~39~
Joe
Aujourd'hui, deuxième jour de la semaine, mon premier réflexe après m'être réveillé a été d'appeler mon petit ami. Je ne l'ai pas trouvé donc je l'ai appelé sur le téléphone du meilleur ami d'Henry en vain. Je commence sérieusement à m'inquiéter. La disparation de Harvey - en tant qu'Henry - que l'on a donné à la télé n'est pour moi que foutaise mais cela me fait vraiment peur de voir que ça fait presque vingt-quatre heures que je lui ai parlé.
Je jette un coup d'œil à l'écran de mon téléphone et réalise qu'il est huit heures dépassé. Déjà plus de vingt-quatre heures. Un grognement s'échappe de mes lèvres, laissant paraître à quel point je ne suis pas de bonne humeur. Je me lève par la même occasion et descend dans la cuisine de José Martinez pour aller cuisiner quelque chose.
Une fois en bas, je tente de faire des œufs mais le résultat est catastrophique. Je ne fais que me brûler les doigts une dizaine fois et mon omelette est complètement brûlée. Comprenant que c'est le meilleur que je puisse donner dans l'état que je suis, j'abandonne. Il serait impossible que j'arrive à bien suivre une recette alors que suivre le rythme de mes pensées est bien trop difficile pour moi.
Je grogne à nouveau et laisse tomber l'idée de faire quelque chose à manger. J'écris un message à Peterson et lui demande de venir me trouver ici avec de la nourriture. Il me répond qu'il arrive dans dix minutes. En effet, une quinzaine de minutes plus tard je l'entends frapprr à la porte. Je vais lui ouvrir et le vois avec une boîte de pizza à la main.
- Tu ressembles à un zombie, il commente de sa voix brute lorsque ses yeux tombent sur moi.
- Toi aussi, je lui réponds, en mattant les cernes qui ornent ses yeux depuis qu'on l'a viré de l'enquête.
Il sourit puis je lui fais signe de rentrer. Nous nous installons en face à face sur deux des canapés de José Martinez. Il ouvre la boîte de Pizza et nous commençons tous les deux à manger en silence sans aucun filtre.
Nous voir ainsi à l'aise l'un avec l'autre comme deux potes de longue date me fait sourire. Personne, en commençant par nous même, n'aurait parier sur nous. Mais comme toujours le destin - ou plutôt la vie, comme aime le dire Harvey - aime nous jouer des tours. Certains plus drôle que d'autres.
- T'as toujours pas parlé à Harvey? Me demande celui qui était à une époque mon bourreau alors que sa bouche est pleine.
- Nan, il ne répond pas à mes appels. Il n'est pas retourné chez les parents d'Henry, ces derniers ont signalé sa disparition à la télévision.
- Comment? Il a disparu?
- C'est ce que disent les infos mais je n'y crois pas. Il doit sûrement être chez le meilleur ami d'Henry.
- Tu l'as appelé?
- Oui mais il ne répond pas à mes appels lui non plus.
- On devrait aller chez lui, si tu veux mon avis. Nous devons rapidement trouver Harvey avant qu'il ne fasse n'importe quoi.
- Il ne fera pas n'importe quoi, je lui fais confiance.
- Il t'a menti pendant des mois sur la raison pour laquelle il s'est approché de toi, tu devrais peut-être ne pas lui accorder autant ta confiance.
- C'est vraiment gentil de ta part mais je continuerai à lui faire confiance jusqu'à mon dernier souffle. Ce dont j'ai envie là maintenant c'est d'arriver à réparer notre couple.
- D'accord. Alors, on va chez le meilleur ami d'Henry quand?
- J'aimerais bien te dire maintenant mais j'ai peur de rencontrer sa mère adoptive. C'est Amanda Polar.
- Je sais. Je la déteste tellement cette garce. C'est elle qui a demandé à ce que l'on change l'inspecteur de l'enquête. Si seulement elle avait placé beaucoup plus de vigilance dans sa putain de soirée on en serait pas là. Elle est dans la ville depuis quatre mois et elle y met déjà le feu, cette femme est diabolique.
- C'est moi ou tous les gens de cette ville y sont présents depuis quatre mois?
- Non, la plupart des habitants y vivent depuis des années.
- Tous les gens que j'y connais y vive depuis environ quatre ou six mois. Leïla Rit, Lana Spoke, le médecin qui a fait l'autopsie du corps de cette dernière et même le policier qui t'a remplacé. Sans oublier Amanda Polar.
Lorsque je termine de partager mon constat avec Peterson, un feu ravageur prend naissance dans ses yeux. Il semble près à courir un marathon.
- Tu as tellement raison! Je n'avais même pas remarqué ça. Tous les gens qui ont un rapport avec ce meurtre sont da la ville depuis cet intervalle de temps, il s'exclame en enlevant son téléphone de sa poche.
- Cela peut nous aider pour l'enquête?
- Je pense que oui. Laisse moi juste passer un appel.
Il tapote l'écran de son téléphone pendant quelques secondes puis le porte à son oreille. Il semble impatient et plein d'énergie. Sa façon d'agir éveille ma curiosité. Qu'est-ce qui peut bien le rendre si enthousiaste?
- Bonjour, madame. Je suis l'inspecteur Peterson Pluvious, responsable de l'enquête concernant le meurtre de Lana Spoke. Oui, vous pouvez m'aider. Il me faut une information en toute urgence. Combien de personnes sont entrés dans la ville les cinq derniers mois? Et combien sont rentrés pour cause touristique?
Lorsqu'il termine son appel, son visage est froid et il semble énormément perdu dans ses pensées. Je ne le laisse pas plus réfléchir, ne pouvant plus contrôler ma curiosité.
- Alors, combien de personnes sont rentrés dans la ville?
- Cent quarante-cinq. En temps normal, cela aurait été vingt. Il n'y a que très peu de personnes qui viennent à Kamara et c'est toujours en tant que touriste ou pour rendre visite à la famille.
- Combien y sont venus en tant que touriste.
- Quinze.
- Et tous les autres, alors?
- Ça je ne le sais pas mais mon petit doigt me dit que ça a un rapport avec Lana Spoke.
- Et ils sont où tout ces gens?
- Attends, je vais vérifier quelque chose.
- D'accord.
Il passe un nouveau coup de fil. Il semble parler à la mairie de la ville. Il leur demande combien de maison ont été achetés durant les six derniers mois et ils lui demandent de patienter. Après cinq minutes, ils lui donneent l'information qu'il leur a demandé. Il leur remercie puis verrouille son portable.
- Alors combien de maison ont été achetés ces six derniers mois?
- Quarante huit.
- C'est beaucoup.
- C'est tout de même très peu comparé au nombre de personnes qui sont présentes dans la ville, il me fait remarquer alors qu'il termine de manger sa dernière part de pizza.
- Alors on fait quoi?
- Déjà, on partage notre constat avec Iris.
- Après?
- Je ne sais pas mais pour l'instant nous pouvons nous attaquer au problème Harvey. Allons voir son meilleur ami.
- C'est pas son meilleur ami.
- Ce n'est pas important. Nous n'avons pas beaucoup de temps à perdre. Je cours de grand risque en ce moment. Si j'avais on découvre que je continue à prétendre être celui qui m'occupe de l'affaire Lana Spoke, je risque de perdre beaucoup. Il faut que nous trouvons le lien que ces gens possèdent avec ce meurtre avant que je me fasse prendre.
En disant cela, il se lève et m'intime de faire de même. Je lui demande de m'attendre un moment puis vais me changer. J'enfile un T-shirt blanc et un pantalon de la même couleur. Je ne perds pas de temps, une fois cela fait, je monte à voiture avec Peterson.
Ce dernier conduit avec une fougue que j'admire et l'espoir commence à germer sur son visage alors qu'il fleuri sûrement déjà dans son cœur.
- Tu sais où le meilleur ami d'Henry habite?
- Oui, je l'ai interrogé chez lui une fois.
- D'accord. Sinon, je peux savoir pourquoi tu sembles si enthousiaste?
- Parce que j'ai peut être avec cette piste bien que futile la dernière chance de prouver à mon père que je peux aussi le rendre fier.
- Ton père devrait déjà être fier de toi pour tout ce que tu as fourni pour être sûr de boucler cette enquête.
- Mais il ne l'est pas, Joe. Il ne le sera que lorsque je lui dirai que j'ai résolu une enquête avec brio et je suis près à payer ma vie pour voir ce jour arriver.
- Ton père ne mérite pas autant.
- Tu ne le connais pas, ne te permets pas de faire ce genre de commentaire sur lui. Tu n'es personne pour le juger.
- Arrêtes avec ça s'il te plaît, Peterson. Il y a d'autres façons pour exprimer tes sentiments que des insultes. Je suis en quelques sortes ton ami maintenant.
- Tu peux aussi être mon ami sans rabaisser mon père.
- Je ne le rabaisse pas, je ne fais que dire la vérité. Ton père ne mérite que tu donnes autant pour lui après tout ce qu'il t'a fait. Cette compétition qu'il a créée entre Iris et toi c'est horrible. Il n'a fait que creuser un fossé entre vous qui aurait dû être les meilleurs amis du monde. Il t'a humilié et blessé parce que tu apportais des résultats moins bon que ceux d'Iris. En suite, il a trahi cette dernière parce qu'elle est une fille. Cet homme est juste un taré. Tu peux continuer à vivre sans l'avoir rendu fier. S'il ne peut pas t'aimer comme tu es, c'est son problème.
Contre toute attente, Peterson ne m'attaque pas. Il ne regarde que la route avec un regard vide. Désespéré. Découragé.
- Tout ce que tu me dis là, je le sais déjà au fond, Joe. Je ne peux tout simplement pas l'accepter. Ma conscience me le dit toutes les nuits mais mon envie de montrer à mon père que je ne suis pas inférieur à Iris est plus grand que tout. En plus, j'ai l'impression de ne même plus savoir ce que je ferai si j'abandonne ma profession.
- T'es pas obligé de l'abandonner.
- Tant que je serai policier, je ressentirai ce besoin de montrer à mon père que je suis aussi bon que lui.
- Et tu aimes être un policier?
- Je crois que oui mais je ne sais pas en vrai. J'ai fini par aimer cette profession avec le temps mais lorsque j'étais plus jeune je voulais être fleuriste.
- Alors fonce, devient un fleuriste et libère toi de l'emprise que ton père possède sur toi car il ne sera jamais fier. Peut importe ce que tu fasses, tu ne seras jamais assez à ses yeux.
- J'y penserai peut être après mais pour le moment... Nous sommes arrivés.
Il s'arrête devant une maison encore plus luxueuse que celle de José Martinez. Elle brille de mille feux. Je descends de la voiture et m'approche d'elle. Je frappe à la porte et quelques minutes plus tard cette dernière s'ouvre.
Un jeune asiatique aux cheveux coupés de manière cliché me fait face. Il semble choqué et surpris lorsqu'il me voit. Je me dis que c'est sûrement parce qu'il m'avait vu le soir où l'on a découvert le corps de José Martinez.
- Bonjour, je le salut, espérant que ma voix sonne le plus doux possible.
- Bonjour. V- vous avez besoin de quelque chose? Il me répond avec un regard suspicieux.
- Je viens te voir au sujet de Ha- d'Henry.
- Vous avez des informations sur lui?
- Non, je viens en chercher au près de toi en vrai. Tu peux aussi me tutoyer, s'il te plaît.
- Je n'ai pas d'information sur lui malheureusement.
- Je sais qu'il a dormi chez vous avant qu'il ne "disparaisse". Si jamais c'est lui qui demande que l'on dise qu'il est absent, tu peux me faire confiance, je ne dirai pas à ces parents qu'il est présent.
- Il n'est pas chez moi, désolé. Je m'inquiète beaucoup pour lui aussi. Il est parti hier matin beaucoup énervé et, et, et il n'est plus revenu.
- Il t'a dit qu'il allait où?
- Il m'a dit qu'il allait voir un certain Joseph Quentin. Il semblait vraiment en colère et il disait des choses que je ne comprends pas.
- Comme quoi?
- C'est assez privé.
- Henry et moi sommes vraiment très proche, tu peux me dire ce qu'il a dit.
- Heu.... d'accord. Il disait que personne ne l'a jamais aussi blessé que ce Joseph Quentin, qu'il allait lui dire ses quatres vérités. Il a aussi dit que ce dernier est la pire erreur de son existence et qu'il compte aller le plus loin de lui que possible parce qu'il ne veut plus l'aimer. Il était vraiment bizarre.
- C'est faux.
Le visage du meilleur ami d'Henry se fane lorsque je dis cela. Il ressemble à une souris qui tombe dans un piège à rat. Il semble stressé.
- Pardon? C'est vrai.
- Harvey n'a pas pu dire ça.
- C'est qui Harvey? Nous parlons d'Henry, je te signale.
Je ne lui réponds rien et me retourne rapidement pour rejoindre la voiture de Peterson. Je ne serais dire s'il me ment vraiment ou s'il semble si nerveux à cause de la disparition de son meilleur ami mais je ne le croirai pas. Même pas la colère ne ferait dire une telle chose à Harvey.
Je m'arrête sur ma lancée pour aller retrouver la voiture de Peterson lorsque je tombe tête à tête avec celle qui veut en quelques sortes ma peau : Amanda Polar, la mère adoptive du meilleur ami d'Henry.
- Qu'est-ce que vous faites chez moi? Elle me demande d'une voix calme qui me donne des frissons.
- Rien. J'étais venu voir votre fils, j'avais besoin de lui parler.
- Qu'aviez-vous à lui dire?
- Quelque chose de privé.
- Je ne veux pas que vous lui tourner autour. Vous êtes le suspect du meurtre de Lana Spoke, je vous rappelle.
- Justement, je suis simplement un suspect, madame. Rien ne vous prouve que je suis le coupable.
- Un suspect avec le sang de la victime sur ses habits.
- Si je ne suis pas derrière les barreaux en ce moment, c'est parce que je suis innocent.
- Ou peut être que la justice te laisse courir pour mieux t'attraper.
Elle ne dit plus rien et passe à mes côtés pour rentrer chez elle. Je serre mes poings puis continue moi aussi mon chemin. Je la déteste. Cette femme est vraiment insupportable. Je continue à verser des insultes à son égard même lorsque je rentre dans la voiture de Peterson.
- Alors, il t'a dit quoi le gamin?
- C'est Harvey, le gamin, pas ce gars.
- Hein?
- Laisse tomber. En gros, il m'a dit qu'il ne sait pas où est Henry et que hier matin est la dernière fois qu'il l'a vu. Il était énervé, c'était sûrement avant qu'il vienne chez moi.
- Il n'a dit que ça?
- Il paraît qu'Harvey a dit que je suis la plus grande erreur de son existence, qu'il veut m'oublier et qu'il veut me fuir.
- Donc, il se serait échappé pour ne plus avoir à te voir?
- C'est impossible. Je fais confiance à Harvey et je ne laisserai ni rien, ni personne mettre fin à cette confiance.
La vérité c'est que je regrette de ne pas lui avoir fait confiance l'autre jour et que maintenant la culpabilité me tue. Si je lui avais fait confiance et que je l'avais invité à la soirée avec les jumeaux, nous serions encore en couple et heureux tous les deux.
- D'accord. Et sa mère, elle t'a dit quoi?
- Elle veut plus que je m'approche de son gosse. Elle m'a aussi parlé de la justice. Elle m'a dit que la justice me laisse courir pour mieux m'attraper.
- Avant de mourir, Leïla avait dit quelque chose à propos de la justice.
- C'est vrai, elle avait parlé de justice. Je ne me rappelle plus trop de ce qu'elle a dit. Si ça se trouve, c'est une coïncidence.
- Je ne crois pas, je ne crois pas.
- Pourquoi?
- Parce que c'est notre théorie et nous devons tout miser dessus. Si toutes les personnes nouvelles venues dans cette ville ont vraiment un rapport avec la mort de Lana Spoke, ils ont un lien et peut être que leur amour pour parler de la justice l'est.
- C'est pas faux. Par contre, je voudrais que l'on se concentre un peu plus sur Harvey. Il a disparu je te rappelle.
- Nous aurons le temps de penser à lui, fais moi confiance. Maintenant, rentrons chez Iris pour pouvoir résoudre cette enquête.
Il commence à nouveau à rouler puis une vingtaine de minutes plus tard nous arrivons devant l'appartement d'Iris. Cette dernière se maquille dans son salon lorsque nous entrons dans l'endroit où elle vit. Elle ne réagit que lorsqu'elle termine de passer son rouge à lèvres. Elle dépose son miroir sur son canapé puis nous regarde avec les sourcils froncés.
- Vous faites quoi ici?
- Joe et moi avons une théorie vraiment démente à partager avec toi, l'éclaire son frère avec enthousiasme alors que nous nous asseyons.
- Qu'est-ce qui peut être plus démente que nos vies depuis les dernières semaines. Nous traitons constamment avec des gars venus d'un autre monde.
- Harvey et moi sommes bien plus que ça.
- Je sais.
- - Nous sommes deux âmes étincellantes qui se sont rencontrés pour exploser.
- Nous avons compris, Joe, merci, intervient Peterson en roulant des yeux, visiblement agacé. Concentrons nous sur l'essentiel ; notre théorie abracadabrante.
- C'est quoi au juste? Lui demande sa sœur en regardant ses ongles.
- Joe et moi pensons qu'il se pourrait qu'Amanda Polar et quelques autres personnes ait un rapport avec la mort de Lana Spoke.
- Ah bon? Pourquoi?
- Nous avons remarqué que Lana Spoke et toutes les personnes qui tourne autour de sa mort, comme Amanda Polar, sont dans la ville depuis une intervalle de quatres et six mois.
- Qui sont ces gens?
- Le nouvel inspecteur, le médecin qui a fait son autopsie et même Leïla Rit.
- Vous pensez donc qu'ils pourraient être de mèches pour avoir piégé José Martinez? Pourquoi ferait-il cela?
- Nous n'avons aucun idée mais nous pensons que oui il se pourrait qu'ils soient un groupe d'assassin ou quelque chose du genre.
- En plus il y a près de cent cinquante personnes qui sont rentrés dans la ville les quatres derniers mois et la grande majorité n'ont pas acheté de maison, j'ajoute trouvant que c'est le détail le plus important.
- Qui t'as dit ça? Il est impossible qu'il y ait autant de nouvelles personnes en ville. Je l'aurais remarqué et tout le monde parlerait de ça.
Iris semble ne pas pouvoir me croire. Elle se dit sûrement que je suis fou et que je déballe de la merde.
- Pourtant c'est vrai. C'est la mairie de la ville qui me l'a confirmé, lui répond son frère pour me défendre.
- Cette situation devient de plus en plus merdique. Où est-ce que tous ces gens peuvent-ils bien se cacher?
- Je me le demande aussi.
- Peut être qu'une personne énormément riche comme Amanda Polar les cache, en utilisant son argent, je déballe de nulle part, trouvant que c'est ma seule explication possible.
- Il ne fait pas de doute que c'est une personne très riche qui se cache derrière toute cette histoire. On aurait déjà dû y penser. Leïla recevait un virement mensuel extrêmement élevé tous les mois et cela provenait d'un compte étranger anonyme. En plus, le liquide que l'on a utilisé pour endormir José Martinez est un liquide qui coûte extrêmement cher, résonne Iris.
- Tout pointe Amanda Polar du doigt quand on y pense mais pourquoi ferait-elle ça? Nous connaissons la raison pour laquelle on a tenté de piéger José Martinez et cela n'a aucun rapport avec elle, intervient Peterson qui comme tout le monde reste perdu dans ses pensées.
- Peut être qu'elle a un rapport avec lui, je tente de partir dans une nouvelle théorie.
- Elle n'a aucun rapport avec Avrol, me coupe au même moment Iris, en soupirant.
- Peut être qu'elle le cache très bien aussi.
- Je ne peux pas savoir. Votre théorie a du sens mais elle me rendra folle si j'y pense trop.
- Moi c'est Harvey qui me rendra fou, je laisse m'échapper sans faire exprès.
- Tu ne l'as toujours pas trouvé? Me demande Iris, sur un ton inquiet.
- Il, il... Il a disparu, je lui réponds, sans pouvoir m'empêcher de bégayer, cette vérité trop dure à accepter. Le meilleur ami d'Henry non plus ne l'a pas vu depuis hier et il est introuvable au téléphone.
- Il t'aime beaucoup, il finira par t'appeller, j'en suis sûr.
- Merci.
- Sinon, c'est quand on va à Avrol?
- Lorsque la situation sera complètement calme ici, répond Peterson à sa sœur sans attendre. Nous ne pouvons pas aller à cette ville sans savoir où se trouve Harvey et avoir confirmé notre théorie.
Iris s'apprête à répliquer mais la sonnerie de mon téléphone l'arrête. Je décroche ce dernier sans regarder en espérant qu'il s'agit d'Harvey. Mes espoirs infondés s'envole à la seconde où j'entends la voix d'Armando, le meilleur ami de José Martinez.
Il me dit qu'il m'attend chez lui. Je lui réponds que je viens tout de suite mais que je dois passer chez moi d'abord. Il me dit qu'il m'attend puis il raccroche.
- C'était Harvey ? M'interroge Iris avec autant d'espoir que j'en possédais.
- Non, Armando.
- Qui?
- Le meilleur ami de José Martinez.
- Ce gars est vraiment bizarre, tu sais, intervient Peterson, sur un ton désintéressé.
- Pourquoi dis-tu ça? Lui demande sa sœur, intriguée.
- Tout le monde dit qu'il est le meilleur ami de José Martinez mais il n'agit pas comme telle. Lorsque je l'interrogeait sur la soirée de la mort de Lana Spoke, il m'a assuré que José Martinez pourrait comettre un meurtre car il avait toujours beaucoup de pulsion.
La nouvelle tombe comme un coup de couteau. Je ne suis pas attaché à lui mais apprendre qu'il n'est pas vraiment sincère avec José Martinez - moi, en l'occurrence - me fout la trouille. Ça me donne l'impression que tout le monde ici porte un masque. Tout le monde pourrait vouloir m'envoyer derrière les barreaux.
- Je crois comprendre son problème, j'interviens, n'étant pas sûr de la pensée qui se germe dans mon esprit.
- Ah oui?
- Il doit sûrement être amoureux de José Martinez et il préfère le voir derrière les barreaux qu'avec quelqu'un d'autre.
- C'est tordu. Pourquoi penses-tu ça? Me demande Peterson, en passant une main dans ses cheveux rouges.
- L'autre jour je lui ai dit que je ne suis pas en mesure de me mettre en couple à nouveau et il semblait bizarre. Je crois qu'il m'aime. Non, pas moi, José Martinez.
- Mais pourquoi aurait-il voulu envoyer José derrière les barreaux s'il sait qu'il a personne dans sa vie? C'est insensé, commente Iris, soupirant de plus belle.
- Peut être qu'il fait parti de la bande d'Amanda Polar, commente Peterson.
- Comment pourrait-on savoir s'il en fait parti ou non? Ces gens n'ont probablement rien en commun après le fait qu'il sont dans dans la ville il y a quatres mois, intervient Iris qui semble ne voir que le mauvais côté des choses aujourd'hui.
- Ces gens aiment parler de la justice, si nous nous faisons à Leïla et Amanda, lui informe Peterson avec confiance bien que nous ne soyons pas sûr de notre théorie.
- Bizarre, tout ça. Tu as déjà cet Armando parler de justice, toi Joe?
Je cherche au fond de ma mémoire mais rien ne vient. Armando n'a sûrement jamais parlé de justice parce qu'il ne fait pas partie de la bande d'Amanda Polar si elle existe réellement.
- Non, il n'en a jamais parlé. Bon, je crois que je dois m'en aller maintenant si je ne veux pas paraître suspect aux yeux d'Armando.
- Au revoir, alors, me salut Peterson.
Je me prépare donc à m'en aller. Lorsque j'arrive devant la porte Iris me tient par le poignet et m'empêche de sortir. Je me retourne pour observer son jolie visage. Elle n'attend pas plus pour déballer ce qu'elle a à me dire.
- Joe, tu joues très bien ton jeu mais je vois à quel point tu te sens mal. C'est une question de temps avant que tu t'effondres, je le vois. Si tu as envie de parler, je suis là. La disparition d'Harvey te tracasse, même si je ne peux pas vous assurer une fin heureux sache que je crois en votre histoire. Vous êtes assez forts pour passer cette étape.
Je lui souris et lui fais un grand câlin puis m'en vais après l'avoir remercié. Je prends un taxi et rentre chez moi, la tristesse, l'anxiété et la peur ayant déjà raison de moi. J'ai peur de ne plus revoir Harvey. Pourtant, je le revois plus rapidement que tout ce que j'aurais pensé.
Lorsque j'ouvre la porte de la maison de José Martinez, je le vois debout au milieu du hall. Il est complètement nu, ses yeux sont d'un gris sans vie et son corps est recouvert de sang.
💔🥀
Bonjour! Après près d'un mois d'absence, la publication d'Entre les lignes reprend. Comme je l'ai pensé, cette pause a fait beaucoup de bien à l'avancement de cette histoire. Poster ici m'a beaucoup manqué. J'espère que vous n'avez pas oublier beaucoup de choses et que vous avez tout capter.
Sinon qu'avez vous penser de ce chapitre assez mouvementé? Nous avançons à grand pas de la fin et cela se sent.
Prenez soin de vous et passez une agréable année 2024.
A samedi ❤️🧡
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro