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• chapitre 14

Jisung devait se mettre au travail tout de suite, comme le lui avait demandé Minho. D'habitude, il passait son samedi dans ses révisions ou à préparer des exposés — ce qu'il aurait dû faire d'ailleurs —, mais cette fois, il allait le passer avec son beau-frère. La veille, dès leur retour à l'appartement, l'ambiance était redevenue étrange. Encore plus étrange qu'avant même. Minho restait froid, distant, tellement différent de ce qu'il pouvait montrer lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. Peut-être était-ce le fait que Dayoung soit dans les parages qui le rendait aussi… antipathique. Il ne souriait pas. Son visage restait crispé en une expression impassible et il ne parlait presque pas.

Ce matin au réveil, Jisung était allé prendre une douche, puis il avait rejoint la cuisine pour boire un café. Sa demi-sœur était déjà levée, prête pour sortir faire du shopping avec une amie dans les plus belles boutiques de Gangnam, et ce toute la journée. Cela signifiait qu'il serait seul avec Minho et cette pensée le fit frissonner.

— Tu te mets sur ton trente et un de bon matin, s'amusa la jeune femme.

Il acquiesça et sourit. Son mug encore fumant en main, il but une gorgée de café.

— C'est parce que je dois aller à la concession.

— Oui, Minho m'en a parlé hier soir. C'est bien, ça te permettra de te faire la main, et un peu d'argent aussi.

Jisung manqua de s'étouffer. Un peu ? Même s'il venait d'une famille qui avait beaucoup de moyens, il trouvait que le montant offert par Minho était loin d'être « peu ». N'importe qui aurait trouvé cela cher payé pour un débutant comme lui, mais il n'allait pas non plus s'en plaindre. Il se demanda si Dayoung était au courant de la somme qu'il lui avait proposée.

— Je ne sais pas si tu aimes les voitures… ajouta-t-elle en prenant place sur un des hauts tabourets.

Il haussa les épaules.

— Pas vraiment. Enfin, je m'y connais pas trop à vrai dire.

— Tu y prendras vite goût.

Il sursauta à la voix qui venait de retentir derrière lui. Il tourna la tête et vit Minho passer, Dayoung profita qu'il se place à proximité d'elle pour lui presser affectueusement le bras. Comme à son habitude, il resta imperturbable. Aucun regard envers sa femme, aucun mot gentil, rien. D'ailleurs, à part un baiser échangé lors de leur mariage, Jisung ne l'avait jamais vu avoir un seul geste tendre pour elle. Quant à cette dernière, elle semblait tenter des rapprochements, mais ils restaient infructueux. Il n'y avait pas d'alchimie entre eux, même si Dayoung avait tendance à regarder son époux avec admiration. Ils formaient peut-être un beau couple, ils avaient tous deux un physique avantageux, mais ils avaient plus l'air de deux étrangers qu'autre chose.

Il se figea sur Minho, lui-même le fixait avec une insistance qui souleva en lui un affreux sentiment de culpabilité. Sa demi-sœur était là, comment pouvait-il oser le regarder de cette manière ? Il finit par se reconcentrer sur son mug et en boire le reste du contenu pour faire passer ce moment de gêne un peu plus vite.

— On va y aller dans dix minutes, ça te va ? demanda Minho après avoir consulté sa montre.

— Oui, je suis prêt.

— Super.

Minho alla se préparer un café, la machine vint briser le lourd silence qui s'était soudain installé dans la cuisine. Dayoung s'excusa d'une petite voix auprès de son demi-frère, indiquant qu'elle devait y aller. Elle se dirigea vers Minho, lui caressa le dos et chercha à obtenir quelque chose qui n'arriva pas. Le sourire qu'elle s'efforçait d'arborer s'évapora lentement et elle préféra quitter la pièce pour rejoindre le hall d'entrée.

Jisung eut l'impression que l'atmosphère était devenue plus lourde depuis l'arrivée de son beau-frère, qu'il était oppressé et sur le point de suffoquer. Il passa l'index le long du col de sa chemise pour essayer de mieux respirer. Peut-être était-elle trop serrée ? Il n'aimait pas porter ce genre de vêtement mais puisque Minho le lui avait demandé, il n'avait pas eu d'autre choix que de le faire. Il n'allait pas se le mettre à dos ou se prendre une réflexion dès le début. Il voulait bien faire, ou en tout cas essayer de bien faire, alors s'il pouvait gagner quelques points en s'habillant de cette façon, il le ferait sans rechigner.

— Tu en veux un autre ? demanda Minho en levant sa tasse.

— Non merci.

Il tenta de sourire pour ne pas paraître mal à l'aise, mais Minho sembla saisir son trouble. Il posa sa tasse sur le plan de travail et, d'une démarche naturellement lente et sensuelle, il s'approcha de Jisung. Il le toisa, le regard noir, profond, et surtout terriblement énigmatique. Savoir ce à quoi il pensait n'était pas chose aisée.

— Qu'est-ce que…

Minho tendit le bras et, d'un geste habile, il fit sauter le premier et le deuxième bouton de la chemise du jeune homme. Jisung resta pantois, la bouche entrouverte et les yeux écarquillés. Tout s'était passé si vite qu'il n'avait même pas eu le temps de réagir.

— Tu te sentiras mieux comme ça. Et puis, ça faisait trop sérieux à mon goût.

Sans même attendre une quelconque réaction, Minho reprit sa tasse pour terminer son café tout en consultant son téléphone. De son côté, Jisung était en plein court-circuit. Il n'arrivait toujours pas à comprendre ce qui venait de lui arriver et il avait l'impression que son cerveau l'avait abandonné. Mais son cœur était bel et bien là, et il tambourinait à tout-va dans sa cage thoracique. Son pouls battait dans ses tempes, dans sa gorge, jusque dans le bout de ses doigts. Pourtant, c'était comme s'il ne pouvait plus respirer, que tout s'était arrêté. Il lui fallait du temps pour assimiler le geste de Minho, il avait fait preuve d'une agilité déconcertante. Comment avait-il réussi à défaire ses boutons d'un seul mouvement de l'index ?

Jisung se sentit soudain envahi d'une irrépressible chaleur. Elle lui embrasa les joues, puis la poitrine, et le ventre. Minho était un homme bien trop indéchiffrable. Cela le rendait nerveux car il ne pouvait prévoir aucune de ses actions, aucune de ses paroles, mais il trouvait aussi ce trait terriblement séduisant. Il le surprenait chaque jour un peu plus. Il découvrait des facettes de sa personnalité qui l'incommodaient tout autant qu'elles le fascinaient.

— Tu as tout ton matériel ?

La voix de Minho le ramena à la réalité. Enfin, il ne savait plus vraiment ce qui était réel ou ce qui ne l'était pas. Il avait parfois la sensation d'être l'héroïne un peu paumée d'un film, et parfois d'être spectateur de ce même film.

— Oui, je… j'ai tout préparé dans mon sac.

Il pointa son vieux sac à dos qui gisait sur le sol et Minho le considéra un instant, les sourcils froncés. Jisung s'attendait à ce qu'il lui fasse une remarque sur le fait qu'il était usé et décoré de dizaines de pins, mais il releva la tête sans rien dire. Il laissa sa tasse vide dans l'évier et contourna l'îlot central avant d'atteindre le réfrigérateur pour en sortir une grande bouteille contenant un liquide pourpre.

— C'est un jus de superfruits, précisa l'homme sans que Jisung ne lui ait rien demandé. C'est excellent pour la santé. Oui, je ne bois pas que de l'alcool.

— Je n'ai jamais dit ça.

Minho lui déclara un sourire avant de l'analyser de bas en haut. Son regard avait un effet tellement particulier sur lui ; il l'électrisait, il le faisait frémir, il le mettait totalement à nu. Et Jisung se surprenait à aimer ce qu'il ressentait quand il souriait tout en le dévorant des yeux comme s'il n'était qu'une vulgaire proie. Était-ce son intention de le faire se sentir ainsi ? Il n'en savait rien, mais c'était divinement bien réussi.

— Allez, on doit y aller.

Un signe en direction du hall et Jisung sauta presque de son tabouret. Il secoua la tête pour se reprendre, cherchant à ne pas paraître trop enthousiaste non plus. Avec Minho, il n'arrivait pas à trouver l'équilibre, le juste milieu. Il était soit figé face à lui, comme un petit animal sans défense, ou alors il entrait dans son jeu et en devenait presque insolent. Il ne se reconnaissait pas en sa présence, c'était déstabilisant de ne plus être soi. De ne plus être maître de sa propre personne. C'était comme si l'homme le contrôlait, comme s'il avait le pouvoir de l'emmener là où il voulait. D'une certaine manière, c'était le cas. Les pensées de Jisung étaient brouillées, insensées. Il n'était plus en mesure de réfléchir, il se laissait guider par son instinct le plus primaire.

Dans la voiture, il resta prostré contre son siège et se perdit dans l'immensité de la ville. Il ne pensa à rien et le silence régnant dans l'habitacle l'y aida.

Minho ne parla pas de tout le trajet, alors Jisung ne dit rien non plus. Il ne pensa même pas à faire la conversation, à poser des questions sur le déroulé de la journée. Lorsqu'ils arrivèrent dans le parking de la concession, Minho lâcha un lourd soupir après avoir coupé le contact. Il bascula en arrière, contre l'appui-tête, et Jisung déglutit. Devait-il sortir ? Ou attendre que Minho quitte la voiture le premier ? L'homme se tourna pour attraper sa bouteille de jus à l'arrière et, dans l'étroitesse de la Porsche, son visage arriva à quelques centimètres de celui de son beau-frère. Ce dernier sentit son parfum emplir ses narines, son souffle chaud se glisser sur sa peau. Le moment dura une éternité, Jisung retint sa respiration. Le moindre mouvement pouvait le mettre dans une fâcheuse position. Cette proximité était à la limite du supportable. Avoir Minho, si proche, était une véritable torture. Alors, quand il se replaça dans son siège, il expira tout l'air qu'il avait bloqué dans ses poumons. Il tira à nouveau sur le col de sa chemise qui n'avait plus rien serrée depuis que Minho s'en était occupé.

— Tu en veux ?

La bouteille apparut devant ses yeux et, sans réfléchir, il la saisit. Il devait boire pour ne pas mourir déshydraté. Il avait tellement chaud, la bouche tellement sèche que la première gorgée qu'il avala lui arracha un soupir de satisfaction qu'il étouffa bien vite avec la suivante. Le jus était délicieux, un peu épais et amer, mais aussi sucré et doux.

— Tu aimes ?

Il redonna la bouteille à Minho.

— Oui c'est… c'est bon.

L'homme but à son tour et Jisung détourna le regard avant qu'ils ne sortent du véhicule. Ils avaient bu l'un après l'autre et bien qu'il trouvait cela un peu immature d'avoir ce genre de réflexion, il ne put s'empêcher de penser qu'ils venaient d'avoir leur premier baiser indirect. Il ferma les yeux une seconde pour se ressaisir ; c'était ridicule. Il devait arrêter de se comporter comme un adolescent obsédé. Ce n'était rien. Ça ne signifiait rien. Minho était son beau-frère, le mari de Dayoung, et il allait juste travailler pour lui. Cependant, il avait beau chercher à se convaincre qu'il était stupide de se comporter ainsi, il ne pouvait pas s'en empêcher. Chaque interaction avec Minho le plongeait un peu plus loin dans son obsession. Dans quel état allait-il ressortir de tout cela ?

Il pensa à ses amis, à ce qu'il leur cachait, à ce qu'ils lui auraient dit s'il avait osé avouer toutes les choses qui lui passaient par la tête. Ryujin aurait envie de le secouer, mais elle préfèrerait y aller en douceur et lui dire qu'elle était inquiète. Jeongin serait plus rentre-dedans, il ne passerait pas par quatre chemins et lui balancerait qu'il était complètement cinglé. Felix serait un parfait mélange des deux, il ferait part de ses peurs tout en précisant qu'il allait droit dans le mur s'il continuait dans cette voie. Ou pas. Peut-être seraient-ils compréhensifs ?

Jisung essaya de chasser ces pensées tumultueuses et sortit de la voiture après Minho. Le parking de la concession s'étendait devant eux, rempli de voitures à la carrosserie lustrée. Minho se dirigea vers la porte qui menait à l'intérieur et il invita Jisung à entrer. Ce dernier se demandait ce qui l'attendait, comment seraient les employés, mais une part de lui-même était plus préoccupée par la complexité de ses sentiments. Minho salua les deux jeunes femmes qui venaient de traverser le couloir et, tout sourire, elles s'inclinèrent légèrement.

— Un petit nouveau ? dit l'une d'elle.

— Jisung, la personne qui va s'occuper des nouvelles vidéos de présentation pour le site.

— Oh, je vois.

Le concerné essaya de faire bonne figure, mais il était en train de se faire analyser — peut-être même juger — et il n'aimait pas trop cela. Il pouvait bien porter une chemise mais ses cheveux longs, légèrement ondulés, ne laissaient personne indifférent.

— D'ailleurs, Monsieur Lee, l'expert-comptable a téléphoné.

— Monsieur Bang ?

— Oui, il devrait passer en fin de journée pour discuter du dernier bilan. Il a dit que vous pouviez le rappeler.

Minho acquiesça et fit signe à Jisung de le suivre. Ils arrivèrent dans le showroom, plusieurs employés en costume attendaient çà et là, prêts à renseigner les potentiels futurs acheteurs qui entreraient. Ils firent le tour de l'endroit, Minho le présenta comme il l'avait fait avec les deux jeunes femmes et il proposa à Jisung de venir dans son bureau pour déballer son matériel.

— C'est une belle caméra.

— Elle est compacte mais fait un travail incroyable, expliqua Jisung.

— Oui, ce n'est pas la taille qui compte.

Minho ponctua sa phrase d'un léger rire.

— Effectivement, c'est plutôt comment on s'en sert, poursuivit Jisung.

L'homme face à lui sembla satisfait de le voir entrer dans son jeu et lui-même éprouva une certaine complaisance à avoir osé lui répondre de cette manière.

— Après, on peut toujours avoir les deux, enchaîna Minho.

— C'est vrai, un gros cerveau qui fonctionne très bien.

Ils échangèrent un regard entendu, puis un mince sourire qui laissait parfaitement entendre que leur discussion ne portait pas du tout sur ce qu'ils avaient dans le crâne, mais un peu plus bas.

— Trêve de plaisanterie, tu as du pain sur la planche et je ne voudrais absolument pas te retarder. Si tu as la moindre question, tu sais où me trouver, dit Minho en s'installant dans son fauteuil en cuir.

Armé de sa caméra, Jisung hocha la tête. Il tourna les talons et, lorsqu'il fut prêt à quitter le bureau, son beau-frère l'interpella.

— Je vais déjeuner à l'extérieur, tu serais d'accord pour m'accompagner ?

— Pourquoi pas.

Minho fronça les sourcils et, face à son expression, Jisung en fit tout autant.

— Un souci ? demanda-t-il.

— Je n'aime pas trop les « Pourquoi pas ».

— Et pour quelle raison ?

— Ce n'est pas un oui franc, et ça me laisse plutôt penser que tu as envie de dire non, mais que tu n'oses pas. Ou que ça t'est égal. Et tu sais, j'aime les gens francs. Tout comme j'aime les gens audacieux.

Jisung sentit une pointe de tension dans l'air.

— Eh bien, dans ce cas, oui, j'aimerais bien vous accompagner, répondit-il avec un sourire sincère.

Minho sembla satisfait de cette réponse, et il laissa le jeune homme quitter son bureau.

Le reste de la matinée se passa tranquillement. Jisung s'installa dans le showroom et commença à filmer les voitures. Il s'habitua peu à peu à l'environnement et aux gens qui l'entouraient, même s'il était plus focalisé sur son travail qu'autre chose. Cependant, l'attitude de Minho le perturbait toujours. Il avait du mal à décrypter ses expressions ou ses paroles, il se demandait s'il devait prendre ses remarques à la légère ou s'il y avait une signification plus profonde. S'il voulait lui faire passer un vrai message.

Que pouvait-il faire ? Être franc et audacieux ? Il ne s'en sentait pas encore capable, mais il espérait qu'un jour, il puisse totalement l'être et prendre Minho par surprise.

•••

Hello ✨
Comment allez-vous par ici ?
J'ai avancé sur l'écriture, j'ai commencé le chapitre 23 et selon mes calculs (toujours très imprécis vous le savez à force), Entre ses mains devrait faire environ 40 chapitres !
En tout cas j'espère que l'histoire vous plaît 🫶🏻
À très vite pour la suite 🩷

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