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𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟒.

2 septembre 2024, 15h21.

Lorsque j'avais vu que la librairie était à côté de l'école, je n'avais pas imaginé à quel point elle était vraiment proche. Moins de 8 minutes à pied si mes calculs étaient bons. La petite échoppe avait un certain charme, mêlant un intérieur à l'apparence rustique et une devanture légèrement plus moderne. Ce n'était peut être pas une bonne chose pour mon portefeuille que je connaisse l'existence de cet endroit...

En poussant la porte vitrée, une clochette retentit, annonçant mon entrée dans ce temple du livre. Les murs en étaient tapissés, tout autant que les établis au sol, des rangées entières et d'immenses bacs de livres. Partout et à volonté, il était presque impossible de ne pas trouver son bonheur.

— Bonjour jeune homme, que puis-je faire pour toi ?

Une dame d'un certain âge sortit d'une arrière boutique, une paire de lunettes sur le bout du nez et un fin sourire rectangulaire révélant de jolies fossettes rondes.

— Bonjour.. Je cherche un livre français qui s'appelle "L'Amant" de.. Mar-..g-...

J'hésitai un instant sur la prononciation mais la libraire vint à mon secours.

— De Marguerite Duras. Oui, je l'ai.

Son accent n'était pas forcément mieux que le mien, mais disons qu'il était certainement moins pire. Ne lâchant pas son sourire, elle contourna son petit comptoir et passa devant moi pour se diriger vers une grande étagère.

— C'est marrant, tu es la deuxième personne en trois jours qui est venue m'acheter ce livre. A-t-il eu une sorte de promotion ?

En trois jours..? Se pourrait-il que monsieur Park soit venu l'acheter ici juste avant la rentrée ? Mon cœur s'emballa à cette pensée. Peut-être que le destin avait réellement un rôle à jouer finalement...

— Eh bien.. On me l'a recommandé... En quelque sorte..

Ce n'était pas totalement exact, mais je ne me voyais pas lui expliquer qu'il s'agissait juste d'une obsession bizarre pour un livre que mon professeur de littérature lisait..

Non, je ne pouvais définitivement pas lui dire ça...

— Le voilà !

Lorsqu'elle me le montra, je reconnu immédiatement la couverture, puis sans attendre, elle retourna à sa caisse et le scanna.

— Je propose des cartes de fidélité si jamais cela t'intéresse !

Je passais en revu un petit présentoir avec des stylos et des marques pages fantaisies avant de hocher doucement la tête. Cette librairie était juste à côté de l'Institut, je savais déjà que je reviendrais plusieurs fois, durant les trois prochaines années.

— Je veux bien..

— Parfait, il me faut un nom, un prénom et une adresse !

— Jeon Jungkook, et hm... Je réside à l'Institut Viktor Andris, l'école qui se trouve quelques rues plus haut..

Le visage de la femme s'éclaira soudainement.

— Oh, tu étudies là-bas ? Mais alors tu connais peut-être Jimin-si ?

— Oh... En effet, c'est mon professeur.. Vous le connaissez bien ?

Elle esquissa un petit sourire en tapant quelque chose sur son ordinateur.

— C'est mon meilleur client ! Il me commande même souvent des livres que je n'ai pas... Un vrai passionné comme on en voit peu !

Je mordillai l'intérieur de ma lèvre pour retenir un sourire idiot. Je ne savais pas vraiment pourquoi cette information était si significative, mais je ne regrettais pas d'être venu chercher le livre ici.

La libraire me tendit finalement une petite carte cartonnée qu'elle avait agrémenté d'un joli tampon représentant une fleur de lotus.

— Au bout de dix, tu auras droit à une réduction !

— Merci beaucoup... répondis-je en attrapant le bout de carton à deux mains.

Elle encaissa mon achat et je la remerciai à nouveau. Il n'y avait aucune chance pour que je ne revienne pas ici avant la fin de la semaine. Et dire que je voulais essayer de faire attention à mes dernières économies...

— Bon courage pour les cours et reviens quand tu veux !

Je m'inclinai, un sourire aux lèvres, avant de quitter l'agréable lieu que je venais de découvrir. Je profitais du chemin retour pour admirer le paysage local. Je n'avais pas énormément voyagé à travers le pays, tout ce que je connaissais c'était Busan, ses alentours, et la capitale, où j'étais aller une seule fois pour une conférence que ma mère m'avait offerte.

La périphérie de Daegu était calme et paisible, on était bien loin des buildings et de la pollution, c'était vraiment agréable de se promener à travers l'architecture du coin. Les maisons d'ici étaient légèrement différentes de celles que l'on pouvait retrouver à Busan dans les quartiers les plus éloignés, mais pourtant, je me sentais comme chez moi.

Soudain, alors que j'avais le nez levé vers le ciel, mes yeux croisèrent une silhouette perchée au sommet d'un muret en pierre grise. L'animal tourna la tête vers moi et ne bougea pas, comme si ma présence ne le dérangeait pas.

Sa fourrure noire de jais et ses yeux perçant me fascinèrent pendant de longues secondes. À force de le détailler, je remarquai une petite tâche blanche au niveau de sa patte. Un symbole bien distinctif pour un chat noir.

Sans faire de mouvements trop brusques, je m'avançai encore un peu avant de dérober mon sac de mon épaule pour y récupérer mon carnet et un crayon. Le chat ne bougea pas, me fixant comme si j'étais une créature étrange qui l'intriguait.

— Ça ne te dérange pas si je te dessine ? demandai-je, en le regardant avec un petit sourire.

Pour seule réponse, ses oreilles gigotèrent doucement puis il les nettoya vigoureusement à coup de pattes et de salive. Lorsqu'il se repositionna, j'esquissai les premiers traits. Abstrait au début, en forçant ensuite les reliefs, créant petit à petit une image figée du modèle que j'avais en face de moi. Il bougea peu, ce qui me permit de conserver une silhouette cohérente, jusqu'à poser les plus infimes détails.

Alors que j'avais les yeux rivés sur mon carnet, un miaulement retentit jusqu'à mes oreilles et lorsque j'eu relevé la tête, le chat avait disparu.

Un faible sourire m'échappa en regardant une dernière fois mon dessin. Il n'était pas mal.

Mais ce n'était pas difficile, lorsque l'on avait un beau modèle.

∼ 

3 septembre 2024, 7h38.

Ce matin, le réveil avait été beaucoup plus facile que la veille. Pourtant je ne m'étais pas couché spécialement tôt, étant donné que j'avais commencé à lire mon livre pour l'option lecture. J'avais été étonné de voir à quel point j'avais aimé la plume et l'histoire, si bien que je n'avais pas vu les heures passer. Il n'était pas très long, alors je pouvais anticiper plusieurs lectures pour être sûr de ne rien manquer. J'avais déjà pris quelques notes, mais rien d'encore très concret.

Seojun avait vu les post-it dépassés des pages et m'avait fixé avec des yeux ronds comme si j'étais un ovni. Puis j'avais rigolé lorsqu'il s'était plaint en se maudissant pour ne pas avoir pris le livre sur le Kâmasûtra, dont les pages étaient essentiellement remplies d'images. Je lui avais assuré qu'il avait largement le temps de commencer son livre quand il le voudrait. Moi j'étais juste un peu trop impatient.

Nous marchions désormais en direction de notre salle de cours. La même qu'hier, avec le même professeur, mais pour de la philosophie cette fois-ci. Nous avions la chance d'avoir un emploi du temps assez léger en première année, ce qui nous laissait beaucoup de temps libre, à consacrer à nos révisions et à nos options. J'avais d'ailleurs hâte de celle de cet après midi qui serait ma première séance en Art. Je n'avais jamais eu l'occasion de prendre des cours de dessin ou de peinture, car nous ne pouvions pas nous le permettre financièrement. Alors je m'étais toujours débrouillé tout seul, croquant tout ce que je pouvais observer, décalquant n'importe quelle photo que j'avais sous la main, gribouillant à coup de pinceau sur des feuilles qui finissaient toujours par se déchirer à cause de l'humidité.

Pour mes 15 ans, ma mère m'avait offert ma première vraie toile. Je l'avais ruiné. Cette peinture était affreuse et j'avais eu tellement honte que je n'avais jamais pu la lui montrer. À la place, j'avais trouvé des petits boulots chez mes voisins, grâce auxquels j'avais pu racheter de nouvelles toiles. À cette époque, je n'étais satisfait d'aucun de mes tableaux, jusqu'à ce que ma mère tombe sur l'un deux, et me dise à quel point j'avais du talent. À quel point c'était beau.

Je ne voulais pas la croire. Au début. Puis elle avait commencé à vanter mes mérites dans le quartier et peu de temps après, tous mes voisins avaient vu mes œuvres et me complimentaient à chaque fois que je les croisais. J'avais fini par accepter que je n'étais peut-être pas si nul.

Que peut-être, j'avais du talent.

— J'espère que Park ne sera pas en retard, ENCORE une fois. Ça ferait beaucoup. commenta un camarade depuis la rangée derrière la nôtre.

Je fis une grimace en sortant mes affaires, tandis que la porte avant de la salle s'ouvrait sur notre professeur qui nous salua immédiatement.

Un sourire en coin m'échappa.

— Tu disais..?

Mon homologue leva les yeux au ciel en se replaçant correctement dans son siège.

— Silence, s'il vous plaît. Nous allons bientôt commencer le cours.

Il rasa la salle des yeux sans faire l'appel. Je devinais donc qu'il avait effectivement retenu tous nos prénoms. C'était assez impressionnant qu'il ne lui ai fallu qu'un seul cours pour y parvenir. Je ne me rappelais même pas du trois quart des gens de ma promo...

— Lim Jakyung n'est pas là ?

Pas de réponse. Tout le monde se regardait, cherchant sûrement à savoir de qui il parlait.

— Personne ne l'a vu ? demanda encore monsieur Park, dans un bref soupir.

Nous hochâmes tous la tête de droite à gauche. J'aurais même été incapable de dire à quoi il ressemblait.

Alors que le professeur alla valider l'appel, la porte arrière de la salle s'ouvrit brusquement sur un étudiant brun dont la chemise était légèrement entrouverte et la cravate mal nouée.

— Monsieur Lim, avez-vous eu un problème sur le chemin depuis votre chambre ?

Le garçon ignora royalement le professeur en se laissant tomber à une place au fond de la salle.

— Lim Jakyung. rappela monsieur Park, d'un ton grave.

— Rah, vous voulez pas me laisser tranquille pour une fois ?

J'écarquillai les yeux d'effarement devant la réponse éhontée de l'étudiant. Il n'y avait aucun monde où notre enseignant allait laisser passer ça. Comment osait-il lui montrer si peu de respect ? Pour qui se prenait-il ?

Notre professeur esquissa un soupir, avant de répondre.

— Nous discuterons à la fin du cours. Commençons, désormais.

Et sans attendre de réponses, il se tourna vers le tableau pour noter la première notion que nous allions visiblement étudier.

— « L'éthique. » Je vous laisse 5 minutes pour écrire tout ce qui vous vient à l'esprit sur le sujet. Nous échangerons ensuite vos idées, puis nous les relierons avec un texte du 19e siècle afin que vous y trouviez les différences entre la vision de l'éthique de nos jours et celle d'il y a 2 siècles. Allez-y.

∼ 

« Il n'y a peut être pas aujourd'hui de préjugé mieux enraciné que celui-ci : s'imaginer que l'on sait en quoi consiste exactement ce qui est moral. » À votre avis, que voulait dire Nietzsche avec cette phrase ?

Un petit silence s'installa pendant quelques instants après la question de monsieur Park. Je notais plusieurs idées dans le coin de mon carnet, mais n'osais pas prendre la parole. J'adorais la philosophie, mais j'avais horreur de devoir interpréter des textes anciens. Ils étaient tous plus fous les uns que les autres, pire que nous à notre époque. J'avais l'impression d'être toujours à côté de la plaque et de ne pas réellement comprendre ce qu'ils insinuaient.

— Parce que les Hommes pensaient déjà tout savoir du bien et du mal ? Comme s'ils n'avaient plus rien à apprendre. répondit enfin une élève, quelque part dans la pièce.

— En partie oui. Mais prenez plus de facteurs en compte. Cherchez plus loin, ne vous contentez pas d'interpréter ce que vous voyez en surface et de simplement en ressortir le sens.

Je relevai la tête de mon ordinateur, pour l'écouter attentivement.

— Apprenez à comprendre l'implicite et les détournement de phrases. Apprenez à lire à travers les mots. Apprenez à lire entre les lignes... C'est à force d'essayer et de vous entraîner que vous y arriverez, cela deviendra naturel et automatique.

Inconsciemment, je baissais les yeux sur la citation. J'essayai de mettre en pratique ce qu'il venait de nous dire.

Prendre en compte. Analyser. Voir plus loin...

Lire au travers.

Ah..

Une grimace m'échappa.

— Ne faites pas ces têtes. Ça viendra. Reprenons la citation. Je vais vous aider.

En tournant la tête, je remarquai que tout le monde avait essayé de faire pareil que moi, sans succès.

C'était en effet une tâche très ardue. Mais j'avais réellement envie d'y parvenir.

Alors je réessayai.

— Réfléchissez à l'époque, à la personnalité, à la nationalité, à la religion, à ses centres d'intérêts. Pour pouvoir comprendre les mots de quelqu'un, il faut déjà connaître cette personne. Plus vous en saurez sur sa manière de penser, plus il vous sera simple de comprendre ses sous-entendus.

Je me concentrai du mieux que je le pouvais, relisant en boucle la citation comme si la solution allait m'apparaître comme par magie.

Je décidai finalement d'ouvrir une page internet.

"Friedrich Wilhelm Nietzsche né le 15 octobre 1844 à Röcken en Prusse et mort le 25 août 1900 à Weimar en Saxe-Weimar-Eisenach, est un philosophe, critique culturel, compositeur, poète, écrivain et philologue allemand dont l'œuvre a exercé une profonde influence sur l'histoire intellectuelle contemporaine."

Alors que mes yeux parcouraient sa biographie, puis plusieurs autres articles parlant de ses écrits et de sa pensée, mon esprit s'éclaira enfin à travers le brouillard. Je relus une nouvelle fois la citation avant d'ouvrir la bouche.

— Il pensait que la morale était biaisée par les mœurs et la culture de l'époque.. soufflais-je comme si je m'étais retrouvé face à une évidence.

En me rendant compte que je venais de parler à voix haute, je redressai la tête, remarquant tous les regards posés sur moi.

— Cet exact. Qu'est-ce qui vous a fait le comprendre ? répondit monsieur Park en se redressant pour me faire face convenablement.

J'essayai de garder mes moyens pour ne pas bafouiller en expliquant mon processus de réflexion.

— Hm, je lisais sa biographie et des extraits de ses autres œuvres lorsque j'ai vu que la religion avait une place importante dans la société à son époque. Et il est notamment mis en avant dans beaucoup de ses textes qu'il n'était pas croyant... Du coup cela m'a semblé évident..

— En effet, Friedrich Nietzsche élabore sa philosophie dans la remise en cause radicale de celles qui le précèdent et oriente sa démarche dans un renversement de toutes les valeurs. Mais inévitablement, sa réflexion est, elle-même biaisée par ses propres croyances et certitudes. Nous allons donc maintenant déterminer les points qui lui donneraient raison et ceux qui lui donneraient tort.

Un sentiment étrange me parcourut lorsque mes yeux croisèrent à nouveau ceux de mon professeur. Je n'arrivais pas à savoir s'il était surpris, fier ou simplement indifférent.

Pourquoi avais-je autant de mal à le comprendre ? Qu'est-ce qu'il cachait réellement derrière cette carapace ?

Si j'apprenais à le connaître...finirais-je par le savoir ?

∼ 

— Bien, n'oubliez pas de travailler sur le texte de Nietzsche pour la semaine prochaine. Nous nous reverrons demain pour le cours de Littérature. Bonne journée à tous.

Lorsque le professeur conclut la séance, tout le monde se leva rapidement en rangeant ses affaires. Encore une fois, je n'étais pas déçu. Il ne s'agissait que du premier cours de philosophie et j'avais déjà l'impression d'avoir énormément appris. J'avais la sensation que mes efforts étaient concrétisés et rien d'autre n'aurait pu autant me combler.

— Monsieur Lim, venez me voir lorsque tout le monde sera parti. appela notre enseignant, en fixant le fameux retardataire.

Ce dernier esquissa un soupir bruyant en se levant de sa place pour se diriger vers monsieur Park.

— Dépêchez vous, j'ai pas que ça à faire.

— Tout le monde n'est pas encore sorti.

L'étudiant leva les yeux au ciel en jetant un regard derrière lui. Lorsque ses yeux se posèrent sur Seojun et moi, il nous fusilla.

— Vous voulez ma photo ?! Dégagez !

Ma mâchoire se contracta et mes dents grincèrent. Mais pour qui se prenait-il ?

— Wow, calme frérot, on s'en va.. répondit Seojun avec un air de dégoût sur le visage.

Je me levai, excédé.

— Non, mais attends ! T'as vu comment tu nous parles ? Ça va pas ?? On est pas tes potes, et monsieur Park non plus alors fait preuve d'un peu plus de respect !

— T'as pas compris que j'en ai rien à foutre de ta vie ? Dégagez putain !

J'allais rétorquer quelque chose lorsque la voix de mon professeur résonna dans la pièce.

— Ça suffit ! Lee, Jeon, je vous demande de sortir désormais.

— Mais monsieur..!

— Je n'ai pas besoin de votre aide, Jeon.

Un coup de massue m'assomma la tête, ou bien le cœur. Tout ce que je savais, c'était que ça faisait mal. J'avalais difficilement ma salive en reculant.

La porte s'ouvrit soudain, attirant notre regard vers la personne qui venait d'arriver.

— Il y a un problème ?

Je reconnu l'élève en question.. Il était avec le président lors de la visite de l'école, la veille de la rentrée.

— Rien de grave, Shin. Emmenez Lee et Jeon au self pour le repas. Je dois discuter avec monsieur Lim. expliqua brièvement notre professeur d'un ton neutre.

— Tu fais encore des histoires, Jakyung ?

— Mêle toi de ton cul Jiyoung !

Le fameux Jakyung s'avança vers le membre du comité avec un regard noir qui donnait l'impression qu'il allait le tuer, un frisson désagréable me traversa lorsque monsieur Park s'interposa.

— Vous voulez vous faire renvoyer ? Parce que c'est ce qui va arriver si vous continuez avec ce comportement !

Notre enseignant tourna la tête vers nous, l'expression toujours fermée.

— Sortez les garçons.

Son ton était implacable, si bien que je ne trouvai rien à redire. Je baissai simplement la tête en tournant les talons, mon ami et le membre du comité à ma suite.

— Désolé pour le trouble qu'il cause... souffla finalement l'étudiant dans un profond soupir.

— Tu le connais ? osais-je demander, curieux.

— En effet, nous étions dans la même promo... L'année dernière.. Il a redoublé à cause d'une longue absence. Depuis il est exécrable..

J'acquiesçai vaguement, en regardant brièvement par la fenêtre en plexiglass, la conversation entre notre professeur et Jakyung. Je pouvais sentir la tension, sans même entendre le moindre fragment de ce qu'ils se disaient.

— Venez, allons manger !

Notre Sunbae esquissa un large sourire en ouvrant la marche vers le self. Mes yeux jetèrent un dernier coup d'œil vers la salle de classe avant de me résigner à suivre mes deux camarades.

— Je pense qu'il ne devrait pas y avoir trop monde vu qu'il est assez tôt. J'ai déjà des amis là-bas, ça vous dit de vous joindre à nous ?

— Bah grave ouais ! répondit Seojun, tout enthousiaste.

— Si ça ne dérange pas, oui !

Notre aîné nous répondit d'un sourire alors que nous arrivions à destination. Il n'y avait, en effet, que très peu d'étudiants ce qui nous permit de récupérer nos repas assez rapidement. Jiyoung-si nous guida à travers la salle jusqu'à atteindre un groupe de quatre personnes.

— Ce sont des Sunbaes du comité, venez je vais vous présenter ! affirma-t-il, avant que nous n'atteignions la table.

— Ah te voilà... Où étais-tu ? demanda le président, que j'avais très vite reconnu.

J'avais également reconnu la vice-présidente, Moon Sohee, celle qui nous avait fait faire la visite de l'Institut. L'un des deux autres élèves était un sunbae de l'option Lecture.. Baek Jaehwa.. ? Il me semblait... Le fameux glandeur. En revanche, la quatrième personne m'était encore inconnue.

— En passant devant la salle de monsieur Park, j'ai vu qu'il se passait quelque chose, du coup je me suis arrêté. C'était Jakyung qui faisait des siennes... Du coup, j'ai amené deux premières années avec moi ! Venez, installez-vous !

Je m'inclinai devant les membres du comité des étudiants avant de prendre place à côté de Seojun, qui lui s'était mis à côté de Jiyoung-si.

— Nous nous sommes déjà vus la veille de la rentrée, donc je ne pense pas que cela soit nécessaire que je me présente. Vous devez également connaître Sohee.. Et voici Jaehwa, notre trésorier et Yoongi, l'intrus qui ne fait pas partie du comité !

De manière extrêmement naturelle, comme marqué par l'habitude, Seokjin-si présenta tout le monde à tour de rôle, un léger sourire aux lèvres.

— Enchanté, je m'appelle Seojun et lui c'est Jungkook, nous sommes en première année de lettres ! répondit mon colocataire, pour nous deux.

— Ce qui explique pourquoi vous étiez avec Jakyung...soupira le président.

— Il n'a pas fini de se faire remarquer... Pas fichu de faire les choses correctement celui là. cracha Jaehwa-si avec une grimace.

— Ne commençons pas sur son cas, voulez-vous ? intervint la vice présidente, en continuant de manger comme si de rien n'était.

— Il faudrait pourtant faire quelque chose, tu crois pas président ? demanda Jiyoung-si en fixant son regard sur l'étudiant en face de lui.

Je restai en retrait, tout comme Seojun, suivant la conversation d'une oreille attentive en essayant de comprendre quelque chose.

— Ce n'est pas la peine. Il n'ira pas loin avec son comportement. Cela ne sert plus à rien d'intervenir.

Jiyoung-si haussa vaguement les épaules, un air dépité sur le visage.

— T'es certain de ça ?

Tous les yeux se relevèrent soudain vers lui et j'en frissonna. Le président était le seul à avoir continué de manger comme si rien ne s'était passé, pourtant je sentais qu'une certaine tension était née.

— Reste à ta place, Shin. gronda soudain l'étudiant qui était resté en retrait jusqu'à présent. Le fameux Yoongi.

Le deuxième année se tassa légèrement en se mordant la lèvre.

— Désolé, je disais pas ça pour remettre en cause ta décision.

— Ce n'est rien. Laissons l'administration s'occuper de Jakyung. Mangeons, maintenant.

Les paroles du président firent redescendre immédiatement la tension qui s'était installée et j'en fus impressionné. Jiyoung-si sembla également soulagé de n'avoir froissé personne et le repas pu reprendre son cours comme si de rien n'était.

— Désolé pour ça, vous ne devez rien comprendre. rajouta le président en posant ses yeux sur nous.

Seojun et moi échangèrent une brève œillade avant de secouer la tête.

— Ce n'est rien, c'est nous qui nous sommes un peu incrustés... assurais-je pour le rassurer.

Seokjin-si esquissa un sourire en hochant négativement la tête pour nous contredire.

— Vous avez été invité par Jiyoung, c'était à nous de faire attention. Je ne peux pas trop entrer dans les détails car c'est un sujet qui concerne le comité et Jakyung, mais il y a eu pas mal d'histoires qui ont failli mal finir... Heureusement, les choses s'étaient arrangées mais il semblerait que ce ne soit pas complètement le cas pour Jakyung. Ce n'est désormais plus de notre ressort.

Seojun et moi hochâmes la tête à l'unisson, montrant que nous comprenions ses explications. Enfin, les conversations dérivèrent sur des sujets plus légers, nous incluant parfois pour connaître nos impressions sur ces deux premiers jours, les cours, l'école et bien d'autres choses encore.

Pourtant, ce que je venais d'apprendre restait toujours dans un coin de ma tête. J'étais comme attiré par un aimant en quête de réponses. J'ignorais ce qui avait pu se passer mais j'espérais simplement que ces histoires n'auraient pas de répercussions sur notre année..


Hello, mes amours ! 🤎

On avance tout doucement dans l'intrigue et les éléments se mettent en place, j'aurais d'ailleurs bientôt introduit tous les personnages, à quelques exceptions prêtes 🤭

 J'espère que ce chapitre vous à plu, comme d'habitude n'hésitez pas à me laisser vos avis, ça fait toujours plaisir ! 🫶🏼

Je vous dis à la semaine prochaine,

Tendrement, Lunie. 🖋️

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