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𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟎

20 septembre 2024, 10h26.

En arrivant au rez-de-chaussée, peu d'étudiant errait dans les couloirs, les cours battants encore leurs pleins à cette heure-ci. Nous avions la chance de ne commencer qu'à 13h le vendredi. J'avais donc profité de ma matinée pour travailler sur mes cours de la semaine prochaine, et continuer d'envoyer des CV comme depuis ces quatre derniers jours. À part 2 réponses négatives, je n'avais aucune bonne nouvelle. Je m'étais préparé à ce que ce soit compliqué de trouver un travail avec des études à côté, mais il fallait avouer que c'était assez démoralisant.

Après avoir ruminé et tourné en rond comme un lion en cage, j'avais décidé de prendre l'air et d'enfin commencer le livre de monsieur Park. J'y pensais jour et nuit depuis que Taehyung me l'avait donné et je ne savais même pas comment il était possible que je n'ai pas encore craqué.

En poussant la porté vitrée de la cour intérieure, je redécouvris ce cadre somptueux que j'avais admiré pour la première fois il y a quelques semaines. Je pris une profonde inspiration, laissant l'air frais et agréable ravir mes poumons tout en marchant vers les bancs en pierre blanche qui encadraient les lieux.

Sur l'un de ces mêmes bancs, je découvrais pour la première fois celui qui envahirait toutes mes pensées, qui brouillerait tous mes sens, qui chamboulerait tous mes états. Mon professeur de littérature, l'homme le plus énigmatique qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Et aujourd'hui, j'allais pouvoir faire un pas vers lui, vers tout ce que j'ignorais. En lisant son livre, en découvrant son histoire, j'en apprendrai peut-être enfin plus sur lui. Je l'espérais.

C'en devenait un besoin. Je le sentais au fond de moi. J'avais besoin de réponses. Besoin de comprendre.

En me laissant tomber sur l'une des assises, la brise souffla les feuilles autour de moi et secoua mes cheveux. Alors que je tentais de remettre mes mèches rebellent en place, mes yeux tombèrent sur la quatrième de couverture du livre, posé sur mes genoux. Instinctivement, mes pupilles suivirent les lignes et les détaillèrent comme l'on découvre une œuvre d'art pour la première fois.

« Devant l'oranger de la demeure Hanae, les premiers mots étaient posés. Parfois durs, parfois tendres, tantôt douloureux, tantôt réconfortants. L'ode d'une première vie. Des changements. Des décisions. Et beaucoup de peine.

Le dernier mot : Pouvoir. Ne sera pas à prendre à la légère. Il est le plus puissant.

Voici comment prendre le pouvoir, comment le contrôler, comment le garder et enfin comment l'utiliser.»

Ce n'était pas classique, c'était transcendant. Ce livre me promettait une aventure folle et pleine de puissance. Je ne perdis pas plus de temps pour ouvrir la première page alors qu'un frisson me traversait déjà devant la dédicace. Et j'étais sûr que ce ne serait pas le dernier.

« À toi.»

Mais qui ? À qui adressait-il cette histoire ? C'était troublant et même déroutant, je n'avais jamais connu un livre qui puisse me provoquer de telles sensations en moins d'une page. Sans pouvoir tenir, je balayai le papier pour commencer à lire.

« Le souffle du vent est toujours fascinant, caressant la peau, effleurant les feuilles de l'oranger. Il n'y a qu'ici qu'il est agréable. Qu'ici que la paix existe. La haine parcourt le monde, traverse les mers, englobe les pays et martyrise les faibles.

Ceci est l'ode de la première vie. Celle que l'on ne choisit pas, celle qui nous impose d'être faible, celle contre laquelle lutter est presque vain. Pourtant il existe une source de puissance, une mer calme et saine qui peut ouvrir les portes de la seconde vie.

Elle se trouve au plus profond de nous même, elle dort en chaque être humain et n'attend que le jour où nous l'utiliserons à son plein potentiel.

Elle se prénomme volonté. Et il suffit d'apprendre à la saisir pour embrasser la vie que nous souhaitons. Pour avoir le choix.»

Mes yeux glissaient tout seuls à travers les mots, s'arrêtant parfois sur des phrases qui me heurtaient. La première vie. Parlait-il de lui ou pas ? J'étais frustré de ne pas savoir, de ne pas tout comprendre

Le reste du prologue continua sur la même tonalité, et termina sur une note amer.

« Naître n'est pas un choix. Vivre en un.»

J'ignorais depuis combien de temps j'étais assis là, sur ce banc de pierre. Dire que je lisais le livre semblait être un euphémisme parce que je le dévorais littéralement. J'étais incapable de m'arrêter. Je mettais des post-it partout pour ne pas perdre les moments qui me semblaient importants. J'étais bouleversé au possible. Si ce qu'il racontait était sa vie... Wow, je n'avais pas de mots. Certains passages étaient flous, peu clairs et je présumais qu'il fallait que je regarde plus loin, que j'apprenne à lire entre ses mots, comme il essayait de nous apprendre à le faire depuis plusieurs semaines.

Il faut connaître l'auteur avant de pouvoir comprendre ses mots.

Et je ne connaissais sûrement pas encore assez monsieur Park pour pouvoir comprendre tout ce qu'il avait écrit dans ce livre.

« Une tempête qui dérive et balaye tout sur son passage ne sera jamais aussi violente que de réaliser que nous avons eu tort sur quelqu'un que nous pensions connaître.

Le monde est vaste, mais l'esprit humain l'est encore plus. Parfois nous nous demandons ce que nous faisons là, pourquoi nous endurons la douleur, pourquoi nous acceptons la joie éphémère, pourquoi pleurer soulage le coeur, et puis nous oublions que nous y pensions, et nous recommençons. La vie est faite de cycles. Mais plusieurs vies s'entremêlent et se succèdent ; la première d'entre elles est sûrement la plus dure. Jusqu'à ce nous trouvions la force d'y mettre fin.»

C'était comme s'il partageait une souffrance trop importante pour pouvoir être racontée. J'avais la gorge serrée et les phalanges contractées contre les pans du livre.

Ses mots me heurtaient si fort que j'avais la sensation de tomber à l'infini, d'être englouti par un trou béant et de ne pas pouvoir en réchapper.

« Pour renaître, il n'est pas toujours nécessaire de mourir. Il suffit parfois de dire non et de tourner le dos ou de dire oui et de tendre la main. L'important est d'avancer, de ne jamais regarder en arrière. Les regrets ne serviront à rien à part perpétuer la vie que nous abhorrons.

"C'est pour cela que j'ai claqué la porte." »

Mon dos se redressa inconsciemment. C'était la première fois qu'il utilisait la première personne. C'était comme s'il s'agissait d'un dialogue mais en même temps sans vraiment l'être. Je comprenais les mots qu'il employait car j'en connaissais le sens, mais un pressentiment me tenaillait, me soufflant intimement qu'il me manquait toujours des pièces.

Et que sans ces pièces je serais incapable de reconstituer le puzzle.

Pris d'un soudain élan, je me levai, attrapai mon sac au passage et rejoignis les couloirs pour me rendre à l'étage. Certains cours venaient de se terminer car plusieurs groupes d'étudiants se baladaient désormais et me bloquèrent dans ma course. Je me faufilai du mieux que je le pouvais, bousculant quelques personnes qui m'insultèrent au passage mais que j'ignorai jusqu'à atteindre la salle 114. Celle de monsieur Park.

En arrivant, je distinguais les deuxièmes années sortir de la pièce et mon cœur battait frénétiquement. Mais pourquoi j'étais venu là ? Qu'est-ce qui m'avait pris ?

J'étais planté là, au milieu du couloir, immobile, lorsque je l'aperçu. Il discutait avec des élèves, l'air serein. Les battements de mon cœur se calmèrent.

J'avais simplement eu besoin de le voir.. De voir qu'il allait bien. Que cette histoire, si tant était qu'il s'agissait bien de la sienne, était bel et bien derrière lui. Lorsque son cou se tourna vers moi et que ses yeux effleurèrent les miens, mon souffle se coupa.

— Monsieur Jeon ?

— Monsieur ! J'avais une question !

Jiyoung sortit de la classe et interpella monsieur Park, me sauvant sans même le savoir.

— Je voulais vous demander pour la semaine prochaine...

Mon esprit se brouilla et mon regard tomba sur le livre que je tenais toujours dans ma main. Mais qu'est-ce que j'avais ? Je ne comprenais pas ce qui se passait, pourquoi mes émotions étaient-elles aussi chaotiques ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ?

— Jungkook ?

En entendant mon aîné m'appeler, je redressai la tête et esquissai un sourire par automatisme.

— Bonjour Sunbae !

Il me rendit mon sourire et je profitai de ce moment pour ranger le livre de monsieur Park dans mon sac.

— Tout va bien ? Qu'est-ce que tu venais faire là ? Tu n'as pas cours ici il me semble..

J'acquiesçai sobrement d'un mouvement de tête avant de désigner la salle d'un coup de menton.

— Je voulais voir le prof pour un devoir... Vous avez terminé ? Je peux lui parler ?

Jiyoung-si opina du chef en m'accordant une petite accolade avant de rejoindre ses camarades.

— Et j'espère te voir à la fête de demain !

J'étirai une grimace en ne répondant que par un petit murmure quasiment inaudible. Il ne m'avait sûrement pas entendu... En reposant mon regard sur la silhouette de mon professeur, je le trouvai en train de discuter avec Taehyung. Ma curiosité me piqua à vif et je laissais mes jambes avancer vers eux.

— Bonjour monsieur...

Ma voix interrompit les leurs alors qu'un sourire fendit les lèvres de Taehyung.

— Je suis à vous dans un instant. m'informa mon professeur tandis que j'acquiesçai silencieusement.

Taehyung m'accorda une œillade discrète avant de reprendre leur conversation où ils l'avaient laissée.

— Je comprends ce que vous me dites mais ça ne changera rien monsieur. Les choses sont comme elles sont.

— Vous avez énormément de potentiels, et je ne suis pas le seul à le penser. Ne gâchez pas vos compétences pour des raisons futiles. Soyez plus assidus dans vos cours, ce sera déjà une bonne chose.

Taehyung esquissa un bref soupir avant de tendre une petite moue à notre enseignant.

— Je compte pas changer, je pensais que vous l'aviez compris depuis le temps.

— Je m'inquiète pour votre avenir, et il devrait en être de même pour vous, monsieur Kim.

Le blond se mordit la lèvre en fixant ses pupilles dans celle de monsieur Park. J'ignorai comment cela était possible, j'en était tout simplement incapable.

— Il va vraiment falloir que vous arrêtiez de m'appeler comme ça, m'sieur.

Mon professeur soupira lorsque je sentis une présence accroître dans mon dos.

— Taehyung, faut qu'on y aille, on a pas beaucoup de temps pour manger...

Je reconnu la voix grave et presque effrayante d'Hoseok. Je ne bougeai pas, préférant attendre que mes deux aînés s'en aillent.

— Merci pour les conseils prof', même s'ils ne changeront rien !

Et sans plus de formalité, Taehyung se déroba, m'accordant une petite tape sur l'épaule en passant à côté de moi avant de disparaître au bout du couloir aux côtés d'Hoseok.

— Vous vouliez me voir ?

La voix de mon enseignant me ramena à la réalité et je pris une brève inspiration avant d'hocher la tête.

— Entrez.

Il passa en premier et pénétra la salle désormais vide de toute vie. Doucement, je marchai dans ses pas, en essayant de ne pas faire trop de bruit, comme si j'étais en train de commettre un crime. Il se dirigea vers son bureau pour ranger ses affaires et moi, je restai là, planté au milieu de la pièce, ne sachant plus ce que je voulais dire.

Remarquant que j'étais soudainement devenu muet, il releva la tête vers moi et me sonda.

— Que vouliez-vous me dire ?

Ma gorge se contracta et mes lèvres se délièrent contre le vide. Aucun son ne me quitta. J'étais si faible face à lui, incapable, incompétent et je ne comprenais pas pourquoi.

— Je...Je lis un livre en ce moment...et..et je voulais votre avis sur quelque chose...

Ma phrase hachée et peu éloquente sembla intriguée sa curiosité car il se redressa et m'écouta attentivement.

— Je suis comme face à un mur. Je le vois, je comprends son sens, mais il me manque une clé pour le franchir, comme si... comme si je ne comprenais pas vraiment ce qu'il faisait là ou pourquoi il était là...

Je sentis mes sourcils se froncer de frustration. À mesure que je parlais, je réalisais combien j'étais dans un brouillard total. C'était comme si j'étais aveugle, comme si mes yeux ne me montraient que ce qu'ils voulaient voir. C'était déroutant et désagréable.

— Vous devez lire plus loin, comme je vous l'ai appris.

— Je sais mais-

— Qui est l'auteur ? Quel genre de personne est-il ? Qu'aime-t-il ? Que déteste-t-il ? Pourquoi a-t-il écrit ce livre ? Quel est le but de son histoire ? Quel message cherche-t-il à faire passer ?

Sa voix nette me cloua sur place, ses yeux ambrés se fondaient en moi, dans mon âme. Je voulais les fuir, comme je le faisais tout le temps, mais j'en étais incapable.

Il m'avait attrapé dans son filet.

— Si vous ne vous posez pas les bonnes questions, vous ne serez jamais en mesure de lire véritablement. Toute œuvre existe pour une raison, et c'est en trouvant cette raison que vous serez capable de la comprendre. Soyez plus malin que les mots qui sont sous vos yeux, ils ne sont que des traits, que des artifices qui détiennent la solution d'une équation de sentiments.

Mon cœur battait fort, mais étrangement lentement. Ce que j'étais en train de vivre en l'écoutant était tout simplement indescriptible. Si j'avais pu avoir un doute quant au fait qu'il était l'auteur de ce livre, désormais j'en avais la certitude.

— Et vous n'avez pas un conseil...Pour y parvenir ?

Pour la première fois depuis que je l'avais rencontré, je distinguais un sourire bordé aux coins de ses lèvres. Il dépassa son bureau et avança vers moi. Son regard fixé dans le mien me cloua sur place et je ne pu m'y soustraire. Lorsqu'il s'arrêta à moins d'un bras tendu de moi, je savais que je pouvais m'effondrer d'un instant à l'autre.

S'il m'avait demandé de me mettre à genou, je l'aurais sûrement fait.

— Il n'y a pas de secret, monsieur Jeon. Vous devez vous renseigner sur l'auteur. Lisez sa biographie, ses interviews, des articles dans lesquels son histoire est mentionnée. Vous ne pouvez pas deviner des faits que vous ignorez.

C'était cinglant de vérité et presque risible tant il avait raison. Je me sentais idiot. Il énonçait des faits inéluctables et il arrivait tout de même à m'impressionner. J'avais un sérieux souci.

— Relevez la tête.

Mon cou se déroula par automatisme. Je n'avais même pas remarqué que j'avais baissé la tête.

— Vous avez tout ce qu'il vous faut pour devenir un très grand esprit critique. Il vous suffit de vous donner les moyens d'y parvenir, et je serais là pour vous y aider. C'est mon rôle.

Encore, il me rappelait le gouffre qui nous séparait. Il était mon professeur et j'étais son élève. Ce fait me donnait l'amer pressentiment que le feu intense qui était en train de naître au creux de mon ventre serait la cause de ma perte.

21 septembre 2024, 23h34.

J'avais fini par céder. Seojun m'avait tanné toute la semaine et même encore jusqu'à aujourd'hui pour que je vienne avec lui à la soirée de Taehyung. Il avait su trouver des arguments de poids, comme le fait que j'avais l'air un zombie depuis presque cinq jours et que ce ne serait pas une sortie qui me ferait rater mon année, ou encore que ce n'était pas ce soir que je trouverais miraculeusement un travail. Alors oui, j'avais cédé, pensant que ça m'aiderait au moins à me changer les idées.

Nous étions arrivés il y avait un peu plus d'une heure, dans cette grande maison dont j'avais déjà oublié le nom du propriétaire. Mais il me semblait qu'elle était à la famille de l'un des étudiants de troisième année en Lettres. Ce n'était pas très étonnant, la plupart des élèves de l'Institut Viktor Andris ne venaient pas de petites familles modestes. Il fallait des moyens pour pouvoir étudier dans une école aussi prestigieuse. Je le savais mieux que personne.

Seojun était tout de suite allé chercher de quoi boire pendant que j'avais trouvé un canapé de libre où m'installer. En revenant il m'avait tendu un verre dont j'ignorais la provenance et qui sentait fort l'alcool. Il avait également trouvé une fausse rousse, au passage, qu'il avait ramenée et qui se pavanait désormais sur ses genoux. J'avais déjà noté que la gente féminine ne le laissait jamais complètement indifférent mais je commençais vraiment à redouter le moment où ils se dévoreront à pleine bouche à côté de moi. Je tentais alors de les ignorer en sirotant mon verre, mais c'était une tâche bien plus ardue qu'il n'y paraissait étant donné que Seojun n'arrêtait pas de me parler.

— Pourquoi tu vas pas voir la fille là-bas ? Elle arrête pas de te regarder..

Il désigna un coin de la pièce d'un coup de menton, et lorsque je releva les yeux je remarquais effectivement une jeune étudiante au long cheveux noir dont le regard s'était détourné à l'instant où mes pupilles s'étaient posées sur elle. Je retins un soupir ne sachant pas quoi inventer comme excuse auprès de mon ami.

C'était toujours le moment délicat dans mes nouvelles amitiés.

Ma sexualité.

J'avais mis des mois avant de pouvoir en parler avec ma mère, et pas parce que je craignais sa réaction, je savais qu'elle ne me jugerait pas. C'était plus de moi même dont je n'étais pas certain. Alors une personne que je connaissais depuis à peine quelques semaines ? Impossible.

— Pas mon style. répondis-je finalement, en prenant une nouvelle gorgée de ma boisson.

Ce n'était pas complètement un mensonge. Mais ce n'était pas son visage qui n'était pas mon style, juste ce qu'elle avait entre les jambes.

La rousse plissa les lèvres tandis que Seojun esquissa un râle.

— T'es dur en affaire putain...

— Elle est super mignonne en plus...! Alors c'est quoi ton style ? Je connais peut-être quelqu'un qui te conviendra... me demanda la rouquine en se penchant vers moi.

Je me retins de lever les yeux au ciel.

— Je suis forcément obligé de vouloir quelqu'un ?

— Allez mec, c'est le moment de s'éclater ! J'te pensais pas si timide...

Je tournai les yeux vers Seojun qui me souriait en coin.

— Ça n'a rien à voir..

— Bien sûr... Ah- ! Sunbae !

Un frisson me parcourut quand il interpella Jiyoung lorsque ce dernier passa près de nous.

— Tiens salut les gars ! Alors la fête vous plaît ?

— De ouf ! Dis t'aurais pas une connaissance à présenter à Jungkook ? Il s'ennuie un peu là...

— Seojun ! Tu soûles avec ça !

Notre aîné esquissa un petit rire avant d'acquiescer.

— Attendez, je reviens.

Je soupirai en l'observant s'éloigner jusqu'à un attroupement d'étudiants au centre de la pièce. Il aborda une fille assez petite habillée d'une jupe flottante qui tombait à peine sur ses cuisses. Il se pencha près de son oreille, sûrement pour qu'elle puisse l'entendre à travers la musique puis sa tête se tourna vers moi, nos yeux s'accrochèrent un instant et elle acquiesça d'un vague hochement de tête. Jiyoung m'adressa un clin d'œil alors qu'elle s'avança soudain vers moi.

Eh merde, ils n'allaient pas me lâcher.

J'avalai le reste de mon verre d'un cul sec lorsque la jeune fille, très jolie au passage, s'arrêta juste devant moi.

— Salut, Jiyoung m'a dit que tu cherchais de la compagnie...

— Pas exactement.

Ma mâchoire était contractée de frustration et je sentais le regard de Seojun sur moi. Putain, pourquoi il fallait qu'il se mêle de ma vie sexuelle comme ça ?

La musique changea soudain et des couples se formèrent déjà pour aller se trémousser au milieu de la pièce. Je captai le regard de Jiyoung près de la personne qui s'occupait du son. Il me tendit un pouce en l'air tandis que je retenais un énième soupir.

— Tu veux danser.. ?

Sa voix était un peu tremblotante, signe qu'elle n'avait pas complètement confiance en elle, si je la rembarrais maintenant elle aurait sûrement honte. Merde... Bon, ce n'était qu'une danse, et puis au moins, Seojun me lâcherait enfin.

D'un seul mouvement, je me redressai en posant mon verre vide sur la table basse et me relevai pour être debout devant la jeune inconnue.

— Ok.

Ses pupilles brillèrent de joie et d'un timide mouvement elle attrapa ma main pour me guider vers la piste improvisée.

— Amuse-toi bien Jungkook-ah !!

La voix de Seojun me parut soudain très lointaine, étouffée à travers la musique et ce moment de répit me fit du bien. J'avais pris la bonne décision finalement. Légèrement hésitante, l'étudiante plaça mes mains contre ses hanches et entoura mes épaules des siennes. Nous nous balançâmes au rythme de la musique. Je me sentais un peu mal, elle avait l'air d'être une très gentille personne et je ne voulais pas lui donner de faux espoirs.

— Désolé, je suis un très mauvais danseur.

Elle gloussa en fixant son regard dans le mien, le cou tordu à cause de sa petite taille.

— Comment tu t'appelles ? demandais-je, par politesse.

— Yuji. Oh Yuji. Et toi c'est Jungkook, c'est ça ?

J'acquiesçai doucement alors qu'un corps étranger me poussa soudainement dans le dos et nous déséquilibra quelques instants. J'avais resserré mon emprise sur ses hanches par automatisme, et l'avait inévitablement rapproché de moi pour ne pas qu'elle tombe. Nos nez s'étaient presque frôlés dans le mouvement et ses joues s'étaient rosies.

— Ça va..?

— O-oui.. Merci..

Elle se pinça légèrement les lèvres avant de fixer son regard par-dessus mon épaule. Je me redressai ensuite pour revenir dans notre position initiale lorsqu'elle se mit légèrement sur la pointe des pieds pour venir caler son visage dans mon cou. Mes mains glissèrent de sa chute de reins et effleurèrent son fessier. Je pensais à les retirer mais j'imaginais que Seojun devait très probablement nous regarder, et je n'avais pas envie qu'il me saoule avec cette histoire pour le reste de l'année.

Alors je jouais le jeu. Je m'excuserais auprès de Yuji après.

Nous restâmes un long moment l'un contre l'autre. Plusieurs musiques passèrent jusqu'à ce que je sente ses lèvres effleurer ma nuque.

— Hm, Yuji..

— Et si on allait à l'étage ?

Ma gorge se serra.

— Écoute..

Sa tête recula pour me faire face.

— Je suis flatté de l'intérêt que tu peux me porter mais je ne suis pas de ce bord là...

Elle écarquilla brièvement les yeux avant que ses pupilles ne deviennent fuyantes. J'espérais sincèrement ne pas me tromper en lui avouant pour ma sexualité, mais je ne voulais vraiment pas qu'elle puisse se sentir mal à l'aise de la situation, qui était loin d'être sa faute.

— Je suis désolé si je t'ai donné de faux espoirs... Seojun voulait absolument me caser ce soir... avouais-je avec une grimace étrange.

Elle esquissa un léger sourire en hochant la tête.

— Si je dois être honnête, moi non plus je n'avais pas prévu de passer la soirée avec quelqu'un... Son regard dériva un instant vers son groupe d'amis. Mais, disons qu'on voulait aussi me caser, et quand Jiyoung m'as parlé de toi, je me suis dit qu'on me laisserait enfin tranquille..

Son aveux soulagea une boule d'angoisse qui était née au plus profond de moi même. La situation était si cocasse que c'en était presque risible. Nous étions tous les deux dans une situation qui nous avait donné envie d'y échapper par tous les moyens.

— Ça me rassure qu'on soit sur la même longueur d'onde.

Elle me répondit d'un large sourire tandis que nous nous laissions toujours entraîner par la musique.

— Et si on leur donnait ce qu'ils veulent.. ?

Son regard espiègle était passé de moi à ses amis avant de revenir sur moi. Je la sentis agripper mes épaules pour se hisser sur la pointe des pieds alors qu'un sourire effleura mes lèvres.

L'idée ne me déplaisait pas tant que ça.

Je fus celui qui brisa la distance qui séparait encore nos bouches. Elle me répondit avec tout l'enthousiasme qu'il fallait pour convaincre notre public que nous nous plaisions vraiment. Je ne me souvenais plus de la dernière fois que j'avais embrassé une fille, ça devait peut-être dater du collège...

Mes mains massèrent ses hanches au rythme de notre baiser, ses lèvres avaient le goût d'un baume au melon. C'était presque addictif, alors je me laissais aller, profitant simplement du moment, quand bien même il ne signifiait rien. Je sentis les doigts fins de Yuji passer entre les petites mèches de mes cheveux qui couraient sur le haut de ma nuque.

J'en oubliai presque mon environnement. J'avais accumulé tellement de stress et d'inquiétudes depuis le début de la semaine que me lâcher et ne pas penser à tout ça me fit un bien fou. J'étais juste vivant, et je me laissais porter par l'instant.

Lorsque ma complice délia nos lèvres, sa main effleura ma joue et elle susurra une simple phrase au creux de mon oreille. En se reculant, elle gloussa et prit ma main dans la sienne. Je rigolai avec elle, et la seconde d'après nous fuyions la pièce, bruyante et pleine de monde, pour nous évader par la porte fenêtre de l'une des chambres de l'immense maison.


Hello, mes amours ! 🤎

Je suis ravie très heureuse de vous retrouver pour ce nouveau chapitre qui nous en apprend un petit peu plus sur Jimin et même sur Jungkook, que pensez-vous du livre pour l'instant ? 🤭Nous arrivons bientôt à la fin de ce qui pourrait s'apparenter au premier arc de l'histoire, c'est à dire que nous allons bientôt conclure une partie qui me servait principalement à introduire l'univers et ses personnages ! 👀 (On va doucement entrer dans le vif du sujet si vous voyez ce que je veux dire hehe)

J'espère que ce chapitre vous à plu, comme d'habitude n'hésitez pas à me laisser vos avis, ça fait toujours plaisir ! 🫶🏼

Je vous dis à la semaine prochaine,

Tendrement, Lunie. 🖋️

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