Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

~50~

Harvey

Lorsque Joe m'a trouvé derrière ces flammes et qu'il m'a sauvé, j'ai cru que c'était le plus beau moment de ma vie. Quand il est venu discuter avec moi, j'ai à nouveau eu cette sensation et il m'a fait oublier toute la culpabilité qui se trouve au fond de moi. Lorsqu'il m'a dit qu'il comptait suivre les indications que lui donnaient les portes je n'aurais pas dû accepter de le suivre mais comment aurais-je pu lui refuser quoique que soit alors que j'ai l'impression que je lui dois l'univers? Et j'ai encore une fois prise la mauvaise décision en le suivant.

Alors que je me sentais bien de trouver ma liberté lorsque je l'ai ouvrir la porte sous mes yeux, mon cauchemar qui commençait à devenir un rêve a rapidement retrouvé sa vraie nature. Au début je n'ai pas compris. Lorsque je l'ai entendu pousser cet halètement brusque, j'ai cru qu'il s'était frappé l'un de ses orteils ou quelque chose du genre. La dure réalité a commencé à s'écrire sous mes yeux lorsque j'ai vu le corps de mon petit ami tomber sur le sol comme un vulgaire sac que l'on jetterait.

Mon cœur a raté un bond et la panique s'est mis à courir dans tout mon corps. Je n'ai pas perdu une seconde et je suis foncé sur lui. Dans la foulée, je l'ai tourné et la vision que j'ai eu m'a fait poussé un cri. Un troue béant se dresse sur son torse au niveau de son cœur. Cette constatation que je viens de faire il y a à peine trois secondes me fait ouvrir mes yeux aussi grand que deux ballons de basket.

- Joe, je l'interpelle sur un ton paniqué avec l'espoir qu'il va me demander de ne pas me faire du souci car il va bien.

Pourtant son visage reste figé dans une expression de douleur. Peureux de ce qu'il peut bien lui arriver, je dépose ma main sur sa poitrine immobile et je souffle lorsque je ressens son cœur battre. Il bat très, très rapidement même. Je n'ai jamais vu le mien battre à une telle vitesse. Cela n'empêche pas le stress de m'envahir. Le sang qui sort de sa plaie me rappelle qu'il n'est pas du tout tiré d'affaire.

Je me mets donc à le secouer fortement. Je lui donne quelques gifles de temps à autre mais rien n'y fait ; il continue à jouer au beau au bois dormant. Je le secoue donc plus fort en l'appelant par son prénom. Il ne réagit toujours pas. Je gratte alors la plante de ses pieds puis l'intérieur de son nez et même ses oreilles. Rien n'y fait, il reste immobile.

- Putain, Joe, réveilles toi! Je lui crie dessus alors qu'une pellicule de sueur sur mon front laisse paraître l'état de panique dans laquelle je suis.

Je secoue encore son visage. A mon plus grand malheur, je constate que sa peau est froide. Cette constatation déverse encore plus de panique en moi mais j'essaye de me contenir. Sa peau n'est pas assez froide pour être comme ceux des morts qu'on décrit dans les livres. Cependant ça se voit qu'il ne se porte pas bien pour avoir une si basse température. Donc je n'ai pas à avoir peur qu'il soit mort, pas vrai? Pas vrai?

Partagé entre la peur et la confusion, je décide d'à nouveau poser ma main sur le cœur de mon petit ami.

- Merde!

Remarquant qu'il ne bats plus, là je n'arrive pas à retenir ma panique. Ça devient trop dur, trop difficile, quasiment impossible. J'ouvre son œil gauche et voir qu'il est complètement dénué de vie me frappe comme un coup de massue. Je fais de même avec le droit mais il n'y a aucune différence. Perdant d'un coup tout le bon sens qu'il me reste, je me mets à le secouer dans tous les sens et à pleurer. Mes cris viennent s'ajouter à cette scène macabre.

- Joe, non! Tu ne peux pas me faire ça, tu ne peux pas te faire ça! Tu dois tenir bon! Reste avec moi, enfin. On a encore une tonne de livre à lire. Tu ne peux me laisser comme ça avec cette fin qui n'en est pas une, Joe!

Mes cris ne servent à rien d'autre que de faire du tapage. Personne ne peut m'entendre et encore moins lui. Il ne pourra plus jamais m'entendre et je ne pourrai plus jamais l'entendre. Cette simple réalisation suffit à me faire arrêter mes cris et me rétracter dans le silence. Un silence encore plus déchirant que Joe ne peut pas briser. Je laisse ma main droite glisser doucement sur son visage et je murmure son surnom avec toute la douceur du monde.

Une nouvelle fois, ma culpabilité m'envahit et me donne des envies suicidaires. S'il est parti aujourd'hui c'est ma faute. Si seulement je n'étais pas entré dans sa librairie cet après-midi là. Si je n'avais pas décidé d'y retourner dans le seul but de m'approcher de lui. Si je n'étais pas entré dans sa vie en ce moment il serait sûrement avec Iris en train de lire un bouquin. Et moi j'aurai été avec mes amis en train de m'amuser. Ou peut être dans mon lit en train de lire un livre.

Mon cœur se serre mais je dois accepter la vérité. Ma relation avec Joe a été un vrai fiasco et a brisé nos vies bien qu'en même temps elle a été merveilleuse et a donné du sens à nos vies. Elle a été un poison dont la douceur ne peut être oubliée même quand on subit ses conséquences.

Je me demande comment je vais pouvoir continuer à vivre avec un aussi lourd fardeau accroché à mon cœur. Je ne vois absolument aucune échappatoire, je ne pourrai plus continuer à respirer en sachant que je suis la cause pour laquelle les narines de mon petit ami n'arrive plus à capter l'oxygène.

- C'est bon, tu as fini? Me demande une voix bien connu qui me fait sursauter.

La blessure de Joe m'a tellement obnubilé que j'ai complétement oublié que c'est quelqu'un qui lui a donné ce coup de... Je ne sais pas quoi. Je lève ma tête et maintenant que je vois Tolsky avec une lance bien pointue à la main, une sensation familière m'envahit. Comme quand Harry me force à l'accompagner à ces sorties, l'envie de me venger m'envahit. La différence c'est que là elle est beaucoup plus sombre et plus intense.

- Tu vas me le payer, Tolsky.

- Quoi au juste? Pas besoin de jouer la comédie avec moi. C'est ton petit ami, pas José Martinez, pourquoi est-ce que cela te ferait mal?

- Tu me payeras tout ça. Je suis désolé de ne pas t'avoir écouté, c'était vraiment nul de ma part mais toi...

- Moi quoi?

- Tout ce que tu fais là c'est trop putain! Tu as tué Joe alors qu'il n'a absolument rien fait. C'est injuste tout ça, il ne mérite pas ça.

- Tout comme Henry ne mérite pas que tu fasses tout ça avec son corps.

- Henry ne te considères même pas comme son ami, en vrai. Tout ce qu'il fait, c'est t'utiliser pour parler. Comment tu peux faire tout ça pour un gars si égoïste?

- Parce que lui au moins n'est pas un gars fou à lié.

- Je vais te montrer ce qu'est un gars fou à lié.

L'adrénaline qui coule dans mes veines me donnent la force de sauter sur lui et de nous faire tomber contre le sol. Alors que je tombe contre lui, j'entends le cri qu'il pousse lorsque sa tête se frappe contre une pierre noire sur le sol. Il me donne un coup de poing à la mâchoire. Dans un élan de colère, je frappe sa tête contre la roche sous sa tête. Cela le fait pousser un nouveau cri de douleur et fait du bien à mon envie de vengeance.

Je laisse ma main sur sa tête pour continuer mais un moment d'hésitation arrive. Je ne sais pas si je suis près à ça, je pourrais ne pas assumer une fois que l'adrénaline sera tomber. Pour être honnête je n'en suis pas sûr mais je ne suis sûr que d'une chose en ce moment : je suis amoureux de Joe. Je l'aime à en vivre, à en mourir mais aussi à en tuer.

Je ferme alors mes yeux et frappe la tête de Tolsky sur la roche en poussant un cri. Je ne compte pas le nombre de fois où son crâne rencontre la roche mais je sais qu'il ne vit plus lorsqu'il arrête de crier. À ce moment précis, meurt avec lui une partie de moi que je ne retrouverai jamais. Une partie de moi qui n'aurait jamais accepté d'avoir du sang sur les mains et sur ses habits. Certes j'ai tué des justiciers mais ce n'est pas la même chose. Là il s'agit d'un garçon que j'ai fréquenté.

Je finis quand même par m'arrêter avec les larmes aux yeux. Le visage de Tolsky est maintenant lui aussi figé et je dois avouer que j'en ressens une certaine satisfaction. A ce moment précis, je comprends Amanda Polar et la justice. Savoir que Tolsky est dans le même état que Joe me donne une drôle de satisfaction même si une autre partie de moi n'en reste pas moins brisé.

Je me lève et regarde tout ce qui m'entoure. Le bâtiment rouge d'où provient la fumée, Joe sur le sol et Tolsky par terre sont les seules choses que je vois. L'envie de les rejoindre de l'autre côté me prend mais je n'y cède pas. Je dois continuer à m'accrocher pour Joe. S'il y a quelque chose à faire pour lui, je dois le faire.

J'essuie donc mes larmes avec mes mains remplies de sang puis souffle un grand coup. Je chasse toute la tristesse de mon visage et laisse place à la détermination. Il faut que j'aille tout de suite chez Mère de vie avec le corps de Joe. Je le prends donc puis le porte comme on porterait une princesse.

En temps normal, il aurait fait une douce plaisanterie dessus mais là il n'y a que son visage dénué de vie qui me répond. Sa peau est légèrement plus froide que tout à l'heure mais pas encore comme on les décrits dans les livres. Je continue donc à marcher avec lui sur mes bras pour rejoindre la forêt en laissant derrière moi le gros bâtiment rouge et les cendres de mes amis. Quand je repense à Stéphane qui a monté ce plan pour s'échapper mais qui est resté prisonniers de ses flammes je ne peux m'empêcher de me sentir mal. Iris qui a eu la force de quitter son frère derrière pour au final avoir le même sort que lui. Cette histoire me donne mal à la tête.

Je regarde le visage de Joe et mon mal de tête s'amplifie. Lui qui voulait me dire sa condition pour qu'il me pardonne lorsqu'on serait sorti n'a pas pu me dire deux mots et je ne saurai jamais ce qu'il voulait que je fasse. Je ne pourrai alors jamais vivre avec la conscience tranquille. Ce constat me fait pousser un nouveau cri. J'en ai marre.

Je me reprends lorsque j'entends des bruits de pas courir dans la forêt qui me fait face. Je n'y suis pas encore rentré donc j'essaie de rebrousser chemin. C'est trop tard, je n'en ai pas le temps, deux silhouette sortent des arbres en courant. C'est Stéphane et Iris!

Des larmes de joie et de tristesse coulent le long de mon visage lorsque je les vois. Eux ils sont surpris de me voir mais ce qui les surprend le plus c'est le corps qui sommeille sur mes bras. Je n'attends pas qu'ils s'avancent de moi pour me laisser tomber contre le sol sur mes genoux.

- Harvey, qu'est-ce qu'il lui est arrivé? Me demande Iris alors qu'elle s'agenouille à mes côtés.

- Il est... Il est... Il est...

Mon incapacité à terminer ma phrases semble lui répondre car je vois la pitié qui prend possession de ses yeux. Elle me surprend avec une étreinte sincère et Stéphane ne tarde pas a l'imiter. Leur affection me fait à nouveau pleurer. J'ai envie de rester là pour toujours mais je ne peux pas, je dois continuer pour amener Joe près de Mère de vie le plus rapidement possible.

- Nous nous pouvons pas rester là, les gars, la fumée va attirer les autorités. Nous devons faire tout notre possible pour sortir Joe de cette forêt pour l'amener voir Mère de vie avant que ça arrive.

Ils mettent fin à notre câlin général et Stéphane semble particulièrement mal à l'aise. Je pense tout d'abord que c'est à cause de notre accolade mais lorsqu'il commence à parler je réalise que c'est plutôt à cause de ce qu'il pense.

- Je te comprends vraiment, Harvey, tu as envie de faire honneur à ton petit ami mais on ne pourra pas la transporter dans cette forêt. Nous sommes vraiment trop épuisés pour ça. En plus, ça c'est pas Joe. Ce corps c'est celui de José Martinez, pas le sien.

- Même si c'est pas son corps, il est mort là dedans.

- Son esprit ou son âme, je sais pas, devrait aller trouver son corps dans ce cas. C'est bien toi qui m'a dit qu'il t'a dit que l'entité lui a donné la permission de partir, non?

- Je ne veux prendre aucun risque avec lui, Stéphane. Si vous ne pouvez pas m'aider à le transporter, vous pouvez continuer, moi je ne ferai pas un seul pas sans lui.

- Harvey, essaye de-

- Tu devrais abandonner. Il n'y a pas plu têtu que ce gars. Puis moi je suis partant pour l'aider à transporter Joe peu importe si ça nous fait perdre du temps ou non. Lui il l'aurait fait volontiers pour moi.

Voir Iris parler ainsi de lui me donne envie de pleurer. Ça me fait réaliser à quel point j'étais aveugle. Joe est un mec merveilleux et je ne l'ai pas traité comme je l'aurai du lorsqu'on était ensemble. Je n'ai fait que des erreurs et maintenant je ne peux plus les réparer. Tout ce que je peux faire c'est regretter.

C'est donc avec le cœur lourd que je reprends la route alors que Stéphane m'aide à porter le corps de mon petit ami. Après il fera une pause donc sera au tour d'Iris jusqu'à ce que celle-ci soit aussi fatiguée. Moi je ne le dirai pas même si je suis fatigué, je veux tout donner pour Joe qui devient de plus en plus froid.

- Vous avez fait comment pour vous en sortir? Je finis par demander à mes deux acolytes voyant qu'ils ont peur de parler.

- Nous sommes entrés dans la même porte et nous avons tout affronter ensemble. Nous avons tournés en rond pendant un temps qui semblait interminable. Nous sommes finis par tomber sur l'autre gars, celui qui était avec eux et nous l'avons suivi. Il a trouvé une sortie et est sorti. Il est ensuite revenu pour aller secourir Amanda sans savoir où elle était parce que ce serait pas juste de la laisser brûler et de s'enfuir. Nous nous sommes sortis et nous avons courus. Nous sommes revenus lorsque nous avons entendu tes cris, m'explique Iris, en parlant rapidement.

- Ces gens sont des chouettes personnes au fond.

- Pas si chouette que ça, commente Stéphane en soupirant.

Nous ne parlons plus. La présence de Joe immobile dont je tiens les pieds alors qu'Iris tient ses bras alourdi l'ambiance. Qu'est-ce qu'il doit être inconfortable ainsi. Pourtant, il ne le saura jamais. Comme à chaque fois que mon cerveau me rappelle l'état dans lequel il se trouve, mon cœur se serre. C'est dure pour moi d'accepter qu'il n'arrive plus à rien ressentir.

C'est dans ces moments que j'ai envie de croire à la vie après la mort. L'idée de savoir que je pourrais revoir mon petit ami à nouveau un jour allume quelque chose au fond de mon estomac. J'aimerais m'y accrocher mais je ne peux pas, je ne le veux pas.

Il était un temps où je croyais encore en cette vie après la mort et que je pensais avoir quelqu'un pour me protéger contre tout. Mais j'ai bien vite déchanté lorsque j'ai compris que croire à tout ça me forçait aussi à croire à l'enfer et au fait que je ne pouvais y échapper. J'ai donc eu à choisir entre deux parties de mon identité alors j'ai abandonné celle qu'on m'a enseigné pour suivre celle avec qui je suis né. Depuis lors, j'ai fait un croix sur la religion dans ma vie. J'ai décidé de ne plus croire en Dieu mais je n'y arrive pas. A chaque fois que je me trouve dans une impasse, je finis toujours par penser à lui et j'ai envie de lui demander de l'aide. Mais je n'y arrive pas parce que j'ai peur de tout ce que son existence admet.

Lorsque ce genre de pensées viennent me faire peur et essayent de me rendre anxieux, je me perds dans mes lectures pour tout oublier. Tél un drogué avec sa drogue. Avant j'aurais ri de ça mais je n'y arrive plus, je réalise de plus en plus à quel point mon style de vie n'est pas sain. A chaque fois que mes parents m'ont déçu, a chaque fois que j'ai eu un coup de blue, la seule chose que je faisais c'était ma cacher derrière un livre alors que j'ai des amis merveilleux. Ils auraient été là pour moi mais comme un idiot j'ai préféré m'échapper dans d'autres monde complètement fictifs que de les parler. Dire qu'une fois Joe m'a demandé de parler de mes croyances religieuses et que je lui ai demandé de ne plus parler de ça avec moi.

Je ne suis qu'un lâche. Un putain de lâche. Maintenant, led conséquences de mes actes me tombent pleinement dessus mais surtout sur Joe. Une petite voix au fond de moi n'arrête pas de me dire que c'est moi qui aurait dû être à sa place. J'aurais aimé pouvoir lui donner tort mais je n'y arrive pas.

C'est avec ce genre de pensées que je continue à transporter le corps de mon petit ami qui devient de plus en plus lourd. Iris et Stéphane change de rôle à plusieurs reprises mais moi je continue à le porter malgré mes épaules qui me crie d'arrêter. Au final, mon ex petit ami fini par me faire lui céder ma place sous prétexte qu'un mort c'est déjà suffisant. Bien que grognon, je suis obligé d'accepter. Je prends donc une pause en faisant du mieux que je peux pour que mes yeux ne tombent pas sur ceux de Joe qui n'est plus qu'un tas de chair qui n'attend qu'à décomposer. Il faut dire que c'est une tâche extrêmement difficile. Même si ce spectacle est la chose la plus repoussante qu'il m'est arrivé à voir, je ne peux enlever mes yeux de mon petit ami et du sang séché qui décore sa robe.

Nous finissons par arriver au bord de la route une dizaine de minutes après mon échange avec Stéphane. Ce dernier et Iris restent cacher avec le corps de mon petit derrière quelques arbres et me chargent d'aller faire de l'auto stop pour que nous puissions dénicher une voiture à quelq'un. Je les demande comment faire mais Iris me fait comprendre qu'elle compte sur mon merveilleux jeu d'acteur.

Je ne suis pas sûr de pouvoir y arriver mais qui ne tente n'a rien comme on dit. J'attends donc au bord de la rue qu'une voiture se montre ce qui n'arrive pas tout de suite. En regardant mieux, j'ai l'impression de connaître cet endroit. Un éclair de lucidité suivi d'un pincement au cœur me parcoure lorsque je comprends que cette forêt n'est pas n'importe laquelle. C'est celle où je suis venu avec Joe lorsque nous sommes passés voir toutes les pharmacies du coin sans aucune prescription médicale pour le fun. Penser à notre connerie dessine un sourire amer sur mes lèvres et font monter quelques larmes à mes yeux.

Je laisse le monde déprimant de mes pensées lorsque j'entends une voiture freiner devant moi. Paniqué, je lève rapidement mes yeux pour tomber sur un homme chauve d'une quarantaine d'années qui me regarde avec inquiétude. Il ne tarde à m'adresser la parole depuis sa voiture verte.

- Gamin, que fais-tu ici au beau milieu de cette route? Tu sembles perdu.

Voilà une bonne opportunité qui s'offre pour faire ce qu'on attend de moi. Pourtant, je n'arrive pas à la saisir. Mon cerveau ne s'est concentré que sur un seul et unique mots : "gamin". Il me rappelle que plus jamais, je n'entendrai Joe m'appeler ainsi et ça me fait oublier tout le reste.

- Hé, réponds moi. Tu ne te portes pas bien? Tu es en danger? Tu as besoin d'aide? Renchérit le chauve sur un ton encore plus inquiet.

- Je... Oui.

Un éclair de lucidité traverse ses paupières d'un coup. Il semble avoir terminé un puzzle qui semblait impossible à rassembler.

- Tu es Henry Speechy, pas vrai? Il me demande avec une surprise non dissimulée.

Je ne lui réponds rien et cherche à élaborer un plan sans y arriver. Mon cerveau est beaucoup trop réchauffé pour produire quoique ce soit de bon. Il continue alors sur sa lancée.

- Ça fait quelques jours que tu as disparu et que l'on ne parle que de ça partout ; l'adolescent qui a disparu après s'être disputé violemment avec ses parents. Cette affaire prenait une telle ampleur sur les forums, des gens ont commencé à accuser tes parents. C'est vraiment une chance que tu sois vivant. Je vais appeler la police.

Voyant que la situation m'échappe et que je ne l'ai surtout jamais contrôlée, je décide de dérapé car rien ne peut être pire que ça ne l'est déjà. Je reproduis la même chose que j'ai faite avec le policier. Je cours vers la forêt et y ramasse un bout de bâton. Je reviens au bord de la route et je frappe le quarantenaire au bas de sa nuque afin de l'assomer. Il pousse un cri de douleur mais ne tombe pas dans les vapes. Je suis donc obligé de lui en donner deux autres jusqu'à ce que j'arrive à le faire tomber dans les bras de Morphée. Plus motivé que jamais, j'appelle mes acolytes qui sont encore cachés.

- Iris, Stéphane, venez!

💔🥀

- Nous sommes arrivés.

Lorsque j'entends la voix d'Iris me dire ses mots, je sens mon cœur se mettre à battre la chamade. Cette sensation que l'on ressent lorsque l'on regarde le générique du premier épisode de la nouvelle saison de notre série préféré que l'on attend depuis un moment. On se sent excité par ce qui va suivre mais on a peur de tomber de nues. Je n'envisage absolument pas la seconde option.

- Bien, venez m'aider à le descendre, s'il vous plaît.

Iris surveille les rues pour s'assurer qu'il n'y a personne puis vient m'aider à descendre le corps de Joe de la voiture. S'il était encore connaissable il y a une heure, chaque seconde qui passe commence à figer ses traits parfaits dans un masque d'horreur. Son teint est complètement pâle. Il est mort.

Comment pourrais-je encore en douter? Lorsque j'étais avec lui dans la voiture dans le siège arrière, je n'ai pas pu m'empêcher de laisser mes yeux posés sur sa personne. Je sais que c'est absurde mais une partie de moi voulait voir son doigt bouger comme dans les films. C'est complètement stupide car tout me prouve qu'il n'y a plus âme qui vive dans ce corps. Il ne lui manque plus que des vers et l'odeur putride que l'on décrit dans les films. Je n'arrive pas imaginer mon petit ami avec ces caractéristiques, c'est inenvisageable.

Je tait donc ces pensées et me contente de le sortir de la voiture avec l'aide d'Iris. Je fais attention à lui comme le plus précieux des coli. La petite voix dans ma tête me dit que ça aurait été mieux si j'avais bien pris soin de lui ainsi lorsqu'il était vivant. Encore une fois, elle a complètement raison.

- Ça va bien se passer, Harvey, calme toi, me sourit Iris alors que nous pénétrons la maison de Mère de vie avec Stéphane à nos trousses.

Ce dernier est complètement effrayé de la décoration comme moi la première fois que je suis venu ici. Pourtant aujourd'hui, ces quelques têtes de morts sur le mur, les nombreuses haches et les vaisselles brisés sur le sol ne m'effraient plus. J'ai l'impression d'avoir pris des années ces dernières semaines et je n'ai plus le temps d'avoir peur de ce genre de choses futiles. Toute ma peur se déverse sur une seule chose : perdre Joe.

Sans attendre, Iris et moi traversons le rideau qui sépare la pièce pour trouver Mère de vie assise sur le sol. Ces yeux qui ne lui servent plus à rien sont d'un gris sans vie. Vide comme mon cœur. Qui fout autant la frousse que la situation dans laquelle je me retrouve. Elle porte encore des habits qui ressemblent à des haillons.

- Mes chers enfants, je vous attendais. Asseyez-vous, nous accueille-t-elle sans perdre de temps.

Nous nous asseyons après avoir déposé le corps de mon petit ami sur le sol. Mère de vie dépose son regard vide sur Stéphane alors qu'un sourire moqueur prend possession de ses lèvres.

- Je n'ai pas besoin de mes yeux pour voir qui vous êtes, jeune homme. Que serait une voyante qui ne voit pas qui rentre dans sa demeure?

Ces quelques mots qu'elle prononce, font sursauter mon ex petit ami. Il semble avoir envie de courir le plus loin d'ici possible mais je lui donne un regard pour l'encourager. La dernière fois j'ai du me blesser les pieds et tuer un écureuil, ça m'avait mis dans un sal état. Aujourd'hui, je suis près à faire encore plus de choses. Je suis près à tout pour Joe. Mère de vie attire mon attention en recommençant à parler.

- Comme je vous l'ai dit, je vois pourquoi vous êtes ici mais avant d'en parler je veux faire autre chose. Je veux vous rappeler toutes les choses que j'ai vu pour voir si vous les voyez maintenant vous aussi.

- Faites le comme vous le sentez, Mère, lui réponds Iris.

- Tout d'abord, j'ai vu un problème aussi gros que le soleil.

Je ne sais de quoi elle parle au juste mais je pense que c'est toute cette situation que je vis. C'est en effet un problème titanesque.

- Ensuite deux hommes qui ne sont pas de ce monde.

Depuis la première fois qu'elle l'a dit j'ai compris qu'il s'agissait de Joe et moi.

- Un couple en fer bâtit sur une base de bois.

Maintenant ça sonne différent. Il n'y a pas meilleure métaphore pour décrire ma relation avec Joe. Nous avons bâti quelque chose de très fort et de très solide mais il est parti d'un mensonge ou plutôt d'une omission. Et cette faiblesse a fini par faire tomber notre couple et l'a fait traversé beaucoup de moments difficiles.

- Une entité qui essaye d'aider. Elle fait de son mieux mais ne sait pas vraiment comment aider car elle donne envie de courir.

Ça c'est encore un peu floue. Peut être qu'elle me l'expliquera plus tard.

- J'ai vu un ange qui se transforme en démon.

La façon dont elle dit ceci en laissant ses prunelles dénué de vie me scruter me fait comprendre qu'elle parle de moi. Cette réalisation me donne un frisson. C'est donc ce que je suis dans cette histoire. Un ange qui se transforme en démon? Je n'arrive pas à tenir complètement le sens mais je crois que ça colle bien avec moi.

- J'ai vu un cœur meurtri qui se fait brisé encore et encore.

Savoir qu'il s'agit de Joe rallumer ma culpabilité. Tout ce que j'ai fait depuis le début c'est brisé son cœur et je le regrette amèrement maintenant.

- Des mensonges lourds.

José Martinez, Amanda Polar et Armando. Il sont les explications de ces trois mots.

- Une vengeance non oublié.

Ça c'est simplement Armando.

- Un masque qui tombe et un regard qui veut encore le voir.

Encore une fois ça me blesse de voir qu'il s'agit de moi. Même lorsque les preuves pointaient José Martinez, j'ai continué à le défendre.

- Et au final j'ai vu un bain de sang sans une goutte de sang. Parce qu'au final tout ce sang s'est brûlé et s'est séché.

Je ferme mon poing lorsque je comprends que l'on avait toute l'histoire entre nos mains depuis le début. On aurait pu faire tellement de choix qui aurait tout changé mais on a fait tout ce qui nous ont mené jusqu'ici. C'est vraiment injuste.

- Est-ce que vous pouvez nous aider à rentrer chez nous? Demande Stéphane à Mère de vie avec hésitation.

- Laissez moi voir ça.

Elle dépose ses deux mains sur le sol et ferme ses yeux. Je la regarde rester ainsi pendant quelques secondes. Mon cœur s'affole lorsque je vous ses yeux s'ouvrir comme des soucoupes sous le coup de la surprise.

- Je peux! L'entité qui vous a envoyé ici à débloqué le passage. Je peux vous envoyer tous les deux dans votre monde.

- Vraiment? Et Joe?

Ma question n'obtiens pas de réponse. Au début je penses qu'elle réfléchit mais au bout d'une minute de silence je comprends qu'elle m'ignore. Ceci a le don de m'énerver mais je me calme.

- Alors, et Joe? Il est déjà chez lui alors? Je renchéris sur un ton insistant.

- Non.

- Vous allez l'aider à y aller aussi, alors.

- Non, Harvey, ce ne sera pas possible. Il est possible d'envoyer une âme dans un autre monde en le faisant quitter un corps pour en retrouver un autre. C'est impossible à faire dans le cas contraire.

- Mais Joe est dans le corps de José Martinez.
 
- Il ne l'est plus depuis que le corps de José Martinez est mort. Son esprit survole dans l'air. Je suis sûr qu'il te regarde, là maintenant.

- Je... Comment ça? Son corps à lui aussi est mort?

- Non mais son esprit ne pourra jamais le retrouver. Il est coincé dans notre monde et ne peut retrouver son enveloppe corporelle car le transfert d'âme se fait d'un corps à un autre.

- Qu'est-ce qu'il lui arrivera?

- Il finira par devenir un esprit égaré. Au début, il restera dans ce monde seule et flottera partout. Après des années, il va commencer à errer entre les mondes à la recherche de son corps mais son voyage sera éternelle car il ne le trouvera jamais. Il finira donc par oublier qui il est, d'où il vient et même ce pourquoi il marche entre les mondes.

- Ce n'est pas envisageable. Nous devons faire quelque chose!

Imaginer Joe subir tout ça me donne un excès de rage. Comme je l'ai dit, c'est inenvisageable. Je l'imaginer errer comme un déchet transporter par le vent et cette image me donne encore plus envie de tout briser. Mon petit ami ne mérite pas une telle chose. Son âme ne s'est pas éteinte et il est condamné à quelque de pire que de disparaître. Exister sans vraiment exister.

- Tu devrais te calmer, Harvey, me souffle Iris en tenant doucement mon bras.

- Je ne peux pas me calmer, Iris. Elle me dit qu'il n'est pas mort, qu'il est destiné à vivre un périple sans fin et ne veux rien faire pour l'aider. Je ne peux pas accepter ça.

- Il n'y a rien à faire, mon fils. Il n'y a aucune autre alternative pour ton ami, son âme ne peut pas traverser d'un monde à l'autre sans corps, c'est impossible, se défend rapidement Mère de vie.

- Rien est impossible, je lui réponds avec hargne.

- Mes yeux voient au delà des tiens et je peux t'assurer qu'il n'y a aucune solution pour le sauver.

- Tu m'as bien dit que lorsqu'on écrit une histoire, le monde existe réellement, pas vrai?

- Oui, c'est le cas.

- Je vais écrire l'histoire d'une jeune femme appelé Ella qui a le pouvoir d'exaucer des vœux. Je préciserais qu'elle peut voyager dans les mondes. J'écrirai une scène où elle voyage dans des mondes. Puis elle voyagera dans le notre et grâce à elle on pourra envoyer Joe dans mon monde bien qu'il n'ait pas de corps ou elle pourrait le réveiller dans le corps de José Martinez.

- Ton plan paraît bien brillant mais cela n'arrivera pas ici mais simplement dans un autre monde.

- Et si je précise qu'il tombe réellement ici dans le monde de son auteur.

- Cela se déroulera dans un autre monde qui ressemble au nôtre comme deux gouttes d'eau, pas dans le nôtre. Tu ne peux pas contrôler ton monde, il n'y a que ton auteur qui le peut. Même lui ne le peut pas en vrai.

- Et si j'écris qu'Ella peut m'aider à contrôler mon auteur.

- Déjà, rien ne prouve qu'il a écrit ton histoire même si c'est lui ton auteur. Tu es peut être juste un personnage secondaire ou un personnage qui n'a jamais été mentionné. Ensuite, tu ne peux pas contrôler ton auteur sous aucune forme. Tout ce que tu ferais, c'est créer un nouveau monde.

Ces explications me donnent mal à la tête mais ce qu'elle me demande là me tripote encore plus. Elle me demande de m'en aller et de laisser Joe à son sort ici. Moi je sais que je ne pourrai jamais faire une telle chose. Jamais.

- Il doit y avoir une solution, je murmure pour moi-même avec les larmes aux yeux.

C'est vraiment ironique. Moi qui ai toujours voulu quitter cet endroit, voilà que j'en trouve la possibilité mais que je ne peux pas le quitter. Je ne veux pas pas laisser mon petit ami derrière moi. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Je ne peux pas le laisser ici.

- Harvey, si c'est lui qui devrait choisir pour toi, tu penses qu'il ferait quoi? Me demande doucement Iris à mon oreille.

- Si c'est lui qui se trouvait à ma place, il ne m'aurait pas abandonné.

- Tu n'as pas d'autres choix. Je sais que c'est dur mais tu ne peux pas rester ici. Tu peux être tranquille, je vais les venger.

- Hein? Quoi?

- Je chercherai le reste des membres de la justice et je les ferai payer pour Joe et Peterson.

- Non, Iris, ne fais pas ça. Tu vas finir par devenir une psychopathe comme eux.

- Ma vie n'a plus de sens maintenant, je ne pourrai pas continuer à vivre normalement après tout ça. Toi, tu dois rentrer trouver tes proches et parler aux proches de Joe pour lui.

Voir qu'elle a raison me fait à nouveau pleurer. Je vais devoir abandonner mon Joe ici alors qu'il n'est pas mort. Je me demande comment je vais faire pour me reconstruire après tout ça et je n'arrive pas à trouver la réponse.

- Tu as pris le bonne décision, mon fils. Il est donc temps que je vous renvoie chez vous.

- Attendez, je veux d'abord lui parler. Vous avez dit qu'il me regarde, pas vrai?

- Oui, si tu lui parles il t'entendra.

Je me mets donc à regarder le plafond de Mère de vie avec mon cœur lourd. Je ne sais pas s'il est là mais je laisse quand même un gros sourire désolé prendre possession de mes lèvres. Je commence à murmurer des mots doux.

- Me voilà aujourd'hui dans l'obligation de choisir les derniers mots que je te dirai et malgré mon vocabulaire chargé je n'en trouve aucun à te dire. Je sais que tu finiras malheureux et que moi aussi je le serai. Finalement toi et moi n'aura été que malheur et larmes mais je n'arrive pas à nous regretter. Nous sommes la pire histoire d'amour que l'on puisse trouver, l'histoire fantastique la plus nulle qui existe et un thriller avec une intrigue trop chargé mais tu remportes quand même l'oscar pour être la meilleure histoire de ma vie. Malgré toutes les erreurs que j'ai commises, je t'aime Joseph Martin Gilles.

Une énième larme coule le long de mon visage. Celle de la fin. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que je récupère mon réel corps et que Joe lui restera complètement seul. Une réelle tragédie.

- Voulez-vous garder vos souvenirs de ce qui s'est passé ici ou les éliminer? Nous demande Mère de vie à Stéphane et à moi.

- Je souhaite éliminer les miens, j'ai vécu vraiment beaucoup de choses traumatisantes. Ma vie sera vraiment meilleur sans, lui réponds rapidement Stéphane.

- Moi, je veux me souvenir de tout. Je ne veux rien oublier de lui.

- Comme tu voudras. Voulez-vous faire une dernière chose avant de quitter ce monde?

- Oui, un moment.

Je me retourne vers Iris et la serre fortement dans mes bras. Elle me remets mon câlin tout aussi fortement et il n'y a pas meilleur endroit où je me sens compris que dans ses bras en ce moment. Elle sait ce que ça fait de ne pas avoir aimé une personne comme on l'aurait voulu. Mon cœur se fend à l'idée que je vais la laisser seul ici mais je me résigne. La vie n'est qu'une garce qui ne laisses le choix à personne. A un moment où un autre elle nous force à faire des choses que l'on aurait jamais pensé faire.

Maintenant que mon câlin avec Iris est terminé, c'est Stéphane qui me fait face. Il semble légèrement anxieux donc je lui souris. De toute façon, il va l'oublier.

- Tu sais Harvey, je ne te déteste pas, il me dit au même moment alors que ses joues se rougissent.

- Tu me détestes depuis toujours, Stéphane. Peut être que ça a changé maintenant qu'on a vécu tout ça ensemble mais tu me détestes en temps normal.

- Je ne déteste pas Harvey, tu m'as juste blessé.

- On a vécu une histoire quand on avait douze ans, comment aurais-je pu te blesser? C'était des trucs de gosses.

- Tu ne sais pas comment tes propos me blessent encore plus.

- Qu'est-ce qui te blesse au juste?

- La façon dont tu renies ce qu'il y a eu entre nous. J'étais ton seul ami après Srik quand t'étais nouveau à l'école et on s'entendait super bien. C'est vrai qu'on est sorti ensemble sans être amoureux parce qu'on étaient les deux seuls gays de la salle mais on avait une amitié. On a appris la karaté ensemble et on a découvert tellement de choses ensemble. On a rompu lorsque tu as participé à mon coup d'état parce que j'étais un tirant trop à pic sur les règles avec les élèves. J'avoue que c'était immature mais nous étions jeunes. Tu t'es fait des nouveaux amis et moi aussi je me suis mis à côtoyer d'autres personnes. J'ai toujours continué à avoir du respect pour toi. Quand les gens me posaient des questions sur toi, je disais que tu es mon ex ou que nous étions meilleurs amis. Entre temps, je me suis fait détesté encore plus pour trop aimer la discipline. Un jour je t'ai entendu discuter avec tes amis. Ils se moquaient de toi parce que t'étais proche de moi à une époque et toi tu leur a dit d'arrêter avec ça parce que c'était des trucs de gamins ce qu'il y a eu entre nous. Ça m'a blessé de voir que c'est comme ça que tu considères notre relation alors que moi elle compte pour moi. Donc j'ai commencé à te montrer que je te déteste à tous les couloirs pour en quelques sortes me venger de toi.

Ses révélations me laissent sur le cul. Je découvre que Stéphane est plus que mon ex le bloc de glace. C'est un garçon avec un cœur que j'ai brisé. J'essaye de me mettre à sa place et c'est dure. Si jamais dans cinq ans mes amis me décrivent comme un gars avec qui il traînait quand ils étau au lycée cela me blessera.

- Je suis désolé, je réponds à mon ex sur un ton désolé.

- Tu peux réparer tout ça, si tu veux. Lorsque je serai dans notre monde, viens chez moi et propose moi de faire une partie de karaté. Dis moi que tu t'es souvenu du bon vieux temps. C'est tout. Je pense toujours à toi, en vrai. Je suis sûr que j'accepterai de venir avec toi.

Je lui souris à lui puis à Iris et ferme mes yeux sous ordre de Mère. Il suffit d'une seconde pour me sentir tomber dans un vide où rien n'existe que la dernière larme que j'ai senti couler sur mon visage.

💔🥀

Voilà l'un des chapitres les plus tristes de toute l'histoire. Joe me manque tellement. Ça a été tellement triste d'écrire tout ça. Maintenant, il ne reste que deux chapitres et je vais les poster maintenant. N'hésitez pas à me partager vos opinions sur le chapitre.

Préparez-vous, le prochain chapitre risque de secouer encore une fois.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro