chapitre 25 - Tête à tête et corps à corps.
Monday, mai 28 th
Maison en province Québécoise
20h00
L'heure du dîner a sonné. Cela fait maintenant une heure que Dustin et moi préparons le repas, et c'est enfin prêt. Nous avons cuisiné pour tout le monde. Marcus, Travis, Heather et Charly, occuperont la salle à manger, tandis que mon garde du corps et moi, mangerons à l'écart dans la véranda. La pièce, offre à travers ses baies vitrées, une vue sur le jardin. Nous n'en profitons pas, pour des raisons de sécurité évidente. J'ai peut-être empêché mon harceleur de me tracer mais on n'est jamais trop prudent. C'est donc dans une atmosphère sombre, feutrée et intime que nous nous apprêtons à déguster notre repas. Pas de chandelles pour nous éclairer, mais une guirlande d'ampoule pend au-dessus de nos têtes. L'ambiance est assez champêtre, avec les plantes vertes autour de nous, la table en bois ronde et les fauteuils en rotin.
-Cet endroit est vraiment agréable. Dis-je en m'asseyant sur mon siège, en face de Dustin.
- Bon, ce n'est pas un restaurant, mais ce n'est pas si mal.
-C'est encore mieux qu'un restaurant. Je préfère cent fois être dans un véritable tête à tête, plutôt qu'entouré de tas d'inconnus
-Je suis d'accord avec ça. Rien de mieux que l'intimité.
-Ouais puis ce que j'aime surtout c'est partager des choses avec toi, en dehors de ta fonction de garde du corps. J'ai cuisiné avec mon mec et non avec mon Bodyguard, tu vois ce que je veux dire ?
-Je vois très bien. Tu aimes ces moments où nous sommes qu'un couple, rien d'autre. Je les adore aussi.
-Ils sont un peu ternis par la situation, mais...
-Stop, on ne parle pas de ça... interdiction de l'évoquer. Ce soir, c'est toi et moi. Je te sers ?
-Oui merci
Il dépose une portion de risotto dans mon assiette et me sert trois petites brochettes de poulet épicée. Il fait de même pour lui et on se souhaite mutuellement un bon appétit.
-Alors comment tu trouves la viande marinée au sirop d'érable ?
-C'est excellent, et mon risotto ?
-Délicieux, tu te débrouilles derrière un fourneau.
-Petit, j'aidais souvent ma mère, j'ai de bon reste.
-Je confirme. Moi j'ai pris goût à cuisiner après ma période difficile.
-Ça me fou en l'air que personne ne te soit venu en aide, t'étais qu'un gamin...
-C'était aussi ma faute, je ne voulais pas me retrouver dans un foyer, c'est con mais je voulais m'en sortir seul. Pour moi c'était comme une façon de dire à mes parents, vous voyez, je n'ai pas besoin de vous. Bien sûr ce n'était pas vrai au début. J'ai mis du temps pour qu'ils ne me manquent plus et pour que ma colère se calme, mais j'y suis parvenu et je ne ressens que de l'indifférence pour eux.
-Je comprends totalement, c'est pareil avec mon père. Ils ne méritent pas qu'on leur accorde de l'importance.
-Exactement. Ma famille c'est mon équipe, et ça me va très bien. J'ai près de moi, des gens que j'adore, je fais un métier qui me passionne et amoureusement ça semble s'éclaircir vers des jours meilleurs. Alors malgré les dérangements, je me sens heureux.
-Tant mieux. Dis-moi, la chanson que tu as écrite pour moi, tu comptes la mettre sur un prochain album ?
-Oui, peut-être. S'il y a album, c'est que les choses seront terminés et que je t'aurais officiellement présenté comme mon mec. Mes fans sauront alors que les paroles de ce titre te sont dédiées. Si c'est gênant pour toi, aucun souci, je la garderais privé.
-Ça ne me dérangerait pas, je suis plus que flatté d'être l'homme dont tu parles.
-Tu es prêt à avoir les paparazzis au cul quand on saura pour nous ? Toi qui préfères l'anonymat...
-Disons que j'ai changé d'avis. J'ai réalisé que le fait qu'on te prête des relations avec tel ou tel mec, ça ne me plaisait pas. J'avais besoin d'être rassuré par rapport à Johnson, ce que tu as fait, mais il y aura d'autres rumeurs. Bien sûr je ne vais pas les croire puisque que je saurai tout ce qui se passe puis j'ai confiance en toi, mais, ça m'agacerait quand même.
- On a la chance de travailler ensemble et de pas souffrir de la distance, c'est la configuration de rêve pour un chanteur souvent sur les routes. Tu peux être certain que je vais tout faire pour que notre relation se passe au mieux. Je veux qu'on fasse attention à nous avant tout Dustin. On se dit tout, s'il y a un malaise, un désaccord, surtout on en parle et on le règle. Vivre de sa passion, c'est génial mais t'as pas idée comme je me suis senti seul ces cinq dernières années.
-Tu ne l'es plus et je compte bien faire en sorte que ça ne change pas. T'es pas prêt, d'être à nouveau célibataire chéri.
Il se penche vers moi et je fais de même. Un petit bisou plus tard, on s'attaque à la montagne de Chantilly, recouvrant notre coupe de fruits. En quelques coups de cuillère nos coupelles se vide.
- Ce genre de dîner devrais devenir une habitude, c'était très agréable.
- Je suis aussi de cet avis. Alors est-ce que je suis pardonné d'avoir été particulièrement lourd ?
-Bien sûr, c'est oublié. On débarrasse et on va se coucher ?
-Vas-y je m'en occupe, et je te rejoins très vite.
-Serviable en plus de ça. C'est trop gentil.
Je le laisse s'occuper de la vaisselle et regagne notre chambre au premier étage. Je fonce vers l'armoire et fouille parmi mes effets personnels. Je mets vite la main sur ce que je cherchais, quand une pensée me vient à l'esprit. Je retourne la boîte et soupire aussitôt de soulagement. Avec un célibat de cinq ans, des rencontres épistolaires, mon paquet de préservatif aurait très bien pu être périmé. Heureusement non. Je le lance sur le lit king size et me rend dans notre salle de bain privée. Dustin arrive peu après et me rejoint.
-Tu as préparé ma brosse à dents ? S'étonne-t-il
Je me rince la bouche après m'être rafraîchit l'haleine et répond :
-Oui, comme ça, t'as juste à la prendre.
-T'es vraiment adorable.
-Rien de plus normal que d'être attentionné avec son homme.
-Je suis d'accord, mais les mecs que j'ai connus ce n'était pas trop ça.
-Chez moi c'est naturel, tu vas devoir t'y habituer.
-Ça ne devrait pas être trop difficile.
Je m'essuie la bouche avec une serviette tandis qu'il se lave les dents à son tour. Je pose ensuite l'étouffe sur le lavabo, pour qu'il s'en serve à son tour, mais maladroit je fais chuter tout ce qui traînait sur la vasque.
-Et merde...
Je ramasse les objets en soupirant de soulagement quand je réalise que mon flacon de parfum est intact. Celui-ci ainsi que ma brosse à dents, mon gobelet et ma mousse à raser regagnent le bord du lavabo. Pendant ce temps-là, Dustin a terminé, et sa brosse vient rejoindre la mienne.
-Tu ne serais pas un peu nerveux ? Me demande-t-il en me saisissant par les hanches pour me pousser hors de la salle de bain.
-Peut-être un petit peu. Ce soir, c'est plus un jeu, ça devient sérieux...
-J'adore quand c'est sérieux, jouer c'est bien mais c'est frustrant.
-Tellement...
-T'as envie de moi ?
-Dis t'en a pas marre de parler ?
Il me sourit, se rapproche de mes lèvres, mais à l'instant où sa bouche aller m'embrasser, je me sens basculer. Je tombe mollement sur le lit et me déplace pour y entrer de tout mon long. Dustin me rejoint, s'asseyant sur mon bassin et se penchant sur moi. Alors qu'il est à nouveau près de mes lippes, je lui murmure tout bas :
-Je brûle d'envie de toi chéri...
-Si tu savais le frisson que je viens d'avoir en entendant ça...
-Je vais t'en procurer plein d'autres...
Mes mains prennent son visage en croupe et je romps le maigre espace qu'il restait entre nous, l'embrassant. La douceur ne dure pas longtemps, très vite dominé par le désir fulgurant qui nous assaille. Nos bouches se dévorent, nos langues s'entremêle, c'est à peine si on respire. Nos bas-ventres, tout aussi excité, prennent de la vigueur, l'un contre l'autre, nous arrachant de nombreux soupirs. Je sens les doigts impatient de mon partenaire, batailler avec les boutons de ma chemise et lui souffle entre deux échanges passionnés.
-Déchire-la.
Dustin s'exécute et bientôt je perçois la chaleur de ses mains contre mon torse. Les miennes viennent à leur tour l'inciter à se déshabiller et il se débarrasse bien vite de son t-shirt. Dans les secondes qui suivent, pantalon, short et boxers, tout y passe, nous amenant à la nudité la plus totale. Une fois dans le plus simple appareil, il vient s'étendre à nouveau contre moi et niche sa tête dans mon cou. Des frissons me parcourent au contact de sa barbe de trois jours et de son nez qui effleurent ma peau. L'instant suivant, ce sont ses lippes qui arrosent mon épiderme frémissant de multiples baisers. Lentement, il revient vers ma mâchoire et en fait le tour avant de descendre le long de ma gorge. Il retrace brièvement mes clavicules et fond vers mes tétons. Sa langue en effleure un puis l'autre et je gémis instantanément. Il s'applique mordillant, suçant, léchant mes boutons de chair, et j'observe son manège, soupirant à chaque attaque.
Il finit par s'arrêter, et relevant la tête, ses iris d'un bleu envoûtant se fixe dans mon regard. Un sourire malicieux naît sur son visage, un bref instant puis il rompt le contact visuel. Un baiser se pose sur mon ventre, puis il plonge littéralement sur mon entrejambe. Un hoquet de surprise me prend alors que je me sens happé par ses lèvres. Je glisse mes doigts dans ses cheveux bruns, m'y accrochant et laisse partir ma tête contre l'oreiller. Je soupire délicieusement, me délectant de ses va-et-vient langoureux. Je ferme les yeux pour mieux sentir encore, les caresses buccales qu'il m'inflige. Comme une ventouse, sa bouche m'aspire, sa langue se pressant contre la peau hypersensible de mon pénis. Je le sens s'arrêter avec insistance sur le sommet, et mes doigts se referme un peu plus dans sa chevelure. La pression autour de mon organe se relâche et je perçois un léger rire.
J'ouvre les yeux, redresse la tête vers Dustin qui me dit en plaisantant.
-Tu sais, si t'aime pas mes cheveux, tu le dis, y'a d'autres manière que de les arracher.
-Pardon... mais ce que tu me fais... c'est trop bon...
-Plus je suis excité, plus je suis doué et t'as pas idée comme tu m'excite...
-Qu'est-ce que je devrais dire...tu me rends dingue...
-Et ce n'est pas fini...
-J'espère bien.
-Tâche de me laisser quelques cheveux, j'y tiens beaucoup. Dit-il alors que son visage plonge à nouveau entre mes cuisses.
Je veux lui répondre mais aucun son ne sort de ma bouche, enfin si, un grognement m'échappe alors que je sens sa langue contre mon anneau de chair. Je tressaille irrésistiblement, contre son muscle humide, gémissant sans retenue. Je me laisse totalement aller, sans gêne aucune, me régalant des attouchements délicats de mon amant. Brûlant d'impatience et d'excitation je finis par lui lancer, entre deux profonds soupirs :
-Pitié...Dustin...je te veux, là tout de suite...
Il s'arrête instantanément et murmure en grimpant jusqu'à moi :
-Qu'est-ce que tu as dit, j'ai pas bien entendu ?
-Arrête ça, tu as très bien compris.
-Non, répète.
-Tu vas arrêter de me faire languir comme ça...
-Seulement si tu le redis...
-Tu sais que je pourrais très bien me servir tout seul et abuser de toi.
-Ah ouais, montre-moi ça...
Ni, une, ni deux, je le fais basculer dos contre le matelas.
-Et voilà, t'es tout à moi maintenant chéri. Dis-je avant de me mettre à embrasser son torse.
J'y dépose quelques tendre baiser mais ne m'y attardé pas trop, dégringolant vers l'objet de mon désir. Je joue de ma langue, de mes lippes sur ses parties intimes, le régalant, tout en caressant son torse d'une main. De l'autre, je me caresse, me préparant à le recevoir aux creux de moi. Je me redresse ma bouche quittant son phallus et ma main auparavant sur son buste, s'en empare, le massant. Mes doigts, eux continuent de me stimuler sous le regard gourmand de mon homme.
-Putain ce que tu m'excites...redis-le et je te prends dans la seconde.
-Je n'en aurais pas besoin, j'ai juste à grimper sur ton bassin, dis-je libérant mes mains pour exaucer mes dires.
Une fois au-dessus de ses hanches, je scrute le lit. Plus de préservatif.
-Tu sais que tu nous frustre tous les deux, la ?
-....
Je soupire agacé et me penche vers lui. Il sourit, content de lui. Je fixe ses prunelles océanes et murmure :
-J'en peux plus d'attendre...je te veux chéri, tout de suite.
-....
-Quoi encore ?
-Rien, j'aime te faire râler.
-C'est bien beau mais si ça continue, on va se ramollir. Je m'attendais à mieux avec ce que tu m'avais promis. Mieux que dans mes rêves, tu parles...
Piqué au vif, comme je l'avais pressenti, il réagit aussitôt. En deux, trois mouvements, je me retrouve à plan ventre sur le lit, et lui installé sur mes cuisses, en train de dérouler une enveloppe de latex sur son attirail.
Pressé de la suite, je ne dis plus un mot et quelques courtes secondes plus tard, je le sens s'enliser en moi. Je me mords la lèvre de plaisir alors que centimètres après centimètres, il s'introduit entre mes fesses. De tendres baisers viennent se déposer sur ma nuque, mes épaules, mon dos alors qu'il commence à se mouvoir contre moi. La tête contre le lit, les doigts se crispant dans les draps, je grogne à chaque coup de reins. Tantôt lent et suave, tantôt énergique et percutant, il me rend fou. Ma verge coincée entre mon ventre et le matelas, sensible au possible, en reçoit les effets. Au-dessus de moi, lui aussi semble au bord de l'extase, respirant bruyamment. Ses petits soupirs du début sont bien loin, remplacé par d'intense grondements incessants. L'entendre prendre son pied ne fait que décupler mon excitation et je ne tarde à parvenir à bout. Mes abdos se contractent violemment, j'étouffe mon cri dans le linge de lit, et vient longuement. Mon homme me percute accompagnant la jouissance jusqu'à la fin et c'est à son tour d'être pris par l'orgasme. Il s'effondre sur moi, et se laisse terrasser, grognant près de mon oreille. Ma main droite, relâchant le drap, je viens glisser avec tendresse mes doigts dans ses cheveux tandis qu'il embrasse ma nuque. Sans un mot, on se remets de nos ébats, serré l'un contre l'autre, pour un doux moment. C'est officiel, je suis fou de cet homme. Moi aussi je rêve à l'avenir, en espérant que le bon, ce sera lui.
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