• chapitre 30
Jisung avait sans doute passé la pire journée de sa vie. Il n'avait fait que penser à Minho et à enchaîner les érections dès que des images sexuelles traversaient son esprit. Il était vraiment devenu obsédé et avait l'impression d'être retourné à l'adolescence, vers ses treize ans, où il passait le plus clair de son temps à bander pour aucune raison. C'était épuisant, aussi bien physiquement que mentalement, parce qu'il avait l'horrible sensation de ne plus avoir aucun contrôle sur son corps et son esprit. De plus, ses amis s'étaient inquiétés pour lui, parce qu'à en croire son état, il n'allait pas très bien. Il avait prétexté être un peu malade, hors de question de révéler la vérité. Les connaissant, ils auraient éclaté de rire et n'auraient pas hésité à le taquiner tout au long de la journée. Et il n'avait pas besoin de ça.
Tout ce qu'il voulait c'était voir Minho débarquer à la sortie du campus au volant de sa belle Mercedes pour l'emmener à l'appartement. Il visualisait parfaitement ce qui se passerait une fois rentrés. Ils se sauteraient dessus pour s'embrasser avec fougue, ils s'arracheraient presque leurs vêtements pour se mettre à nu et coucheraient ensemble comme des sauvages.
Cette simple pensée lui retourna l'estomac. Ils allaient vraiment passer à l'acte. Dayoung était partie, et ce pour une dizaine de jours, alors plus rien ne les retenait. Il était envahi d'un mélange d'impatience et d'appréhension qui ne faisait qu'augmenter son désir pour Minho. Parce qu'il savait que l'homme lui donnerait absolument tout ce qu'il souhaitait. Il le lui avait lui-même assuré.
- Ça va aller ?
Il cligna des yeux à plusieurs reprises alors que Ryujin et lui avançaient pour sortir du campus.
- T'as l'air tout pâle d'un coup, dit-elle d'un air inquiet.
Jisung secoua la tête.
- Ça va, t'en fais pas.
- Vraiment, fais attention à toi et si ça va pas mieux demain tu devrais aller chez le médecin.
- Non, mais...
Il leva les yeux au ciel et continua :
- Je vais pas manquer les cours pour si peu.
- Je sais que c'est important pour toi, mais faut pas négliger ta santé. J'espère que Minho se montrera plus convaincant que moi.
À l'évocation de son beau-frère, Jisung laissa échapper un rire. Ses amis savaient qu'il allait passer les prochains jours rien qu'avec lui et ils étaient on ne peut plus curieux de la suite des événements. Ils semblaient tellement emballés qu'il se demandait s'ils n'étaient même pas plus enthousiastes que lui.
- Abuse pas non plus. Il a pas tant de pouvoir sur moi.
La jeune femme éclata de rire, un rire bruyant qui ne manqua pas d'attirer tous les regards sur eux. Jisung renfrogna la tête dans ses épaules. Qui essayait-il de persuader ? Même lui savait très bien que ce qu'il avançait était faux. Aucune crédibilité.
- Il en a énormément, et tu le sais très bien, rétorqua Ryujin en haussant les sourcils.
Jisung grimaça. Minho pouvait lui demander de se jeter d'une falaise qu'il le ferait sans une once d'hésitation. Et malgré ces pensées complètement exagérées, il ne se remettait pas en question. Il savait que ce n'était pas sain, qu'il avait un énorme problème avec son beau-frère et que cela lui causerait bien des soucis. Il voyait les signaux, et il s'en fichait. C'était comme se retrouver devant les barrières baissées d'une voie ferrée mais de traverser quand même.
Une fois hors du campus, Ryujin l'abandonna et lui demanda de prendre soin de lui. Elle semblait vraiment inquiète et comme il ne voulait pas qu'elle se fasse plus de souci, il essaya de la rassurer en lui promettant qu'il ferait attention et qu'il irait chez le médecin si ça n'allait pas. Mais en vérité, aucun médecin ne pouvait faire quoi que ce soit pour le mal qui le rongeait depuis que son regard avait croisé celui de Lee Minho. À ce stade, c'était une cause perdue.
Son cœur s'emballa lorsqu'il aperçut la Mercedes au loin. Il se hâta dans sa direction, le pas décidé et l'adrénaline coulant dans ses veines. Tout ce qu'il voulait était d'enfin retrouver Minho. Sous les yeux curieux des étudiants - qui devaient avoir l'habitude maintenant -, Jisung grimpa dans la voiture et celle-ci démarra aussitôt. La tension dans l'habitacle était quasi insoutenable. Le parfum boisé et épicé de l'homme embaumait le véhicule et Jisung le trouva plus sensuel que jamais, à croire qu'il en avait mis la dose rien que pour lui. Rien que pour le séduire.
Il jeta un coup d'œil vers lui, il restait impassible, concentré sur la route avec ses mains cramponnées au volant. Son visage était tellement harmonieux, avec ses cheveux noirs tombant sur son front, son nez droit et ses lèvres légèrement brillantes. Soudain, Minho tourna la tête et leurs regards se croisèrent quelques secondes, juste assez pour que son palpitant s'emballe encore.
- C'était une bonne journée ?
- Euh, oui...
- Vraiment ? s'étonna l'homme.
Jisung déglutit. Il savait très bien dans quel état il l'avait mis, et il semblait s'en amuser.
- Plutôt compliquée à vrai dire.
Minho pouffa de rire, preuve qu'il avait totalement conscience de ce qu'il avait provoqué en Jisung ce matin.
- Je pense qu'elle va continuer à l'être, malheureusement.
- Pourquoi ?
Il soupira lourdement et il eut l'air contrarié. Jisung déglutit. Quelle nouvelle allait-il lui annoncer ? Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il pensa au fait que, peut-être, Dayoung n'avait pas pu partir. Et si son vol avait été annulé ? Et si elle avait dû reporter son voyage à plus tard ? Non, il ne pouvait pas croire à une telle situation alors qu'ils attendaient avec impatience d'enfin pouvoir se retrouver rien que tous les deux.
- Hm, des amis vont passer à l'appartement ce soir.
Jisun fronça les sourcils. Voilà que Minho recommençait. Dès que sa femme s'en allait, la première chose qu'il faisait était d'appeler ses amis. Il se sentait blessé, et terriblement vexé. Avait-il vraiment envie que quelque chose se passe entre eux ? Il faisait durer le suspens et se comportait comme s'il s'en fichait. Ils avaient enfin une occasion de s'abandonner à la passion qui les animait et à leurs désirs les plus profonds, mais non, Minho préférait tout gâcher. Il allait finir par croire qu'il le faisait exprès, qu'il faisait tout pour repousser l'échéance.
Il soupira, agacé, et ses bras se resserrèrent autour de son sac à dos. Ça avait au moins le mérite de calmer instantanément ses ardeurs.
- Je suis désolé, lança Minho.
- Vous ? Désolé ?
Jisung ne put retenir un petit rire. Il ne croyait pas une seule seconde aux paroles de son beau-frère.
- Oui ? Pourquoi ne pourrais-je pas l'être ?
- Parce que vous semblez prendre un malin plaisir à me frustrer. Vous savez très bien ce que je veux, mais c'est comme si vous cherchiez à me maintenir dans cet état de tension permanente. Parfois, j'ai l'impression que vous n'en avez pas autant envie que ce que vous le laissez imaginer.
Minho expira par le nez.
- Si tu me laissais terminer, marmonna-t-il. C'est Chan qui a insisté pour venir avec les autres.
- Et vous n'êtes pas capable de refuser ? C'est chez vous, c'est votre appartement et...
- Tu es incorrigible. Et visiblement très impatient de te faire dépuceler.
Jisung piqua un fard. Ce n'était pas faux, mais il ne s'attendait pas à ce que Minho lui réponde de cette manière, sans aucun tact et sur un ton plutôt acerbe. Pourtant, il aimait ça. Il aimait ses mots crus, sa façon qu'il avait de dire la vérité sans aucune fioriture.
- Ai-je tort ?
Il jeta un bref regard vers lui, mais Jisung n'osa même pas s'y confronter. Minho le faisait passer pour un gamin capricieux alors qu'il voulait simplement passer du temps avec lui, qu'il lui montre de l'intérêt. Là, à la place, il invitait ses amis et le reléguait au second plan. Il avait l'impression d'être un bouche-trou et rien d'autre.
- C'est...
Il marqua une pause, incapable de nier. Cette soirée avec Minho, il l'avait attendue toute la journée avec beaucoup d'impatience et là, il se retrouvait comme abandonné. Imaginer qu'ils allaient rentrer et que l'homme passerait du temps à boire et à rire avec ses amis plutôt que dans un lit avec lui l'agaçait et le frustrait au plus haut point. Et il avait beaucoup de mal à gérer cette frustration qu'il engendrait chez lui depuis de trop nombreuses semaines. Il croyait enfin pouvoir faire redescendre la pression, mais il devrait encore attendre. Et ça devenait compliqué.
- Bien sûr, si tu veux passer un moment avec nous, tu es le bienvenu.
- Non, j'ai des choses à faire.
Minho haussa un sourcil et un petit sourire étira ses lèvres.
- J'imagine que ça inclut ta main droite.
- Non ! Pas ce genre de choses.
Cette fois, l'homme lâcha un rire et Jisung fronça les sourcils. Bien sûr qu'il y avait pensé, avec son sexe incontrôlable et cette boule ardente grandissante dans son bassin, il avait terriblement envie de se faire du bien. Et comme Minho ne semblait pas prêt à prendre les choses en main, il n'avait d'autre choix que de s'y coller. Encore une fois.
- Je m'occuperai de toi en temps voulu.
- Toujours la même rengaine.
- Tu deviens franchement insolent, fit remarquer Minho. Est-ce une façon de me provoquer pour me faire craquer ?
- Peut-être bien.
Jisung se mordit la lèvre, heureux de constater qu'il venait de piquer au vif son beau-frère. Il prenait parfois un malin plaisir à lui répondre, pour le pousser à bout, pour entretenir ce jeu qu'il y avait entre eux depuis le début. Ils se cherchaient, se fuyaient, et ainsi de suite. C'était peut-être excitant finalement, de ne pas savoir quand les choses auraient exactement lieu.
- Je dois avouer que tu t'y prends plutôt bien. Mais j'ai une longueur d'avance sur toi, toujours. La preuve, tu meurs d'envie de m'avoir entre tes cuisses, je suis certain que tu n'as pensé qu'à ça toute la journée. Et pourtant, je décide. Je gère. Et toi tu attends encore.
Minho souriait désormais à pleines dents sans même lui accorder un regard. La tension était si forte que Jisung eut l'impression d'être en manque d'oxygène. Il voulait tellement Minho, maintenant, tout de suite, qu'il allait en perdre la tête. Cet homme comptait bien le mettre à genoux, faire de lui tout ce dont il avait envie, et ça le rendait tellement fébrile... Il le prenait pour une girouette, lui faisait miroiter des choses qu'il pouvait toucher du bout des doigts, puis il les lui retirait avant même qu'il n'ait pu vraiment les saisir. Minho se faisait désirer, et il le faisait à la perfection.
- Ça vous amuse ? marmonna Jisung d'un air bougon.
- Oui, sinon quel intérêt ?
Son honnêteté ne le satisfaisait pas pour autant.
- Pourquoi ?
- Pourquoi pas ?
Jisung soupira lourdement. Cette manie qu'il avait de répondre à ses questions par d'autres questions l'agaçait. Il préféra ne plus alimenter cette conversation qui ne menait à rien et tourna la tête pour perdre son regard dans le paysage urbain qui défilait.
Ils arrivèrent finalement à l'appartement, Jisung se débarrassa de ses chaussures et de sa veste, puis emporta son sac dans sa chambre. Il le balança dans un coin de la pièce, avec beaucoup de rage et de ressentiment. Le comportement de Minho le rendait nerveux, mais aussi terriblement en colère. Il ne comprenait plus rien à cette situation et il avait envie de tout envoyer balader. L'homme lui avait assuré qu'il s'occuperait de lui, mais quand ? Il avait besoin de savoir, d'obtenir un jour précis, peut-être même une heure définie, comme on prenait rendez-vous pour retrouver un ami quelque part. Ce n'était pas vraiment spontané de s'octroyer un créneau pour s'envoyer en l'air, mais s'il fallait en arriver là pour enfin avoir un véritable moment d'intimité, alors il n'hésiterait pas. Mais pour l'instant il était encore trop remonté contre Minho pour lui en toucher deux mots.
Après avoir enfilé des habits plus confortables, il passa un moment dans son lit, les yeux fermés et la musique dans les oreilles pour tenter de décompresser. L'idée de se toucher l'avait finalement abandonné et il avait pu se reposer. Mais quand la sonnette retentit dans l'appartement, tous ses muscles se contractèrent. Minho n'avait même pas fait l'effort d'au moins venir s'enquérir de son état, comme s'il n'existait plus. En vérité, il se sentait vexé et triste plus que frustré et en colère. Son cœur se serra de douleur lorsqu'il entendit les voix fortes résonner jusqu'à sa chambre.
Ils allaient passer une bonne soirée. Minho allait boire, fumer, sourire de cette façon tellement charmante quand il était avec ses amis, sans doute parler de sexe, et peut-être même de leur relation. Après tout, ils n'aimaient pas Dayoung, alors ils s'en fichaient bien s'il la trompait. Ce n'était pas leur problème et ils soutiendraient probablement Minho dans ce choix.
Le temps s'écoula, lentement, trop lentement, et Jisung voyait les minutes défiler mais entendait les rires s'intensifier. Et puis, il avait faim. À presque vingt-deux heures, il n'avait toujours rien avalé et ce depuis ce midi, et il regrettait un peu de s'être terré dans sa chambre dès qu'il fut revenu à l'appartement. Il avait tout bonnement fui Minho alors que s'il s'était montré un peu moins froid avec lui, ils auraient pu passer un moment ensemble, avant que ses amis n'arrivent. Il avait l'impression d'avoir tout gâché. Son impatience et sa frustration lui faisaient faire n'importe quoi.
Assis sur son lit, tapant machinalement du pied, Jisung martyrisait sa lèvre inférieure avec ses dents. Que devait-il faire ? Rejoindre la cuisine en espérant passer inaperçu ? C'était peine perdue. Encore une fois, tous les regards se braqueraient sur lui, mais pas sûr que Minho vienne le trouver pour lui proposer de se joindre à eux. Il devait être fâché et déçu par son comportement de gamin capricieux. Sur ce coup-là, Jisung s'était trouvé immature et il était certain que son beau-frère n'appréciait pas ça. Il avait trente ans, il n'avait sûrement pas de temps à perdre avec des histoires comme ça. Il avait été idiot, et il ne manquerait pas de s'excuser dès demain, même s'il ressentait toujours une pointe d'amertume.
Finalement il inspira à pleins poumons et se leva. Il devait avaler quelque chose avant de dormir au risque d'entendre son estomac gronder toute la nuit. Devant sa porte de chambre, il hésita quand d'autres rires parvinrent à ses oreilles. Les amis de Minho l'intimidaient. Il ne les avait que rapidement aperçus la dernière fois - même s'il connaissait déjà Chan - et il avait vraiment l'impression qu'ils ne venaient pas du même monde. Certes, ses parents avaient beaucoup d'argent et il était habitué à côtoyer le luxe et les apparences, mais c'était justement cela qu'il avait fui en partant de chez eux. C'était justement ce qu'il ne voulait plus dans sa vie, et voilà qu'il s'entichait d'un homme certainement plus fortuné que sa famille.
Il secoua la tête et sortit. Réfléchir autant lui donnait mal à la tête et son estomac était toujours en demande de quelque chose pour le remplir. Chaussons aux pieds, il avança à travers le couloir, ses pas rythmés par des rires tantôt graveleux, tantôt plus aigus. Il tendit l'oreille, espérant inconsciemment entendre des bribes de conversation qui pouvaient l'intéresser. Mais visiblement, ça ne le concernait pas.
Silencieusement, il arriva dans la pièce à vivre, mais le regard d'une des femmes présentes se figea aussitôt sur lui. Il la salua d'un bref signe de tête, comme s'il voulait continuer à se faire discret, mais tout le monde se tourna dans sa direction. Minho, un cigare coincé entre son index et son pouce, se redressa sur le canapé.
- Tiens, fit-il sans cacher sa surprise.
Jisung esquissa un petit sourire gêné. Il était là, immobile au beau milieu de la pièce à vivre, et il ne savait pas quoi faire.
- Oh mais qui voilà ! s'exclama Chan.
Son expression était joueuse, et son ton un peu trop enjoué. Il arborait un petit sourire amusé, limite satisfait et, quand il lança un regard équivoque en direction de Minho, Jisung eut l'impression de se liquéfier sur place.
- Tu as besoin de quelque chose ? demanda son beau-frère en passant le cigare à son voisin.
- Euh, oui, juste...
Tous les regards étaient braqués sur lui, comme si les invités attendaient avec impatience qu'il s'exprime. Et cette manière qu'ils avaient de l'observer avec insistance, telle une bête curieuse, lui provoqua un puissant frisson. Chan tira sur le cigare et laissa filer un lourd soupir de satisfaction.
- T'es vraiment en train de jouir pour un cigare ? plaisanta l'autre homme présent.
- Oh ta gueule. Tu ferais mieux d'avoir un truc dans la bouche toi, au lieu de dire des conneries.
Ils rirent, visiblement ils ne se chamaillaient pas vraiment.
- Tu peux prendre de l'eau, ou manger un truc, comme tu veux, dit Minho voyant que Jisung ne bougeait pas.
Il se contenta d'acquiescer et se dirigea vers la cuisine. L'ambiance était on ne peut plus étrange et il détestait cette sensation d'être observé. Les discussions lui parvenaient aux oreilles, elles étaient toujours aussi peu élégantes. Des blagues salaces, des remarques indécentes, des rires grossiers. C'était étrange de voir des personnes aussi propres sur elles se comporter de cette manière. Minho donnait une image de lui impeccable, mais il était en réalité très obscène.
Jisung ravala sa salive, son cœur s'accéléra et son ventre se noua. Pourquoi trouvait-il cela excitant ? Pourquoi aimait-il cette facette grivoise de Minho ? Il adorait quand il lui parlait avec des mots crus. Il adorait quand son comportement était aux antipodes de son allure en public. Il adorait pouvoir être témoin de toute la débauche dont il pouvait faire preuve.
- Il a un joli petit cul, on va pas se le cacher.
Jisung manqua de faire tomber la carafe d'eau avant de la replacer dans le réfrigérateur. L'adrénaline coulait dans ses veines et son pouls battait dans ses tempes. Une fois de plus, il se sentit observé, mais il ne voulait pas se retourner pour se confronter aux paires d'yeux posées sur sa personne. Ils devaient tous être un peu éméchés, et si cette réflexion de Chan lui était destinée, il aurait aimé que Minho réagisse.
- Oui, c'est vrai. Mais je suis déjà sur le coup de ce joli petit cul.
Finalement, il aurait peut-être préféré qu'il ne réponde rien. Une chaleur irrépressible venait de l'assaillir, il avait l'impression d'être une proie face à une meute de loups assoiffés de chair fraîche. Et pourtant, il mourait toujours d'envie d'être à la merci de Minho.
Cependant, il ne pouvait pas indéfiniment rester planté là, dans la cuisine, sans rien faire. Il avait bu un grand verre d'eau, il avait grignoté quelques biscuits qu'il avait achetés la veille, alors il pouvait repartir. Mais cela signifiait se confronter aux amis de Minho. Et il savait pertinemment que ce serait embarrassant. Il inspira à pleins poumons et fit volte-face pour constater qu'en effet, les invités le reluquaient de la tête aux pieds. Puis Minho se leva, se dirigea vers lui, et glissa une main sur son épaule pour la lui caresser avec soin.
- J'aimerais bien que tu te joignes un peu à nous, dit-il d'une voix emplie de douceur.
Sa manière de parler le prit de court, il ne pouvait pas refuser. Il fit un bref signe de tête pour accepter et Minho esquissa un petit sourire tout en se mordant la lèvre. Une forte odeur d'alcool - probablement du whisky - émanait de lui, mélangée au tabac, et Jisung en eut la tête sens dessus dessous. Minho le rendait fou. Minho était capable de lui faire faire n'importe quoi.
- Viens.
D'un geste plus assuré, il lui empoigna la main pour le tirer jusqu'au canapé. Là, Minho s'y laissa tomber et Jisung déglutit, impressionné par les invités qui l'entouraient, et surtout un peu gêné par le regard de Chan qui semblait le déshabiller. Pourquoi l'aura de cet homme était si puissante ? Elle était différente de celle de son beau-frère, bien plus embarrassante, bien plus oppressante. Et il comprenait encore mieux pourquoi Dayoung ne l'appréciait pas, autant que lui ne l'appréciait pas.
- Installe-toi là.
Minho tapota ses cuisses et Jisung ne se fit pas prier. Il était encore trop secoué par tout ce qui se passait pour réagir et se rendre compte de ce que cela signifiait. Il était là, dans le salon, assis sur les genoux de son beau-frère et ce devant tous ses amis. Et bizarrement, ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Quand il sentit une de ses mains se poser sur sa jambe, sur sa peau dénudée, il se contracta tout entier. Minho crispait les doigts, ses ongles s'enfonçant légèrement dans sa chair, et ses bagues froides contrastaient avec sa chaleur corporelle. Il voulait montrer à tous - et plus particulièrement à Chan sûrement - qu'il lui appartenait.
- Je vais faire les présentations, lança-t-il. Tu connais déjà cet énergumène, pas besoin de t'en dire plus, t'as compris que c'était un charognard. Mais lui en veut pas, ça fait un moment qu'il a pas trouvé de quoi manger.
Chan lâcha un rire.
- Si tu savais ! J'ai pas perdu de temps, la petite secrétaire est bonne comme c'est pas permis.
Ils rirent en chœur. Ce genre de discussion semblait tout à fait normale, Jisung avait bien compris que parler de leurs conquêtes, ou même simplement de sexe, était monnaie courante. Minho continua de présenter ses amis, la main toujours placée sur la cuisse du jeune homme comme pour bien signifier qu'il était à lui, et rien qu'à lui. Jisung fit donc la connaissance de Changbin, qui était à la tête de plusieurs bijouteries. Jihyo était une femme d'affaires, elle gérait des actions, et Chaeyoung faisait fortune dans l'immobilier de luxe. C'était une belle brochette de riches, qui côtoyaient les soirées mondaines et évoluaient dans le même environnement fait d'apparences et d'hypocrisie.
Les discussions s'enchaînèrent, tout comme les verres de Whisky. Jisung, toujours confortablement installé sur les genoux de Minho, ne parlait pas. Il se contentait d'écouter alors que les mains de son amant lui caressaient les cuisses avec insistance. Il sentait à quel point il avait envie de lui. À quel point il se consumait sous le désir de le faire sien. Leur proximité n'arrangeait pas les choses et lorsqu'il chercha à se replacer correctement sur son beau-frère, ce dernier attrapa son menton entre son pouce et son index, puis se redressa.
- J'ai envie de t'embrasser, murmura-t-il.
Un frisson secoua Jisung quand le souffle alcoolisé de Minho frôla sa peau, et il posa les yeux sur ses lèvres entrouvertes et humides. Lui aussi en avait envie, et il se fichait bien d'être dans le salon entouré de ses amis. Il voulait sentir sa bouche sur la sienne, sa langue se glisser entre ses lèvres pour l'explorer. À cet instant, plus rien ne comptait.
- Alors faites-le, l'encouragea Jisung.
Son cœur loupa un battement quand Minho se redressa davantage pour venir s'emparer de sa bouche sans aucune retenue. Il initia aussitôt un baiser langoureux et bruyant auquel Jisung ne parvint pas tout de suite à répondre. C'était comme s'il se retrouvait transporté ailleurs, dans un autre monde, bien loin de cette pièce et des personnes qui étaient présentes. Ses bras vinrent s'enrouler autour du cou de son partenaire et il pencha la tête à gauche, puis à droite, participant enfin à l'échange. Son corps était en train de bouillir d'impatience, chaque parcelle de sa peau réclamait que cet homme le touche, que cet homme le fasse sien. Il serra les jambes quand la langue de Minho toucha la sienne, submergé par un déferlement de bien-être qu'il n'arrivait pas à stopper. C'était un tsunami d'émotions, de sensations, que rien ne pouvait arrêter et qui dévastait tout sur son passage. Les mains de son beau-frère continuaient de le caresser avec insistance, il aurait pu croire qu'il était prêt à lui faire du bien là, maintenant, devant tout le monde.
Il se sentait désiré, et c'était bon. C'était même délicieux.
Jisung attrapa une poignée de cheveux entre ses doigts, cherchant un soutien dans ce tourbillon infernal. Minho explorait sa bouche avec avidité, il lui donnait des coups de langue, puis s'emparait de ses lèvres pour les dévorer. Ses doigts s'enfonçaient dans ses cuisses et sous lui, son bassin remuait lentement. C'était presque imperceptible, mais il bougeait dans l'espoir d'instaurer un contact plus poussé avec ses fesses.
- Hm, attends.
Minho, prenant conscience de leur état, le repoussa doucement. Jisung évita de le regarder, tout comme de regarder les invités. Son sexe avait réagi à ce baiser torride, et il ne pouvait décemment pas rester là avec une érection. Ce qui le rassurait un peu était qu'il n'était pas le seul dans cette situation.
- Eh ben... souffla Chan. Si vous voulez tant vous baiser, y'a des chambres pour ça.
Jisung devint écarlate et Minho le serra un peu plus contre lui, comme s'il cherchait à le protéger. Mais il ne répondit pas et caressa doucement le dos du jeune homme.
- Si tu es fatigué, tu peux y aller. Je te rejoindrai après.
Il déglutit et hocha la tête. Ce n'était pas qu'il était fatigué, mais plutôt qu'il avait besoin d'assouvir cette horrible tension en lui. La main de Minho descendit sur son postérieur qu'il tapota gentiment, et Jisung se leva d'un bond. Tant bien que mal, il tenta de dissimuler son érection, même si son partenaire, lui, n'en avait que faire d'être au garde-à-vous devant son groupe d'amis. C'était vraiment étrange, il ne le pensait pas non plus aussi à l'aise.
- Excusez-moi je...
Jisung s'inclina une première fois, Jihyo lâcha un petit rire.
- Bonne nuit, dit-elle. On va essayer de ne pas faire trop de bruit.
Il la remercia d'une voix qui peinait à sortir, se courba une seconde fois et jeta un dernier regard vers Minho qui lui souriait. Les jambes largement écartées, les yeux vitreux et les lèvres encore humides de leur échange. Cette vue lui provoqua un frisson, mais il ne devait pas se liquéfier sur place non plus. Il tourna les talons après avoir brièvement salué tout le monde et ce fut dans un lourd silence ambiant qu'il retourna dans sa chambre. Une fois qu'il en eut fermé la porte, les discussions et autres éclats de rire lui parvinrent aux oreilles. Mais son pouls battait si fort qu'il n'entendit bientôt plus que ça.
Ce qui venait de se passer avec Minho l'avait mis dans tous ses états. De plus, il avait dit qu'il le rejoindrait plus tard, mais il n'arrivait pas à le prendre au sérieux. Plus tard quand ? Lorsque tout le monde serait parti ? Autant dire que ça n'allait pas arriver de si tôt s'ils faisaient comme la dernière fois et que leur soirée s'éternisait.
Assis dans son lit, Jisung soupira et décida d'éteindre la lampe de chevet. Ça ne servait à rien de se torturer l'esprit, mais ça avait au moins eu le mérite de faire disparaître son érection. Il se sentait idiot d'avoir bandé comme ça devant tout le monde et, même s'il n'avait pas été le seul, il était embarrassé de s'être montré ainsi. Mais il devait cesser d'y penser, ce qui était fait était fait. Il ferma les yeux et essaya de se déculpabiliser, espérant trouver le sommeil. Sa respiration se fit plus lente, il se concentra sur celle-ci pour éviter de trop réfléchir. Il avait besoin de dormir, d'apaiser ses pensées tourbillonnantes qui lui donnaient mal à la tête.
Il ignora combien de minutes s'écoulèrent avant que la porte de sa chambre ne s'entrouvre pour laisser passer un mince faisceau de lumière. Les yeux mi-clos, il se redressa et balança ses cheveux vers l'arrière.
- J'avais dit que je te rejoindrais.
La voix de Minho, basse et sensuelle, fit courir un puissant frisson le long de sa colonne vertébrale. Il n'avait pas entendu les invités s'en aller. Était-ce parce qu'il s'était finalement assoupi à un moment ou juste parce qu'ils étaient toujours présents ?
- Je peux ? demanda l'homme.
- Oui, allez-y.
Minho referma la porte, mais la lumière des lampadaires à l'extérieur permettait tout de même de discerner un minimum ce qui l'entourait. Cependant, Jisung avait besoin de le voir, comme pour s'assurer qu'il était bien là et que ce n'était pas le fruit de son imagination. Il était tellement obsédé par Minho qu'il n'aurait pas été surpris d'avoir rêvé ce moment. À tâtons, il chercha à allumer la lampe de chevet et quand il trouva enfin l'interrupteur, son cœur bondit dans sa poitrine. Son beau-frère était bel et bien là, devant lui, à côté de son lit. Il déglutit, écrasé par cette aura qui faisait palpiter son entrejambe.
Leurs regards se figèrent l'un dans l'autre. Jisung se sentait tout petit face à lui, et leurs positions augmentaient d'autant plus ce sentiment. Lui, assis sur le lit, Minho, debout, le dominant de sa hauteur et le transcendant de ses yeux noirs. Il allait le dévorer. Il n'allait faire qu'une bouchée de lui.
- Est-ce que...
Jisung n'arriva pas à terminer sa phrase. L'atmosphère était si lourde, tellement gorgée de désir et de luxure qu'il suffoquait.
- J'ai très envie de toi, lança Minho. Mais mes amis sont toujours là, et je ne peux pas te prendre maintenant.
- Alors pourquoi... pourquoi êtes-vous venu ?
Il sourit, mais ne répondit pas. Tout ce qu'il se contenta de faire fut de se pencher vers Jisung pour glisser une main dans sa nuque et le guider de façon à ce que leurs lèvres se retrouvent. Aussitôt, son ventre se tordit d'envie et son sexe tressauta. Minho l'embrassait à pleine bouche et il lui répondit sans aucune hésitation. Leurs langues se lièrent pour flirter, pour se caresser. C'était divin, mais c'était aussi tellement frustrant.
- Votre langue a le goût du cigare... murmura Jisung contre ses lèvres humides.
Minho sourit encore et, sans même se détacher de lui, demanda :
- Tu sais ce que je préfère aux cigares ?
- Non ?
- Les pipes.
Il lâcha un rire avant de guider Jisung afin qu'il se positionne au bord du lit, sans avoir besoin de prononcer un seul mot. Le jeune homme obtempéra, l'esprit en vrac et le bassin toujours un peu plus brûlant. Maintenant, il connaissait les intentions de Minho, mais il n'arrivait toujours pas à y croire. Alors lorsqu'il le vit se positionner à genoux devant lui, ses joues s'empourprèrent. Comment un homme aussi riche et charismatique pouvait se comporter ainsi d'un seul coup ? Il n'aurait jamais pensé se retrouver dans cette situation et cela le déstabilisait.
- Attendez, vous n'êtes pas obligé de...
- J'ai très envie de te sucer, l'interrompit Minho.
Ses paroles firent l'effet d'une bombe et s'il n'avait pas été aussi choqué, il aurait probablement gémi d'anticipation.
- Oui mais... enfin...
Jisung déglutit. Encore une fois, il était gêné par son boxer qui comprimait son sexe déjà bien trop enthousiaste à l'idée qu'on s'occupe de lui.
- Tu ne veux pas ?
Une nuée de papillons s'envola dans son ventre et il hocha la tête.
- Si. Je veux.
- Vois ça comme un petit acompte, je te donnerai le reste cette nuit quand tout le monde sera parti.
- Oui, d'accord.
Il ne parvenait plus à réfléchir. Tout ce qui comptait désormais était le plaisir que Minho allait lui procurer. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il était sur le point de lui offrir une fellation. À ses yeux, c'était tellement symbolique. Voir cet homme puissant, toujours sûr de lui et froid, s'agenouiller pour lui, c'était excitant et plaisant. Minho commença par lui embrasser l'intérieur des cuisses après avoir légèrement remonté son bermuda en coton. Le corps de Jisung se contracta, en attente de plus que ces simples attentions.
- Je peux ? demanda Minho en atteignant l'élastique de son bas.
Il devait retrouver une certaine assurance pour ne pas totalement perdre pied, mais ce n'était pas chose aisée.
- Oui, dit-il dans un murmure, allez-y.
C'était l'autorisation que Minho attendait, alors il l'aida à se débarrasser de son bermuda ainsi que de son boxer sans plus de cérémonie. Jisung se retrouva à moitié nu, au bord du lit, les jambes écartées et son amant à genoux devant lui. Celui-ci se lécha les lèvres, les yeux désormais rivés sur le membre tendu du jeune homme. Il se pencha pour l'embrasser du bout des lèvres, Jisung retint son souffle.
- C'est ok pour toi ?
- Oui, oui... Vous... tout ce que vous voudrez.
Il savait que ces mots sonnaient totalement désespérés, mais il était incapable de répondre quoi que ce soit d'autre. Tout ce que Minho voulait prendre, il lui offrait volontiers.
- Je préférais m'en assurer encore avant.
Même s'il appréciait le fait qu'il se soucie de lui, Jisung avait envie de le faire taire avec quelque chose qu'il avait à portée de main. Mais il n'eut pas le temps de râler davantage intérieurement, car Minho entoura son gland de ses lèvres chaudes et humides. Il le lécha à plusieurs reprises, comme s'il était en train de lui offrir un baiser langoureux, puis le suçota pour aller de plus en plus loin.
Jisung, les yeux déjà mi-clos sous le plaisir qui ne faisait qu'accroître, l'observait s'activer sur son sexe dans des va-et-vient longs et profonds. Deux doigts enroulés à la base, Minho lui offrait sa toute première fellation, et il le faisait à la perfection. Quelques soupirs équivoques lui échappèrent, mais il tentait de se contenir. C'était plus compliqué que prévu, puisque cet homme savait comment s'y prendre. Cet homme avait de l'expérience. Chaque mouvement était calculé, exécuté avec précision.
Bientôt, la respiration de Jisung s'accéléra, son pouls se mit à battre dans sa gorge et dans ses tempes, tandis qu'un brasier se déclarait dans son bassin. Minho, toujours occupé à le dévorer, leva les yeux vers lui et les planta directement dans les siens. Le jeune homme se mordit la lèvre, réfrénant un gémissement. Mais Minho n'avait pas dit son dernier mot et son regard s'emplit d'une détermination sans pareille. Il était noir, transcendant, et Jisung comprit aussitôt qu'il n'allait pas le ménager. Il se redressa juste assez pour changer d'angle et permettre à son sexe de s'enfoncer plus loin dans sa bouche.
- Oh putain... Oui...
Envahi par un mélange de honte et de bien-être, Jisung s'agrippa aux draps à sa portée et essaya de retenir ses effusions de plaisir. Mais Minho redoubla d'efforts, visiblement satisfait de lui faire cet effet. Impossible de résister. Impossible de ne pas gémir. Pourtant, il ne voulait pas se laisser aller de la sorte, car il n'aimait pas s'entendre, il se sentait vulnérable et ridicule de laisser sa voix se manifester, mais la bouche et la langue de Minho faisaient des merveilles. Et quand il le sentit vibrer autour de son sexe, quand il l'entendit gémir à son tour, il crut bien défaillir.
Sa vision se brouillait petit à petit, mais les bruits qu'émettait Minho se multipliaient. Il baissa les yeux dans sa direction et constata que son bras s'activait vigoureusement entre ses propres jambes. Il était en train de se masturber alors qu'il l'avait en bouche, et c'était affreusement excitant. Il comprenait mieux pourquoi il gémissait de la sorte autour de son sexe.
Haletant, le corps chaud et recouvert d'une fine couche de transpiration, il bascula la tête en arrière et planta une main dans la chevelure de son beau-frère. Il lui intima silencieusement de continuer et il accéléra la cadence, augmenta la profondeur de ses va-et-vient, et Jisung ne put s'empêcher de remuer le bassin pour venir à sa rencontre. Cette scène était surréaliste, et ça le rendait fébrile. Ses jambes tremblaient de plus en plus, et son ventre se tordait violemment sous les puissantes montées d'adrénaline. Les bruits humides de succion mêlés aux plaintes de Minho qui parvenaient à ses oreilles l'obligeaient à gémir. Sa bouche autour de lui était sensationnelle.
- Encore...
Jisung se mordit une fois de plus la lèvre, soucieux de ne pas laisser sa voix éclater plus que de raison. Pourtant, il avait envie de crier à Minho tout le bien qu'il lui procurait, tout le plaisir qu'il faisait grimper en lui. Mais il gardait une certaine retenue, sans doute parce qu'il avait conscience qu'ils n'étaient pas seuls dans l'appartement.
Ses cheveux commençaient à s'imprégner de sueur, les gouttes perlaient sur son front et dans sa nuque. Elles coulaient dans son cou, derrière ses genoux. Il était à la fois bouillant et frigorifié. Minho gémissait toujours autour de son sexe, alors qu'il l'entendait se masturber avec plus d'entrain. Curieux, et emporté par la luxure, il baissa la tête vers lui. Son regard toujours porté dans sa direction le transcenda. Il le fixait avec insistance, sa queue dans sa bouche. Il jouait. Il cherchait à le pousser dans ses derniers retranchements. Et quand il se recula afin de le lécher de ses bourses jusqu'à son gland avant de le reprendre de plus belle jusqu'à la garde, Jisung ne put anticiper l'orgasme qui s'abattit sur lui. La boule ardente qui frémissait dans son bas-ventre explosa, tout son corps se retrouva secoué par le bonheur et un ultime gémissement éclata en plusieurs parties. Il chercha à tirer sur les cheveux de Minho afin qu'il se recule, mais ce dernier continua ses mouvements jusqu'à ce qu'il se vide totalement entre ses lèvres.
Jisung resta subjugué et muet face à ce spectacle. Il était incroyablement satisfait, mais aussi honteux d'avoir éjaculé dans la bouche de son amant sans même avoir pu le prévenir. Mais Minho ne semblait pas perturbé et il avait même l'air d'apprécier à en croire son expression. Il le lécha encore plusieurs fois, comme s'il s'amusait de ses réactions, comme s'il cherchait à le rendre encore plus sensible qu'il ne l'était déjà.
- Stop... S'il vous plaît... demanda Jisung à bout de souffle.
Minho ne perdit pas une seule seconde pour le lâcher. Il se rhabilla rapidement et se releva, non pas sans quelques difficultés.
- J'espère que ça t'a plu, dit-il avant de passer le pouce sur ses lèvres afin d'enlever toute trace de sa fellation.
Jisung, la respiration saccadée et bruyante, acquiesça. C'était la première fois que quelqu'un avait une telle attention envers lui, et le fait qu'il s'agisse de Minho qui était si dominant en temps normal, ça lui faisait perdre la tête.
- Je suis désolé, tu m'as fait beaucoup trop d'effet... ajouta l'homme. Je te laisse nettoyer ça, je reviendrai quand tout le monde sera parti.
Il indiqua le sol, incitant Jisung à se pencher. Ses yeux s'écarquillèrent quand il remarqua que la semence de son beau-frère souillait le carrelage. Il trouvait ça culotté de sa part de lui faire une telle demande et de s'en aller comme si tout était normal.
•••
Hello !
Chapitre interminable, mais c'était pour la bonne cause 🫡 spoiler : le prochain sera tout aussi croustillant, peut-être même plus 🔥
(on dira rien sur watty qui a retiré mes tirets cadratins ahah 🗿)
À bientôt pour la suite !
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