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• chapitre 13

Jisung était impressionné malgré le fait qu'il essayait de relativiser. Minho était juste un homme qui avait de l'argent, rien de plus, comme ses parents en avaient aussi. Cependant, il ne pouvait nier que cet homme lui plaisait et avait le don de faire battre son cœur comme jamais.

Dans la voiture, Jisung s'obstina à garder son sac à dos entre ses bras telle une bouée de sauvetage. Il avait peur de faire le moindre mouvement et d'attirer l'attention de Minho à ses côtés. Ce dernier était devenu silencieux, mais rien d'étrange puisqu'il pouvait parfois se renfermer d'un seul coup sur lui-même sans raison apparente. Jisung se demandait s'il était lunatique, ou quelque chose du genre. Il discutait, puis s'arrêtait dès qu'il semblait en avoir eu assez. Minho était un individu bien compliqué à cerner. Il avait un côté mystérieux qui attirait mais qui pouvait à la fois donner envie de fuir. Et c'était exactement ce que Jisung ressentait à son égard. Il était sous le charme et pourtant, il voulait mettre de la distance. Mais entre vouloir et pouvoir, c'était différent.

Après quelques minutes dans un silence de plus en plus oppressant, Minho ralentit lorsqu'ils arrivèrent en plein milieu de Gangnam, dans une rue où les boutiques de luxe se suivaient. Il tourna sur la droite et Jisung resserra son emprise sur son sac à dos. De grosses voitures bien entretenues, à la carrosserie luisante, longeaient le trottoir, devant un grand bâtiment. Les vitres légèrement teintées de celui-ci laissaient entrevoir tous les véhicules qui y étaient exposés.

— Nous y sommes.

Le soleil commençait à décliner et Jisung jeta un coup d'œil à l'heure sur le tableau de bord. Ils n'allaient pas revenir de si tôt à l'appartement. Minho entra dans un parking privé et là, il découvrit de nombreux modèles plus luxueux les uns que les autres. Certaines voitures étaient dissimulées sous de grandes bâches, probablement pour les protéger de la poussière. Sans un mot, Minho se gara et coupa le moteur pour ensuite descendre de la Porsche. Jisung en fit tout autant mais garda son sac, ne sachant pas s'il pouvait le laisser dans la voiture ou non.

— Suis-moi.

Il lui adressa un signe de la tête pour appuyer ses paroles et ils passèrent par une porte qu'il déverrouilla à l'aide d'un badge. Là, ils se retrouvèrent dans un long couloir où les lumières automatiques se déclenchèrent pour l'illuminer. Le sol carrelé noir tranchait avec les murs d'un blanc immaculé, même si ces derniers étaient décorés de quelques clichés de voitures anciennes.

— Ici se trouvent tous les bureaux des employés, indiqua Minho.

Il ne s'y attarda pas et continua son chemin pour passer une grande arcade qui menait à l'intérieur de la concession. La salle était immense, bien plus grande que tout ce que Jisung avait pu imaginer. Pourtant, un calme olympien y régnait et il en déduisit que plus personne ne travaillait à cette heure-ci.

Les voitures luxueuses étaient alignées avec une précision quasi militaire, chaque modèle étincelant sous les lumières vives. Elles semblaient mettre en valeur les courbes parfaites des véhicules qui rivalisaient tous en élégance et en prestige. Jisung était impressionné par l'opulence qui l'entourait, bien conscient que c'était un tout autre monde que celui auquel il était habitué.

Minho, visiblement à l'aise dans cet environnement, le guida à travers les allées de voitures, s'arrêtant de temps en temps pour observer de plus près un modèle en particulier. Il le suivit silencieusement, il sentait à la fois l'excitation monter en lui et l'insécurité le submerger. Il ne connaissait pas grand-chose aux voitures, mais il se rendait compte que ce lieu était bien plus qu'une simple concession automobile. C'était un temple dédié à la perfection mécanique et à la richesse.

— Cette rangée, lui indiqua Minho.

Jisung comprit instantanément où il voulait en venir. Il y avait cinq véhicules ; trois coupés, une sportive et un Hummer. Rien que là, il devait y en avoir pour une sacrée fortune.

— D'accord, ça ne devrait pas prendre trop de temps.

L'homme pouffa de rire.

— Ce n'est que le début, il y a aussi les trois Ferrari là-bas, et d'autres modèles qui sont encore dans le parking faute de place.

— Ah oui.

Minho hocha la tête, un petit sourire aux coins des lèvres. Jisung essaya de paraître détendu mais à l'intérieur, il bouillonnait. Il n'avait pas vraiment eu le temps de s'en rendre compte mais il était seul avec son beau-frère, loin de Dayoung, et c'était un sentiment bien étrange. Il se sentait en même temps tellement libéré et vulnérable que son cœur recommença à faire des siennes. Il passa une main sur son front pour éponger quelques gouttes de transpiration qui y avaient perlé.

— Tu as chaud ?

— Un peu.

Minho fronça les sourcils avant de se détourner de lui pour continuer à marcher entre les véhicules. Jisung le suivit encore, sans rien dire.

— On va aller s'installer dans mon bureau, on y sera mieux, dit-il sans se retourner.

Ils empruntèrent un escalier en colimaçon qui menait à une mezzanine avec vue sur toute la concession automobile. Un mur presque entièrement vitré faisait office de cloison pour séparer l'espace où Minho s'était installé et lui offrir toute l'intimité dont un PDG avait besoin, tout en ayant la possibilité de regarder ce qui se passait plus bas. L'homme poussa la porte et alluma les lumières pour dévoiler une pièce semblable à celle qu'il avait dans son appartement. Le bureau était agencé de la même manière, agrémenté de tableaux et de sculptures de valeur. La seule différence était le grand écran installé sur un des murs.

— Hm non, plutôt le salon, on sera plus à l'aise.

Jisung fut étonné de le voir pousser une porte qui menait à une autre pièce. Il pensait que Minho parlait du petit sofa à côté de son bureau, mais non. D'un pas plus timide, il y entra pour découvrir un immense canapé qui prenait une bonne partie de l'espace, un buffet et une vitrine, et encore un écran démesuré. Il y avait aussi deux fauteuils et une table basse en verre, puis un large aquarium. Il laissa filer un soupir de stupéfaction.

— Je vais lancer la clim, mais n’hésite pas à retirer quelque chose. Installe-toi, je t'en prie.

Jisung hocha la tête et posa son sac sur le sol avant de se débarrasser de sa veste. Il la plia et l'abandonna sur le dossier du canapé, puis il y prit place. Minho semblait de nouveau enclin à discuter avec un peu plus de sympathie. Il était vraiment difficile de le comprendre et d'anticiper ses réactions. Il oscillait constamment entre deux personnalités, une plus avenante et une bien plus froide. C'était déconcertant à force, et très compliqué de savoir comment agir.

— Qu'est-ce que tu veux boire ?

— Euh, de l'eau.

Minho laissa filer un rire et se dirigea vers le buffet pour ouvrir une des portes.

— Je parlais d'alcool.

Jisung fut surpris par le nombre de bouteilles qui s'y trouvaient. Il papillonna des yeux, il ne savait absolument pas quoi répondre. Il n'allait tout de même pas boire maintenant alors qu'ils étaient censés discuter du travail à effectuer. Et puis ça le mettait vraiment mal à l'aise. Non pas qu'il se sentait en insécurité avec Minho, mais la situation était encore trop irréelle. Il ne voulait pas boire pour se donner du courage ou faire tomber ses inhibitions. Il savait que ce n'était pas la solution même si, le soir où Minho et Dayoung étaient rentrés de voyage de noces, cela l'avait bien aidé à être moins impressionné.

— Tu as dit que tu aimais le soju, j'en ai quelques-uns vraiment délicieux.

— Non, merci. Ça va aller.

Minho leva un sourcil avant de hausser les épaules. Il attrapa une bouteille de whisky et se servit un verre avant de prendre place dans le canapé. Il laissa une distance entre Jisung et lui.

— Il y a un distributeur d'eau sur la mezzanine, si le cœur t'en dit.

— Ça ira, je…

Il s'arrêta et se laissa hypnotiser par les gestes de son beau-frère. Ce dernier faisait tourner le liquide ambré dans son verre, un bras posé sur l'accoudoir et les jambes croisées. Leurs regards se rencontrèrent pour ne plus être en mesure de se détacher l'un de l'autre. Jisung eut la sensation d'être mis à nu, comme si Minho avait conscience de toutes les émotions et de toutes les pensées qui se bousculaient en lui.

— Est-ce que je t'impressionne ?

La question si directe lui retourna l'estomac. Il entrouvrit la bouche, mais fut incapable de laisser passer un seul mot. Oui, il était plutôt évident que Minho l'impressionnait et le troublait. Ça ne faisait plus aucun doute et avec sa réaction, le principal concerné en avait désormais la confirmation.

— Il ne faut pas, ajouta Minho avant de boire une gorgée de son whisky. J'ai envie que tu te sentes à l'aise avec moi.

Jisung hocha la tête. Il s'attendait à une phrase bateau sur le fait qu'il était son beau-frère, mais celle-ci n'arriva pas. Minho reposa son verre et déboutonna les manches de sa chemise pour les relever, dévoilant ses avant-bras sillonnés de veines saillantes.

— Bon, passons aux choses sérieuses.

Il attrapa la télécommande et alluma l'écran face à eux. L'image qui s'afficha permit à Jisung d'en déduire qu'il était directement relié à l'ordinateur portable de Minho. Il ouvrit le dossier « Vidéo » et en lança une. Il s'agissait de la présentation d'une voiture et le son était d'une qualité si impressionnante que Jisung se serait cru au cinéma. Mais la vidéo n'était pas aussi réussie qu'il l'avait imaginé. Beaucoup de plans étaient mauvais, le découpage brouillon et les transitions laissaient à désirer. C'était un travail plus qu'amateur et même en temps qu'étudiant, il pouvait affirmer que ce n'était pas du tout quelque chose de qualitatif. Minho mit sur pause et soupira.

— Tu as bien regardé ?

Jisung se contenta d'acquiescer, le ton de son beau-frère avait encore une fois changé. Il était plus agacé qu'avant.

— C'est exactement tout ce que je ne veux pas.

— Je comprends.

— C'est le dernier prestataire à qui nous avons confié la réalisation des vidéos pour notre site internet, et il a fait de la merde.

— Je n'aurais pas dit mieux.

Jisung grimaça et Minho pouffa de rire. Ce n'était pas terrible, pour ne pas dire complètement raté.

— Tu te sens à la hauteur pour me faire mieux que ça ?

— Ça ne va pas être bien difficile. Je pense que n'importe qui pourrait mieux faire.

— Oui, mais je ne veux pas n'importe qui. Et quand je dis mieux que ça, c'est beaucoup, beaucoup mieux que ça.

Cette fois, la tension montant en flèche et Jisung crut que son cœur allait lâcher. Pourquoi Minho tenait-il tant à ce que ce soit lui qui s'occupe de ces vidéos si elles étaient si importantes ? Il avait de l'argent, il pouvait se payer les meilleurs dans n'importe quel domaine, alors pour quelle raison ferait-il appel à un étudiant comme lui ? Pourtant, Jisung préféra ne rien dire. Il pouvait toujours essayer et prier pour que le rendu final soit à la hauteur des espérances de Minho.

— Hm, au fait. Quand tu viendras travailler, j'aimerais que tu portes une chemise.

— Oh… Euh, oui d'accord.

— Ce n'est pas que ton style ne me plaît pas, mais je préfère que tu suives le code vestimentaire de mon entreprise. Je ne voudrais pas que certains pensent que tu as un passe-droit parce que nous nous connaissons.

— Pas de souci, je ferai le nécessaire.

— Super.

Un court silence reprit place et Minho termina son verre.

— On pourrait peut-être signer le contrat, tu ne crois pas ? Si tu es toujours d'accord bien sûr.

— Je le suis toujours.

L'homme se leva pour retourner dans son bureau, puis il revint avec quatre feuilles et un stylo. Il en tendit deux à Jisung et lui demanda de les lire attentivement. Il prit connaissance du contrat qui stipulait le nombre de véhicules dont il devait s'occuper. Lorsqu'il s'arrêta sur le montant de la rémunération, l'adrénaline le transcenda. C'était plus que ce qu'il avait pu imaginer.

— Vous avez dû vous tromper sur les sommes à percevoir.

Minho haussa les sourcils.

— Je ne me trompe jamais.

— Mais… cent cinquante mille wons par modèle c'est…

— Une somme raisonnable pour, je l'espère, un très bon travail, l'interrompit-il.

Jisung resta immobile, le stylo en main, sans savoir ce qu'il devait faire. Il avait très envie de signer sans même lire le reste du contrat, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose se dissimulait dans la suite. C'était trop beau pour être vrai. Pourquoi Minho le paierait autant ? Il n'allait quand même pas lui donner de mauvaises intentions, ce n'était pas correct. Mais il trouvait toute cette situation étrange.

— J'ai du mal à saisir pourquoi vous voulez tant que ce soit moi, finit-il par dire.

Minho esquissa un sourire. Il était tellement agréable à regarder lorsqu'il souriait malgré ses yeux à moitié cachés sous ses cheveux noirs que Jisung regretta presque d'avoir posé la question. Il ne pouvait pas résister à cet homme, et celui-ci semblait parfaitement le comprendre.

— Tu poses beaucoup de questions.

— J'aime bien comprendre les choses, surtout quand elles me semblent un peu trop belles pour être vraies, répondit Jisung.

Minho laissa échapper un léger rire, puis il revint s'affaler dans le canapé, le menton légèrement relevé pour observer le jeune homme à ses côtés.

— Et tu n'as pas tort finalement. Alors pour te répondre, j'ai envie de quelqu'un de frais, de nouveau dans ce domaine. Quelqu'un qui n'a pas encore été façonné par les habitudes et les méthodes du milieu. Quelqu'un qui ne se contente pas de simplement faire son travail, quelqu'un qui veut prouver qu'il est fait pour ça et qu'il fera tout pour réussir. Je suis sûr qu'en tant qu'étudiant, tu veux montrer l'étendue de tes connaissances, et tu chercheras à m'impressionner.

Jisung se sentait à la fois flatté et oppressé par les attentes de son beau-frère. Les compliments dissimulés lui avaient procuré une légère satisfaction, mais la pression de devoir prouver sa valeur était palpable. Minho maniait habilement ses mots, laissant Jisung pris entre deux sentiments contradictoires. Il était techniquement libre de refuser, de ne pas apposer sa signature sur le contrat, mais il brûlait cependant d'envie de le faire. Minho avait le don de le troubler. Bien que nullement contraint, le jeune homme se sentait inexorablement attiré par cette collaboration.

Il hésita un moment avant de répondre. Il avait déjà réfléchi avant ce soir, mais avec les sommes à percevoir sous les yeux, son esprit était totalement embrouillé. C'était cher payé, mais c'était tentant.

Il soupira, il n'était pas capable de faire durer le suspens plus longtemps. D'une main tremblante, il finit par apposer sa signature sur les deux exemplaires du contrat et les confia à Minho pour qu'il en fasse autant. Une pointe d'appréhension le traversa d'un seul coup, mais elle se transforma rapidement en adrénaline. Minho lui adressa un mince sourire satisfait, comme s'il avait prévu qu'il succomberait à cette offre alléchante.

— Bienvenue.

La tension qui planait dans l'air sembla s'estomper. Minho tendit la main à Jisung pour sceller cet accord en serrant la sienne d'un geste franc. Le jeune homme sentit la chaleur et la douceur de sa peau contre la sienne, et il fut parcouru d'un puissant frisson. Son cœur s'accéléra, sa respiration se fit plus saccadée. Les yeux dans ceux de Minho, Jisung était prêt à céder à l'interdit. Il savait que cette signature le plongerait encore plus dans l'obsession, mais il y trouvait un tel assouvissement qu'il se fichait bien de la douleur qu'il allait ressentir.

Ils se détachèrent l'un de l'autre, mais Jisung gardait la sensation de la main de Minho sur sa peau.

— Nous devrions rentrer pour le dîner, annonça l'homme. Dayoung va nous attendre.

— Hm, oui.

— Ou alors préfères-tu que nous dînions ensemble ?

Il déglutit, incapable d'apporter une réponse aussi vite. La question l'avait déstabilisé, comme c'était souvent le cas, et il laissa son regard se fixer sur un objet quelconque.

— Non, ça ne serait pas raisonnable, ajouta Minho en se levant. Allons-y.

Jisung le suivit sans pour autant comprendre le sens de sa phrase. Il se demanda ce qu'il voulait dire par là. Qu'est-ce qui n'était pas raisonnable ? Se retrouver rien que tous les deux pour dîner ou laisser Dayoung seule ? Ses interrogations lui brûlaient les lèvres, mais il ne fut pas assez franc pour les partager à Minho. De toute façon, il avait déjà beaucoup de choses à encaisser aujourd'hui.

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