, mais la grimace qu'elle affichait voulait dire le contraire.
— Tu devrais peut-être rentrer te reposer, au pire on peut sortir une autre fois ?
Elle refusa.
— J'ai peut-être mal mais franchement j'ai pas envie de rentrer et de me retrouver seule dans ma chambre. Mes collocs sont pas aussi réconfortantes que vous, ça va grave me déprimer.
— Je peux rester avec toi si tu veux.
Felix le poussa d'un coup d'épaule.
— C'est pour toi qu'on sort, alors t'as plutôt intérêt à ramener tes fesses.
— Vous m'avez obligé à sortir, j'en avais pas forcément envie.
Jeongin l'imita avec exagération et Jisung se renfrogna, marmonnant des choses incompréhensibles entre ses dents. Il n'avait pas vraiment le choix, il ne pouvait pas laisser ses amis sur le carreau à la dernière minute. Et puis cette soirée semblait tout de même nécessaire pour sa santé mentale, il allait finir par perdre pied s'il continuait à s'enfermer chez lui avec ses réflexions et ses pensées obsessionnelles. Il fallait qu'il se sorte Minho de la tête. Il fallait impérativement qu'il se prouve qu'il n'était qu'une passade. Après tout, il y avait des tas d'autres hommes qui pouvaient lui plaire, et certains d'entre eux pouvaient même être intéressés par sa personne. Fallait-il encore qu'il soit capable de draguer dans les bons endroits. Et de draguer tout court en fait.
Il s'était rendu dans un bar gay d'Itaewon avec Felix une fois, et il n'avait pas trop aimé l'ambiance. C'était spécial, bien loin de ce qu'il appréciait, lui qui était adepte des soirées tranquilles devant une série. Il avait aussi essayé les applications de rencontres, mais il ne tombait que sur des personnes étranges qui faisaient du sexe leur priorité. Et pour lui, il était hors de question de coucher avec le premier venu. Il ne comptait pas offrir sa virginité à n'importe qui, et surtout pas si l'autre n'envisageait pas une relation sérieuse. Il n'avait pas vraiment peur de la sexualité, mais il n'avait pas encore eu l'occasion de totalement explorer la sienne. Avec un seul petit ami au compteur, avec qui il n'avait fait qu'échanger des baisers, c'était un peu compliqué. Il n'était pas sûr de lui, il rencontrait des difficultés pour aller vers les inconnus. Il enviait parfois Felix qui avait un don inné pour engager les conversations. Il était toujours très à l'aise en société, il n'hésitait pas à aborder les autres sans crainte, et c'était d'ailleurs de cette manière qu'ils étaient devenus amis.
Ils rejoignirent le métro et grimpèrent dans le wagon. Jisung soupira, déjà épuisé par la foule autour de lui. Il se sentait oppressé, observé. Il savait qu'avec leur style, ils ne passaient pas inaperçus et en règle générale il s'en fichait, mais ce soir c'était un peu plus dur de faire abstraction des regards insistants. Le trajet sembla durer une éternité. Ryujin avait pu s'asseoir tandis que Felix, Jeongin et lui, étaient restés debout, accrochés à la barre au milieu. Quand ils descendirent, Jisung laissa filer un énième soupir et consulta son portable. Il fut surpris d'y voir apparaître la notification d'un message. Tandis qu'ils marchaient, il le survola, mais c'était un message bateau qui lui demandait s'il allait bien et s'il avait un peu de temps pour discuter. Puisqu'il ne connaissait pas le numéro, il ne répondit pas. De toute façon il avait mieux à faire pour le moment. Il rangea son portable dans la poche arrière de son jean et essaya de se concentrer sur le moment présent.
Ryujin se rendit à la pharmacie pour acheter une boîte de médicaments et elle en prit un dès qu'elle fut sortie. Jisung s'enquit de son état, mais elle lui assura qu'elle irait mieux bientôt. Ils avancèrent dans les rues bondées, à la recherche du restaurant où Felix voulait absolument aller. Après l'avoir trouvé, ils y entrèrent et prirent place où le serveur le leur avait indiqué. Ils commandèrent un plat chacun, composé de plusieurs petites choses à grignoter.
Pendant le repas, Jisung ne cessa de soupirer. Il n'était pas concentré sur les discussions, son esprit préférait vagabonder çà et là, toujours pour le torturer un peu plus. Ça ne lui plaisait pas, mais que pouvait-il faire de plus ? Il n'allait pas se claquer la tête dans les murs pour cesser de penser à Minho. Il essayait toujours de se convaincre que ça lui passerait avec le temps, mais ça commençait à faire long.
Une tape sur l'arrière du crâne le rappela à l'ordre. Il sursauta et se tourna vers Jeongin qui l'observait, les sourcils haussés.
— Ça fait mal !
— Si ça peut te remettre les idées en place… Puis si t'arrêtais de penser à lui aussi, on serait pas obligés de faire tout ça, se plaignit faussement Jeongin.
Jisung déglutit.
— C'est pas marrant pour moi vous savez.
— Mais tu veux faire quoi de plus ? demanda Felix. Y'a pas trente-six solutions à ton problème.
Ça, il le savait déjà, mais il notait tout de même l'effort que faisaient ses amis pour l'aider et le rassurer. Il ne savait pas lui-même ce qu'il désirait, à part oublier Minho une bonne fois pour toutes. De toute façon, il ne comptait pas le revoir de si tôt et il pouvait toujours éviter les prochains repas de famille s'il y en avait. Ça lui faisait un peu mal de se dire qu'il ne verrait plus Dayoung, mais avant son mariage, ils ne s'étaient pas retrouvés dans la même pièce depuis près de deux ans, et ça ne lui avait pas vraiment manqué. Enfin, il n'avait pas vu le temps passer avec ses études.
— Je vais juste essayer de passer à autre chose, souffla-t-il en se laissant tomber contre le dossier de sa chaise.
— C'est pas essayer qu'il faut, c'est réussir, le gronda presque Jeongin.
— Pour le moment c'est encore trop récent.
— Puis faut avouer que c'est pas le genre d'homme qu'on peut facilement oublier, ajouta Ryujin.
Ses amis la fusillèrent du regard, elle leva les yeux au ciel.
— Faites pas semblant. Puis je me mets à la place de Jiji, c'est vrai que ça doit pas être facile, c'est tout.
Ils continuèrent à discuter et malheureusement pour Jisung qui voulait se changer les idées, le sujet « Minho » n'était pas prêt à disparaître de leur conversation. Le repas terminé, ils payèrent chacun leur part et quittèrent le restaurant. Felix proposa un karaoké, mais Jeongin avait envie d'aller dans une salle d'arcade. Ce fut Jisung qui trancha pour que ses amis ne s'entretuent pas et il préféra passer son temps devant des jeux plutôt que d'entendre ses camarades brailler dans des micros et lui casser les oreilles. Mais alors qu'ils étaient en chemin pour rejoindre leur prochaine destination, Jisung reçut un appel de son père. C'était étrange, il devait y avoir quelque chose d'urgent. Il s'excusa auprès de ses amis et s'éloigna un peu pour décrocher.
— Jisung ?
Il mit sa main en coupe devant le micro afin que son père ne soit pas trop dérangé par le bruit environnant.
— Oui, qu'est-ce qu'il y a ? Tout va bien ?
— Oui oui, ne t'en fais pas !
Il soupira de soulagement, il avait déjà mal au ventre tant il s'attendait à ce qu'il lui annonce une mauvaise nouvelle.
— Je t'appelle parce que je voulais savoir si tu avais bien reçu le message de Minho.
Son souffle se coupa et il avala sa salive de travers. Il se mit à tousser et se tapota le torse pour tenter de se reprendre. Entendre le prénom de son beau-frère, et surtout de la bouche de son père, ne le rassurait absolument pas.
— Le… le message ?
— Il t'a envoyé un message un peu plus tôt, il a deux trois trucs à te demander et il est possiblement intéressé par ce que tu fais dans le cadre de tes études.
Le message ! Il avait relégué ça dans un coin de sa tête et n'y pensait même plus. Mais il s'agissait en réalité de Minho. Il se demanda de quelle manière il avait obtenu son numéro, s'il l'avait demandé à Dayoung. Mais puisque son père le contactait, peut-être était-ce lui qui le lui avait donné. Dans ce cas, cela signifiait que les deux hommes étaient en contact, et Jisung se sentit encore plus embarrassé.
— Ah… Et donc ?
— Ce serait bien que tu le rappelles assez vite, avant qu'il parte en voyage de noces.
Une horrible chaleur l'envahit. Il ne pouvait pas lui téléphoner, c'était au-dessus de ses forces. Il n'aimait déjà pas être en appel avec des inconnus mais il le faisait quand il n'avait vraiment pas le choix, alors Minho… La tâche s'avérait encore plus compliquée. Il savait pertinemment qu'il allait bafouiller et perdre ses moyens. Il l'intimidait, et même sans l'avoir face à lui, il imaginerait son regard perçant, son corps qui dégageait un charisme écrasant, ses lèvres qui bougeaient lentement.
— J'ai vraiment beaucoup de travail en ce moment et…
— Essaye de trouver du temps pour lui, l'interrompit son père. Quelques minutes ça devrait suffire.
Il ne voulut pas le contredire davantage. Avant de mettre un terme à leur conversation, l'homme dit qu'il comptait sur lui. Jisung raccrocha dans un lourd soupir. Il se sentait démuni. À quoi bon sortir avec ses amis pour oublier Minho si ce dernier faisait tout pour lui rappeler qu'il existait ?
Il retourna vers ses amis, ces derniers l'observaient avec une certaine inquiétude.
— Alors ? demanda Ryujin en passa une main dans son dos pour le lui caresser lentement.
— Tout à l'heure en sortant du métro, j'ai vu que j'avais reçu un message, mais je connaissais pas le numéro. Là mon père vient de m'appeler pour me dire que c'est Minho.
Felix eut un mouvement de recul.
— Le Minho ? Celui que tu trouves bandant, on est bien d'accord ?
Jisung grimaça, mais acquiesça.
— Et pourquoi il t'envoie un message ? Il est amoureux ?
La plaisanterie de Jeongin ne fit rire que lui. Jisung leur répéta ce que son père avait dit tandis qu'ils arrivaient dans la salle d'arcade. Ils trouvèrent tous une occupation, Jeongin et Ryujin restèrent au rez-de-chaussée pour utiliser les machines à pince pendant que Felix et Jisung se rendaient à l'étage.
— Et donc tu vas le rappeler ? demanda Felix.
Il était occupé à tirer sur des zombies à l'écran à l'aide d'un gros pistolet bleu. Jisung, debout derrière lui, lui donnait des conseils sur comment réussir à n'en manquer aucun, mais son camarade était visiblement bien plus intéressé par cette histoire avec Minho que par le fait qu'il était en train de perdre sa partie.
— Non ? Enfin, je sais pas.
— T'en meurs d'envie, non ?
Les épaules de Jisung s'affaissèrent.
— J'en sais rien. Je sais même pas quoi lui dire. Sérieux pourquoi il a besoin de moi ?
Felix tira à plusieurs reprises quand une horde de zombies apparut face à lui. Mais ce ne fut pas suffisant pour remporter la victoire. Il avait perdu beaucoup de vie et les ennemis étaient trop nombreux. Lorsque « Game Over » clignota sur l'écran, il reposa le pistolet et se tourna vers Jisung.
— Si tu le rappelles pas tu sauras jamais.
— Je voulais l'oublier, souffla-t-il.
— Lui non visiblement.
Il asséna un coup de poing dans l'épaule de son ami.
— C'est juste qu'il est intéressé par mes études.
— C'est un bon début.
Jisung secoua la tête et alla s'asseoir sur un des canapés installés dans un coin. Il prit un moment pour regarder les gens autour de lui, se perdant dans sa contemplation pour faire le vide. Mais il n'y parvint pas.
— Peut-être qu'il va te proposer un petit travail. S'il a de la thune, franchement ça vaut le coup.
Même s'il ne manquait de rien et qu'il savait ses parents derrière lui pour l'aider, il n'était pas contre un peu d'argent gagné par lui-même. C'était toujours plus gratifiant que de réclamer à son père à la moindre dépense. Il avait déjà fait quelques petits boulots par-ci par-là, et il en ressortait toujours satisfait même s'il avait beaucoup de mal à faire face aux gens dans un cadre plus professionnel. Mais il réussissait toujours à passer au-dessus de ses craintes. Là, c'était différent, et il savait que s'il acceptait un contact avec Minho, il ne ferait qu'alimenter l'obsession qu'il avait pour lui. Cependant, il y avait une petite voix au fond de lui qui lui conseillait de foncer.
— Tu crois que… je peux lui téléphoner maintenant ?
Felix esquissa un large sourire tout en hochant la tête.
— C'est pas que tu peux, c'est que tu dois.
Jisung inspira à pleins poumons et se leva du canapé. Il indiqua à son ami qu'il sortait et une fois hors de la salle d'arcade, il avança de quelques pas dans une rue adjacente plus calme. Les mains tremblantes, il retourna sur le message de Minho et hésita avant d'appuyer sur l'icône d'appel. Sa respiration s'était accélérée, son cœur battait si fort qu'il crut qu'il allait exploser. Mais il prit son courage à deux mains.
Une sonnerie retentit. Son cœur s'emballa un peu plus. Une deuxième. Il se sentit envahi par l'adrénaline. Puis une troisième, et cette fois Minho décrocha. Jisung eut l'impression que ses jambes étaient en train de le lâcher. Il s'appuya contre un lampadaire pour ne pas flancher quand la voix de l'homme retentit dans son oreille.
— Bonsoir Jisung, comment vas-tu ?
Mal. Il allait très mal.
— Bien et… et vous ?
Il ferma les yeux aussi fort que possible. Cette situation était terriblement gênante et il ne savait pas comment faire pour avoir l'air détendu. Il ne l'était pas, mais il luttait pour ne pas paraître complètement paumé. Il était au téléphone avec Minho, et pour il ne sut quelle raison, il ne voulait pas se comporter n'importe comment. Peut-être voulait-il lui faire bonne impression et ne pas passer pour un gamin. Il avait déjà bafouillé comme ce n'était pas permis pendant le dîner chez ses parents, il avait dû lui sembler ridicule.
— Ça va, merci. Je suis content que tu m'aies appelé, après coup je me suis dit que j'avais oublié de signer mon message, mais je n'ai pas voulu insister en t'en envoyant un deuxième. Puis j'ai eu ton père au téléphone, alors on en a discuté.
— Oui il… il m'a dit de vous appeler.
— Merci d'avoir été aussi réactif.
Un silence s'installa et Jisung déglutit plus bruyamment qu'il ne l'avait imaginé. Il ne savait pas comment continuer cette conversation, il se sentait intimidé par Minho et par tout ce qu'il représentait à ses yeux. Un homme riche, à la tête d'une luxueuse entreprise, qui côtoyait les gens les plus fortunés de la ville et qui désormais était le mari d'une des femmes les plus connues de la Corée du Sud. Et accessoirement son beau-frère.
— Tu as un peu de temps ?
Il jeta un coup d'œil vers la salle d'arcade. Ses amis devaient encore être en train de s'amuser.
— Oui, pas de souci.
— Bien, j'aurais besoin de tes talents, j'ai cru comprendre que tu savais manier une caméra.
— Je sais faire ça.
— Parfait.
Au timbre de sa voix, il devina que Minho souriait. Et il aurait tout donné pour le voir à cet instant.
— J'ai pas mal de nouveaux modèles qui sont arrivés à la concession et j'aurais besoin de toi pour faire des vidéos de présentation pour le site internet ou les réseaux sociaux. Il faudrait quelque chose d'assez dynamique. Du coup j'ai pensé à toi, si ça t'intéresse bien entendu.
— Ah, euh, oui… Il faudrait faire ça quand ?
— Disons quand je rentre de voyage. J'imagine bien qu'avec tes cours et ta vie tu dois être très pris.
Il aurait aimé lui répondre qu'il pouvait toujours se libérer pour lui, mais il se contenta une nouvelle fois d'avaler sa salive.
— Bien sûr tu seras payé, loin de moi l'idée de te faire travailler gratuitement.
— Hm, d'accord. Ça me va alors.
Il leva les yeux au ciel, il se maudissait pour avoir accepté cette offre. C'était d'ailleurs plus pour revoir Minho que pour gagner de l'argent, il n'allait pas se mentir. Mais à quoi jouait-il ? Il savait bien que ce n'était pas une bonne idée de le revoir, mais il en avait tellement envie aussi…
— Je te recontacte dès que je rentre.
— Pas de souci.
— Passe une bonne soirée Jisung.
— Merci, vous aussi.
Il attendit que Minho raccroche avant de décoller le téléphone de son oreille. Il observa l'écran et soupira, dépité par son attitude. Pourquoi était-il aussi faible ? Il aurait pu tenir bon et dire non à cette proposition, il en avait le droit. Mais ce n'était pas ce qu'il voulait. Il avait besoin de revoir Minho, de passer du temps avec lui, malgré la timidité qui le rongeait quand il se retrouvait confronté à cet homme intouchable.
La soirée organisée par ses amis dans le but de lui faire oublier Minho était ratée. Complètement ratée.
•••
Pauvre Jiji pris entre deux feux 🙄👀
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro