Vancouver

Hôtel

Saturday, April 28 th

9.00 a.m

Lorsque j'ouvre les yeux, après une nuit réparatrice, je suis surpris de découvrir Dustin près de moi. Adossé contre la tête de lit, la carte des petit-déjeuner entre les mains, il semble se demander quoi commander.

- Bonjour toi, tu as choisi de venir dans le lit finalement?

- Quand le jour s'est levé, j'ai pris une douche, je me suis habillé et je me suis posé attendant que tu te réveilles. Tu dormais bien, tu m'as pas du tout entendu m'activer.

- Sûrement parce que j'étais crevé hier. Je file sous la douche, et après tu commanderas le petit déj. Je prendrais des oeufs au bacon pour ma part, avec des petits pain briochés.

- C'est entendu.

Je sors du lit, nu comme un vers et prend bien tout mon temps pour aller dans la salle de bain. Lorsque je jette un regard derrière moi, comme je m'en doutais, Dustin à les yeux rivés sur moi.

- Est-ce que la vue te plaît ?

- Un régal.

- Ravi que tu apprécies.

Je disparaît dans la salle d'eau et entre dans la douche dernier cri. Elle fait des massages apparemment mais je vais seulement me contenter de me laver.

Je reste sous l'eau chaudes de courtes petites minutes et coupe le jet, une fois propre. Je sors de la cabine, descendant sur le tapis de douche, quand je remarque que les serviettes pour me sécher sont à l'opposée de la pièce. Une idée me vient alors en tête.

- Dustin ?

- Oui James.

- Est-ce que tu pourrais venir s'il te plaît, je voudrais que tu me fasses passer une serviette. Elles sont loin de moi et je ne voudrais pas glisser en allant les chercher.

Je l'entends aussitôt se lever du lit et il répond en arrivant dans la pièce.

- Tu sais que ce n'est pas dans mes attributions.

- S'il te plaît, ce serait dommage que je fasses une mauvaise chute.

Il sourit, attrape une serviette blanche comme neige et viens vers moi pour me la donner. Il me la tend, je fais mine de la saisir et au moment ou il lâche, celle-ci tombe sur mes pieds.

- Ce que je suis maladroit.

Il s'accroupit, la ramasse et alors que je tends la main, m'évite.

-Attends, je vais te donner un coup de main, tu sembles avoir besoin d'aide

Il se place dans mon dos et ses bras viennent s'enrouler autour de ma taille. Son torse se colle contre moi, son souffle chaud arrose ma nuque, et de ses doigts qui effleurent mon ventre, il noue le tissu éponge. Ses mains remontent le long de mon buste, me caressant et l'une d'elle s'accroche à mon cou. Il fait pivoter mon visage vers le sien, laissant qu'un maigre espace entre nos lèvres.

Mon esprit s'égare, alors que j'imagine ses lippes fondre sur les mienne et sa main libre défaire la serviette pour venir caresser mon entrejambe. Mes pensées vagabondent dangereusement me donnant chaud et je remercie infiniment la sonnerie de mon téléphone qui se déclenche, me ramenant sur terre. Sauvé par le gong.

Dustin me libère aussitôt me laissant aller jusqu'à la table de nuit.

- C'est qui ? Me demande-t-il.

- Aucune idée. Numéro inconnu.

- Donne-le moi.

Je le le lui donne et il décroche :

- Allô.

- ...

- Non c'est Dustin Cole son garde du corps, vous êtes ?

- ....

- Et puis-je savoir comment avez vous eu ce numéro ?

-....

- Je suis désolé ça ne va pas être possible, il est occupé actuellement.

-....

- Bien sûr, je lui dirais que vous avez appelé. Au revoir.

Il raccroche et je l'interroge aussitôt :

- C'était qui?

- L'acteur Riley Johnson.

- Comment il a eu mon numéro?

- Son agent connait le tien, ce serait Marcus qui lui aurait donné. Je vais vérifier ses dires.

- Attends, tu crois quand même pas qu'il est le suiveur et l'auteur des fleurs ?

- C'est une possibilité. Tu as refusé ses avances après tout.

- Il a autre chose à faire que de me suivre dans la rue. Je suis certain que c'est pas lui.

- Je me renseignerais et on verra si je l'éloigne de cette histoire.

- Bon et qu'est-ce qu'il voulait ? Pourquoi tu ne me l'a pas passé ?

- Il voulait juste te parler et je te l'ai pas passé parce que je me méfie de lui. Et dans le cas ou il est pas notre suiveur, il devait certainement vouloir te relancer, je t'ai évité de devoir lui répéter qu'il ne t'intéressait pas.

- En fait, je suis plus très sûr de ne pas être intéressé. C'est sûr qu'une relation avec un type qui se cache ne me convient pas, mais je suis assez frustré ces derniers temps, alors un petit plan cul...

- Je croyais que coucher pour coucher c'était pas ton genre.

- C'est vrai mais j'ai changé d'avis.

J'attrape mon téléphone dans sa main et cherche le numéro qui vient d'appeler. Je m'apprête à appuyer sur le téléphone vert, quand mon bodyguard me reprend l'appareil d'un geste vif.

Je n'ai pas le temps de m'offusquer qu'il me pousse sur le lit. Il y grimpe à son tour et se jette contre ma bouche. Je me remets rapidement de ma surprise et vient glisser mes doigts dans sa crinière brune. Depuis le temps que j'avais envie de le faire. Ses cheveux sont aussi doux que ce que j'imaginais.

Alors que sa langue se fraie un chemin entre mes lèvres, je sens ses mains glisser sous la serviette. Elles caressent mes genoux, mes hanches, puis se glissent entre mes cuisses, les effleurant lascivement. Je commence sérieusement à m'émoustiller quand sa bouche me quitte brusquement. Ses mains redeviennent sages, venant s'accrocher autour de taille. Je plonge dans ses yeux azur qui me fixent et reprends doucement ma respiration.

- Ceci n'est qu'un avant gout pour te dissuader d'aller à la rencontre de Johnson.

- Si j'avais su qu'il fallait seulement te rendre jaloux pour te faire flancher, je l'aurais fait depuis longtemps.

- J'ai cédé le premier, mais attends-toi à continuer à être frustré, j'aime me faire désirer. Et si, t'es difficile aussi, ça ne sera que plus excitant. Tout les coups sont permis pour s'attiser jusqu'à ce que l'un de nous se considère comme conquis, déclare le jeu fini, et s'offre à l'autre.

- Tout me va. Compte sur moi pour être redoutable chéri.

- J'en doute pas. Par contre si Johnson t'intéresse...préviens je joues plus.

- J'ai utilisé Johnson pour te faire râler, t'attiser mais c'est tout. Je ne suis intéressé que par toi et ça depuis le début.

- Ok, mais on évite la tactique jalousie, je suis très sensible à ça.

- Oui je vois ça. Un mec t'as fais un sale coup pour que tu sois si réactif ?

- Non, mais je sais que je pourrais t'aimer plus que bien James, alors quand on te tournera autour je serais jaloux.

- Donc tu m'aimes bien ?

- Je ne serais pas possessif si ce n'était pas le cas.

- Je t'aime bien aussi Dustin. lui souri-je

Je saisi son menton entre mon pouce et mon index pour me déposer sur ses lèvres mais il recule au dernier moment.

- Habille-toi, je commande le petit déjeuner.

Il se lève du lit et saisi le téléphone pour appeler la réception. Je récupère de quoi me vêtir dans mon sac et m'habille rapidement. Je ne voudrais pas que le room service me découvre en petite tenue.

*******

Après un petit déjeuner consistant, nous avons rejoint Marius pour aller visionner la caméra du surveillance et les soupçons de Dustin se sont avéré exact. La personne au sweat rouge qui me suivait, et aussi celle qui à déposé les fleurs. C'est son pull qui l'a identifié comme étant le même individu. Malheureusement, on ne voit jamais son visage.

Résultat, on est à peine avancé, et je dois encore plus être prudent. Si je me déplace, c'est toujours en voiture avec mon chauffeur et Dustin à pour ordre de surveiller mes arrières avec encore plus d'application. Et deux agents de sécurité en civils se trouvent avec moi dans tout les lieux où je m'arrête. Comme maintenant alors que je suis en pleine séance de dédicace.

- Bonjour quel est ton prénom ? Demandé-je au jeune adulte devant moi

- Garry.

Je relève la tête vers lui, et le reconnaît, ainsi que ma casquette que je lui ai donné sur son crâne.

- Ma casquette te va toujours aussi bien.

- Merci, dit-il rougissant. Les autres fans ne veulent pas croire que c'était la tienne, ils pensent que j'ai fait une copie. Je vois que tu portes mon bracelet toi aussi.

- Bien sur, c'est tout à fait mon style. Donne ta casquette. Je vais te la dédicacer.

Il me la tend et me dit :

- C'est vraiment très gentil. Merci. Et on pourrait prendre un selfie ensemble ? Pour qu'on me croit encore plus.

- Bien sûr, mais rapidement.

Sa casquette signé, on pose ensemble et il prend un cliché avec son appareil.

- Tu sais, peut-être que les autres te croiront toujours pas, mais c'est pas grave, l'important c'est que toi tu saches que c'est vrai. Ils penseront ce qu'ils veulent, toi tu sais que c'est réel et moi aussi.

- C'est vrai, c'est tout ce qui compte.

- Passe une bonne journée Garry.

- Très bonne journée à toi aussi, la mienne est déjà parfaite.

Il s'éloigne me souriant et j'accueille la prochaine fan. Puis le suivant et ainsi de suite.Ma séance de dédicace se termine une heure plus tard et je repars aussitôt après direction, les bureaux d'un magazine exclusivement masculin. Je dois faire un shooting photo, pour apparaitre sur leur revue, en compagnie des autres hommes célèbre du moment. Un article que je dois relire, accompagnera ces clichés.

- Tu es prêt à aller jouer les mannequins? M'interroge Dustin alors qu'on grimpe dans la berline.

- C'est pas ce que j'aime faire le plus mais oui.

On boucle notre ceinture et je lance à mon chauffeur :

- Nous pouvons y aller, Charly

- Bien Monsieur.

Le véhicule démarre et nous voilà parti vers la seconde étape de ma journée.