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• chapitre 38

Minho avait appelé un taxi pour retourner, il n'était pas en état de reprendre le volant après cette soirée arrosée. Il avait encore les idées claires, mais il ne voulait prendre aucun risque. À l'arrière du véhicule, Jisung s'était calé contre lui, la tête sur son épaule, et il s'était assoupi un instant juste avant qu'ils n'arrivent à proximité de la résidence. La course payée, ils descendirent de la voiture et ce fut légèrement chancelant que le jeune homme avança dans le grand hall d'entrée, soutenu par le bras de Minho autour de sa taille.

— Allez, on y est presque.

Les encouragements de son amant résonnaient dans son esprit, mais il peinait à garder les yeux ouverts. Il avait enchaîné les verres de soju pendant les différentes parties de billard et il avait l'impression d'être à la fois lourd comme du plomb et léger comme une plume. C'était une sensation étrange et qui ne lui plaisait pas vraiment. Il n'avait pas l'habitude de boire autant, et le soju était un peu traître. Il s'appuya dos à une paroi de l'ascenseur, les yeux fermés et la tête basculée en arrière.

— Je t'avais dit d'arrêter de boire.

Jisung soupira.

— Ça va, j'ai juste la tête qui tourne.

— Tu ne connais pas encore tes limites.

Cette fois, le jeune homme ouvrit les yeux pour les planter dans ceux de son vis-à-vis. Minho l'observait avec sérieux, les sourcils froncés et la mâchoire crispée.

— Je n'ai aucune limite, balança-t-il d'un ton provocateur.

— Que tu crois. Ne fanfaronne pas trop quand même, tu as encore beaucoup de choses à apprendre.

La tournure que prenait cette conversation était pour le moins étrange. Chacun semblait avoir des choses à dire sans oser les dire. Minho était plutôt franc, cruellement honnête parfois, mais il adorait aussi les sous-entendus. Leurs regards se croisèrent, empreints de désir et de défiance, alors que l'ascenseur montait lentement le dernier étage. Jisung pouvait presque sentir la chaleur du corps de son amant à travers le tissu de ses vêtements, et il lutta contre l'envie irrésistible de se presser contre lui. Mais il était vexé qu'il le considère encore comme un gamin inexpérimenté. Il n'avait peut-être pas le même âge et le même vécu que Minho, mais il n'était pas ignare non plus. Il avait bu, sans doute un peu plus qu'il n'aurait dû, mais ce n'était pas si grave. Il pouvait encore marcher à peu près droit et restait lucide, ce n'était pas comme s'il allait faire un coma éthylique.

— Tu comptes m'apprendre la vie ?

Minho le fusilla des yeux et Jisung esquissa un léger rictus, satisfait de constater que sa manière de lui parler le déstabilisait. Il adorait voir la petite étincelle de confusion se déclarer dans son regard, parce que cela le rendait plus humain. Petit à petit, il découvrait son beau-frère moins inébranlable, et c'était agréable. C'était même rassurant. Jisung ne le pensait plus sans cœur ou sans émotion, il discernait dans les fêlures de son bouclier un homme sensible, un être humain avec ses peurs, ses démons, ses faiblesses.

— Tu apprendras tout seul ce qu'est véritablement la vie, tu n'as pas besoin de moi.

Jisung pouffa de rire, énième provocation.

— Tu ne le penses pas. Tu veux me prouver que tu as raison, que tu sais ce qu'il y a de mieux pour moi tout ça parce que tu es plus vieux, alors soi-disant plus expérimenté.

— Je le suis. Mais toi aussi tu feras tes propres expériences.

Minho haussa un sourcil et l'ascenseur s'arrêta. Les portes s'ouvrirent enfin, les ramenant à la réalité. Ils avancèrent silencieusement pour rejoindre le grand hall de l'appartement, leurs épaules se frôlaient à peine, mais l'électricité entre eux était palpable. Jisung soupira et retira ses chaussures sans même se baisser, les faisant valser un peu plus loin. Il se débarrassa de sa veste qu'il abandonna sur le petit banc en velours et traîna les pieds jusqu'à la pièce de vie. Minho le suivit et l'intercepta avant qu'il ne pénètre dans la cuisine.

— Je ne dis pas ça pour te rabaisser, dit-il dans un murmure.

— Alors pourquoi le dis-tu ? répliqua Jisung.

Minho soupira et se frotta nerveusement la nuque.

— Parce que je me soucie de toi, même si tu sembles vouloir croire le contraire.

Ses mots résonnèrent dans l'air, chargés d'une sincérité inattendue. Jisung resta immobile, pris de court par cette confession. Minho se souciait de lui, mais à quel point ? Est-ce que cela signifiait quelque chose d'autre, quelque chose de plus profond ? Était-il en train d'essayer de lui faire comprendre que leur relation ambiguë ne s'arrêtait pas au physique ?

— Tu te soucies de moi ? répéta-t-il, incrédule.

— Oui, admit Minho, sa voix plus douce maintenant. Peut-être que je n'ai pas toujours la meilleure façon de le montrer, mais c'est vrai.

— Et moi, est-ce que j'ai le droit de me soucier de toi ? Est-ce que tu m'en laisserais l'occasion ?

Cette fois, l'homme ne répondit pas et laissa un lourd silence s'installer. Son visage s'était fermé instantanément comme pour couper court à cette conversation et ça, Jisung l'avait tout de suite remarqué. Non, il ne le laisserait pas se soucier de lui, et c'était douloureux à encaisser. Pourtant, il avait envie d'être l'épaule sur laquelle il pouvait se reposer s'il n'allait pas bien, s'il était triste, s'il était fatigué, s'il voulait juste un peu d'affection. Mais Minho était trop fier pour se rabaisser à ça, il préférait accuser les coups, quitte à être profondément blessé. Jisung sentit un pincement au cœur en réalisant à quel point Minho s'enfermait dans sa propre carapace. Il aurait voulu lui dire qu'il était là pour lui, qu'il pouvait lui offrir le soutien et la tendresse dont il avait besoin, mais il savait qu'il ne le recevrait pas bien. Alors, il se contenta de rester là, silencieux, son cœur lourd de cette vérité amère.

Le regard de Minho se déroba finalement, se détournant de celui de Jisung, comme s'il craignait de montrer une quelconque vulnérabilité. Ils restèrent ainsi, figés dans un silence pesant, chacun enfermé dans ses propres pensées et ses propres peurs. Leur relation était encore plus complexe que ce que Jisung imaginait. Il y avait des barrières émotionnelles que Minho gardait fermement en place, probablement par peur de la vulnérabilité.

Avec un soupir résigné, il se dirigea dans la cuisine, pour se servir un verre d'eau fraîche. Il entendit les pas de son amant le suivre, mais il n'osa pas se retourner pour vérifier. Ce fut seulement quand il sentit deux mains se caler sur sa taille alors qu'il attrapait la carafe dans le réfrigérateur qu'il s'arrêta et ferma les yeux. L'alcool le rendait euphorique, mais le comportement de l'homme annihilait l'excitation qu'il pouvait ressentir. Il était triste de constater que Minho se fermait encore face à lui, qu'il se montrait réfractaire à ses inquiétudes et qu'il ne voulait pas dévoiler ses blessures les plus profondes. Pourtant, Jisung était prêt à les accepter, même à les panser s'il le fallait.

— Tu peux me lâcher ?

— Pas envie.

— Minho…

Sa poigne se raffermit et Jisung déglutit. Lui non plus n'avait aucune envie qu'il le lâche. Il voulait rester là, entre ses mains, et s'abandonner dans ses bras.

— Pardon.

— Depuis quand tu t'excuses ? C'est juste pour pouvoir me sauter ?

Il posa la carafe où il put avant de se retourner pour faire face à l'homme. Il avait les yeux vitreux et semblait réellement désolé. Là, il voyait sa faiblesse, sa tristesse, et il n'arrivait même pas à lui en vouloir. Ce n'était pas simplement pour coucher avec lui qu'il s'excusait, c'était peut-être parce qu'il le pensait vraiment. La seule fois où Jisung l'avait vu aussi vulnérable était lorsque son père était venu à la concession.

Il se sentit soudain submergé par une vague de tendresse envers son beau-frère. Malgré leurs différends et tout ce qui les séparait, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de la compassion pour lui. Il réalisa encore davantage qu'il était bien plus complexe et vulnérable qu'il ne voulait le laisser paraître, et cela le toucha. Il posa une main sur sa joue et ancra le regard dans le sien avant de se pencher vers lui afin de s'emparer de sa bouche. Il l'embrassa avec une infinie tendresse et Minho y répondit lentement, comme s'il était bien trop épuisé pour y mettre davantage d'entrain. Mais dans ce baiser presque las, Jisung sentit que quelque chose avait changé. Peut-être était-ce l'alcool qui altérait la réalité de la situation, mais il trouva un certain réconfort dans cet échange qui n'avait jamais eu son pareil. Leurs lèvres se caressèrent jusqu'à ce que Minho lui administre un petit coup de langue. Aussitôt, le jeune homme comprit son intention et entrouvrit la bouche pour venir à sa rencontre. C'était doux, étrangement chaud et nouveau.

Les doigts de Minho se contractèrent sur sa taille avant que l'une de ses mains passe sous son t-shirt pour lui effleurer le ventre. Jisung ne put retenir un léger gémissement qui se retrouva étouffé dans le baiser. Tout comme les suivants.

Minho touchait sa peau, délicatement, partant à la recherche d'une zone sensible qui ferait réagir son partenaire. Il arriva sur ses pectoraux et lui titilla les tétons. Une boule ardente prit place dans le bas-ventre de Jisung et il s'agrippa aux épaules de son amant quand ce dernier le fit reculer pour qu'il atterrisse dos à l'îlot central. Le petit cri de stupeur du jeune homme les obligea à mettre un terme au baiser. Le souffle déjà court, ils se fixèrent tout en continuant à explorer leurs corps comme s'ils ne s'étaient jamais découverts.

— J'ai très envie de toi, murmura Minho.

Le cœur de Jisung s'emballa à ces mots, le désir palpita dans tout son être. Malgré les tensions et les doutes, malgré les conflits non résolus, il ne pouvait nier l'attraction brûlante qu'il ressentait pour cet homme. Ils ne pouvaient pas lutter contre l'attirance palpable et la connexion physique intense qui les poussait l'un vers l'autre. 

— Moi aussi, murmura-t-il d'une voix à peine audible.

Minho captura à nouveau ses lèvres dans un échange fiévreux. Leurs corps se pressèrent l'un contre l'autre, ils cherchaient désespérément cette proximité, cette fusion qui leur procurait un sentiment d'unité et de plénitude. Quand ils couchaient ensemble, quand ils se caressaient ou s'embrassaient, Jisung avait l'impression qu'il était au bon endroit, avec la bonne personne. Ce n'était pas qu'il était amoureux, mais son obsession pour Minho s'évaporait pour laisser place à du concret et il aimait cette impression d'être important pour lui. Des sentiments, il en avait sans doute, parce qu'à force de le côtoyer, de partager son quotidien, il était bien obligé d'en avoir. Même s'il restait froid la plupart du temps, il était aussi un homme intelligent, qui savait bien s'exprimer et qui était intéressant. Il aimait le découvrir, entrer dans son intimité, sans doute là où sa propre femme n'entrait pas. Là où elle ne voulait pas entrer.

Minho avait besoin de quelqu'un qui le comprenne, qui l'accepte, pas de quelqu'un qui le juge sur ses envies, ses choix ou sa personnalité. Et avec Dayoung, il n'avait rien de tout cela. Ce n'était pas une personne pour lui, car jamais elle ne pourrait accepter qui il était réellement. C'était aux antipodes de ses propres attentes, de sa vision de la vie. Et si elle ne correspondait pas à Minho, Minho ne lui correspondait pas non plus.

Mais ce n'était pas le moment pour se perdre dans ce genre de réflexions. Dans un geste empreint d'urgence et de désir, Jisung défit les premiers boutons de la chemise de Minho, laissant ses doigts glisser sur sa peau chaude et satinée. Il ressentit le frisson qui parcourut le corps de son amant et cela le fit frémir à son tour. Constater qu'il avait ce pouvoir sur lui le faisait se sentir puissant. Il remplaça ses doigts par sa langue, envahit d'une assurance qu'il ne se connaissait pas jusqu'à aujourd'hui, et Minho sembla apprécier ses attentions. Il lui lécha le ventre, remontant jusqu'à ses pectoraux où il déposa de petits baisers bruyants et humides. Il s'attaqua ensuite à ses tétons alors que, de ses mains impatientes, il alla défaire sa ceinture.

À cet instant, Minho le poussa doucement afin qu'il se détache de lui et le débarrassa de son t-shirt. Et soudain, il le souleva légèrement et le déposa sur le bord de l'îlot. Leurs baisers reprirent et se firent plus profonds, plus impérieux, alors que leurs mains se perdaient dans les vêtements de l'autre, cherchant à se les retirer. La chemise de Minho rejoignit le haut de Jisung sur le sol, puis l'homme se chargea de retirer son pantalon.

— Je veux te posséder, te faire mien. Je veux te faire crier, te faire trembler de tout ton être.

Jisung frissonna et un gémissement d'impatience quitta ses lèvres entrouvertes. Il voulait être sien. Le sentir entrer en lui. Qu'il lui fasse du bien. Voir son visage ravagé par le plaisir. Il désirait tout ce que Minho désirait, alors pourquoi s'en priver ? C'était plus fort que tout, c'était vital, un besoin irrépressible qu'ils devaient assouvir, et vite. Ils se touchèrent l'un l'autre tout en s'embrassant sans pudeur, appuyant sur leur membre emprisonné dans leur dernier habit.

— Prends-moi, souffla Jisung entre deux baisers.

— Ici ?

— Oui, dépêche-toi.

Minho sourit et lui ôta son boxer. Nu sur l'îlot central de la cuisine, Jisung se sentait vulnérable, exposé aux yeux dévorants de son amant, et il adorait cette sensation. Grâce à son regard, il se sentait beau, il se sentait même incroyable. Minho était consciencieux, à l'écoute, et ce malgré la fougue dont il pouvait faire preuve. C'était un homme qui partageait, qui donnait et qui faisait attention à ce que son partenaire soit comblé. Jisung le savait, il l'avait ressenti à chaque moment intime passé avec lui. Il pouvait se montrer froid et intransigeant parfois, mais le sexe avec lui était extraordinaire, bien au-delà de ce qu'il avait pu imaginer.

Sans un mot de plus, Minho se rapprocha de lui et l'embrassa encore avec passion. Leurs corps se frottaient l'un contre l'autre dans une recherche  désespérée de ce contact intime qui les ferait vibrer de plaisir. Les mains de l'homme parcoururent encore chaque centimètre de la peau de Jisung, et ce dernier se tordait d'envie. Il gémit doucement sous les caresses de Minho, le désir montait un peu plus en lui à chaque toucher. Il voulait sentir son amant en lui, le posséder tout autant qu'il voulait être possédé. La cuisine était le dernier endroit où il aurait imaginé vivre une telle passion, mais l'urgence de son désir semblait effacer toute rationalité.

L'homme se pencha pour lui embrasser le cou, ses lèvres chaudes laissant une traînée de lave sur sa peau. Jisung sentit ses jambes fléchir sous le plaisir qui montait en lui, son souffle devenait plus saccadé à chaque baiser, à chaque caresse.

— Minho… S'il te plaît…

Il ne dit rien mais lui présenta ses doigts et Jisung comprit instantanément ce qu'il attendait de lui. Il saisit son poignet et se pencha pour enfourner son index et son majeur dans sa bouche. Il le suça avidement, tout en le fixant droit dans les yeux, et Minho resta imperturbable en apparence. Mais il sentait qu'il perdait pied de le voir ainsi, et ça le faisait jubiler.

— Prépare-moi bien comme il faut.

Jisung écarta les jambes tout en s'installant vers l'arrière, soutenu par ses coudes, pour offrir à son partenaire toute la place dont il avait besoin pour s'exécuter. Les lèvres de Minho s'étirèrent en un sourire satisfait et il dirigea ses doigts vers l'intimité de son amant. Ce dernier lâcha un long gémissement quand, avec habileté et précision, Minho entreprit de le préparer pour la suite. Les sensations qui le parcouraient l'électrisaient. Chaque mouvement lui procurait un plaisir insoutenable. Sa respiration était saccadée, son corps transpirant, et ses cheveux lui collaient au front. Il observait la main de Minho s'activer, et quand il se pencha pour laisser un filet de salive couler jusqu'à son intimité, Jisung bascula la tête en arrière.

— Putain, Minho…

— Tu voulais que je te prépare bien comme il faut. Tu aimes ?

— Oui, continue… Fais-moi du bien.

Il poussa ses doigts en lui tout en les faisant tourner ou en les recourbant vers le haut. Jisung laissa sa voix éclater dans la grande pièce à vivre sans se soucier de rien, comme s'il n'y avait plus d'obstacles.

Comme si cet appartement était le leur.

Après quelques minutes intenses où le jeune homme crut jouir à plusieurs reprises, Minho se positionna entre ses jambes. Jisung releva la tête et plongea dans le regard de son partenaire. Leur connexion était intense, chargée de désir et d'une tension palpable. Lentement, Minho se glissa en lui, chaque centimètre de cette divine union leur arracha soupirs et gémissements. Le rythme fut rapide, soutenu, et leurs peaux se heurtèrent avec force. Jisung haletait, son cœur tambourinait dans sa cage thoracique comme s'il cherchait à s'en extraire. Et Minho le regardait, toujours de ces yeux énigmatiques et emplis de désir. Il se mordait la lèvre pour ne pas être trop bruyant, mais il peinait à garder ses grognements pour lui.

Ses à coups réguliers et profonds ne durèrent pas longtemps contrairement à la première fois où ils avaient couché ensemble. Jisung sentait que son amant tiendrait moins longtemps, il était d'ores et déjà en train de faiblir mais sa poigne se raffermissait sur ses hanches. Il contempla Minho en pleine extase, ses cheveux noirs collant à sa peau et chacun de ses muscles se contractant sous l'effort qu'il était en train de fournir pour maintenir la cadence.

— Lâche-toi… murmura Jisung. J'ai envie de t'entendre.

L'homme grogna et le tira d'un coup sec pour lui administrer un coup de reins brutal. Puis il lui attrapa la nuque et enfouit le visage dans le creux de son cou, sans jamais cesser d'aller et venir en lui. Les yeux de Jisung se révulsèrent quand il entendit les gémissements que Minho se mit à pousser contre sa peau. C'était comme s'il osait seulement se laisser aller quand il ne pouvait pas le fixer, comme s'il avait honte de se laisser aller, d'aimer ça. C'était encore une manière de se cacher, de se réfugier dans sa carapace, mais au moins il pouvait l'entendre prendre du plaisir.

— Bordel, ce que t'es bon.

De sa main libre, Minho appuya sur une de ses fesses pour les rapprocher davantage. Ses mouvements furent plus intenses et Jisung sentit que lui aussi n'était plus très loin de l'orgasme. Un volcan fourmillait dans son bassin, prêt à entrer en éruption. Il ne manquait pas grand-chose, juste cette petite étincelle qui le ferait partir en vrille, qui aurait raison de lui. Il ignorait de quoi il avait besoin pour atteindre la jouissance ultime, mais il se concentra sur les soupirs de son amant s'échouant dans son cou, sur ses mains fermement agrippées à son corps, sur son sexe qui allait et venait aisément en lui.

— Plus fort, demanda-t-il.

Minho obtempéra sans une once d'hésitation et Jisung se surprit à gémir encore et encore, sans plus aucune retenue. C'était sauvage, et en même temps terriblement doux. Il ferma les yeux, s'accrocha plus fort à son partenaire, les jambes tremblantes serrées autour de ses hanches. Ce n'était que la deuxième fois qu'ils couchaient ensemble et pourtant, il avait l'impression d'avoir toujours connu cette sensation, d'avoir toujours connu Minho et que ce dernier l'avait aussi toujours connu. Il le prenait à la perfection, comme s'il savait ce qui lui procurerait le plus de bien. Et quand il frappa un point bien plus sensible que tous les autres, une décharge électrique parcourut tout le corps de Jisung. Il se crispa sous le plaisir, à chaque à-coup dans son intimité, et Minho ne lâcha pas l'affaire car il le heurta à plusieurs reprises, sans relâche.

— Putain, oui, juste là !

Jisung hurla presque, les mots sortaient de sa bouche sans filtre. Son corps entier était en feu, chaque mouvement le transportait un peu plus loin. Son orgasme montait, inexorable, puissant, prêt à exploser à tout moment. Ses mains agrippaient les épaules de Minho, ses ongles s'enfonçant légèrement dans sa peau, mais l'homme ne ralentissait pas, continuant ses assauts avec une intensité croissante. Et puis, tout à coup, ce fut le point de non-retour. Le corps de Jisung se raidit, ses muscles se contractèrent et une vague de plaisir intense ravagea tout sur son passage. Il cria le nom de son partenaire, libérant tout ce qu'il retenait dans un gémissement rauque, alors que la petite mort le secouait de délicieux spasmes.

Minho le suivit de près, il laissa échapper un grognement suivi d'une injure alors qu'il se déversait en lui. Épuisés, les deux hommes restèrent l'un contre l'autre, étroitement enlacés, baignant dans la quiétude de l'après-orgasme. Puis leurs souffles s'apaisèrent peu à peu. Pour un court instant, tous leurs conflits, leurs doutes et leurs peurs semblaient s'évanouir pour laisser place au calme.

Après quelques instants qui leur parurent une éternité, Minho se retira doucement de Jisung dans un râle. Il essuya la sueur qui perlait sur son front, son corps tremblait encore à cause du plaisir qui l'avait secoué. Silencieusement, il aida Jisung à descendre de l'îlot central et le jeune homme grimaça sous l'inconfort causé par la dureté du meuble, mais aussi par le sperme qui coulait de son intimité.

Les jambes encore faiblardes, il s'agrippa à son amant et ce dernier le guida jusqu'au canapé pour l'y allonger avant de se glisser entre ses cuisses.

— On va tout salir, dit Jisung véritablement concerné.

Minho lui dégagea quelques longues mèches qui barraient son regard.

— On nettoiera tout demain. Pour l'instant je veux juste… profiter.

Le jeune homme hocha la tête, la proximité de leurs corps lui fit vite oublier ses inquiétudes. Ils s'embrassèrent, leurs langues se cherchant instantanément pour se lier et se caresser. L'échange fut lent, empreint de tendresse. Minho était étrangement affectueux, en demande d'attention, en demande d'amour. Alors Jisung le laissa l'embrasser, le caresser encore, parce qu'il sentait que ses gestes étaient incertains, comme s'il craignait qu'il ne le repousse. Il toucha son sexe, puis son intimité qu'il pénétra d'un doigt.

— Ah, Minho…

— Je t'ai fait mal ?

— Non au contraire, c'est agréable.

Entre ses mains, Jisung était complètement détendu. Il adorait les sensations qu'il lui offrait et bien qu'ils venaient tout juste de coucher ensemble et qu'il était encore sensible, il avait envie de recommencer.

— Tu veux bien me reprendre ?

Minho grogna en se mordant la lèvre, mais il hocha la tête. Il prit à nouveau le temps de s'occuper de Jisung avant de revenir le pénétrer. Il bascula ses genoux sur ses épaules et l'observa avec attention pendant qu'il poussait en lui. Ils ne furent pas longs à jouir une seconde fois avant de se serrer dans leurs bras avec force. Minho resta contre son amant, la tête sur son torse, l'oreille au niveau de son cœur qui battait la chamade.

— Ça va ? demanda Jisung en lui caressant les cheveux dans des gestes répétés.

L'homme acquiesça.

— Ça fait du bien.

Un rire leur échappa de concert. Ce n'était pas forcément la première remarque que Jisung aurait faite, mais il admettait volontiers que Minho avait raison. Il se sentait bien, il se sentait vraiment soulagé de la tension accumulée depuis des jours. Ils avaient eu un petit acompte avant de passer la soirée chez Chan, mais se retrouver de cette manière était bien plus agréable.

— Je pense que je te dois des explications.

Jisung fronça les sourcils, Minho releva la tête pour capter son regard et déclarer :

— Concernant mon mariage.

— Tu n'es pas obligé.

— Hm, j'ai besoin de me confier.

S'il était prêt à ouvrir son cœur, alors Jisung ne pouvait pas le repousser. Ce n'était même plus de la curiosité puisqu'il s'était fait une raison sur le mutisme de son partenaire, il voulait seulement se montrer disponible et à l'écoute. Minho avait besoin de parler, et il se devait d'accepter que c'était le bon moment.

— Mon père a découvert que j'aimais les queues quand j'avais vingt ans. Il a dû payer cher pour que l'information ne s'ébruite pas et que les photos de son très cher fils modèle soient supprimées. Il était furieux, autant te dire que je me suis pris la branlée de ma vie, sans mauvais jeu de mots.

Jisung esquissa un sourire mitigé, mais il ne dit rien. Il préférait l'écouter et ne pas l'interrompre.

— Pendant des années, j'ai refoulé qui j'étais, par peur. J'ai eu aucune relation, le néant, parce que je ne pouvais pas prendre de risques, que ce soit pour ma sécurité ou la réputation de ma famille. Tu sais, avec une entreprise comme la notre, je me devais d'être exemplaire. Mon père m'a fait promettre d'épouser une femme si je voulais reprendre le flambeau. J'ai dit oui, parce que je ne me serais pas assis sur un tel empire, je n'aurais pas accepté qu'il permette à quelqu'un d'extérieur à notre famille d'accéder à tout ce qu'il avait construit et qui me revenait de droit juste parce que je suis gay.

La révélation ne l'étonnait pas, mais elle lui fit tout de même mal au cœur. Dans un sens, il comprenait Minho et ses craintes, et d'un autre, il trouvait ça extrême de mettre une partie de sa vie de côté pour une fortune. Il avait bien compris que Minho était attaché à son petit confort et à ses biens matériels, et pour cela, il s'était renié.

— Mais tu as repris l'entreprise il y a cinq ans, et tu ne t'es marié que récemment ?

— J'ai réussi à repousser l'échéance pendant tout ce temps. Au moment où je suis devenu PDG, j'ai eu quelques histoires d'un soir, avec des inconnus en toute discrétion, sans attaches. Puis il y a eu Chan.

Un silence s'installa et Jisung déglutit. Il s'en doutait, il avait fini par comprendre que les deux hommes avaient eu une aventure.

— C'était que du sexe entre nous, rien de plus. On est très amis, mais aucun sentiment. Il est arrivé à un moment de ma vie où j'avais juste besoin de baiser pour relâcher la pression. Et j'avais confiance en lui, j'ai toujours confiance en lui et en mes amis.

— Et pourquoi il n'y a plus rien entre vous ?

— Je sais pas. Ça s'est fait naturellement quand on a tous les deux su que j'allais me marier.

Jisung fronça les sourcils. Était-il devenu le remplaçant de Chan, seulement un moyen de décompresser ? Il commençait à se poser des questions sur les intentions de Minho, à savoir s'il était attiré par lui ou s'il était juste un divertissement facile à atteindre. Il n'avait jamais eu l'impression de n'être qu'un objet mais là, toutes ces révélations le rendaient sceptique. Il avait besoin de plus d'explications pour espérer comprendre.

— Et quand on a rencontré Dayoung à un gala de charité… mon père a voulu rencontrer le tien. Ils étaient tous les deux intéressés par l'influence de l'autre, par les connexions que nos deux entreprises pouvaient faire.

— Putain je m'en doutais ! s'exclama Jisung, indigné.

Minho lui caressa le ventre, comme s'il cherchait à l'apaiser.

— C'est pas une vie, continua-t-il malgré les attentions de l'homme, tu peux pas juste t'enfermer dans une illusion !

— Est-ce que j'ai le choix ?

— Oui ! On a toujours le choix.

— Tu es naïf, souffla Minho. Tu n'imagines pas tout ce que je pourrais perdre.

— Et tu t'en fiches de vivre tout ça ? De ne pas être cent pour cent qui tu es ?

Minho haussa les épaules.

— Non bien sûr, ça fait mal parfois. Mais je suis trop matérialiste pour y renoncer. Et puis, qu'est-ce que j'y gagnerais ?

Il ponctua sa phrase d'un rire, mais Jisung n'était pas du tout amusé par la situation. 

— Une vraie relation, avec de l'amour.

— Ça ne m'intéresse pas. Je n'ai jamais aimé, alors à quoi bon ? Ce n'est pas maintenant que ça va changer.

Jisung sentit une profonde tristesse l'envahir en entendant ces mots. Il réalisait que son amant était prisonnier de ses propres choix et de sa peur de perdre tout ce qu'il possédait. Pourtant, une part de lui voulait croire que tout pouvait changer, que Minho méritait d'être aimé pour ce qu'il était vraiment. Mais il savait aussi que ce n'était pas à lui de le convaincre, c'était à Minho de décider, d'oser, et d'accepter pleinement qui il était, avec toutes les conséquences qui allaient avec.

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