~48~
Joe
Le grand blond n'attend pas une seconde de plus pour filer sur la porte et la fermer. Il se laisse tomber contre cette dernière et essaye de reprendre son souffle. Nous autre le regardons faire en essayant nous aussi de reprendre notre respiration. Curieux de savoir ce qu'il se passe, je questionne mon petit ami.
- Harvey? Qu'est-ce que t'as fait?
- Moi et Stéphane, on essaye de vous sauver, il me répond en regardant le dit Stéphane.
- Stéphane, ton ex qui te déteste?
- Oui, lui. Vous vous rappelez de la troisième personne dont nous a parlé Mère de vie? C'est lui. Il s'est retrouvé dans le corps d'un membre de cette secte. Je l'ai retrouvé et nous avons montés un plan pour nous évader.
- Et il consiste à quoi votre plan? Demande Peterson avec ses sourcils froncés.
- Brûler absolument tout ce qu'il se trouve ici, lui réponds l'ex de mon petit ami.
- Et nous avec? Intervient Iris.
- Bien sûr que non. Nous allons bientôt nous échapper nous. Nous sommes actuellement dans une pièce qui est sous terre, nous devons simplement prendre un ascenseur après tout sera réglé, nous explique Stéphane comme s'il parlait de quelque chose de futile.
- Et si on arrive à sortir, on fera quoi?
- On verra, Peterson, on verra. C'est le seul moyen qu'on a trouvé pour vous empêché de finir brûlé vifs. Si ça ne te convient pas, libre à toi de nous abandonner maintenant, intervient Harvey sur un ton exaspéré.
- Maintenant, on doit partir, suivez moi.
Personne ne réplique, nous suivons tous l'ex de mon petit ami. Il court dans des couloirs labyrinthique exigu. Nous le suivons tous avec agilité sans broncher. Au bout d'un moment nous finissons par arriver devant deux portes métalliques rouges. Stéphane prend la parole.
- Ce sont les ascenseurs dont je t'ai parlé, Harvey. Chacun de nous en prendrons un. J'en prendrai un avec ces deux-là et toi tu montes avec ton petit ami. Nous nous rencontrerons là haut.
Mon copain acquiesce et se mets devant l'un des ascenseurs. Ce dernier s'ouvre et je m'y engouffre avec lui. A peine arrivé à l'intérieur, il se referme et se mets en marche tout seul. J'y vois une batte de baseball et un bâton de fer déposé dans un coin. Je n'y fais pas attention car la seule chose qui m'intéresse là maintenant c'est Harvey. Nous sautons l'un dans les bras de l'autre dans une douce étreinte.
Je le serre fort et il me serre fort. Nos larmes à chacun de nous ne tarde pas à joindre eux aussi la partie. Je laisse aussi mes mains aller caresser ses cheveux. Bien que nous n'en ayons pas envie, nous sommes obligés de mettre fin à notre étreinte pour pouvoir nous regarder droit dans les yeux. Notre contact oculaire ne dure pas bien longtemps car Harvey n'arrive pas à me regarder droit dans les yeux. Il tourne ses yeux vers un point invisible sur la droite de mon visage puis il éclate en sanglots.
- Je suis tellement désolé, Joe. Pardonnes moi. Toute cette histoire, c'est de ma faute. Si seulement je ne vous embêtais pas autant avec cette histoire de José Martinez vous auriez pu trouvez ces gens. Si je n'étais pas si entêté à croire qu'il est innocent, Peterson et Iris auraient pu avancer avec l'enquête. J'ai été tellement con.
Ses aveux me fendent le cœur. J'aimerais lui dire de ne pas dire ça, que ce n'est pas du tout de sa faute, de sécher ses larmes mais ce serait hypocrite de ma part. Je comprends ce qu'il ressent, à sa place moi aussi je serais dans cet état. Tout ce que je peux faire c'est être présent pour lui.
Je prends donc son visage entre mes deux paumes puis tourne sa tête vers moi. J'encre son regard rongé de culpabilité dans le mien et caresse sa joue droite avec mon pouce.
- Je ne veux pas que tu y penses, Harvey. Tu as peut être une part de responsabilité dans ce qu'il nous arrive maintenant mais ce n'est pas une raison pour te juger et t'incriminer. Tu trouveras sûrement beaucoup de personnes qui le feront mais moi je ne le ferai jamais parce que je t'aime. Ce que nous pouvons faire pour le mieux maintenant c'est essayer de nous échapper à temps. Nous devons laisser José Martinez et tout ce qui a rapport avec lui brûler dans cet endroit. Nous devons laisser cet endroit, retourner dans notre monde et oublier cette putain d'histoire, je lui dis en faisant attention à ne pas lui dire un seul mots de travers.
- Je t'aime, Joe. Tu mérites mieux que moi. T'es un gars merveilleux. Tu pourrais tellement trouver mieux qu'un gars comme moi. Je t'ai blessé et je ne suis pas stable mentalement. C'est un crime qu'un gars comme toi reste avec moi.
- Mais il n'y a que toi que je veux, Harvey, comprend le. Le bonheur que tu as apporté dans ma vie est assez grand pour couvrir tout le reste.
- C'est pas toxique au bout du compte?
- Peut être mais je n'ai plus peur de tomber moi. Je te fais confiance, je sais que tu ne me blesseras plus une fois que toute cette histoire sera terminée. Là on pourra repartir de zéro avec notre relation et partir sur de bonnes bases.
- Ce serait trop facile, je dois payer les conséquences de mon erreur.
- Tu les as déjà assez payé, Harvey. Tout ce que nous vivons là est déjà la pire chose qui puisse arriver à quelqu'un.
- Non, j'ai l'impression que rien ne sera jamais assez pour me faire payer. Demande moi quelque chose, n'importe quoi.
- Arrêtes de te sentir coupable et essaye d'avancer.
- Non, autre chose. Je n'arriverai pas à me sentir bien sinon.
- D'accord, d'accord.
Je fais marcher mon cerveau pour voir ce que je pourrais lui demander mais rien ne me vient. Tout ce que je veux c'est qu'il aille mieux et qu'il se débarrasse du syndrome de Hergason. Je ne peux pas lui demander d'arrêter de lire. Je lui jette un regard et ce que je devrais lui demander me vient rapidement à la tête.
- Je crois que j'ai trouvé, tu devrais-
Le bip de l'ascenseur m'empêche de finir ma phrase. Il s'ouvre et une odeur de fumée attaque mes narines. Je retrousse ses dernières et fait un pas en arrière. Harvey lui ne semble pas si dérangé par la situation que moi vu qu'il continue à insister pour que je lui donne quelque chose à faire pour l'aider à enlever sa culpabilité.
- Qu'est-ce que je dois faire? Joe, dis le moi!
- Je pense que l'on devrait parler de ça plus tard. Le plus important là c'est de déguerpir et de prendre ces armes.
Je lui montre la batte de baseball et la bâton de fer. Je saisis la batte donc il prend le bâton. Un nouveau bip se fait entendre. Il ne faut que quelques secondes pour que Peterson, Iris et Stéphane sortent de leur ascenseur.
- Que faites vous encore ici? Ne vois donc tu pas que le feu est en train de se propager partout? Nous gronde l'ex de Harvey, en regardant ce dernier droit dans les yeux.
- Je n'allais tout de même pas me mettre à courir alors que vous étiez encore dans votre ascenseur, lui réponds ce dernier sur un ton bourré d'agressivité.
- Tu aurais tout de même pu faire quelque chose, l'attaque en retour son ex. Comme par exemple vérifier qu'il n'y a personnes dans le coin.
- Pourquoi tu ne le fais pas, toi au lieu d'essayer de m'insulter?
- Je ne t'insulte pas, ne m'accuse pas de choses que je n'ai pas faites.
- Arrêtez de jouer à l'adolescent, vous deux! Leur crie Peterson dessus pour mettre fin à leur dispute puérile.
- Nous sommes des adolescents!
Dans un autre contexte, leurs réponses en cœur me ferait presque rire. Mais là elle me chauffe simplement le sang. Je prend donc la parole.
- Même si vous êtes des ados c'est pas une raison pour vous disputer pour rien du tout alors que nous essayons de sauver nos vies. Stéphane, penses-tu qu'il y a beaucoup de justiciers dans ce... Bâtiment.
- Bien sûr qu'il y en a beaucoup, ils sont probablement tous encore présents. Ils sont prêts à mourir pour nous attraper. Spécialement Harvey et moi qui avons trahi la justice.
- Alors, on attends quoi pour déguerpir? Demande Iris.
- Harvey, lui répond Stéphane.
Je dépose ma main sur l'épaule de ce dernier pour l'empêcher de réagir et je procure le bon effet sur lui. Voyant qu'il a gagné cette petite guerre, le grand blond sourit et se mets à courir avec un bâton à la main. Nous le suivons et je fais exprès à ne pas être celui qui ferme la marche. C'est sur Peterson beaucoup plus malchanceux que tombe cette tâche.
Stéphane continue à nous guider dans les couloirs labyrinthique tel un loup dans sa forêt. Plus nous avançons là où il nous mène, plus il y a de la fumée. Mes yeux commencent à me piquer. J'entends Peterson se plaindre sur le fait qu'il ne fait pas confiance à ce gars. Je ralentis donc mon pas pour l'attendre. Une fois au même niveau que lui, j'essaye de le calmer.
- Pete, calme toi. Ça ne sert à rien d'être aussi tendu.
- Je le sens vraiment mal, ce mec. Si ça se trouve, il a passé un contrat avec Amanda et il nous tend un piège.
- Ça n'a aucun sens, il ne mettrait pas le feu dans ce cas.
- Je n'arrive tout simplement pas à lui accorder ma confiance. La dernière fois que j'ai fait confiance à une personne je me suis fait un ami mais ma vie est aussi parti en vrac.
- Un ami, c'est beaucoup.
- Surtout quand il t'a aidé à devenir une meilleure version de toi même.
- C'est pas comme s'il avait le choix non plus. S'il n'avait pas sorti la bonne personne qui sommeille en toi, tu l'aurais envoyé derrière les barreaux.
- N'abuse pas s'il te plaît, chuis pas une bonne personne moi.
- Bien sûr que t'en es une.
- Moi, je ne me considères pas comme telle. Toutes les mauvaises choses que j'ai faites m'empêchent d'en être une mais je vais me battre pour changer ça. Pour toi et pour moi. Je vais me battre pour devenir la meilleure version de moi même humainement parlant. Une fois que tout cela sera terminée, je vais voir un thérapeute et j'ouvrirai mon magasin de fleurs. Je ferai de mon mieux pour devenir une meilleure personne. Finalement, ton passage dans ce monde m'a vraiment beaucoup aidé.
- Toi aussi tu m'as un peu aidé à devenir une meilleure version de moi même.
- Ah bon?
- Oui, tu m'as appris à me défendre en quelques sortes. Je n'ai jamais pensé que j'étais le genre de mec à pouvoir se défendre mais tu m'as montré que dès fois il faut affronter le problème. Avant je ne faisais que fuir ou subir mais toi tu m'as tellement poussé à bout que je me suis enfin défendu pour la première fois de ma vie. Et ça m'a du bien de rencontrer quelqu'un qui a peur des coqs comme moi.
La mention de cet épisode nous fait rire tous les deux. Sur le moment, c'était la chose la plus traumatisante qui pouvait nous arrivé mais maintenant nous en rions. Peut être qu'un jour Harvey et moi pourrons rire de tout ce qu'il nous arrive là aussi.
- Dis, Pet-
- Taisez-vous! Me coupe Stéphane sur un ton sec alors qu'il s'appuie rapidement contre un mur.
- Que se passe-t-il? Lui demande Iris alors que nous faisons de même.
- Il y a des membres de la justice dans ce couloir. Si nous y passons n'importe comment, ils risquent de nous voir.
- Comment devons nous passer?
- J'en sais rien, Harvey, je suis un adolescent comme toi pas un ninja.
- Moi, j'ai une idée, nous informe Iris. Nous devons passer l'un après l'autre lentement. La fumée devrait les empêcher de nous voir.
- Je pars devant, lui réponds Stéphane.
Nous le regardons essayer de passer le couloir. Il doit aller tout droit et les justiciers eux sont à sa droite dans une autre allée. Il commence à marcher lentement, en faisant des petits pas. Je croise mes droits afin qu'il traverse le carrefour qui relie les couloirs sans se faire repérer. Nous retenons tous nos souffles. Il ne lui reste maintenant plus que trois ou quatre pas à faire avant de sortir du champ de vision des justiciers. Je suis sûr qu'ils ne le verront plus!
- Hé, toi! Qui es-tu? Crie une vois aigue là où se trouve les justiciers.
Comme pour nous rappeler qu'il n'est réellement pas un ninja malgré le fait qu'il mène la bande, tout son corps se crispe. Il ne fait plus un pas et sa respiration devient brusque et erratique.
- Qui es-tu? Crie à nouveau une voix cette fois rauque.
- Courez! Nous crie Stéphane et il est le premier à se mettre à courir.
Nous le suivons et les justiciers ne tardent pas à faire de même. Mes pieds deviennent d'un coup trop chaud comme s'il sont en train de... brûler. Je comprends donc que c'est le feu à l'étage en dessous qui chauffe le sol métallique. Cela ne m'empêche pas de continuer à courir aussi rapidement que les autres. Les justiciers qui nous crient de nous arrêter férocement derrière mon dos sont ma plus grande force de motivation. Je préfère mourir d'un excès d'effort que de les laisser mette la main sur moi une seconde fois.
Nous sommes chanceux car nous prenons de plus en plus de terrain par rapport à eux. Leur pas se font plus lents alors que nous ne nous affaiblissons pas. Malgré la fumée qui devient plus épaisse et nos yeux qui nous pique nous filons comme des fusées. Notre chance fini par s'envoler car quelques minutes plus tard, après le virage abruptes d'un couloir, nous tombons nez à nez avec d'autres justiciers. Nous nous retournons sans perdre de temps au même moment mais nous nous arrêtons en entendant les bruits des pas des autres approcher.
- Merde, nous sommes encerclés! S'exclame Iris de plus en plus nerveux comme nous tous.
- Nous devons rapidement tuer ceux qui sont les plus proches afin de diminuer le nombre lorsque les autres arriveront, lui réponds son frère avec tout son sang froid.
Sans attendre lui et Stéphane se mettent à courir dans le même sens où nous allions. Iris, Harvey et moi les suivons sans grande conviction. Je suis choqué lorsque je vois Stéphane s'approcher d'une femme de dos et d'ouvrir son crâne avec un coup de bâton. Les justiciers parlaient entre eux et avaient déposés leurs armes donc ils ont été pris par surprise. Ils n'ont même pas le temps de ramasser leurs armes que deux d'entre eux tombent à nouveau. Iris et Harvey se joignent à la guerre mais moi je n'y arrive pas. Je reste planté là à regarder ma batte de baseball en me demandant si je vais y arriver.
- Joe, fais attention, les autres arrivent! Me crie mon petit ami.
Son cri fait courir un gros frisson le long de mon corps et me réveille de ma transe. Je n'ai pas le choix, je dois frapper. Je me mets alors à frapper les assaillants ennemis avec ma batte dans le ventre, dans leurs jambes et leurs dos.
Le combat se déroule de façon assez bizarre. Bien que nous soyons en infériorité numérique, nous mettons nos adversaires au sol plus rapidement et aucun de nous ne se blesse gravement. C'est vraiment bizarre, les chances que l'on y arrive étaient vraiment faibles mais nous dominons cet affrontement. Un peu comme si quelqu'un d'extérieur surveille la scène et fait attention à ce que l'on gagne. Ceci me fait penser à ce que nous a dit Mère de vie et la possibilité que je puisse vraiment être un personnage de livre me donne froid dans le dos.
Un justicier me frappe à l'épaule mais il n'arrive pas à faire plus, Stéphane le fait tomber au sol avec un coup de bâton. C'est lui notre meilleur combattant. Il a pris des cours de karaté avec Harvey et contrairement à ce dernier ils l'aident. Notre second meilleur combattant c'est Peterson. Il n'a pas autant de tactique que Stéphane mais sa brutalité et sa rage l'aide à mettre les justiciers à terre d'un seul coup de bâton. Harvey, Iris et moi disons que nous nous débrouillons. En tout cas nous sommes tous trempés de sueur et ce n'est pas que la conséquence de nos efforts physiques. Des flammes rouges approchent à une vitesse folle au même rythme que les larmes que je chasse de mes yeux.
- Les gars, on doit filer à toute vitesse. Allons vers cette porte au bout du couloir! Nous crie Stéphane.
- Vous n'irez nulle part, lui réponds une femme.
Stéphane l'ignore et commence à courir. Harvey fait de même. Iris essaye de faire de même mais un justiciers l'attrape. Il essaye de lui asséner un coup de bâton dans la jambe mais il n'en a pas le temps. Peterson pousse sa sœur ce qui cause que la bâton finit par atterrir dans son genoux à lui. Il pousse un cri d'horreur puis frappe son bâton contre le crâne du justiciers. Il se mets à courir donc je fais de même. Je le dépasse et il devient celui qui ferme la course. Devant nous il y a la porte qui s'ouvre seule comme par magie alors que Stéphane est encore loin d'elle. J'y vois un court couloir où il y a une autre porte.
Dans un temps record, Stéphane et Harvey y pénètrent les premiers. Iris les suit et y entre. Je suis le quatrième à franchir la porte. Lorsque je tourne la tête, je ne suis pas conscient que je vais voir quelque chose qui me traumatisera tout le reste de ma vie. Lorsque je vois le genou de Peterson se tordre alors qu'il entre dans la pièce, pour moi ce n'est pas si alarmant que ça. Lorsqu'il tombe je pense qu'il n'aura qu'à se relever, au pire que je devrais aller lui tendre ma main mais je n'aurais jamais pu penser à ce qu'il se déroule en vrai. Après tout, qu'elles étaient les possibilités que la porte se referme d'un coup sec pour trancher une grande partie de sa jambe endommagé qui est resté dehors.
Cet incident le fait poussé un cri qui fait tourner les autres. Je ne tarde pas et cours vers mon ami. Au même moment, une vitre sort du plafond et m'empêche d'y passer. Elle empêche tout de passer. Les cris de mon ami, l'odeur nauséabonde des justiciers qui se se font attaquer par le feu. Voyant que c'est ce qu'il risque d'arriver à Peterson, si on ne l'aide pas, je frappe ma batte de baseball contre la vitre en fermant mes yeux.
Lorsque je les rouvre comme dans un cauchemar le verre qui me sépare de mon ami qui pousse des cris que je ne peux entendre reste intact. Je frappe à nouveau et le verre ne se fissure même pas. A ce moment, les autres arrivent et se mettent eux aussi à frapper. La sueur sur le front et la panique à son paroxysme, j'ai l'impression que je vais tomber d'un moment à l'autre. Mais j'essaye de rester calme car ce qui pourrait arriver à Peterson est trop grave, trop tragique pour que j'abandonne.
Lorsque je le vois ramper vers nous avec son visage rempli de larme en poussant des cris que cette putain de vitre tuent mon cœur se fend en deux. Je frappe la vitre avec encore plus de force. En vain car elle reste intacte et ne montre aucun signe de faiblesse.
Au bout d'un moment, nous laissons tomber nos mains et regardons Peterson qui essaye de faire quelque chose mais qui ne trouve rien à faire. Je regarde mes amis pour voir dans quel état ils sont et ce que je vois me tue. Harvey et Stéphane semblent juste horrifiés mais Iris elle, je ne serais trouver un adjectif pour décrire son visage et surtout ses yeux. On dirait qu'ils sont complètement vide mais qu'en même temps qu'ils sont remplies de toute la peine du monde.
Alors que je pense que la situation ne peut pas être plus chaotique, le pire arrive. La porte qui a amputé la jambe de Peterson s'ouvre à nouveau et laisse paraître des flammes sans aucune trace des justiciers qui nous courrait après. Voyant ce spectacle macabre qui précède la tragédie, je saute sur la vitre qui nous empêche d'aider notre ami et je recommence à la frapper de toutes mes forces en criant.
A chaque fois que mon regard tombe sur mon ancien bourrot, j'ai envie de briser ce monde si injuste. Lorsque j'entends les voix de Harvey et Stéphane me demander de me calmer, je ressens une folle envie de vomir. Comment puis-je me calmer dans une telle situation?
- Calme toi, enfin, Joe. Ça ne va pas nous aider ce que tu fais là, me dit mon petit ami en caressant mon visage.
- Qu'est-ce qu'on peut faire pour l'aider alors?
- Je... Je ne sais, je crois que l'on ne peut rien faire.
- Comment arrives-tu à dire ça, Harvey? Nous devons faire quelque chose putain!
- Mais cette vitre est Indestructible, Joe, tu l'as bien vu, non?
- Non! On peut toujours faire quelque chose! Je refuse de le laisser ici! Je ne pourrai pas accepter de faire une telle chose! Ça aurait pû être n'importe qui d'entre nous à sa place!
- On aurait été obligé de faire la même chose, Joseph Martin! Rester là c'est accepté de le regarder brûler, intervient Stéphane, en me regardant droit dans les yeux.
- Nous en aller c'est le laisser se sentir seul et abandonner.
- Dans tous les cas, il finira brûler vif. Il nous a vu essayer de briser cette vitre.
- Calme toi, Stéphane, intervient Harvey voyant que les mots de son ex dont trop dures.
- Je resterai avec lui, nous dit Iris dont on a complètement oublié la présence.
- Il n'est pas question de rester avec lui ou non, nous devons essayer de l'aider.
- On peut pas l'aider, cette vitre est indestructible. I N D E S T R U C T I B L E, indestructible. Et on peut pas rester avec lui non plus, nous devons continuer. Vous n'êtes pas près à le regarder mourir, ce sera vraiment cruel. Le mieux que l'on puisse faire c'est de nous en aller maintenant. Moi, je vais continuer, si vous voulez rester je vous souhaite bonne chance. Je dois sortir. Ces gens ne doivent pas gagner. Transformer votre peine en force, faites rugir le lion qui sommeille en vous.
Les paroles de Stéphane traverse mon corps comme un courant électrique. Ils réveillent un animal blessé en moi et en Iris aussi apparemment. Ses yeux deviennent rempli de rage. Je jette un dernier regard à mon ami. Nos yeux se croisent et malgré sa souffrance il me donne un doux sourire qui veut sûrement dire "content de t'avoir rencontré, Joe". Je ne peux lui répondre que par une larme qui signifie "moi aussi".
J'entends l'autre porte s'ouvrir derrière moi. Je coupe le contact visuel avec mon ami le cœur lourd puis regarde mon nouvel objectif. Je regarde la porte ouverte, m'avancant le pas lent, sans un regard en arrière, nous partons affronter notre destin alors que celui de Peterson est déjà scellé. J'espère que nous aurons plus de chance que lui mais à chaque nouveau pas que je fais mon espoir me quitte.
Une fois que nous laissons complètement, la porte se ferme complètement derrière notre dos. Un seul regard jeté à l'endroit qui nous entoure suffit à Stéphane pour paniqué.
- Putain, nous sommes cuit.
💔🥀
Cette histoire a commencé comme une douce romance entre un ado et un jeune adulte mignon et voilà que maintenant elle prend des airs d'histoires d'horreurs après avoir pris des airs de Thrillers. Comme quoi entrer dans une librairie peut changer ta vie de A à 10. Donc faites attention à ce que vous faites, l'effet papillon existe réellement. Bref maintenant parlons de ce chapitre 💀
Je ne sais pas quoi dire vu que je suis dans un état lamentable. Peterson c'est mon bébé et lui donner une telle fin m'a arraché le cœur. C'est un personnage bourré de regrets et qui voulait changer mais ça aurait été trop beau qu'ils Survivent tous à cette histoire. Je sais que je suis cruel de lui avoir fait ça mais il faut que l'histoire suit son cours peu importe à quel point elle doit être triste💔
Sinon, dites moi, vous shippez Joeterson? Parce que moi oui!😭 Je vais sûrement écrire des fanfictions sur eux l'un de ses jours.
Je vous dit donc au revoir pour un prochain chapitre encore plus triste/ dévastateur 🤧🥲
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