Villa près de Melbourne (Australie)

Monday, mai 7 th

9.30 a.m

Avachis dans un fauteuil confortable, près du lit, j'attends le réveil, du bel homme qui à partagé mes draps cette nuit. Cela, en tout bien, tout honneur. Ce matin, en revanche, j'en ai décidé autrement. Dévorant un paquet de cacahuète salé, je patiente, m'amusant avec l'objet que j'ai en main. Une télécommande bien particulière.

Soupirant, grimaçant quelque peu, Dustin papillonnes des paupières. C'est en voulant se les frotter qu'il découvre la situation. Dos contre le matelas, les bras relevés, il est attaché au lit, par la première chose que j'ai pu trouver, sa ceinture de la veille.

- Nuit sage et demain sera un autre jour, je comprends mieux ce que tu entendait par-là. Tu t'es bien amusé à ce que je vois. Pourrais-tu me dire quel est cet accessoire qui recouvre mon sexe bien en forme ?

- Tu le sais mais je vais te le dire, cet objet est un vibromasseur chéri. Et dans ma main se trouve la télécommande...tu vois si j'appuie sur le bouton numéro un...

Je m'exécute et le vois frémir légèrement.

- Tu as senti?

- Hum.

J'appuie une nouvelle fois, obtenant sensiblement le même effet.

- Je sens que tu prends beaucoup de plaisir à jouer avec moi.

- Toujours...mais je te garantis que ça ne sera pas désagréable.

J'actionne le bouton numéro deux et cette fois-ci le laisse en continu. Au début, il tressaille à peine, puis peu à peu, il commence à gémir faiblement.

- Putain ce truc c'est...

- Tu aimes?

- Agréable...ce serait encore mieux si je pouvais t'embrasser.

- Désolé, je suis très occupé, je déjeune et je te stimule en même temps, il me faut toute ma concentration.

Il tente de me répondre mais je passe les vibrations un cran au dessus et il se met à gémir plus bruyamment. Tantôt il regarde son sexe, tantôt il enfonce la tête dans l'oreiller. Je vois son plaisir augmenter à chaque seconde et me délecte de la vue qu'il m'offre. Totalement nu, uniquement couvert du capuchon, recouvrant sa verge. Les joues rosées, la respiration qui se fait la malle, ses abdos qui se contractent, son bassin qui se tortille. Diablement excitant. Je commence à ressentir les effets de cette vision.

Soudainement alors que son excitation est proche de l'extase, je redescend en première vitesse. Ses soupirs se calment, ses gesticulations aussi et il me lance :

- Arrête de me torturer, déjà que tu m'embrasses pas...

- Je pourrais mais si c'est ça, je te laisse attacher toute la journée...sans jouissance du coup.

- T'es sadique.

- A moins que tu me cèdes et là tu auras tout ce que tu veux...

- J'allais te le dire. Tu fais ce que tu veux de moi, mais pas ça.

- A ce rythme là, dans dix ans on aura toujours pas couché ensemble...

- Oh si je t'aurais chéri...

Je lui souris, le regardant puis jette un il à la télécommande. Mon doigt se positionne sur la quatrième vitesse et je le regarde à nouveau. Il semble se préparer à l'assaut alors que je m'amuse à frôler le bouton. Je le sens frustré et j'adore ça. Mais je ne le fais pas languir longtemps. Il à été très gentil avec moi hier, je vais le lui rendre bien. Mon pouce enclenche le bouton le plus fort et je le vois se tortiller dans tout les sens, gémissant à perdre haleine. Les muscles de son ventre se contractent, ses cuisses se referment sur son sexe et il jouit dans une longue plainte rauque. Je repasse en vitesse une quelques secondes , puis éteint l'appareil.

- Putain James...souffle-t-il en s'étendant de tout son long.

- Je sais...c'est délicieux.

Je me lève de mon fauteuil, le rejoint sur le lit et avant même qu'il n'en place une, m'empare de ses lèvres pour un tendre baiser.

- Bon matin Dustin

- Il était très bon. me répond-t-il alors que je détache ses mains.

- Alors tu me penses toujours prude?...

- Je l'ai jamais pensé. Mais là, j'avoue que je m'attendais pas à un plan comme ça. Tu utilise souvent ce genre de chose?

- Pour le plaisir solitaire ces dernières années oui, mais j'en ai pas une collection non plus, j'ai celui-ci et un god. Rien d'extravagant.

- Et en couple?

- J'en avais jamais utilisé avant mes cinq années de solitude et quand il m'arrivait de voir un mec d'un soir, ce qui été rare, je n'en prenais pas. T'es le seul à l'avoir testé avec moi si c'est ta question. En couple, à moins qu'il y ait besoin de pimenter ma relation, j'en ai pas le besoin. C'est ton truc à toi?

- Je déteste pas mais en couple ça reste rare. Je suis plus satisfait lorsque c'est moi-même qui provoque le plaisir à mon homme. Et je dirais pas que c'est meilleur, mais quand c'est mon partenaire qui m'amène à l'orgasme sans jouets, c'est plus intime comme relation.

- Je comprends et je suis d'accord avec toi. Tu as de quoi te nettoyer sur la table nuit, et un gel désinfectant pour l'accessoire. Tu pourras terminé mon sachet de cacahuète après. De mon côté, je vais prendre un petit bain mousseux et relaxant. Te voir dans tout tes états m'a quelques peu émoustillé...

- Je pourrais y rentrer avec toi.

- Non mais tu pourras te rincer l'il...c'est déjà bien.

- C'est vrai, tu es gentil, mais ne le deviens pas trop sinon je ne ferais de toi qu'une bouchée.

Il tente de m'embrasser, mais je l'évite et me lève, pour aller remplir la baignoire.

***************

10.15 a.m

Fin prêts nous sortons de la chambre. On trouve Travis, Heather et Charly à la cuisine. Apparemment Marcus était là aussi puisqu'il y a un quatrième bol de café, mais il à du monter prendre un appel.

- Alors les résultats du communiqué?

- Bien les gens sont rassurés que tu sois en bonne santé mais ils se demandent toujours pourquoi tu es en arrêt. Ils comprennent pas pourquoi tu ne parles pas de la raison.

- Et Carter? Marcus à eu des nouvelles? Il a réagit au suite au message que nous avons fait passer?

- Il fait parti de ceux qui se questionnent toujours sur l'arrêt de ta tournée, quelles sont les fameuses raisons indépendantes de ta volonté. Après dans l'ensemble, ils sont soulagé que tu ailles bien. Et non, pas encore de nouvelles sur cette piste.

- Si j'en ai eu et ça sent mauvais, intervient mon manager qui vient de faire son apparition dans la pièce. Regardez l'article du magazine numérique " Behind The Scene"

Il nous le montre sur sa tablette tactile et je reconnais la scène d'hier soir. Dustin et moi échangeant un baiser devant la fenêtre de ma chambre. Je reste estomaqué alors que Marcus explique.

- Ce journaliste à pu s'introduire dans la propriété et voler ces clichés mais il ne l'a pas fait seul. Je me suis empressé de le contacter et j'ai découvert qu'une personne anonyme lui avait donné notre adresse et piraté les alarmes à distance pour qu'il puisse entrer. Quand à ce Carter, les enquêteurs n'ont pas pu le localiser, il semble être doué en informatique, il borne aux quatre coins du monde. Ce qui les amènent à croire qu'il est bien ton harceleur et qu'il est très intelligent.

- Putain, ça veut dire qu'il sait exactement ou je suis, depuis le début. Peut-être même qu'il m'espionnes.

- Non, trop de risque de se faire prendre, c'est pour ça qu'il a envoyé quelqu'un à sa place.

-Ok quel sont les consignes maintenant ? demande Dustin

- Une équipe des forces de l'ordre va être déployé autour de la propriété.

- Hors de question, je reste pas une minute de plus dans cette baraque ! Dis-je en quittant la pièce d'un pas rapide.

Je les entends m'appeler mais je n'écoute rien et regagne ma chambre. J'attrape mon ordinateur portable et le jette au sol, avant de venir sauter dessus.

- Mais James qu'est-ce que tu fous ! s'exclame mon agent

- Ça se voit pas, j'éclate tout mes appareils.

Je détruit mon téléphone à son tour.

- Vous parliez de sécurité mon cul, ils nous a localisé grâce à ça ! C'est un putain de hacker de génie. Détruisez votre matériel et on se tire d'ici !

- Non, la demeure va être encerclée par des hommes et nous n'en sortirons plus tant que cet individu ne sera pas arrêté. C'est non négociable. C'est pas ma décision.

Énervé par la situation et surtout appeurré, je ferme les volets roulants électriques de ma chambre en exigeant que ce soit pareil pour le reste de la maison.

- On ne va pas vivre dans le noir complet mais on fermera les rideaux si ça peut te rassurer.

- Me rassurer mais je suis pas rassuré du tout ! J'ai juste pas d'autres choix que de rester là.

La main de mon Bodyguard vient de glisser dans ma nuque et il me mumurre:

- James, ça va bien aller ok, regarde Travis et moi, on est avec toi, et les forces de l'ordre vont quadrillé la bâtisse. Il ne t'arriveras rien.

- On à un autre petit souci...

- Quoi donc ?

- Quand j'ai contacté le journaliste, il m'a dit qu'il n'avait pas qu'une photo mais deux, la première, on ne voit pas qui est ton partenaire mais il a un autre cliché ou on le reconnait très bien. Il la garde sous le coude pour faire le buzz. M'explique Marcus.

- Merde Dustin je suis désolé...je sais que tu voulais rester discret.

- En même temps vous vous embrassiez devant la fenêtre. C'est pas très malin. Commente mon manager.

- On se pensait à l'abri des regards et je pense pas que tu puisses te permettre de donner des leçons après ce que James a vu hier.

- Mais moi je ne suis pas là star. Enfin c'est pas le sujet. Il accepte de garder l'info au chaud, si vous promettez tout deux, de donner une interview lorsque vous serez prêt à dévoiler votre relation. Bien sûr il doit avoir l'exclusivité du scoop.

- Et si on est jamais prêt ?

- Il finira par publier l'article pour faire le buzz. Tu sais bien comment ça fonctionne.

- Et si on le prend de cours en balançant l'info ? Interroge mon garde du corps. - Il perdra son scoop. J'ai horreur qu'on nous utilise comme ça. Comme si j'allais laisser un petit con nous faire chanter.

- Lâcher l'information c'est une mauvaise idée, le harceleur fait une fixette sur James et connaître ton identité c'est dangereux. Il doit être fou de jalousie et il vaut mieux pour ta sécurité à toi aussi que tu restes l'homme mystère.

- Donc on s'applatit devant ce fouineur? Renchérit-il

- Vous ne faites rien, c'est un ordre. Point. On lui laisse penser qu'il aura l'exclusivité et après on avisera plus tard lorsque cette histoire sera derrière nous.

- Apparemment tu as déjà décidé à notre place, donc on va s'y tenir.

- Dustin je peux compter sur toi aussi ?

- Évidemment patron.

- Alors maintenant, il se passe quoi ?

- Rien, on continue à vivre comme on le faisais déjà. Juste soyons discret, il y aura des hommes dans le jardin, donc chacun préserve son intimité.

- J'ai compris la leçon. Déjà qu'on pouvait presque rien faire, maintenant on doit rester enfermé ici. Génial.

- Ça désole tout le monde James mais on doit faire avec. La vie de star, ça n'a pas que des avantages. Tu le savais quand tu as commencé...

- J'imaginais que je pourrais être l'objet d'un fantasme aussi fou...

- Tu dois pas souvent te regarder dans un miroir alors...me souffle mon Bodyguard.

- Sois sérieux un peu, dis-je en lui souriant.

- C'était pour te changer les idées.

- Ne t'inquiète de rien James, quelque chose me dit que tu vas pas avoir trop de mal à occuper ton temps....mais évitez l'exhibition.

- Compris.

Marcus quitte la chambre fermant la porte et Dustin m'attire à lui. J'accepte volontiers son étreinte et me blottir contre son torse. Y'a que ça qui peut me calmer un temps soit peu, son contact et son inébranlable sérénité.