~52~
Joe
Dans la vie, certaines choses changent, d'autres évoluent mais certaines resteront toujours les mêmes. C'est le cas de ma relation avec Lory. Le temps passe mais on reste aussi soudé qu'aux premiers mois de notre rencontre. Le fait qu'elle veuille choisir mes vêtements encore une fois m'agace mais me fais sourire doucement quand même. En temps normal, je l'aurais insulté mais ces deux dernières semaines je n'y arrive plus. Ces mauvaises blagues et son sourire m'avaient trop manqués pour que je la repousse. C'est donc la raison pour laquelle je dois porter ce jean et cette veste en jean rose bonbon et que mes cheveux sont ramassés en un haut chignon. Elle m'a même un peu maquillé.
Personnellement, je trouve que cette tenue est complètement ridicule mais au moins elle fera rire Harvey. Lory elle porte juste une jolie jupe noire longue et un crop top de la même couleur avec un petit crocodile rose qui prend un selfie dessus. Elle est jolie. Je ne me manque pas de le lui faire remarquer.
- Je sais que je suis belle crétin mais merci tout de même. Ça fait du bien de te voir aussi positif. Ça colle trop avec ta tenue, elle me répond au même moment avec un gros sourire.
- Tu ne veux pas aussi ajouter une teinture multicolore à mes cheveux?
- T'es déjà un clown au naturel, pas besoin de tout ça.
- Qui ressemblent s'assemble.
Ma réponse la fait pouffer puis je la vois baisser des yeux pendant quelques secondes. La connaissant très bien, ce geste veut dire qu'elle trouve ce moment parfait pour me demander quelque chose mais qu'elle n'ose pas. C'est généralement lorsqu'elle me demande des choses extrêmement grave qu'elle est dans cet état. Comme la fois où elle pensait que Colton et moi on avait tué quelqu'un à cause des enquêtes de ce dernier. Elle finit par trouver la force pour lâcher de coup d'un coup.
- Bon, Joe, je veux pas être lourde mais j'arrive pas à te faire confiance quand tu me dis que tu vas bien. Je vois que t'es pas dans un état déplorable mais quand je regarde tes yeux je vois que quelque chose à changer. T'es plus le même Joe et ça m'inquiète. Depuis ces deux dernières semaines tu m'inquiètes, elle m'avoue avant de soupirer une fois qu'elle a terminé.
Je prends son visage entre mes mains et lui offre un grand sourire. J'essaye de paraître le plus rassurant possible afin que le mensonge que je m'apprête à lui raconter puissent paraître vraie.
- Je sais que ça a été dure pour toi de vivre ce qu'il m'est arrivé mais calme toi s'il te plaît. C'est vrai que je peux paraître bizarre des fois mais je vais bien. Je serai complètement normal dès que j'aurais repris ma vie normale. C'est rester avec mes parents qui te rend parano.
Elle ne semble pas rassuré par mes mots récités comme une poésie et elle a raison. J'ai beau crier que je vais bien sur tous les toits, ce n'est pas vrai. Physiquement je sens que je me porte mieux un peu plus chaque jour mais psychologiquement je ne me suis jamais senti aussi mal. Dès que je n'ai pas une distraction pour m'empêcher de penser, mon cerveau me fait penser un peu trop. En fait plus que trop même.
La première chose que je n'arrive pas à enlever de ma tête c'est ma "mort". Presque chaque fois que je ferme mes yeux, je me revois regarder mon corps sur le sol de l'extérieur. Je sais qu'il s'agit en fait du corps de José Martinez mais cela ne change rien, nous sommes identique et j'ai habité son corps. Le plus traumatisant dans cette situation a été de voir mon petit ami affronter ce fou de Tolsky sans pouvoir l'aider. Le voir le tuer de ses propres mains, le voir devenir une coquille vide habité par la culpabilité sans rien faire. Lorsqu'il est arrivé chez Mère de vie et que j'ai appris le destin qui m'était réservé c'était sûrement le pire moment de ma vie. Savoir que j'aurais fini en âme errant dans les mondes sans savoir où j'allais m'a vraiment brisé. La déclaration qu'Harvey m'a faite est la seule positive dans cette scène.
Donc j'ai été énormément heureux lorsque j'ai vu que je me suis réveillé dans cette chambre d'hôtel. Je ne sais pas comment c'est possible mais c'était pour le mieux. N'empêche que cela me rend anxieux. Mon cerveau n'arrêtent pas de me faire penser à ce qu'il me serait arrivé si jamais je ne m'étais pas réveillé à ce moment là. A chaque fois que j'y pense, je passe au bord de la crise de nerfs. J'aurai fini en esprit errant. Heureusement ce n'est pas arrivé et j'ai pu voir mes parents, Iris et quelques gens du quartier dans ma chambre d'hôpital. J'en ai honte mais à ce moment ils ne comptaient pas autant qu'ils auraient dû pour moi. Mon esprit, mon cœur et même mon corps ne voulait voir qu'une seule et unique personne : Harvey Denter.
Je me suis donc échappé de ma chambre pour le chercher partout. Ceci a valu une montée de tension phénoménal à ma mère qui a cru que je suis devenu fou mais sur le moment il n'existait qu'une seule personne au monde pour moi. Je l'ai cherché partout pendant au moins cinq minutes jusqu'à ce ce que je le trouve par hasard dans un couloir. Nous avons partagés un baiser phénoménal puis nous nous sommes pris l'un dans les bras de l'autre mais nous n'avons pas eu le temps de parler. Des infirmiers sont venus nous séparer et nous ont amené chacun à nos chambres respectives.
Là j'ai pu voir Iris en privé et nous avons tous les deux pleuré toutes les larmes de nos corps. Nous n'avons même pas eu le temps de discuter. Après une demi heure à laisser s'échapper toute cette tristesse que notre séparation à causé mes parents sont rentrés dans la pièce parce qu'ils voulaient me parler. J'ai du accepter et j'ai presque regretté. Ils n'ont fait que me relater à quel point ils ont eu peur sans même me demander comment j'allais. En temps j'aurai trouvé ça égoïste mais pas autant de temps sans les voir. Pas que je les voyais souvent mais il y a une différence entre choisir de ne pas côtoyer des gens et y être forcé.
Après un docteur est venu et m'a parlé de ma situation. Il m'a fait comprendre que je me suis cogné fortement la tête et que j'étais tombé dans un coma profond. Il a voulu me questionner pour savoir comment j'ai vécu la situation, j'ai voulu lui décrire le coma comme on le fait dans les livres mais je n'ai pas osé. J'ai donc fait semblant d'être trop choqués pour pouvoir lui répondre.
Le lendemain j'ai eu la permission de l'hôpital pour rentrer chez moi. Apparemment des patients se sont pleins de ma course dans les couloirs. J'ai donc voulu rentrer chez moi mais mes parents n'étaient pas d'accord. J'ai donc du habiter chez eux et je suis retourné dans ma chambre d'enfance. Iris a décidé de venir avec moi et dort dans ma chambre sur un matelas gonflable. Moi je dors sur mon lit d'enfant dont le confort et la largeur ne sont pas à plaindre. Je n'en dirais pas autant de la longueur.
J'ai reçu un traitement de gamin qui s'est cassé la jambe mais en vrai j'avais simplement une grosse fatigue musculaire. J'ai à mainte reprise essayer de le faire comprendre à mes parents mais ma mère ne veux pas entendre raison. Elle pense que je souffre physiquement et que j'essaye de le cacher vu qu'une fois j'ai fait ça lorsque j'étais enfant. J'aurai aimé lui rappeler que je ne suis plus un enfant mais ça ne servirait à rien. Elle ne me connait que dans ses souvenirs. Elle a arrêté de me connaître depuis ce jour où elle m'a laissé partir aux États-Unis.
Ma maigre consolation pendant ces jours où ma mère s'occupait de me baigner à été de pouvoir parler à Harvey par message. Il vit apparemment le même calver que moi. Son grand frère qui le forçait à sortir ne veut même plus le voir poser un orteil hors de son lit. Donc on parle pendant des heures de comment cette situation est étouffante. On parle de la météo. On parle de musique. On parle d'absolument tout en fait sauf de nous et de ce qu'il s'est passé.
Je sais que c'est parce que parce que ce n'est pas un sujet qui n'est pas abordable au téléphone mais ceci ne m'empêche pas de me sentir stresser. Après ce gros évènements qui vient de nous frapper nous devons nous parler pour savoir en quoi ça nous change et en quoi ça change notre couple. Nous devons nous dire si nous sommes toujours un couple d'abord. On s'est un peu mis d'accord sans en parler d'agir comme deux simples amis tant qu'on aura pas eu cette discussion parce qu'elle pourrait changer beaucoup de choses. Aujourd'hui sera le jour parfait pour que nous puissions en parler.
Hier Harvey m'a invité à un pic nique qu'il organise aujourd'hui avec toutes les personnes qu'il aime. Il m'a dit de venir avec tous les gens que j'aime en faisant trois fautes d'orthographe dans ce simple message. Comme je l'ai dit certaines choses ne changent pas. Donc maintenant c'est plus facile de comprendre pourquoi Lory m'a habillé de cet accoutrement rose. Des vêtements si joyeux qu'ils cachent à quel point je suis stressé d'avoir cette conversation avec Harvey.
Malgré cette conversation je ne peux pas m'en aller maintenant, j'ai quelque chose à faire d'abord. Je propose donc à Lory d'aller m'attendre dans la voiture de mon père qui se trouve dehors. La mienne est chez moi et je n'ai pas la force d'aller la chercher à pied. Que le côté parents poules de mes parents me servent à quelque chose pour une fois.
Une fois que Lory sort de ma chambre, je me regard à nouveau dans le miroir et je souris de réaliser que c'est vraiment moi. Même si José Martinez a le même corps que moi, je n'ai jamais eu l'impression d'être dans ma peau lorsque j'habitais son corps. C'est difficile à expliquer lorsque tu es dans ta vrai peau tu le sais, tu le sens. Je continue à me regarder dans le miroir pendant une ou deux minutes supplémentaires pour être sûr que Lory soit complètement dehors.
Une fois que j'en suis sûr, je sors de ma chambre d'enfance avant de me diriger vers la cuisine de la maison. Comme je m'y attendais ma mère est sur TikTok en train de Scroll son FYP pourri et mon père lui lit un roman. Un léger coup d'œil à la couverture où un homme et une femme âgés se chevauchent me coupe l'envie de me renseigner sur le livre. Entre temps ma mère me remarque et laisse tomber son téléphone sur la table où elle est assise avec mon père.
- Oh mon dieu, Joseph, tu es splendide. Cette couleur te va à merveille, elle commente alors que je pousse une chaise pour m'asseoir en face d'elle à côté de mon père.
Ce dernier lève un œil pas le moins du monde attentif vers moi. L'histoire d'amour entre les deux retraités de la couverture semble beaucoup lui plaire. Mais j'ai besoin de son attention pour un moment.
- Merci, maman. C'est vraiment gentil de ta part, je la remercie avec un léger sourire.
- Tu savais que le rose me va bien à merveille aussi? Après tout c'est normal, on se ressemble comme deux gouttes d'eau. Je n'arrive pas à croire que des gens disent que tu ressembles plus à ton père qu'à moi.
En vérité je ne ressemble à aucun d'eux, mes traits faciaux n'ont rien à voir avec les leurs. Je partage simplement le même nez avec mon père puis plus rien. Mais je préfère laisser ma mère dans ses délires même si là elle me tape sur les nerfs. J'ai besoin de leur parler de quelque chose de sérieux mais elle ne fait que parler de futilité. C'est comme si elle pense que parler beaucoup à chaque fois qu'on se voit finira par couvrir ces années où j'ai arrêté de communiquer avec eux.
- S'il te plaît, maman, laisse moi parler, je finis par la couper voyant qu'elle continue à parler comme une folle.
Je dois avouer que je bute sur le mot maman. C'est un mot qui a longtemps fui mon vocabulaire. Je ne l'utilise que plusieurs fois par années.
- Oui, vas-y.
- Vous rappelez-vous de tout ce que vous m'avez fait? Je lui demande à lui et mon père qui me donne maintenant son attention.
Ma question les prend de cours et la surprise se lit sur leur visage à eux deux. Ils n'arrivent pas à croire que j'aborde ce sujet-là. Ils se regardent, se demandant sûrement qui d'eux devraient parler. Tout le monde sait déjà que c'est ma mère. Ça a toujours marché ainsi leur couple. Ma mère qui prend toujours des mauvaises décisions, qui décide de parler et mon père qui la supporte peu importe à quel point elle a tort. Aujourd'hui lorsqu'elle finit par prendre la parole elle n'a pas tort. Elle relate très bien tout ce qu'ils m'ont fait.
- Nous t'avons envoyé aux États-Unis et nous t'avons éloigné de nous. Nous n'avons pas voulu accepter ton identité à ton retour. Nous n'avons pas supporter ton couple comme on aurait dû. Nous avons rabaissé ton amie Lory à mainte reprises. Lorsque Colton est parti nous avons profité de ce moment pour te présenter une fille. C'était vraiment horrible de faire ça, nous sommes vraiment désolés.
Écouter ces paroles c'est comme regarder des cicatrices sur ma peau. Chacune d'elle me renvoie à une blessure qui ne m'a pas laissé la chance de rester le même. Ça m'attriste de voir que j'ai eu à supporter tout ça mais je suis fier d'être encore là après tout. Je ne laisse tout de même pas l'émotion m'envahir. Après avoir inspiré et expiré l'air tendu de la pièce, je prends à nouveau la parole.
- A chacune de ces situations vous m'avez tellement blessé. Entre surprise, déception et tristesse vous avez complètement brisé mon cœur. J'avais donc pris la décision de ne plus vous y donner l'accès. Vous m'avez plus d'une fois montré que vous faites de votre mieux pour être pardonné mais je n'ai jamais pu réussir à le faire. J'avais peur de vous laisser me blesser une nouvelle fois. Maintenant que je sors de ce... coma, plusieurs choses ont changé dans ma façon de voir le monde. Donc je voudrais vous demander que vous et moi on essaye de coller les morceaux.
La fin de monologue marque le début des pleures de mes parents. Aucun d'eux ne cache leurs larmes et moi je n'arrive pas à cacher à quel point j'ai peur. Je flippe carrément mais je ne vais pas faire de pas en arrière. Je continuerai à faire des pas en avant peu importe à quel point c'est dur. Du moins je vais essayer. La peur de tomber n'est pas une raison pour ne pas voler. Ça je l'ai compris depuis un moment. Alors je vais prendre le risque de voler à nouveau.
- Oh mon fils, tu ne peux pas savoir comment ça nous fait plaisir d'être avec toi là maintenant et de te voir nous dire ça. C'est clairement un miracle, l'une de mes prières qui s'éxaucent. Ce sera avec grand plaisir que j'accepterai de recoller les morceaux avec toi, me répond ma mère avec le sourire aux lèvres alors que les traces de ses larmes sont encore visible sur son visage.
- Moi, je suis vraiment fier de toi mon fils. Aujourd'hui tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde. J'ai déjà fait l'erreur de te perdre une première fois. Je te promets que je ne laisserai pas cela arriver une seconde fois. Je suis près à te laisser le temps qu'il te faut mais je suis sûr qu'on finira par restaurer notre relation père-fils, ajoute mon père avec la maturité qu'il a toujours eu et qu'il oubli toujours dès qu'il s'agit de ma mère.
- Te voilà déjà en train de mettre la compétition entre nous. C'est perdu d'avance pour toi. Je te rappelle que notre fils aime les hommes. T'as aucun conseil à lui donner sur les mecs.
L'envie de lui dire que je suis bi me gratte la langue mais je préfère la retenir et la laisser être heureuse pour le moment. J'aurai le temps de les éduquer sur mon orientation sexuelle plus tard, maintenant que j'ai déjà fais le premier pas, il est temps que j'aille voir Harvey. Le boss finale c'est lui. Je décide donc d'arrêter mes parents dans leur débats pour savoir qui sera le meilleur parents. Ma mère appuie l'argument qu'elle sera proche de moi parce qu'elle pourra me donner de bons conseils sur les hommes et mon père lui fait savoir qu'il connait les hommes mieux qu'elle vu que tous ses amis sont des hommes. Vraiment mature et exemplaire comme comportement.
- Bon bah, maintenant que je vous ai prévenus de ça, je propose que vous venez me voir chez moi dans trois jours. Vous pouvez apporter la nourriture si vous le voulez. Maintenant je dois partir. Bye, passez une bonne journée.
Je sors de la cuisine et en un rien de temps sur le trottoir où se trouve la voiture de mon père. Lory y est assise à la place du conducteur. Je monte à côté d'elle et la laisse conduire seulement parce que ce n'est pas ma voiture. J'adore Iris mais il est hors de question que je laisse la vie de ma voiture entre ses mains. L'amitié ça vaut de l'or je sais mais ça n'en crée pas.
- Pourquoi tu as pris tout ce temps? Finit par me demander la chauffeuse.
- J'ai décidé de parler à mes parents pour leur dire que... Je les laisse une nouvelle chance, j'annonce à ma meilleure amie sans expression précise sur mon visage.
La surprise s'empare de ses traits témoignant comment elle ne s'attendait vraiment pas à ce que je fasse ça. Une fois qu'elle arrive à assimiler l'information je vois ses lèvres s'étirer et un grand sourire prendre possession d'elles. J'aimerais tellement aussi pouvoir lui sourire mais je n'y arrive. Ce n'est pas que je regrette ce que j'ai fait mais c'est l'une des premières fois de ma vie que je pardonne donc ça me fait peur. Pardonner c'est donner la chance d'être à nouveau blesser. Je fais des efforts pour arriver à le faire mais ça me fait toujours autant flippé.
- Mais c'est vraiment génial, Joe! Je suis fier de toi. Tes parents t'aiment beaucoup et étaient rongés par le regret. J'espère que vous allez vivre des choses merveilleuses ensemble, me répond Lory qui essaye de rester aussi concentré sur la route.
- Je l'espère aussi. Ça doit être cool d'avoir une bonne relation avec ses parents.
- Ça l'ait. Sinon tu peux me dire ce qui a changé pour que tu acceptes enfin de le faire? C'est encore l'effet de ton gamin?
- En quelques sortes mais ce n'est pas que lui. Avoir été dans le coma y a été pour beaucoup de choses. Penser que j'aurais pu jamais ne les revoir à changé la donne.
- Ce gars c'est vraiment ton âme sœur. Tu dois me remercier de t'avoir chauffé pour te rapprocher de lui.
- Tu parles comme si tu es là raison pour laquelle mon couple existe.
- Je le suis en grande partie.
- Tu n'y es vraiment pour rien, rien n'aurai pu nous empêcher de vivre ce que nous avons vécu, c'est comme si c'était déjà écrit.
- Tu crois au destin maintenant toi?
- Non, je ne crois pas au destin mais je crois à la vie. Certaines choses sont trop belles pour être des coïncidences.
- Comme notre rencontre?
- Comme notre rencontre.
Je lui souris avant que le silence mette pied entre nous. Il n'y a qu'une seule chose qui m'habite en ce moment : lui faire plaisir. Je commence donc à déblatérer des paroles sans même prendre la peine de réellement y penser.
- Lory, tu te rappelles des gamins qui sont venus nous proposer de les aider à promouvoir leur livre?
- Oui, j'ai même garder contact avec la fille.
- Tu sais s'ils ont trouvés quelqu'un d'autre pour les aider?
- Pas à ce que je sache. Tu sais bien comment c'est le monde de l'édition, la talent importe peu, le plus important c'est l'argent. Leur livre a beau traité des sujet forts, c'est qu'une bande d'adolescent pommé rempli de révolte, il ne vendront pas grand chose.
- Leur condition c'était juste qu'on mette leur livre en avant, non? Après, ils s'occupent de l'auto-édité et tout?
- Exactement.
- Je crois que je vais accepter. Contacte la fille plus tard pour lui dire que finalement j'accepte.
- C'est vraiment super, Joe. J'ai l'impression qu'avoir failli mourir t'as rendu plus vivant que jamais.
- Tu n'aurais pas pu mieux dire. C'est exactement ce qu'il m'est arrivé.
- Alors vive le gamin et ta presque mort!
J'éclate de rire face au cri exagéré de ma meilleure amie puis dépose mon menton contre ma paume alors que mon coude lui est posé sur la porte de la voiture. Je regarde le paysage qui passe. Les gens semblent heureux. Le ciel est bleu. La vie est belle. J'ai l'impression de vivre une renaissance, de voir le monde sous un autre regard.
Une heure plus tard, Lory arrive à l'endroit où Harvey m'a donné rendez-vous. C'est une grosse clairière avec des hautes herbes bien vertes. Lory se stationne dans l'herbe tout près de la voiture des parents de mon petit ami. Ce dernier est assis avec ses amis sur une gros drap déposés alors que d'énormes parapluie empêche le soleil de les agresser. Ils regardent tous vers la direction de la voiture.
Je m'apprête à sortir mais Lory me bloque en me tenant la main pour m'empêcher de la déposer sur la portière. Son geste me fait froncer les sourcils. Je lui partage ma confusion en un simple regard. Elle fouille son autre main dans l'une des poches de sa jupe pour y dénicher une paire de lunettes qu'elle secoue dans tous les sens devant mon visage.
- Tu veux vraiment que je me mette ça? Je lui demande ne sachant pas si elle blague ou si elle est sérieuse.
- Ouais, vas-y. C'est vraiment classe les fausses verres.
- Harvey déteste les fausses verres. Il a toujours trouvé que les gens qui les portent ont une Vibe de Pick me.
- Viens pas créer de compétition entre moi et ton gamin, idiot. Ça a toujours été moi ta styliste. Mets moi ces fausses verres.
Je lui fais un doigt d'honneur et lui dis qu'elle est chiante mais je lui obéis. Maintenant complètement satisfaite, elle me laisse sortir et sort en même temps que moi. Les amis de Harvey nous regardent un court moment mais retournent rapidement à leur conversation. Sauf mon petit ami continue à me regarder avec un petit sourire collé sur les lèvres. Je ne serai dire s'il se moque de mon habillement ou s'il est heureux de me voir.
C'est sûrement la deuxième option parce qu'il se mets debout pour venir me trouver. Une fois arrivé à ma hauteur il fait la bise à Lory puis se tourne rapidement vers moi. Lory nous laisse et rejoint les autres alors que lui me tient pour m'empêcher d'aller les trouver. J'ai à peine le temps de le saluer qu'il joint doucement nos lèvres. Je profite de notre baiser pour lui caresser ses cheveux . Erreur de débutant : mes doigts se salissent dans la pâteuse couche de gel dans ses cheveux.
Une fois qu'il mets fin à notre baiser l'ambiance change entre nous. Ça se voit qu'aucun de nous ne sait ce que l'on devrait dire. Nous évitons donc nos regards comme deux adolescents sans rien dire. Me rappelant que Harvey est littéralement un adolescent je décide de faire le premier pas.
- Pourquoi c'est aussi tendu entre nous?
- Je sais pas. J'ai tellement de choses à te dire mais je ne sais pas par où commencer. Je ne pourrai pas me sentir complètement à l'aise avec toi tant qu'on aura pas eu une grosse conversation pour parler de nous deux et tout ce qu'il nous ait arrivé.
- Je pense aussi la même chose. Donc, on en parle maintenant?
- Nan, pas maintenant. Ils le cachent vraiment bien mais en vrai mes amis sont des vraies commères. Si on doit parler, on va devoir un peu s'éloigner d'eux. Pour l'instant, on va se protéger du soleil sous les parapluies.
Il prend ma main et me traine rapidement comme il l'a souvent fait. Nous nous asseyons à côté des auteurs par terre. Je les salut chaleureusement et ils me répondent avec en train. Celle avec les cheveux violets, Ary si je ne me trompes pas, me demande si je me porte mieux. Je lui informe que oui sous le regard méfiant de sa petite amie puis la bande m'oublie. Un coup d'œil soutenu vers eux me fait remarquer la présence de Stéphane qui a perdu des centimètres et beaucoup de muscles depuis la dernière fois. Il est sur son téléphone et paraît extrêmement ennuyé mais il reste quand même pour une raison qui m'échappe. Il y a aussi un garçon aux cheveux verts que je ne connais pas Environ deux minutes plus tard, Harvey dit à ses amis qu'ils va s'éloigner un moment avec moi.
Il prend à nouveau ma main et me tire derrière lui. Avec son T-shirt sans manche fin et son short très court il a l'air d'un vacanciers. Je me stoppe net lorsque j'entends une voix crier le nom de mon petit ami à plein poumon comme s'il est en train de se noyer. En me retournant, je constate qu'il s'agit de son frère qui sort de la voiture de ses parents.
- Mais tu vas où comme ça, Harvey? Je t'ai dit que tu dois me prévenir quand tu t'éloignes, il reproche à son petit frère alors que sa panique se lit sur son visage.
Ceci fait soupirer Harvey.
- Arrêtes de t'inquiéter pour moi, Harry. C'est pas toi qui voulait que je sorte de mon cocon et que je me créé une vie sociale?
- Ça n'a rien à voir. Si je t'avais surveillé un tout petit peu le jour de la Saint Valentin, j'aurais peut être pu éviter que tu tombes dans ce coma.
- C'est pas une raison pour m'empêcher de marcher un peu avec Joe. Tu veux vraiment venir nous regarder nous embrasser et envahir notre espace?
- T'es vraiment un inconscient Harvey.
C'est sur cette phrase qu'Harry décide d'abandonner et retourne à sa voiture. Harvey souffle puis nous continuons à marcher. Je décide de prendre le parti pour mon beau frère au près de lui.
- T'es un peu trop dur avec lui, Harvey. Il veut juste te protéger.
- Mais il finit toujours par s'impliquer un peu trop dans ma vie. Je sais qu'il fait ça parce qu'il m'aime, je l'aime tout autant d'ailleurs mais je dois lui rappeler que ma vie c'est ma vie. Il ne peut pas m'enfermer dans une tour comme on l'a fait avec Raiponce.
- Je serais là pour venir te sauver de toute façon.
Il roule des yeux et sourit un peu mais n'ajoute rien. Il me fait marcher jusqu'au dernier bout de la clairière. Si on va plus loin on avancera dans un champ touffu du maïs - supposition de ma part - qui nous couvrirait facilement la tête. Nous restons à deux bons mètres de là. Nous nous asseyons sur le sol et comme toujours Harvey s'occupe de la musique. Il pasee Let Somebody Go de Coldplay et Selena Gomez. Mauvais signe pour moi sachant que c'est une musique de rupture.
Je ne me laisse pas décourager et commence tout de même la conversation avec mon cœur qui bats la chamade.
- Tu veux que l'on parle de quoi d'abord?
- Je veux ta raconter tout ce qu'il s'est passé après ta... mort.
- Pas besoin. En fait, j'ai tout vu. J'étais là en tant qu'un spectre invisible.
- Ah bon? Vraiment? Tu sais donc comment tu aurais pu finir si tu étais rester là bas?
Je lui réponds d'un hochement de tête. Penser à nouveau à ce qu'il aurait pu m'arriver crée une grosse boule au fond de ma gorge mais je ne me laisse pas abattre. Ce n'est pas arrivé donc je vais de tout mon possible pour ne pas y penser.
- Je ne comprend toujours pas comment j'ai fini par retrouver mon corps. Je n'ai rien fait pourtant.
- C'est moi qui ai fait quelque chose en fait.
- C'est quoi?
Harvey prend un grand soupir puis il me raconte sa courte aventure avec l'entité. Il me raconte sa prise de conscience, ses regrets et comment il s'est battu pour nous. C'est donc lui qui m'a sauvé. Lorsqu'il me raconte qu'il a par la même occasion sauver les jumeaux qui peuvent arranger leurs vies, José Martinez, Nerst, Armando et Lana Spoke je ne peux que sourire. Ça me donne l'impression que cette histoire s'achève sur une touche heureuse mais ce n'est pas le cas. Les séquelles qu'elle nous laisse à Harvey et moi sont trop importantes pour que la fin de cette histoire soit vraiment heureuse. Si seulement on aurait pu faire comme Stéphane et tout oublier.
Lorsque mon petit ami termine de me raconter cette partie de l'histoire, il prend une pause et je profite pour en profiter.
- T'es un peu comme un héros là de nous avoir tous sauvés. Je suis vraiment fier de toi, je lui dit en toute sincérité.
- Je suis juste un mec qui a réparé ses erreurs. Lorsque je me suis réveillé c'est pour ça que je courrais ainsi. Je voulais savoir si tu étais en vie. Heureusement que c'est le cas. Après j'ai vu mes parents et mes amis. C'était vraiment cool de pouvoir leur parler après tout ce temps. Dès que j'ai pu avoir mon téléphone, j'ai invité Stéphane a passé à la maison et j'ai fait ce qu'il m'a demandé de faire. Il ne se montre pas facile mais je sens que je vais réussir à réparer les choses avec lui. C'est un chouette gars dans le fond.
- C'est aussi ce que je pense de lui. Sinon et pour... Nous?
- Je ne sais pas. C'est à toi de me dire pour nous.
- Comment ça?
- Moi, je m'attendais à ce que ce soit toi qui aborde l'avenir de notre relation après tout ça. Je comprendrais que tu veuilles prendre une pause pour t'aérer l'esprit.
- Je ne veux pas de pause, Harvey.
- Et tu veux quoi?
- Toi.
- Ça te sers à quoi de vouloir quelque chose que tu as déjà?
- Ce que je veux dire c'est que je veux que l'on continue à être un couple. Je t'ai déjà dit que je suis près à voler avec toi.
- Moi aussi je veux que l'on continue ensemble.
- Donc nous sommes d'accord qu'on ne prendra aucune pause et que nous allons continuer à vivre notre relation.
- C'est exactement ce que je veux.
- Moi aussi.
On se regarde dans les yeux avec des regards aimants et toute la tension qu'il y avait s'évapore.
- Tu sais que tu m'as un peu fait peur avec ta musique triste, là, je lui avoue dans un petit éclat de rire.
- Tu sais bien que la majorité de mes chansons favorites sont des chansons tristes. Bref, je veux aussi te parler de quelque chose.
- Vas-y.
- Je t'ai bien parlé de mon problème que l'entité m'a permis de comprendre? (Je lui réponds par l'affirmative d'un geste de la tête) J'y ai beaucoup pensé et je veux y remédier. Je veux que tu m'aides avec ça. J'ai envie de réduire mon temps de lecture à un livre ou deux par semaine et je veux brûler Entre les lignes. Tu peux m'aider à trouver un autre moyen de fuir mes problèmes qu'en me cachant derrière la lecture?
- Tu peux m'en parler à moi, à ton grand frère ou à tes amis. Ou les écrire dans les notes de ton téléphone. Après si tu veux lorsque tu auras du temps libre on organiserai des activités à deux et avec tes amis. Je pense que ça t'aidera à garder tes pieds un peu plus sur terre.
- Ce serait super. Je pourrais essayer de me mettre au patinage de glace. Ça a l'air super.
- Tu aimes ça?
- Pas Vraiment. J'ai vu ma mère regarder un film dessus hier.
- On pourra en faire si tu veux mais n'oublie pas de te concentrer sur tes études pour avoir ton bac. T'as loupé un mois de cours je te rappelle.
Nous sommes restés deux semaines dans le coma et il n'est pas retourné en cours ces deux dernières semaines.
- Je sais et je gère. Sinon, une avant dernière chose vraiment très importante.
- Ouais, vas-y.
- C'est quoi cette chose que tu voulais que je fasse pour avoir ton pardon?
- T'as toujours pas lâché l'affaire avec cette histoire.
- C'est important pour moi.
- D'accord. Je veux que tu arrêtes de m'attendre du gel dans tes cheveux.
Ma requête le surprend et je comprend parfaitement sa réaction. Il a dû s'attendre à quelque chose de plus dément.
- C'est que ça? Mais pourquoi?
- Je me rappelle bien de la fois où tu m'as avoué que tu trouves ton corps banale et que tu avais peur que tu n'arrives pas à te faire désirer. Je vois ce gel toujours dans tes cheveux comme le reflet de ces paroles. Tu trouves tes cheveux crépus trop banales donc tu les cache avec du gel. Je veux que tu arrêtes de les cacher parce qu'ils sont beaux. Je veux que tu prennes conscience qu'ils sont beaux sans ce gel. Que tu es beau.
Mes paroles ne manquent pas à l'émouvoir. Il me lance un regard rempli de gratitude. Il semble heureux de m'avoir dans sa vie et cela me fait du bien.
- Enfin, tu fais ce que tu veux, ce sont tes cheveux, je m'empresse de rajouter voyant que ça peut sonner comme un ordre ou une obligation.
- Je te promets que c'est la dernière fois que tu verras du gel dans mes cheveux en occasions non spécialed.
- C'est bien. Sinon, moi j'ai décidé d'accorder mon pardon à mes parents. Ça fait presque trois ans que j'y arrive pas.
- C'est vraiment merveilleux. J'espère qu'ils ne vont pas mal utiliser cette seconde chance.
- Je l'espère aussi.
- Du coup tu comptes me présenter à eux quand?
- Quand je me sentirai assez en confiance avec eux. Rien ne me dis qu'ils ne vont encore avoir envie de me caser avec une meuf.
- J'espère que non.
- Et vu que nous parlons d'absolument tout ce qui traverse notre couple, j'ai envie de te poser une question. Ça te dérange que toi et moi nous n'ayons pas encore eu de vrai rapport sexuel?
- La branlette c'en était une.
- Je parle de pénétration. Alors ça te dérange.
- Pas vraiment mais un peu quand même. J'ai hâte d'avoir ma première fois et je ressens beaucoup de désir pour toi donc... Tu comprends.
- Je comprends parfaitement. Je suis grave en manque vu que j'ai pas baisé depuis Colton mais je ne veux pas encore dépasser ce stade avec toi. Ça ne va pas te déranger?
- Ça dépend de la raison.
- Le truc c'est que je ne veux pas que tu regrettes. Tu es plus jeune que moi de quatre ans donc j'ai un peu cette peur que tu finisses par regretter une fois que tu seras plus grand. Moi j'ai eu ma première fois à l'âge de seize ans et je ne le regrette pas mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Je ne regrette pas d'avoir donné mon innocence à Colton. Je veux que toi aussi tu sois complètement sûr que c'est moi que tu veux. Je ne supporterai pas d'être un regret pour toi lorsque tu auras grandi et que tu verras la vie sous un autre angle.
- Mais comment tu veux devenir un regret pour moi quand tu dis ce genre de chose. En plus, je ne compte jamais te quitter. Tu es le deuxième et le dernier. C'est pas le fait de pas pouvoir te chevaucher pendant un moment qui va me laisser de toi. On a déjà passer le pire.
- Toi aussi, en fait. T'es le deuxième et le dernier.
- Je déteste toujours autant les baiser mais viens que je t'en donne un.
Je m'approche de lui et lui donne un baiser fougueux. Encore une fois mes mains se salissent dans le gel dans sa chevelure alors que les siens jouent avec mes mèches longues. Ça fait germer une idée folle dans mon cerveau. Une fois notre baiser terminer, je la partage avec mon petit ami.
- Tu sais que ce que l'on vit là c'est un nouveau départ? J'ai envie de faire quelque chose de nouveau et vu que tu essayes d'en finir une bonne fois pour toute avec ton... addiction pour la lecture je vais me couper les cheveux, je lui avoue alors qu'il joue encore avec quelques mètres.
- On pourrait tous les deux faire une teinture rouge aussi, pas vrai.
- Pas d'un seul coup, en tout cas. Je veux nous laisser du temps pour pouvoir changer. Rome ne s'est pas bâti en un seul jour.
- Si on utilisait mon amour pour toi pour le faire, on aurait pu y arriver.
- Le gars est inspiré.
- J'y peux rien, moi, c'est ton effet à toi ça.
- Je t'aime, Harvey.
- Moi aussi, je t'aime Joe.
Il s'approche de moi pour me donner un nouveau baiser mais en réalité c'est un piège. Je ne le réalise que lorsqu'il prend mes fausses verres et qu'il se mets rapidement debout. Il prend aussi son téléphone qui continue à jouer la même musique en boucle et le mets dans la poche de son short très court.
- Si tu veux récupérer ton instrument de Pick me professionnel, tu vas devoir m'attraper, il me nargue en secouant mes lunettes devant son nez.
J'ai à peine le temps de me lever qu'il fonce dans le champ de maïs tellement haut que je ne vois même pas sa tête. Une petit rire sort de ma gorge lorsque je réalise que Harvey reste encore un gamin. Même toutes les atrocités que nous avons vécu n'a pas pu enlever la lumière qu'il a répandu dans ma vie. Je ferai tout pour la garder allumer.
C'est pour ça que je m'élance derrière lui dans ce champ de maïs. Je ne sais pas ce que je vais y trouver, comment les choses vont s'y passer mais ça ne me fait pas peur. En vrai si l'inconnu continue à me faire peur. La peur d'y trouver des insectes ou qu'Harvey et moi tombent sont présentes mais elle ne peuvent pas m'arrêter. Elle ne peuvent plus. Le bonheur que je trouverai en poursuivant mon petit ami est vraiment trop gros pour que je donne de l'importance au reste. Ça fait un moment que je le comprends ; la peur de tomber n'est pas une raison pour arrêter de voler. Alors je continue à entrer dans ce champ de maïs à la recherche d'Harvey le sourire aux lèvres. Je n'ai aucune idée de ce que je vais y trouver. Je ne suis conscient que d'une seule chose.
Si jamais je tombe, même si je me blesse, je me relèverai et je continuerai à le suivre.
Fin
Comment suis-je censé ne pas pleurer quand je corrige ce chapitre avec Let Somebody Go!? Ça me fait vraiment trop mal de me dire que dans un moment j'aurai poster l'histoire de Joe et Harvey complètement avec le monde entier.
Je ne sais pas ce que vous pensez de cette fin mais moi je l'adore. Il n'y a pas vraiment grand chose à fêter mais on peut voir le début d'une nouvelle aire pour mes deux protagonistes. Ils baignent dans l'amour et l'espoir donc pour moi cette fin est la meilleure que je pouvais leur donner.
J'aurais adoré écrire de Harvey avec ces amis mais je n'avais pas la possibilité. Pour être honnête, ce n'était pas nécessaire. Le développement de Joe avait grandement rapport avec les autres (spécialement ses parents) alors que celui de Harvey n'avait rapport qu'avec lui même. Donc une scène de lui avec ces amis n'est pas nécessaire. Mais vu que j'adore Ella, Ary, Srik, Zéphyr et Mirko je pourrais bien écrire un bonus sur Harvey et eux🤗
J'espère que vous avez aimez cette histoire. Merci d'être arrivé là❤️❤️❤️❤️ Ne partez pas encore. Il reste un épilogue assez important et une longue NDA pour la fin.
Vraiment merci si vous avez pris le temps de me lire🥺☀️🌈❤️
Bain de cœur :
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