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• chapitre 46

Minho avait passé le week-end chez Jisung. Malgré les appels répétés de Dayoung ainsi que ses nombreux messages, il n'avait pas répondu et avait fini par éteindre son portable. Il voulait du répit, du repos, et Jisung était là pour lui en offrir. Ces deux jours avaient été emplis de tendresse, de sérénité et c'était comme si plus rien à part eux n'avait existé. Dans le petit studio, ils avaient passé leur temps à flâner au lit, à s'embrasser, à se câliner, et aussi à faire l'amour. Le désir qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre était bien trop intense pour rester inassouvi. Ces instants, hors du temps, hors de la réalité, semblaient les avoir rapprochés. Minho avait souri de façon sincère, il avait profité de ce que la quiétude de cet endroit pourtant à mille lieues de ses propres exigences avait à lui donner.

Jisung était toujours un peu étonné de la tournure des événements. Voir cet homme si riche, si charismatique, si pointilleux, se contenter d'un vulgaire canapé-lit et de nouilles instantanées, c'était plus que surprenant. Mais il adorait se réveiller dans ses bras le matin, lui préparer un café un peu amer, mais qu'il buvait quand même en le regardant droit dans les yeux. Cependant, toutes les bonnes choses avaient une fin.

Jisung devait aller en cours et Minho devait repartir. Il savait qu'il ne pouvait pas rester là indéfiniment. Il avait sa vie, son travail, son appartement. Et sa femme.

— J'ai repris mes affaires de vendredi, celles qui étaient trempées.

Minho sortait de la salle de bain, vêtu d'une chemise cintrée qu'il avait rentrée dans un pantalon de costume noir, tenue qu'il avait l'habitude de porter pour se rendre au travail. Jisung se mordit la lèvre. Il avait presque oublié qu'il était aussi élégant dans son quotidien car il ne l'avait vu qu'en jogging ces deux derniers jours. Mais ça ne lui déplaisait pas. Il adorait toutes les facettes de Minho. Les plus sérieuses, les plus décontractées, les moins conformistes et les moins chastes. Il l'aimait tout entier, et ça il en prenait de plus en plus conscience au fil du temps.

— Je les aurais apportés à la laverie, tu sais…

— C'est déjà gentil de m'avoir accueilli, dit Minho en prenant place sur le tabouret haut à côté de Jisung.

Le jeune homme lui servit du café, un mince sourire aux lèvres.

— C'était la moindre des choses. Tu m'as accueilli chez toi aussi je te rappelle, je n'ai fait que te rendre la pareille.

Dans les yeux de Minho, il lut une reconnaissance infinie. Il n'avait pas l'impression d'avoir fait quelque chose de spécial, mais son amant était sincèrement touché par sa générosité.

— Jamais je ne t'aurais laissé sur le pas de la porte, continua-t-il.

— J'ai passé deux jours merveilleux.

Jisung cligna des yeux à plusieurs reprises tandis que Minho buvait son café, comme s'il cherchait à fuir son regard. Merveilleux ? Il trouvait le mot un peu fort pour ce qu'ils avaient fait, et surtout pour un homme comme Minho qui pouvait aller où il le désirait et tout obtenir. Il n'était pas freiné par l'argent, il en possédait plus que de raison, et lui il n'était qu'un petit étudiant qui se terrait dans un vingt mètres carré à la décoration sommaire.

— On a pas… fait grand-chose, rit-il.

— J'ai beaucoup aimé "pas faire grand-chose", rétorqua Minho sans même relever les yeux vers lui. C'était reposant. J'ai pas vraiment l'habitude de faire des trucs comme ça.

Même si Jisung se sentait flatté, il était un peu triste pour son amant. Il pouvait tout avoir, sauf la simplicité. Sa vie avait toujours été faite de luxe, d'apparences, d'hypocrisie, de course à la réussite. Avec un père comme le sien, qui était prêt à cesser de le soutenir s'il n'agissait pas comme il le désirait, Minho n'avait eu d'autres choix que de se conformer à ses exigences. Jisung se rendait compte qu'il avait beaucoup de chance d'avoir des parents comme les siens, qui l'avaient toujours encouragé dans la voie qu'il avait choisie. Même s'il ne voulait pas marcher sur les pas de son père, ils étaient là pour subvenir à ses besoins, pour l'épauler et lui permettre de se diriger là où il en avait envie.

— Hm, tu commences à quelle heure ? demanda Minho en consultant sa montre.

— Neuf heures.

Jisung grimaça, il ne voulait pas retourner en cours, il avait envie de rester chez lui, dans son lit, dans les bras de Minho. Mais ils avaient tous les deux des obligations. Il allait se lever lorsque son portable sonna, le nom de Dayoung s'était affiché sur l'écran. Il lança un regard à son amant et déglutit, l'homme lui fit un petit signe de tête pour l'encourager à décrocher. Quand la voix de sa demi-sœur retentit, un horrible malaise l'envahit. Il aurait imaginé qu'elle lui téléphonerait bien avant.

— Dayoung, ça va ?

Pendant un court instant, il ferma les yeux de toutes ses forces.

— Non, enfin, ça pourrait aller mieux.

— Il y a un souci ?

La jeune femme soupira. Jisung savait pour quelle raison elle passait cet appel, mais il était obligé de jouer la comédie pour ne pas éveiller les soupçons.

— En fait, Minho est parti vendredi soir.

— Parti ?

Il se tourna vers l'homme, ce dernier leva les yeux au ciel et se leva. Jisung comprenait parfaitement qu'il n'avait pas envie d'entendre quoi que ce soit, la situation était déjà assez compliquée ainsi.

— On s'est un peu disputés, il était vraiment énervé et il est parti comme une furie. Samedi il n'est même pas allé au travail apparemment, et je me demandais si toi tu avais eu des nouvelles.

— Euh, non pas du tout.

Jisung se sentait terriblement mal de lui mentir, mais jamais il n'aurait avoué que Minho avait passé le week-end chez lui. Dayoung ne comprendrait pas et, en plus, il le respectait bien trop pour tout bonnement balancer cette information sans sourciller. Il devait le protéger, protéger leur secret et leur histoire.

— Je suis franchement inquiète. Tu n'as pas une idée de l'endroit où il aurait pu aller ?

Une goutte de sueur glissa dans sa nuque. Sa demi-sœur insistait, et ça le mettait très mal à l'aise. Il avait l'impression qu'elle savait et qu'elle attendait qu'il craque, qu'il lui avoue toute la vérité. Mais Jisung était bien plus fort que ça. Il n'avait pas caché sa relation avec Minho jusque là pour se faire avoir comme un bleu parce que Dayoung posait trop de questions.

— Hm tu sais, on est pas en contact alors… je pourrai pas te renseigner. Si je savais quelque chose, je te le dirais.

Un bref silence s'installa avant que la jeune femme ne soupire lourdement.

— Oui, je me doute. Désolée de t'avoir embêté avec ça.

— Non, t'en fais pas. Si j'ai des nouvelles…

Il laissa sa phrase en suspens, sentant le regard insistant de Minho peser sur lui. Ses deux orbes noirs le fixaient intensément, si bien qu'il crut se liquéfier sur place.

— Merci Ji, t'es vraiment un amour. D'ailleurs, papa m'a confirmé pour le repas de famille pendant les vacances, tu seras là aussi ?

— Oui, bien sûr.

Son cœur battait à tout rompre, il voulait juste que cet appel se termine, et vite.

— Super, j'ai très hâte qu'on puisse tous se retrouver. Merci de m'avoir répondu, et bon courage pour les cours.

Jisung la salua et raccrocha sans tarder. Minho était toujours debout à l'observer et ça avait le don de rendre le malaise qu'il ressentait encore plus insoutenable. Il déglutit, l'atmosphère si joviale s'était dissipée pour laisser place à une tension qui alourdissait l'air. Avait-il dit ou fait quelque chose de mal ? Il avait essayé de faire au mieux, de ne pas paraître trop suspect, mais il craignait d'avoir fait un faux pas.

— Minho, je…

— Je sais, l'interrompit-il. Mais je n'aime pas sa façon de faire.

Le jeune homme hocha la tête.

— Moi non plus, j'ai été pris de court, j'aurais peut-être pas dû répondre.

— Non, il fallait répondre. Les gens qui ont quelque chose à se reprocher font la sourde oreille. Mais il vaut mieux avoir du culot plutôt que de fuir.

Jisung acquiesça. Il comprenait le point de vue de Minho. Malgré tout, l'angoisse persistait en lui. Comment cette situation allait-elle évoluer ? Il se sentait infiniment joyeux avec Minho, même si rien n'était facile et en même temps la frustration lui serrait le cœur. Il avait l'impression que leur relation ne pourrait jamais mener à quoi que ce soit. Il resterait indéfiniment l'amant caché, parce que Minho était marié à sa demi-sœur, et qu'il était inconcevable pour l'un comme pour l'autre de révéler cette vérité sans tout perdre.

Pour vivre heureux, ils devaient vivre cachés.

— Allez, on devrait y aller.

— Oui, mais avant…

Jisung s'approcha de Minho et enroula les bras autour de son cou. Il se leva légèrement sur la pointe des pieds pour atteindre sa bouche sur laquelle il déposa un tendre baiser. Quand il se recula, les larges mains de son partenaire se calèrent sur sa fine taille pour le maintenir.

— Embrasse-moi encore, souffla l'homme contre sa bouche.

Il obtempéra et ne put réfréner un sourire tandis qu'il embrassait Minho. S'ils avaient pu faire durer ce moment pour l'éternité, ils n'auraient pas hésité. Mais ils n'eurent d'autre choix que de se détacher l'un de l'autre.

— Tu sais que tu reviens quand tu veux ? lança Jisung en sortant de l'immeuble.

— Même à l'improviste alors que tu es en train de te saouler avec un ami ?

Ils lâchèrent un rire et se dirigèrent vers le véhicule de Minho.

— Je me saoulais pas.

— À d'autres. Tu étais tout rouge et tu marchais à peine droit.

Jisung lui déclara une grimace avant de s'installer sur le siège passager. Il passa la main sur le rebord de la fenêtre et Minho démarra.

— Je l'ai jamais vue celle-ci, elle est beaucoup plus sobre que les autres. Tu es fauché ? s'amusa le jeune homme.

— C'est une des voitures mises à disposition des commerciaux. Comme ils sont amenés à faire pas mal de route, je préfère ne pas trop investir, surtout quand je vois comment certains conduisent.

Il roula des yeux. Certes, ce n'était pas une épave, loin de là, mais Jisung avait eu l'habitude de voir Minho au volant de voitures bien plus luxueuses que celle-ci.

Le trajet jusqu'à l'université fut ponctué de regards, d'échanges pudiques, de quelques rires, et parfois de gestes tendres. Lorsque le véhicule s'arrêta à proximité du campus, aucun d'eux n'avait envie de se quitter, mais ils n'avaient pas le choix. Ils soupirèrent de concert et, timidement, Minho alla chercher la main Jisung dans la sienne.

— J'espère qu'on se reverra vite.

— Je te l'ai dit, tu viens quand tu veux.

Minho sourit, les pommettes légèrement colorées. S'ils ne s'étaient pas trouvés là, à la vue d'autant de gens, Jisung l'aurait embrassé sans retenue. Il en mourait d'envie, mais il ne pouvait pas. Il déglutit, ravalant ses sentiments qu'il aurait tant aimé partager à Minho. Mais lui avouer qu'il l'aimait n'était pas judicieux.

— Tu m'appelles rapidement ? demanda Jisung.

L'homme hocha la tête et serra un peu plus sa main.

— Dayoung va partir pour le Nouvel An, si ça te dit, et surtout si tu n'as rien de prévu avec tes amis…

— Tu ne sors pas avec les tiens ?

Un silence s'installa pendant lequel Minho détourna le regard. Décidément, il était bien différent de tout ce que Jisung avait déjà pu voir et c'était aussi plaisant que déstabilisant.

— Non je… je pensais qu'on pouvait passer cette soirée ensemble.

— Ce serait avec plaisir. Tu voudras que je vienne chez toi ?

Minho secoua la tête de gauche à droite.

— J'aimerais qu'on le passe ailleurs. Peut-être à l'hôtel, rien que toi et moi, dans une autre ville.

La proposition le surprit, mais elle lui plaisait terriblement. Son cœur se mit à battre plus fort. Une soirée rien que tous les deux, loin de tout, dans une autre ville, ça signifiait beaucoup à ses yeux. Il comptait pour Minho, il en était persuadé, car il s'investissait comme il pouvait dans leur relation. Ce n'était pas facile, avec tous les paramètres à prendre en considération, mais l'homme essayait de faire tout son possible pour lui prouver quelque chose. Pour lui prouver qu'il était important.

— C'est une super idée, répondit-il avec un sourire qui illuminait son visage.

— Génial… soupira Minho, incapable de ne pas sourire. J'ai très hâte.

— Moi aussi.

Ils s'échangèrent un dernier regard, empli de promesses et d'envie, puis Jisung quitta le véhicule qu'il regarda partir. Ces deux jours venaient de marquer un tournant dans sa vie, mais il n'avait pas encore conscience de tout ce que cela impliquait.

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