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𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟕.

7 septembre 2024, 14h25.

L'école n'avait jamais été aussi calme depuis que j'y avais mis les pieds il y a presque une semaine. Une grosse partie des étudiants rentraient chez eux pour le week-end, certains pour voir leurs parents, d'autres simplement pour se couper des cours et de l'Institut. Moi je ne pouvais pas me permettre de faire l'aller-retour jusqu'à Busan pour moins de deux jours. C'était trop cher pour trop peu de temps. Ma mère l'avait compris, et je l'appelais aussi souvent que je le pouvais pour compenser.

Seojun était rentré chez lui, sa famille habitant à Daegu, il pouvait facilement se le permettre. Il m'avait expliqué qu'il ne rentrerait pas tous les week-ends mais ses parents avaient voulu le voir afin de pouvoir « l'interroger » sur cette première semaine qui venait de s'écouler. Il avait semblé ravi. Ironiquement parlant.

J'étais très heureux d'avoir du temps pour moi, et surtout de pouvoir me balader dans les couloirs silencieux qui semblaient renfermer les plus grands secrets de ces 40 dernières années. J'avais passé la matinée à travailler à la bibliothèque, comme depuis trois jours. Je n'avais pas encore digéré de passer à côté de ce que monsieur Park attendait de moi pour le devoir en lecture, alors je n'étais pas prêt de laisser tomber, en tout cas pas tant que je n'aurais pas trouvé ce qu'il me manquait.

À présent, j'étais bien décidé à me poser pour dessiner la statue de l'entrée. Madame Shin m'avait soufflé cette idée l'autre jour et je ne pouvais plus me la sortir de la tête. J'adorais cette sculpture et son histoire, c'était presque une évidence pour moi d'en faire mon sujet pour le devoir d'art. Cahier A4 et trousse en main, j'avançai à travers le couloir jusqu'à atteindre le hall d'entrée, vide de toute vie à cette heure-ci. C'était parfait. Ce serait encore plus simple de me concentrer sans aucune présence parasitaire.

Je déposai mes affaires sur un des rebords en pierre qui longeaient les murs latéraux, avant de sortir mon casque Bluetooth que je connectai dans la foulée à mon téléphone pour y lancer ma playlist spéciale dessin. Grâce à elle, j'entrais dans une bulle, dans un espace hors du temps et de la réalité qui m'aidait à me concentrer. Lorsque j'étais dans ce cocon, il était difficile pour moi de garder conscience de ce qui m'entourait, et j'en perdais souvent la notion du temps, si bien que je pouvais y rester des heures sans m'en rendre compte. Ma mère m'avait souvent dit de faire attention, de ne pas trop m'isoler quand je me mettais dans cet état. Elle craignait que j'en oublie de manger ou de boire. Même si ne pas manger pendant quelques heures ne risquaient pas de me tuer.

J'ouvris une page vierge de mon carnet, puis sortit un crayon taillé à la perfection avant de me tourner vers la statue. En tendant ma main droite devant moi et en fermant un œil, je pris un repère, comme j'avais appris à le faire grâce à un tutoriel qui donnait d'excellents conseils pour le réalisme. Minutieusement, j'annotai les proportions de la statue sur ma feuille, veillant à respecter le plus fidèlement possible, l'échelle de taille qui prendrait une place raisonnable sur le papier.

Très rapidement, mon cerveau entra dans cet état de transe qui permit à mes doigts d'agir tous seuls, par automatisme, traçant les lignes qui formèrent petit à petit, le dessin que j'essayais de rendre le plus fidèle possible. Je grattais le papier, raturais, gommais, recommençais. Chaque trait raté me fit grincer des dents. Mais je ne laissais pas tomber. Je me repris jusqu'à avoir une esquisse convenable, jusqu'à être satisfait.

Mes coups de crayons se précisèrent à mesure que je m'imprégnais de mon modèle, plus je l'observais et mieux j'en descellais les infimes détails qui changeaient tout. Un trait légèrement plus arrondis, une forme un peu plus précise, des ombres à peine plus nettes et des contrastes discrètement plus marqués.

Je ne voulais rien laisser au hasard. Ce n'était que mon premier jet mais je m'appliquai. J'avais envie d'être impressionné de moi-même en le voyant.

Le temps défila sans que je ne m'en rende compte. Ce dessin m'inspirait, cette œuvre me fascinait.

J'étais dans ma bulle.

Lorsque j'achevais les derniers détails, j'ôtai mon casque et je pris du recul pour observer mon dessin à côté du modèle. Le rendu était bien, mais je n'étais pas certain de la fiabilité de mon jugement. J'avais le nez dessus depuis presque une heure, je ne pouvais plus voir les potentielles erreurs.

— Tiens, Jungkook !! Que fais-tu là ?

En redressant la tête, j'aperçu un groupe d'étudiants, des étudiants du comité pour être précis. Jiyoung Sunbae, Lee Chaewon, Moon Sohee et Baek Jaehwa. Je m'inclinai immédiatement en les voyant s'approcher, Jiyoung m'accorda une accolade et Chaewon-si un fin sourire tandis que les deux autres m'ignorèrent.

— Je travaillais sur un devoir en Art... répondis-je en montrant mon carnet.

— Wow trop stylé !

— C'est la statue de Fernando Botero ? s'étonna Chaewon en détaillant mon dessin avec de grands yeux surpris. C'est impressionnant comme tu as réussi à représenter les moindres détails...

J'esquissai un sourire gêné en secouant la tête.

— J'ai recommencé plusieurs fois avant d'avoir un bon résultat, et je ne suis pas encore complètement satisfait...

— Alors pour le coup, je suis vraiment pas un pro, mais c'est magnifique ! Madame Shin va être impressionnée ! Pas vrai, Chaewon ?

La jeune fille acquiesça sans pouvoir détacher ses yeux de mon dessin.

— Je comprends mieux sa surprise quand tu lui as dit que tu n'avais jamais pris de cours de dessin. Tu es vraiment doué, j'ai hâte de voir tes futurs travaux..!

Jiyoung m'adressa un large sourire, l'air de dire : « Tu vois ! ». Je ne pu répondre que par un faible remerciement à peine audible que la vice-présidente nous coupa.

— On doit y aller.

Son ton froid et dur me donna envie de m'enterrer six pieds sous terre. J'ignorais si c'était moi qui l'agaçait, ou si elle était tout le temps comme ça.

— Et si on-

— Non.

— Mais je n'ai rien dit ! se plaignit mon aîné devant l'air impassible de Moon Sohee.

— Je sais à quoi tu pensais, et c'est non, Shin.

Jiyoung soupira de dépit avant de se tourner vers moi.

— Désolé, on a eu une réunion, on doit te laisser. Pense quand même à faire une pause !

J'acquiesçai vivement, en les remerciant une nouvelle fois pour leurs compliments, tandis qu'ils s'éloignèrent de moi. Jiyoung sembla encore se plaindre auprès de la vice-présidente, mais cette dernière n'avait pas l'air de vraiment l'écouter.

Sans perdre plus de temps, je remis mon casque sur mes oreilles et repris mon travail, comme si cette petite aparté n'avait jamais eu lieu.

Après avoir passé plusieurs heures à travailler sur mon dessin de la statue, j'avais fini par être satisfait de mes croquis et j'avais pu faire une pause pour aller manger.

Le soleil avait amorcé sa descente lorsque je m'étais rendu à la bibliothèque pour bosser sur les différents travaux que nous avions pour la semaine prochaine. Le lieu se vidait petit à petit sans que je ne m'en formalise, la lune apparaissait légèrement à l'horizon et le silence régnait.

J'adorais ce genre d'ambiance calme et paisible, c'était dans ces moments là que j'étais le plus productif et où mon cerveau pouvait être à son maximum. J'étais tellement concentré que je ne remarquais pas la nuit tombée ou encore la salle vide, plusieurs heures après mon arrivée.

— La bibliothèque va fermer ! Il faut sortir jeune homme !

La voix qui m'interpella me fit presque sursauter alors que je me tournai pour voir le bibliothécaire quelques mètres derrière moi.

— Je n'avais pas vu l'heure, excusez-moi ! répondis-je en me levant précipitamment.

Je remballai mes affaires à la va vite avant de trottiner vers la sortie, en saluant le quadragénaire qui me rendit un sourire. En tournant sur ma gauche pour retourner aux dortoirs, je vérifiai mes messages que je n'avais pas pris le temps de lire pendant mes révisions. Un sourire m'échappa devant un énième message de ma mère qui s'inquiétait pour moi.

Elle n'avait plus que moi, et je n'avais plus qu'elle. Il était normal que cet éloignement soit assez dur à vivre. Même si je ne le montrais pas trop, elle me manquait aussi énormément. J'avais hâte de rentrer pour la voir.

Soudain, une mélodie esquissa mes oreilles et mes pieds s'arrêtèrent.

Les notes caressaient ma peau et me portaient. Inconsciemment, je tournais la tête pour trouver la provenance de ce son mélodieux. Une porte entrouverte d'où filtrait une lumière bleutée attira mon attention. Sur la pointe des pieds, je m'avançai, et plus je m'avançai plus j'étais subjugué par le rythme doux et harmonieux qui arrivait jusqu'à moi. En osant zieuté par l'entrebâillement de la porte, j'aperçut une silhouette assise devant le piano, dont les épaules bougeaient au rythme de la mélodie.

C'était triste, en quelque sorte. Une certaine nostalgie me traversait à l'écoute de ces notes élégantes et si profondes. Ce fut seulement au moment où la personne se recula que son profil m'apparut, baigné par la lumière de la lune. Mon cœur se figea lorsque je réalisai que je connaissais ce mystérieux pianiste.

Monsieur Park.

C'était lui. Il n'y avait aucun doute.

J'étais émerveillé devant son calme et sa prestance face au clavier de l'immense piano. Je ne pouvais détacher mon regard, j'étais fasciné, encore plus que lorsque j'avais pu constater la beauté de son visage.

Cet homme était si...

Je ne savais pas. Je ne trouvais pas de mot qui puisse décrire ce que je ressentais.

J'imaginai ses pupilles briller derrière ses paupières closes, miroitant les éclats bleutés dans ses iris laiteuses. Inconsciemment, je fouillai dans mon sac pour sortir mon petit carnet à dessin et un crayon, puis l'abandonnai au sol pour me mettre à esquisser le magnifique tableau qui se dressait devant moi.

La musique m'envahissait, je me laissais transcender et porter, comme à chaque fois que je dessinais. Je mourais d'envie de savoir comment s'appelait ce morceau... Ces notes douces et mielleuses étaient parfaites pour s'évader, pour se laisser guider et flotter. J'aurais pu passer des heures à l'écouter et à le regarder jouer.

Il était doué. Vraiment doué.

Combien de facettes possédait-il ?

Qui était-il ?

Plus j'en découvrais, et plus je me le demandais.

La manière dont ses doigts caressaient les touches était si gracieuse que je m'imaginais glisser ma main en dessous, pour qu'il me guide au travers des notes. Pour que l'on joue ensemble.

Un frisson remonta le long de mon bras et la musique se stoppa soudainement, me ramenant à la réalité. En redressant la tête, je le vis se lever et mon cœur s'arrêta sous la panique. Merde, il fallait que je bouge avant qu'il ne me voit entrain de l'espionner !!

Alors sans perdre plus de temps, j'attrapai mon sac et pris mes jambes à mon cou pour regagner les escaliers. Je ne pris pas le temps de regarder derrière moi, préférant fuir le plus loin possible plutôt que de devoir affronter ses prunelles indéchiffrables. Lorsque j'arrivai dans ma chambre, le silence y régnait déjà et je me laissai fondre contre la porte désormais close. Ma respiration erratique se calma petit à petit alors que je réalisais ce qu'il venait de se passer. J'avais espionner mon professeur comme un putain de voyeurs et par dessus tout... Je l'avais... dessiné ?

Mais c'était quoi mon problème ??

Par automatisme, je redressais mon carnet pour pouvoir regarder plus en détail mon esquisse à peine achevée. Mon coeur rata un battement en redécouvrant ce que je venais de faire... Wow.

Je n'avais jamais été aussi fier de moi.

C'était vraiment beau.

Mais je le savais.

Ce n'était pas difficile lorsque l'on avait un beau modèle.

9 septembre 2024, 9h46.

Le week-end était passé drôlement vite depuis cette nuit où j'avais écouté monsieur Park jouer du piano. La mélodie picotait encore mes oreilles et je mourrais d'envie de l'entendre à nouveau. C'était si beau, si tendre, et si triste à la fois. Il était rare que je sois si ému en écoutant de la musique, mais celle-ci me rappelait mon père et mon frère. Je ne savais pas trop pourquoi. Peut-être était-ce juste de la nostalgie...

J'espérais vraiment qu'il ne m'avait pas vu, je n'avais pas d'excuses et je serais sûrement mort de honte s'il m'en parlait. Mon pouce effleura l'esquisse qui ornait la page droite de mon carnet alors que le cours battait son plein, mais j'avais légèrement perdu le fil, me noyant dans le labyrinthe de mes pensées. La culpabilité m'obligea à me redresser pour tendre les oreilles, et être plus assidu dans la leçon, pourtant très intéressante de monsieur Park.

— Monsieur Lim, pouvez-vous me dire en quoi « l'Épopée d'Anh » est une révolution littéraire du 20e siècle dans le domaine de l'éducation ?

Tous les regards se tournèrent vers le concerné, surpris de le voir se faire interroger aussi soudainement. Notre professeur avait-il volontairement donné la parole à la personne qui devait être la moins attentive de la salle ?

L'étudiant leva les yeux au ciel en soupirant.

— J'en sais rien et je m'en fous.

Même moi j'aurais su quoi répondre, même en aillant été dans la lune. Je ne comprenais pas ce que faisait un tel élève dans une école qui demandait un minimum de discipline et d'implication. Pourquoi ne partait-il pas s'il s'en fichait autant des cours ?

Je remarquai l'agacement naître dans le regard de monsieur Park alors qu'il croisait les bras contre son torse.

— Pourtant il faudra vous y mettre si vous comptez valider votre année.

Un nouveau soupir bruyant résonna jusqu'à moi.

— Mon année est déjà foutue, comme la précédente et celle d'après, mais vous le savez très bien, monsieur.

L'intonation qu'il donna au mot « monsieur » semblait pleine de dédain, et je dû me retenir de faire une remarque. La dernière fois que j'avais voulu m'en mêler, je m'étais bien fait remettre à ma place. Alors je me tus et observai la scène comme un témoin impuissant.

— Si vous avez besoin de mon aide, il suffit de demander, je vous l'ai déjà dit.

L'éclat de colère qui passa dans le regard de mon camarade me glaça le sang et mon cœur rata un battement lorsque je le vis se lever pour foncer droit sur notre enseignant. Plusieurs d'entre nous réagirent en même temps pour le stopper avant qu'il ne s'en prenne à lui.

— M'aider, hein !!? Alors que toute cette putain de situation est votre faute !! Mais allez vous faire foutre !! Si vous pouviez juste vous mêler de votre cul et me laisser en paix, ce serait déjà un miracle !

— Ce n'est pas en vous comportant de la sorte que vous pourrez arranger les choses, monsieur Lim.

Nous étions trois, presque quatre pour le maintenir tant il se débattait et s'approchait dangereusement de notre professeur. Pourtant ce dernier ne bougeait pas et ne semblait pas avoir peur de ce qui pouvait lui arriver. Il fixait son élève dans les yeux et sondait son esprit. Je le savais car c'était ce que je redoutais chaque fois que ses yeux tombaient dans les miens.

— Dites moi que vous avez besoin d'aide, et je vous aiderais. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Dites-le, Jakyung.

Je frissonnais. Ce n'était pas le timbre habituel avec lequel il nous parlait. Et il l'avait appelé par son prénom... Inconsciemment, mes pupilles se posèrent sur monsieur Park, cherchant une faille, un indice, n'importe quoi qui me permettrait de comprendre.

— Allez vous faire foutre putain !! Votre aide vous pouvez vous la mettre où je pense !

Il se déroba de nos emprises et fonça sur notre professeur, son poing vola et mon coeur se figea. Non, il allait vraiment le-

— Non !!

Ma voix se brisa alors que j'eu à peine le temps de faire un pas en avant que la porte s'ouvrit sur des élèves de troisièmes années qui attrapèrent Lim pour l'éloigner de monsieur Park.

— Cette fois, tu dépasses les bornes Jakyung. résonna la voix du président du comité alors que Jaehwa et un élève dont j'ignorais l'identité maintenaient l'étudiant en place.

Je compris avec un temps de retard que certains élèves de ma promo étaient partis chercher de l'aide pendant que nous essayions d'arrêter notre camarade. Un soupir de soulagement m'échappa mais je sentais que le problème n'était pas encore résolu. Pas tant que cet individu serait là, parmi nous.

— Lâchez moi, putain !

Je vis la mâchoire de Jaehwa se contracter alors qu'il décolla Jakyung du sol pour le planter contre le mur du fond de la salle. Les étagères tremblèrent sous l'impact.

— T'as vraiment pas compris la dernière fois, hein ? cracha-t-il, alors que je ne voyais plus que son dos.

— Emmenez-le dans le bureau de monsieur Kang. J'irais expliquer la situation. ordonna Seokjin en soupirant.

Et les deux membres du comité s'exécutèrent sous les injures de Jakyung ; envers monsieur Park, envers Seokjin, envers Jaehwa et même envers toute la classe. Puis ses plaintes s'étouffèrent au loin, laissant un silence plat et gênant flotter dans l'air.

— Je suis navré de son comportement, monsieur Park. Vous devriez faire une pause et aller parler avec le directeur adjoint, je pense que c'est nécessaire désormais.

Mon professeur ferma les yeux en soupirant longuement, comme s'il réfléchissait à la décision qu'il allait prendre. Elle semblait pourtant évidente, il devait dénoncer le comportement de ce... Putain, je n'avais même pas de mot pour décrire un énergumène tel que lui.

— Merci du conseil, monsieur Kim, mais je vais encore y songer. Vous devriez y aller, j'aimerais reprendre mon cours.

Le président sembla vouloir ajouter quelque chose mais se ravisa et s'inclina avant de quitter la salle.

— Vous pouvez prendre une pause de quelques minutes si vous le souhaitez, puis nous reprendrons le cours.

Le reste de la classe ne perdit pas de temps pour s'échapper de la salle et pouvoir respirer autre chose que l'air étouffant de notre salle. Mais moi j'étais incapable de quitter des yeux notre professeur qui semblait encore perdu dans les vifs souvenirs de cette altercation.

— Monsieur, tout va bien ? osais-je demander en m'approchant de lui.

Il releva ses yeux dans les miens, et pour une fois, je trouvai le courage de ne pas les détourner. Je voulais qu'il sente que je le soutenais. Mais avait-il réellement besoin de soutien ?

— Ai-je l'air d'aller mal, monsieur Jeon ?

Sa question rhétorique me donna envie de m'enterrer. Dépassais-je les bornes en me mêlant de tout ça ?

— N-non, mais je... Enfin, c'est...

Ma voix s'éteignit en même temps que mon cœur. J'étais incapable de faire une phrase, je ne savais pas quoi lui dire, mais je voulais l'aider. Même s'il était presque certain qu'il n'en avait pas besoin.

— Vous devriez aller prendre l'air avec les autres. Une telle violence peut être perturbante pour n'importe qui.

Il soupira sa phrase en se redressant, s'apprêtant à mettre fin à notre échange, mais je n'en n'avais pas envie.

— Attendez..!

Il se tourna vers moi, interpellé. J'avalai difficilement ma salive en peinant à soutenir son regard.

— Vous... Vous allez parler au directeur adjoint... ? Vous allez dire tout ce qu'il s'est passé, n'est-ce pas ?

Je semblais désespéré, mais j'avais l'étrange impression qu'il voulait protéger Jakyung malgré tout ce qu'il avait fait et dit. C'était invraisemblable pour moi, cet étudiant n'avait pas sa place ici, l'école ne pouvait pas tolérer un tel comportement alors que nous étions tous censés être des adultes.

— Pourquoi ? Qu'est-ce que cela ferait si je ne le faisais pas ? En quoi ce que je vais aller raconter au directeur adjoint vous regarde ?

En me mordant la lèvre, mes épaules se tassèrent et mes yeux s'enfuirent quelque part dans la pièce. J'étais impertinent, je m'en rendais compte mais j'étais trop outré par les gestes et les paroles de Jakyung pour pouvoir me satisfaire d'un pauvre blâme.

— Mais son comportement est-

— Écoutez monsieur Jeon, je peux comprendre que vous soyez incommodé par ce qu'il s'est passé aujourd'hui et c'est notre rôle, en tant que superviseur, de s'assurer que cela ne se reproduise plus. En revanche, je ne tolère pas que vous vous mêliez de mes décisions concernant votre camarade. C'est à moi seul de décider ce que je vais dire ou non, sommes-nous bien d'accord là-dessus ?

J'inclinai la tête en guise de respect, honteux.

— Oui monsieur. Je suis désolé, je ne voulais pas me montrer irrespectueux.

Du coin de l'œil, je le vis hocher la tête.

— Bien, tant que vous comprenez votre erreur, il n'y a pas de problème. Allez prendre l'air désormais.

Ce n'était plus une suggestion. Il me l'ordonnait, et cette fois je ne pouvais plus que lui obéir.

Après une pause de quelques minutes, le cours avait pu reprendre comme si de rien n'était, mais l'inquiétude n'avait pas quitté mon cœur. Si Jakyung devait revenir en cours après tout ça, je ne voulais pas imaginer la tension étrange qu'il y aurait dans la salle à chaque séance. J'espérais sincèrement que des mesures concrètes seraient prises cette fois-ci.

Mais par-dessus tout, ce qui me hantait terriblement, c'était le comportement de monsieur Park envers lui. Pourquoi avais-je l'impression qu'il souhaitait le protéger ? Il lui avait même proposé son aide, mais comment une personne comme Jakyung pourrait vouloir de l'aide de quelqu'un ? Il ne semblait pas être le genre de personne à quémander du soutien. Je repensais soudain à la conversation que j'avais surpris entre mon professeur de littérature et monsieur Kim. Parlaient-ils de Jakyung à ce moment-là ?

Un soupir m'échappa alors que nous passions devant la table de Jiyoung, ce dernier nous interpellent en nous voyant.

— Si c'est pas nos p'tits premières années préférées ! Vous voulez vous installer avec nous ?

Je rasai très rapidement la table des yeux, ne reconnaissant quasiment personne. Seojun ne se fit pas prier et prit place à côté d'une jeune fille qui lui avait fait signe et mes autres camarades se rajoutèrent en bout de table sans que je ne sache où me mettre.

— Tiens, Hong, tu peux te décaler pour que Jungkook se mette à côté de moi ?

Le prénommé Hong acquiesça sans faire d'histoire presque heureux de me laisser sa place puis Jiyoung me tendit un sourire avant d'engager la conversation.

— Alors, les cours se passent bien ?

Je grimaçais malgré moi. Le timing était terrible, après le dernier cours de littérature, le mot "bien" n'était pas le plus approprié.

— Mais purée vous savez pas encore c'est vrai ! Jakyung a complètement pété les plombs, il a failli frapper le prof ! Il était déchainé, on a même dû chercher des troisièmes années pour l'arrêter ! s'exclama un étudiant en bout de table alors que tous les yeux s'étaient tourné vers lui.

Je me mordis la lèvre, les rumeurs allaient circuler très vite à ce rythme là.

— Putain c'est pas vrai ??

— Mais si c'était horrible, j'ai eu super peur !

— Wow, mais il a tellement pas changé en fait, j'suis choqué !

— Et du coup ça va ? Personne n'a été blessé ?

Les remarques fusèrent de tous les côtés, et chacun commença à parler avec son voisin. Les deuxièmes années semblaient sous le choc, certains s'inquiétèrent pour monsieur Park, d'autres nous demandèrent des détails et ainsi de suite, jusqu'à ce que d'autres tables s'en mêlent.

Je remuais nerveusement ma nourriture, n'arrivant pas à comprendre ce qui avait pu se passer pour qu'on en arrive là. J'avais besoin de comprendre. Besoin d'explications. Mais surtout, je voulais savoir pourquoi monsieur Park semblait tant se soucier du sort d'un étudiant qui avait voulu s'en prendre à lui.

Parce que la curiosité était trop forte, je me tournai vers Jiyoung.

— Est-ce qu'il s'est passé quelque chose entre Jakyung et monsieur Park, avant cet incident ?

Les yeux de mon aîné se fixèrent dans les miens et il haussa les épaules.

— Aucune idée, je ne suis au courant que de ce qu'il s'est passé avec le comité.

— Je ne comprends pas pourquoi il a l'air d'autant se préoccuper de lui malgré son comportement..

— Monsieur Park a toujours été soucieux de ses élèves, donc je ne sais pas s'il y a forcément quelque chose à comprendre.

Je soupirai de désespoir en baissant le regard sur mon repas.

— Si tu veux plus d'informations sur monsieur Park, il y a une seule personne à aller voir. annonça soudain un élève en face de moi.

— Ahah, tu vas vraiment lui conseiller d'aller le voir ? rigola Jiyoung en prenant une gorgée de sa boisson.

L'inconnu devant moi esquissa un sourire en haussant les épaules.

— On sait très bien qu'il est le seul à connaître les secrets les plus enfouis, si t'as envie de savoir quelque chose sur quelqu'un, c'est à lui qu'il faut demander...

Un brin d'espoir naquit enfin en moi, allais-je finalement avoir des réponses à toutes mes questions ?

— Qui dois-je aller voir ?

Le sourire de mon sunbae s'élargit en plantant son regard dans le mien.

— Le mec le plus cool de la ville, et aussi la star de notre institut. J'ai nommé, Kim Taehyung.

Hello, mes amours ! 🤎

Ce chapitre fait partit de mes préférés so far !! Il se passe beaucouuuup de choses et il introduit enfin le dernier membre : Monsieur Kim Taehyung, un personnage haut en couleur que j'ai hâte de vous présenter ! 

J'espère que ce chapitre vous à plu, comme d'habitude n'hésitez pas à me laisser vos avis, ça fait toujours plaisir ! 🫶🏼

Je vous dis à la semaine prochaine,

Tendrement, Lunie. 🖋️

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