Chapitre 31 - Le sort s'acharne
Maison province québécoise.
Thursday, juin 14th
10h40
J'ouvre les yeux et grimace. Mal de crâne. La soirée d'hier dont Travis à eu l'idée m'a beaucoup aidé à me détendre. Un peu trop visiblement.
— Hey salut toi, me murmure tout bas Dustin assis dans le lit près de moi.
— Hum bonjour.
— Comment tu sens?
— J'ai mal à la tête et l'estomac en vrac.
— Je m'en doutais. Tu as une mine affreuse.
— Bah merci!
— Ça m'empêche pas de te trouver beau.
— Ouais c'est ça, rattrape-toi.
— Je t'ai préparé un médicament. Ça te fera du bien. Tu vois que je suis un chéri très attentionné.
— Ça va je te pardonne. Dis-je en souriant.
Il me tend le verre, et je me redresse avant de l'attraper.
— Merci.
J'avale rapidement la mixture et ne peut m'empêcher de grimacer de dégoût.
— J'ai beaucoup trop bu hier soir...
— Je confirme mais tu avais besoin de te lâcher.
— J'ai pas fait n'importe quoi au moins?
— Pas vraiment, tu as été malade, je t'ai alors mis au lit.
— J'ai vomi?
— Oui, un peu.
— Merde, je suis désolé que tu m'aies vu dans cet état...
— Te sens pas gêné, tu avais besoin de te changer les idées. Puis je suis ton homme, je vis tout avec toi, y compris quand tu as abusé.
— Je bois pas comme ça d'habitude, un verre ou deux, guère plus.
— L'important, c'est que tu aies réussi à lâcher prise, à te vider la tête.
— Hum mais résultat, je suis vaseux.
— Je suppose que tu n'as pas faim?
— Pas vraiment.
— Toi ça fait longtemps que tu es réveillé ?
— Une bonne demi-heure.
— Et tu sais s'il y a des nouvelles, pour le harceleur?
— Non, toujours rien pour le moment.
— J'espère qu'on ne va pas encore attendre des jours et des jours.
— Ça à bien avancé là quand même. Je pense que ce n'est plus qu'une question d'heure.
— Peut-être. Je crois que je vais encore un peu traîner au lit, le temps de me remettre de ma cuite.
— Prends tout ton temps.
— De toute façon, c'est pas comme si on avait des choses à faire...
Je pose mon verre sur la table basse, et me glisse à nouveau sous la couette.
****
Lorsque je me décide à quitter le lit, nous sommes déjà en début d'après-midi. La faim me pousse vers un des placards de la cuisine et j'attrape un paquet de biscuits.
— Si vous voulez, il reste des pâtes et des saucisses au frigo, il y a juste à réchauffer, nous informe mon chauffeur en levant les yeux de son journal.
— Mhh, ça me tente pas trop...je verrais plus tard, pour le moment je me contente de gâteaux. Dis-je en m'asseyant à côté de lui autour de la table.
— T'es sûr chéri ? Moi je me fais une assiette, je peux t'en faire une. Me propose mon homme.
— Je verrais après, t'inquiètes.
— Ok comme tu veux.
— Charly, ils sont où les autres ?
— Marcus est dans sa chambre avec Heather et Travis. Il a reçu un appel.
— Ça doit être à propos de notre affaire, je vais voir.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je délaisse mes biscuits et file en courant vers la chambre qu'occupent Heather et Marcus. Ils ne se cachent même plus maintenant. Si en Australie, ils se rejoignait secrètement, depuis que j'ai découvert leur liaison, ils dorment ensemble comme un vrai petit couple.
Je ne toque même pas à la porte et pénètre dans la pièce. Tout trois semblent être dans une discussion très animée. Mon manager s'interrompt aussitôt et me lance:
— Ah James, tu es réveillé.
— Oui, il se passe quoi? Vous avez des nouvelles sur l'affaire ? Dites-moi que ça à marché, je vous en supplie. Pourquoi vous avez des têtes qui ont l'air de dire que non...
— Jay, tu devrais t'asseoir...
— Non. Dites-moi.
— Nous avons enfin l'identité de ton harceleur, mais il ne l'ont pas encore arrêté. Cela dit c'est une très grande avancée.
— Comment c'est possible qu'il ne l'est pas choppé ?
— Ils se sont rendu à l'adresse et on déposé le gain en main propre à l'individu en question mais il ne ressemblait pas du tout à ton harceleur. Le jeune homme à précisé qu'il n'était pas du tout au courant de ce jeu et qu'il n'y avait jamais participé. Davon Kirk Adams et bien son nom, mais son identité a été visiblement ursurpé. Ce n'était même pas son écriture.
— Pourtant l'étude graphologique à démontré que c'était pas mon admirateur qui avait rempli le questionnaire ?
— Une tierce personne aura écrit pour lui, mais c'est pas cet étudiant.
— Donc on en est où ?
— J'y viens. Les enquêteurs ont montré des photos des caméras de vidéosurveillance et ce jeune la formellement reconnu. C'était son colocataire de chambre, mais il a été viré de l'université. Ton taré s'appelle Vince Carter, il a vingt-deux ans. Après rencontre avec le doyen, nous avons appris que son renvoi était dû à un harcèlement obsessionnel envers un camarade. Il a écopé d' une injonction d'éloignement et d'une obligation de soin. Visiblement tu as été sa deuxième proie.
— Ok et il est maintenant ?
— Malheureusement, aucune trace de lui après sa sortie de l'université. Ses parents sont mort et il n'a aucune autre famille. Les enquêteurs continuent à chercher des infos. Ils espèrent également qu'il se présentera ou contactera son colocataire pour récupérer le paquet.
— Et si ce mec le couvre ?
— Il est placé sous surveillance et sous écoute. S'il est en contact avec lui, il le sauront très vite. Les lieux sont aussi surveillés au cas où qu'il vienne chercher son gain.
— Bien pour une fois, ça a bougé, on a une identité et vu ses antécédents, ça ne peut être que la bonne personne. Pourquoi vous avez l'air si abattu?
— James, on a appris une terrible nouvelle... murmure Travis.
— Quoi donc, vous me faîtes flipper?
— C'est Maggie, tu sais l'actrice avec qui tu as noué un lien à force de la croiser.
— Oui je vois, c'est un peu ma seule vraie connaissance du showbiz.
— Elle est décédé.
— C'est pas vrai...comment? Dis-je m'asseyant sur le lit, sonné.
— Elle a fait une overdose, c'est son agente qui l'a découverte à son appartement. Malheureusement il n'y avait plus rien à faire, m'explique Marcus.
— Putain, je lui avais dit d'arrêter ses conneries, que c'était dangereux...
— Sa manageuse pense qu'elle n'a pas supporté le surmenage que lui imposait les tournages de sa série et surtout, de perdre son rôle au cinéma dont elle rêvait tant. Ajoute-t-il
— Alors, ils pensent qu'elle en a pris trop, volontairement ?
— C'est l'hypothèse la plus probable...je suis désolé.
— On sait que ce que tu vis en ce moment est très dur à vivre et que ça en rajoute une couche, mais on ne pouvait pas te cacher ça... intervient Travis. Est-ce que ça va aller?
— Je sais pas, je crois que je suis sous le choc. C'est vrai que je ne la voyais qu'à de rares occasions et qu'on était pas hyper proche, mais c'était tout de même une amie.
— Est-ce qu'on peut faire quelque chose ? Demande Heather.
— Ouais. Je veux assister à son enterrement.
— James, tu sais que...
— Je t'arrêtes tout de suite Marcus, me sort pas que pour ma sécurité, je dois faire ci et ça. J'irai, j'y assisterait, peu importe ce que tu diras.
— Très bien. Je vais appeller mes contacts pour en savoir plus...
— Merci.
— On peut faire quelque chose d'autre ? Questionne de nouveau mon assistante
— Non, c'est gentil. Je vais aller m'isoler dans ma chambre. J'ai besoin d'être seul un moment.
Je quitte la pièce et file vers la salle a manger la traversant pour regagner la chambre. Dustin m'interpelle mais je lui stipule la même chose qu'à mon équipe. Peu après, je referme la porte de ma chambre derrière moi.
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