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𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟗.

29 octobre 2024, 13h43.

— Monsieur Jeon. Vous n'êtes pas à l'abris entre les murs de cette école.

Il savait quelque chose. C'était évident. Il savait quelque chose qu'il ne me disait pas. Et je mourrais d'envie de savoir ce que c'était.

— Je ne comprends pas pourquoi vous dites cela.

Je jouais les idiots, parce que j'avais bien compris qu'il ne répondrait pas à mes questions directes. Il fallait tenter d'autres approches même si elles ne menaient nul part au bout du compte. Il esquissa un soupir avant de me répondre.

— Je pense simplement que les avertissements de monsieur Kim sont fondés. Si vous continuez à mettre votre nez dans les histoires des autres, ça finira forcément par vous retomber dessus à un moment ou un autre. Faites vous discret pendant un moment, avant de vous retrouver dans une mauvaise position.

Il ne lâcha pas mon regard et pour une fois, je le soutenais également. Je commençais à entrevoir l'ampleur de mon ignorance. On me l'avait assez répété. Mais désormais, je pouvais la mesurer.

Je ne savais rien.

~

14 novembre 2024, 15h36.

J'avais muselé ma curiosité.

Depuis bientôt deux semaines, je n'avais pas mené d'enquête, je n'avais interroger personne. J'étais frustré et en même temps, je notais un bénéfice à moins me préoccuper de tout ce qui arrivait ou non à monsieur Park. Je travaillais mieux en cours, j'étais moins fatigué en journée, et je me sentais moins angoissé, je dirais même moins parano. Tout ce que je savais tournais toujours dans un coin de ma tête, je ne l'oubliais pas, j'essayais juste de ne pas m'en soucier. En tout cas, pas autant que le mois passé. Yuji était toujours renvoyée, pour encore au moins deux semaines. Elle n'avait pas voulu répondre à mes questions, prétextant avoir trop honte de ce qu'elle avait fait. Je n'avais pas insisté, même si je mourrais d'envie de comprendre ce qui l'avait réellement poussé à faire tout ça. Une part de moi n'y croyait toujours pas, mais je n'avais aucune preuve alors j'essayais de rester rationnel.

Je tentais d'être un peu plus raisonnable, ce n'était pas évident, mais je faisais des efforts.

Je présumais que mon envie de ne pas décevoir mon professeur était une motivation suffisante pour maîtriser ma curiosité. Même si.... Je n'étais pas encore complètement irréprochable..

— Monsieur Jeon, pouvez-vous nous lire le passage suivant ?

Mon regard tomba un dixième de seconde dans le sien, avant que je ne me redresse sur ma chaise pour reprendre la suite de la lecture.

— "Cet amour insensé que je lui porte reste pour moi un insondable mystère... Je ne sais pas pourquoi je l'aimais à ce point là de vouloir mourir de sa mort. J'étais séparée de lui depuis dix ans quand c'est arrivé et je ne pensais que rarement à lui. Je l'aimais, semblait-il, pour toujours et rien de nouveau ne pouvait arriver à cet amour. J'avais oublié la mort..."

Mon souffle se coupa quand mes pupilles tombèrent à nouveau dans les siennes. Ces mots qui n'étaient les miens résonnaient pourtant en moi. Bien que je les connaissaient déjà, il me frappèrent si fort, en plein coeur. Finirais-je par souffrir du bourgeon qui était entrain de grandir au plus profond de mon être ? En souffrais-je déjà sans m'en rendre compte ?

Mon silence le perturba, alors d'un signe de tête, il m'invita à continuer.

Et je le fis, mécaniquement. Parce que mon esprit était trop accaparé pour pouvoir s'imprégner pleinement de cette lecture.

Comment était-ce d'être l'amant d'un homme comme lui..? J'étais coupable d'y songer mais tout de même désireux de le découvrir. Dès que nos yeux se croisaient, c'était comme si le reste du monde disparaissait. J'étais hypnotisé par son aura, par sa beauté, par tout ce qui constituait sa personne.

Ses doigts qui tournaient les pages... Comment serait son toucher si c'était ma peau à la place du papier ? Aussi délicat ? Tendre ? Ou bien ferme et puissant ?

Je butai sur un mot, la gêne remonta le long de ma gorge et je dû longuement avaler ma salive avant de pouvoir continuer.

J'étais complètement fou de penser à tout cela en plein milieu du cours, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, il envahissait tout les pore de ma peau, rien que par sa présence. J'aurais aimé qu'il ne soit pas mon professeur, j'aurais aimé l'avoir rencontré dans d'autres circonstances.

Au moins, j'aurais peut-être eu une chance...

— Bien, merci monsieur Jeon. Monsieur Lee, à vous.

Il ne m'avait pas regardé, et j'avais ressenti ce petit pincement au coeur absurde.. Nous n'étions rien et pourtant j'espérais la lune. Je courrais droit à ma perte, j'en avais bien conscience. C'était juste hors de mon contrôle.

Il fallait que je me reprenne. Je ne pouvais pas continuer comme ça. Mais pour cela, il fallait que j'arrête véritablement de me mêler de sa vie...

Oui, je l'avais dit, je n'étais pas encore complètement irréprochable. Chaque soir, je continuais de le suivre jusqu'à chez lui. C'était la seule chose pour laquelle je n'avais pas pu me faire une raison, simplement parce que je craignais trop qu'il ne lui arrive quelque chose. Je n'avais pas oublié l'incident de la bibliothèque, je n'avais pas oublié qu'il avait faillis mourir sous mes yeux, il y a plus d'un mois.

C'était la seule chose que je ne pouvais pas arrêter. Je ne serais pas tranquille. Jamais. Et tant pis s'il fallait que je fasse ça pour le reste de ma scolarité. Je me fichais bien des conséquences. Au moins, j'avais la conscience tranquille.

En plus, ce n'était pas tellement contraignant la plus part du temps, vu que j'allais travailler à la libraire juste après les cours. C'était dans la même direction. Oui, j'essayais de me rassurer comme je le pouvais..

Un soupir m'échappa malgré moi, puis en relevant les yeux, mon coeur loupa un battement.

Parce qu'il me regardait déjà.

Aussi furtif que les battements des ailes d'un papillons, ses yeux s'étaient éclipsés, me laissant pantois. J'aurais aimé pouvoir lire dans son esprit, pour savoir ce qu'il pensait.

Même ma conscience ne pouvait pas m'empêcher de nourrir un espoir. Aussi maigre soit-il.

J'espérais qu'un jour, il me verrait comme un homme. Et pas comme son élève.

~

Le cours avait touché à sa fin, le soleil s'était couché, et j'attendais dans un coin de la rue par laquelle monsieur passait toujours lorsqu'il rentrait chez lui. J'avais plusieurs fois faillis me faire prendre lors des dernières semaines, depuis je tentais de varier mes méthodes pour pouvoir continuer à le suivre en toute sécurité. Je n'avais pas vraiment envie que mon professeur découvre que je le filais depuis des semaines pour le protéger d'un quelconque danger. Il me prendrait vraiment pour un fou...

Je traînais sur mon téléphone, le froid mordait mes joues et les étoiles brillaient au dessus de moi. Il ne devrait plus tarder normalement. Je checkais l'heure une nouvelle fois. Aurais-je dû rester à l'Institut pour m'assurer qu'il allait bien ? Il prenait plus de temps que d'habitude... Je n'aimais pas ça. Le rythme cardiaque de mon coeur s'accéléra tandis que je scrutais les alentours en priant pour voir apparaître la silhouette de mon enseignant.

Quand je distinguais enfin une ombre approcher, je me cachais dans le recoin de la ruelle. Les bruits de pas s'approchèrent de moi, ma tension augmenta, et je vis le visage de monsieur Park me doubler dans la lumière des lampadaires. Une vague de soulagement s'empara de moi alors que j'attendais qu'il prenne de l'avance pour le garder dans ma ligne de mire. Mais au moment où j'allai sortir de ma cachette, j'entendis d'autres pas approcher. Une silhouette sombre, entièrement vêtue de noir avançait à un rythme soutenu, dans la même direction que mon professeur.

Mon coeur rata un battement. Je n'aimais pas du tout le pressentiment qui me traversa lorsque je me dépêchai de les suivre. J'étais beaucoup trop loin pour avoir une chance de distinguer la personne qui pouvait se cacher sous ces épaisses couches de vêtements. Mes jambes avancèrent de manière aussi frénétique que les battements effrénés de mon coeur. Ce n'était pas ce que je croyais n'est-ce pas..?

Au détour d'une ruelle, la lumière se fit soudainement plus rare et cette fois-ci, je distinguais à peine la silhouette de mon professeur et celle de l'inconnu, au loin. Inévitablement, j'accélérais. Mais l'autre aussi, se rapprochant dangereusement de monsieur Park. Mon intuition me soufflait quelque chose de mauvais que je refusais d'admettre. Mon coeur tapait contre ma cage thoracique, menaçant de sortir, puis d'un seul coup, une bourrasque souffla m'obligeant à fermer les yeux un instant.

Lorsque mes paupières purent se rouvrir, je la distinguais enfin.

La batte que tenait l'inconnu dans sa main.

Il accéléra soudain, et je sentis mes jambes flanchés à l'instant où la silhouette, à quelque mètre de moi, brandit son arme en l'air. Mon corps réagit instinctivement, je couru et cria à m'en déchirer les cordes vocales.

— MONSIEUR, ATTENTION !!

Tout se passe très vite, mon alerte fit se retourner mon enseignant, et paralysa l'agresseur qui jeta un bref coup d'oeil vers moi avant de s'enfuir à toute vitesse, dépassant monsieur Park sur la droite. C'est le souffle court que j'arrivai à la hauteur de mon professeur, ce dernier me regardant avec un air d'effroi sur le visage.

— Vous allez bien ?? m'inquiétais-je en tendant les mains vers lui, mais en me ravisant tout de suite après.

Le choc lui demanda quelque seconde avant de pouvoir me répondre, puis je l'entendis prendre une inspiration tremblante.

— Oui.. Je vais bien..

— Vous avez pu voir son visage ? Il faut aller voir la police, cette fois-ci je ne fermerais pas les yeux. monologuais-je en sortant mon téléphone de ma poche.

— Non, ne faites pas ça.

Sa voix était redevenue ferme et franche, mais je n'avais pas l'intention de me laisser faire une nouvelle fois. Je n'allais pas me taire alors que je venais très clairement d'assister à une tentative d'agression. Je me remerciais intérieurement de ne jamais avoir arrêté de le suivre.

— Sauf que je ne vous demande pas votre avis. Cette fois vous ne pouvez pas prétendre qu'il s'agissait d'un simple accident, j'ai tout vu.

— Monsieur Jeon, arrêtez ça. Rangez votre portable.

Il tendis une main pour me le prendre mais je l'esquivai.

— Pourquoi est-ce que vous refusez d'appeler de l'aide ?! Je ne comprends pas !

Mon ton fut plus haut que ce que j'aurais voulu, en d'autre circonstances, je n'aurais jamais osé lui parler de la sorte, mais désormais j'en avais plus qu'assez de tout ces secrets, de tout ces mensonges.

— Parce que sinon un innocent se fera accuser à la place du véritable coupable !!

Je restai interdit un instant.

— Quoi..? Qu'est-ce que vous voulez dire par là...?

Il esquissa une grimace en se frottant le visage, inspira un grand coup puis secoua la tête.

— Je ne sais pas ce que vous faites ici à cette heure là, mais vous devriez rentrer. Oubliez ce qu'il s'est passé ce soir, je vous assure que c'est le mieux pour vous.

Mon sang bouillonna dans mes veines. Il voulait encore me mettre à l'écart, il voulait encore me cacher la vérité même après ce qu'il venait de se passer ?

— Non. Cette fois je refuse. Si vous ne voulez rien faire, alors je préviendrais la police moi même.

Il me détailla un long moment avant de soupirer en me voyant composer un numéro. Je l'entendis soupirer d'agacement avant qu'il ne souffle :

— Très bien. Vous avez gagné, raccrochez et suivez moi.

Son revirement soudain m'intrigua, je raccrochai alors et rangeai mon téléphone dans ma poche tandis qu'il se tournait pour continuer son chemin. Je le suivis sans un mot, observant son dos dans les moindres détails. J'ignorai ce qui l'avait fait changer d'avis, mais j'en étais satisfait, il allait peut-être enfin répondre à mes questions. Il allait peut-être enfin me dire la vérité.

Celle après laquelle je courrais depuis plus d'un mois.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes enfin chez lui, il m'ouvrit la voie et me laissa rentrer chez lui pour la deuxième fois depuis que je le connaissais. Nous fûmes accueillis par Minhee, qui passa entre nos jambes et se frotta pour nous souhaiter la bienvenue. Sa maison avait le don d'apaiser quelque chose en moi, je m'y sentais serein et en sécurité, c'était à peine explicable.

Lorsqu'il se pencha pour retirer ses chaussures, je l'imitai sans lâcher son dos des yeux.

— Monsieur, il faut que vous m'expliquiez. Ce qu'il s'est passé à la bibliothèque n'était pas anodin n'est-ce pas ? Quelqu'un s'en est pris à vous, comme celui qui a essayé de le faire ce soir, pas vrai ?

Je l'entendis esquisser un soupir tandis qu'il avançait vers le séjour, pour ensuite se diriger vers la cuisine. Je le suivis, déterminé à ce qu'il réponde à mes questions. Comme marqué par l'habitude, il sortit la nourriture pour son chat, et en versa dans les gamelles, ne relevant jamais les yeux vers moi. Mais je me montrai patient. J'avais attendu jusqu'à présent, quelques minutes de plus ou de moins ne changeraient rien.

— Vous avez raison.

Sa voix brisa le silence. Je me sentis soudain partagé entre le soulagement et l'inquiétude. Le soulagement qu'il se confie enfin à moi, et l'inquiétude de ses agressions répétitives.

— Pourquoi...Pourquoi on essaye de s'en prendre à vous de la sorte..?

Il se releva enfin, plantant son regard dans le mien.

— Parce qu'ils savent que j'enquête sur eux.

Mon coeur rata un battement.

— Qui ça... "Ils"..?

— Justement, ça je l'ignore encore.

Mon visage se crispa de frustration. Je ne comprenais rien. Il sembla le voir car il esquissa un soupir avant de me doubler pour sortir de la pièce.

— Venez.

Il se dirigea de l'autre côté de la maison, empruntant le couloir menant à la salle de bain, mais s'arrêtant devant une porte se trouvant en face de celle-ci. D'un geste sûr, il abaissa la poignée, alluma la lumière et je découvris enfin la pièce. Les murs étaient tapissés de livres, des étagères entières, partout. J'en restais subjugué. Dans le fond, un grand bureau trônait, imposant et massif, en face duquel se trouvait un canapé et des fauteuils, comme si l'espace avait été pensé pour pouvoir s'y installer confortablement et lire. Comme un deuxième petit salon, mais qui lui servait également de bureau. Il ne perdit pas de temps à me présenter les lieux, se dirigeant immédiatement vers le mur vierge de livre, celui derrière son bureau. Il déroula son bras vers le haut, attrapa une petite corde et tira dessus pour dévoiler un grand panneau amovible. Mes yeux s'écarquillèrent en découvrant le tableau qui se présentait sous mes yeux.

— Voici tout ce que j'ai réuni depuis plus d'un an.

Inconsciemment, je m'approchais pour pouvoir voir de plus près ses schémas. Il y avait des prénoms et des photos de personnes que je ne connaissais pas, puis je tombais sur la photo de Jakyung, avec plein d'annotations autour. Tout semblait relié et je n'en comprenais pas vraiment le sens.

— Pour que vous compreniez, je pense qu'il est important que je vous explique tout depuis le début.

Je l'entendis esquisser un soupir en s'adossant contre la tranche de son bureau, il croisa les bras contre son torse avant de relever la tête sur son panneau.

— Je suis arrivé à l'Institut en 2022. En septembre 2022, pour être précis. J'avais postulé quelques mois plus tôt pour prendre la place de l'ancien professeur de littérature qui partait à la retraite. Les premiers mois ce sont plutôt bien passés, j'avais de bonnes classes, et je prenais mon rôle de coordinateur très à coeur. Avec le recul, je me rend compte que j'étais passé à côté de beaucoup d'indices qui auraient sûrement paru insignifiant pour n'importe qui.

Mon regard se planta sur lui, attendant qu'il ne continue son explication. Je n'avais pas du tout envie qu'il ne change d'avis d'un seul coup. J'avais attendu des réponses depuis si longtemps.

— J'ai remarqué un déclin du comportement et des notes d'un élève en milieu d'année. Bien évidemment, ce n'était pas étrange avec un niveau d'exigence comme celui de l'Institut, et un rythme aussi soutenu de cours. Mais je voulais aider cet élève à se reprendre, donc je l'ai interrogé pour comprendre ce qu'il se passait, pour savoir s'il avait des problèmes personnels ou besoin d'aide dans certaines matières. Il s'est terré dans le silence, me servant une excuse bidon que je n'ai pas cru un seul instant...Malheureusement, je ne pouvais rien faire de plus que lui montrer que je pouvais être là s'il en avait besoin.

Je sentais déjà mon esprit tourner à plein régime, ce dernier tentant d'assembler les nouveaux éléments que mon professeur m'apportait, mais je présumais qu'il fallait mieux attendre qu'il continue pour cela.

— Quelques mois plus tard, il quittait l'école. Justifiant son choix en prétextant qu'il n'avait pas le niveau et que ce n'était pas des études faites pour lui. Je ne pouvais rien y faire alors j'ai juste accepté la réalité, essayant de me dire que j'avais fait de mon mieux pour le soutenir. Puis le reste de l'année à suivit son cours.

— Mais ?

Parce que je présumais qu'il y avait un « mais ». Il prit une profonde inspiration avant de me répondre.

— Le schéma s'est répété. Cette fois-ci une jeune fille en deuxième année. Ses notes ont chuté vers la fin de l'année, puis elle est partit peu de temps après. J'ai commencé à me poser des questions, à me demander si c'était les cours le problèmes, si c'était les enseignants ou.. autre chose.

— Et vous avez découvert quelque chose ?

— En discutant avec des collègues, j'ai appris que le taux d'abandon des premières et des deuxièmes années, avait drastiquement augmenté depuis les deux dernières années. Mais ce n'était pas assez alarmant pour que l'on puisse en avertir le directeur. Comme je le disais, les abandons sont fréquents dans les études supérieurs.

— Alors qu'avez-vous fait ?

Il se redressa pour venir se planter à côté de moi, devant son panneau.

— Je me suis montré deux fois plus vigilants. La rentrée suivante, j'ai programmé un suivie extrêmement méticuleux de tous mes élèves, afin de m'assurer qu'ils ne faisaient pas face à un quelconque problème.

Il baissa soudain les yeux, comme empli d'un triste souvenir.

— Mais ça a recommencé ? devinais-je sans trop de mal.

— C'était encore pire cette fois-ci, une élève de première année à quitté l'école, seulement un mois après la rentrée. J'avais pourtant tout essayé pour qu'elle se confie à moi, sans succès.. J'ai fini par me dire qu'il se passait quelque chose d'étrange. Notamment quand le comportement de Jakyung à dérapé en milieu d'année.

Jakyung. Bien sûr. J'allais enfin savoir ce qu'il s'était passé entre eux. Une vague d'impatience me traversa soudain. J'aurais pu tout donner pour connaître la vérité sur le comportement de cet élève, et sa relation avec mon professeur.

— Il n'avait pas pu exploité tout son potentiel, mais il en avait, comme tous les autres avant lui. C'était un très bon élève. Jusqu'à ce que son comportement ne se dégrade soudainement. J'avais toujours sentit qu'il renfermait beaucoup de colère, et c'était comme s'il n'était plus capable de la maîtriser. Quand j'ai vu qu'il déclinait, j'ai tenté de l'aider, de lui tendre une main. Mais il n'a jamais voulu la prendre. Il a refusé toute mes tentatives de lui venir en aide. C'est à partir de ce moment, que j'ai commencé à me poser des véritables questions, est-ce que le problème n'était pas plus sournois, plus discret ? Comme s'il était invisible, tout en étant sous nos yeux. J'ai donc commencé à enquêter, posant des questions aux élèves sur l'ambiance de la promotion, demandant des comptes rendus aux professeurs des classes dont j'étais responsable afin d'avoir une vision plus globale sur tous les étudiants.

— Et ça vous a aidé..?

— Plus ou moins. Ça m'a permis de recoupé des informations, et de pouvoir analyser les évolutions. Je pouvais anticiper les déclins quand ils se profilaient, mais cela n'as servit à rien, car cette année là, trois élèves en littérature ont quitté l'école au cour de l'année. Et ce malgré toutes mes tentatives pour les aider. Mais mon enquête avait commencé à me mener quelque part, parce qu'à force de poser des questions, je notais des petits détails qui semblaient anodin au premier abord. Les regards fuyants, des excuses farfelues, ou encore une protestation virulente, comme si la personne était sur la défensive. C'est à force de creuser toujours plus profondément que je me suis retrouvé au coeur de ce que je tentais de découvrir.

Un frisson dévala ma colonne vertébrale alors que je fixais mon regard dans le sien.

— Ça a commencé avec du sabotage de test, puis des accusations de triches, jusqu'à la rumeur plus récentes d'abus de pouvoir, et maintenant les agressions physique. J'ai aussi eu le droit à quelques lettres anonymes, toutes plus étranges les unes que les autres. Tout cela à but de me faire renvoyer ou juste pour me faire quitter l'école de mon plein gré. Alors, je savais. Je savais que j'avais mis le doigt sur le véritable problème.

Cette fois-ci le puzzle s'assemblait. Je voyais enfin l'image que j'avais tenté depuis des semaines de reconstituer. Tout avait enfin du sens.

— Je pense que des élèves harcèlent et intimident leurs camarades jusqu'à les faire quitter l'école.

Ses pupilles s'étaient plantés dans les miennes, et je pu y lire tout le sérieux dont il faisait preuve, après m'avoir expliquer ce qu'il savait et présumait.

— Malheureusement, je n'ai jamais assister à aucune scène d'intimidation ou quoi que ce soit qui puisse me donner une idée des commanditaires à l'origine de tout ça.

— Ça veut dire que vous n'avez aucune piste de potentiel suspect ?

— J'essaye de procéder par élimination mais sans preuve, je ne pourrais rien faire.

Il me désigna un coin du tableau où était noté une liste de prénom, certain que je connaissais, d'autres non. Celui de Baek Jaehwa y était inscrit. Cela ne m'étonnait même pas.

Prenant mon courage à deux mains, avalant ma salive et me tournant vers lui ; nos regards se croisèrent. Je fondis dans ses pupilles, je le sentis aspirer mon âme.

— Laissez moi vous aider. Vous avez faillis mourir la dernière fois, et qui sait ce qui serait arriver ce soir si je n'avais pas été là. Vous courrez vraiment un danger à mener cette enquête...

Il soupira en croisant ses bras contre sa poitrine.

— Pourquoi croyez-vous que j'essaye de vous tenir à l'écart de tout ça... ? Ils ont fait partir un nombre incalculable d'étudiants depuis plus de deux ans, et vous subirez le même sort si vous continuez à vous mêler un peu trop prêt de cette histoire. L'administration est de mon côté, mais si nous avons raison, le renvoi de mademoiselle Oh et même celui de Jakyung n'ont rien d'anodin. S'ils jugent que vous êtes une menace, ils n'auront pas peur de vous faire accuser pour une chose que vous n'avez pas commis.

Un éclair flasha soudain mon esprit.

— Vous ne pensez pas que Taehyung est au courant..? Avec ce qu'il nous a dit le mois dernier... Il sait forcément quelque chose sur ces personnes ! Il est peut être même impliqué ?

Monsieur Park secoua la tête en soupirant.

— Monsieur Kim n'est pas du genre à se salir les mains, mais oui, il est certain qu'il en sait plus que nous. Mais je le connais assez pour savoir qu'il ne nous dira rien, surtout si ça peut le mettre dans une situation délicate. Donc ne pensez pas à aller le voir pour lui raconter ce que je vous ai dit, ce serait une terrible erreur... Rectification, vous ne devez parler de ça à personne, sommes-nous bien d'accord là dessus, monsieur Jeon ?

Une petite vague d'euphorie s'empara de mon coeur. J'avais l'impression d'avoir fait un immense pas vers lui, c'était surréaliste ; je partageais un secret avec monsieur Park.

— Oui, bien sûr.

Il sembla satisfait de ma réponse et cela m'emplit d'un sentiment de fierté immense. J'aimais qu'il me reconnaisse, c'était un sentiment grisant. J'avais l'impression d'être quelqu'un.

Cela me fit pousser des ailes. Un petit excès de confiance.

— Hm, vous savez...

Mon début de phrases incertaines l'intrigua, le faisant relever la tête vers moi après qu'il est tirer le panneau pour le faire remonter à l'abris des regards.

— J'avais plus ou moins compris qu'il se passait des choses étranges autour de vous...donc j'ai aussi commencé à mener mon enquête.. pour tenter de comprendre..

Ses épaules s'affaissèrent dans un soupir las. Je regretterais peut-être mon aveux, mais il venait enfin de tout me raconter, je lui devais bien la vérité.

— Je l'avais vaguement compris, après ce qu'avait dit monsieur Kim la dernière fois. Mais je suis heureux que vous me le confirmiez. J'imagine que vous n'étiez pas là par hasard ce soir, n'est-ce pas ?

Inconsciemment, je baissai les yeux, honteux. J'imaginais qu'il avait aussi le droit à cette vérité là.

— Effectivement, depuis ce qu'il s'est passé à la bibliothèque, j'ai tellement peur qu'il vous arrive à nouveau quelque chose... Je n'étais pas tranquille, je suis désolé, je sais que ce n'est pas une excuse mais c'était au delà de mes forces...Pour m'assurer que vous étiez en sécurité, je vous ai suivis jusqu'à chez vous, tous les soirs de la semaine...

Le dire à voix haute paraissait encore plus fou que dans ma tête. Moi qui avait voulu garder ce fait pour moi, je me retrouvais comme un idiot désormais. Son regard s'était perdu quelque part dans la pièce, il soupira pour la énième fois avant de se redresser pour me faire face convenablement.

— Très bien, merci pour votre honnêteté même si.. C'est assez... déroutant. Je comprends vos craintes, et j'imagine que c'est en partie ma faute pour ne pas vous avoir tout de suite expliqué ce qu'il se passait.

Mes émotions se mélangèrent en moi. Du soulagement, de la nostalgie, des craintes, et autre chose...un sentiment proche de.. l'envie.

— À partir de maintenant, vous n'avez plus besoin de vous en faire. Je serais prudent.

J'allais protester mais je me ravisais au dernier moment, je n'avais pas envie de me prendre la tête alors qu'il avait enfin fait un pas vers moi. Je pourrais toujours revenir sur ça plus tard.

— Laissez moi vous épauler dans votre enquête. Je pourrais essayer d'interroger Yuji quand elle reviendra, si vous pensez qu'elle peut être une victime de ces personnes, je pourrais être la bonne personne pour la faire parler, elle a confiance en moi.

Il hésita un long moment, débâtant sûrement intérieurement, puis expira et releva la tête pour planter son regard dans le mien. Je cru halluciner quand ses lèvres s'étirèrent en un fin sourire et que sa main se leva pour se tendre vers moi.

— D'accord, alors faisons équipe pour mettre en lumière ce qu'il se passe dans l'ombre de l'Institut Viktor Andris.

Mon coeur loupa un battement et je dû prendre plusieurs secondes pour intégrer ce qu'il venait de dire. Puis un feu d'artifice explosa en moi, et je me perdis dans un tourbillon d'émotion quand je relevais le bras pour serrer sa main de la mienne.

J'avais rêver de son toucher, et le sentir contre mon derme réveilla un torrent de sensations qui me firent culpabiliser l'instant d'après.

Son regard posé dans le mien fit chauffer mes joues et m'obligea à tourner la tête, gêné. Mais lorsque mes yeux tombèrent sur son bureau, une seule chose attira mon attention et je cru que mon coeur allait exploser.

Gisant dans un coin, au milieu de ses affaires, son exemplaire de l'amant se trouvait parmi les autres livres de sa collection. Mais ce n'était pas ça qui me perturbait.

Parce qu'au dessus du livre, trônant sur la première de couverture, un ticket de train était déposé là.

Mais pas n'importe lequel.

Mon ticket.

C'était mon ticket.


Hello, mes amours ! 🤎

Vous ne savez sûrement pas à quel point j'attendais ce moment depuis le début de l'histoire !!🤭Il marque le gros tournant dans la relation entre Jungkook et Jimin, mais apporte également quelque éclaircissement sur ce qu'il se passe à l'Institut, alors vous avez des petites théories sur les potentiels coupables ? 👀 Dans le prochain chapitre, je vous retrouverais pour la tant attendue interlude de Jimin !! On va enfin entrer dans la tête de notre charmant professeur Park !!

J'espère que ce chapitre vous à plu, comme d'habitude n'hésitez pas à me laisser vos avis, ça fait toujours plaisir ! 🫶🏼

Je vous dis à la semaine prochaine,

Tendrement, Lunie. 🖋️

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