~36~
Harvey
La colère me ronge lorsque je sors de cette pièce et que je laisse mon petit ami avec cet inspecteur. Je me retrouve dans la situation de rester seul avec Iris appuyée contre les murs du couloir de son immeuble. Elle se plaint de se sentir mal, en se tenant son ventre.
- T'as tes règles? Je lui demande, me demandant en même temps si ce n'est pas un peu sexiste.
- Ouais, c'est le cas, elle me répond, en pouffant doucement de rire.
L'un de ses petits rires que l'on laisse nous échapper lorsque nous nous souvenons d'un blague quand nous sommes seuls.
- Pourquoi t'as ri? Je lui demande, espérant qu'elle me mette dans la confidence.
- Pour rien. T'es juste le premier gars que je rencontre qui n'est pas gêné de parler des règles. Mêmes certaines filles n'arrivent pas à les appeler par leur nom.
- Moi aussi à une époque j'utilisais des périphrases pour nommer les règles. J'ai dû changer à cause des coups de poings que me donnait mon amie Ella pour me rappeler que ce n'est pas un mots censuré.
- Elle te donnait vraiment des coups de poings pour ça?
- Oui, elle ne joue pas avec ce genre de choses. Cette fille est la définition même de la révolte.
Je me prends donc à parler de mon groupe d'amis à Iris. Cela me fait l'effet de nettoyer une plaie infectée. J'arrive à sentir le bien être du coton qui s'applique sur elle autant que j'arrive à sentir comment cela me pique. Cela me soulage de laisser entendre comment j'aime mes amis et à quel point ils sont géniaux tout comme cela fend mon cœur de me rappeler comment ils me manquent.
Deux semaines c'est trop. Passer tout ce temps sans eux c'est une torture. C'est comme si j'avais perdu un bras. Au fil des années, je me suis ancré dans cette bande mais elle s'est aussi ancrée en moi donc m'être séparé aussi d'elle de manière aussi crue me fait mal.
J'arrête de parler d'eux lorsque j'entends la porte de l'appartement d'Iris s'ouvrir. Joe en sort et nous informe que le meilleur ami de José Martinez l'attend chez ce dernier. Il dépose un doux baiser sur mes lèvres puis s'en va. Iris m'invite à rentrer dans son appartement et c'est ce que je fais.
Je m'asseois sur une chaise d'où j'observe l'inspecteur Peterson regarder le plafond. Je m'interroge sur ce qu'il a bien pu partager avec Joe. Je ne le saurai sûrement jamais. Ceci n'empêche mon esprit d'essayer d'imaginer des scénarios. Je laisse ces scénarios de côté lorsque j'entends sa voix brusque m'interpeller.
- Harvey, il dit, sans une once d'animosité.
- Oui? Je lui réponds, sans pouvoir empêcher de l'animosité de s'installer dans ma propre voix lorsque mon regard croise celui de mon interlocuteur.
- Excuse moi.
- Pour- pourquoi?
- Pour l'autre jour. J'ai été trop dur avec toi, j'en ai bien peur. La peur m'a fait agir comme un connard.
- Il faut croire que tu as toujours peur alors.
Il ne me répond rien et laisse ses yeux à nouveau explorer le plafond. Je me demande pourquoi il agit ainsi mais je ne perds pas trop de temps à y penser, sachant qu'il est le seul à pouvoir me répondre. Je suppose qu'il est en train d'essayer de changer ses comportements pour... Nous, Joe, Iris et moi.
Cette supposition me heurte comme un coup de pelle à la figure. J'ai toujours considéré Peterson comme un être inhumain qui représente ce que je ne veux pas être. Lorsque je repense à ses agissements je réalise il s'est montré humain. Il a accordé sa confiance à Joe et a pris quelque risque pour nous. Si maintenant il essaye de changer et qu'il nous demande des excuses, cela fait de moi une pire personne que lui. Je devrais peut être aussi essayer de changer un peu pour le groupe mais surtout pour Joe. Leur accorder le bénéfice du doute ne peut pas me tuer, pas vrai?
La seule réponse que je trouve à cette question est mon cœur qui se serre dans ma poitrine. Je n'arrive pas à penser à trahir José Martinez sans me sentir mal à l'aise. Je ne ressens pas le courage de croire au fait qu'il ait pu être quelq'un d'horrible, pas après comment il m'a aidé. Celui qui m'a dit les mots dont j'avais besoin ne peut pas avoir fait de mal à une personne au point qu'elle veuille l'envoyer en prison. Je n'arrive pas à croire à la culpabilité de José Martinez.
D'autres part, je veux tenir la main de Joe car c'est mon petit ami. Une chose que l'histoire de Henry et José m'a apprise c'est que dès fois nous devons changer notre rythme pour pouvoir préserver notre couple et marcher au côté de ceux qu'on aime. C'est dans cette optique que je décide d'engager la conversation avec Peterson.
- Peterson, tu peux me montrer tout ce qui te pousse à accuser José Martinez?
Lorsqu'il entend ma question son visage de zombie devient de un visage de zombie surpris. Il se questionne sûrement sur mes objectifs.
- Tu veux que je dise l'avancée de l'enquête?
- Oui, c'est ça.
- Je ne crois pas que tu as vraiment envie de l'entendre. Il semblerait que tu crois que ce José Martinez est un saint et que tu es prêt à attaquer tout ce qui dit le contraire.
- C'est exactement ce que je crois mais je veux vous écouter pour Joe.
- Comment ça? Demande Iris qui apparait comme par magie.
Elle devait se trouver dans une autre pièce.
- Joe est mon petit ami donc je veux essayer de nous mettre sur la même longueur d'onde. Je veux écouter l'avancée complète de votre enquête pour pouvoir juger si je dois me... méfier de José Martinez, je lui explique alors que la terrible sensation de trahir José Martinez me ronge l'estomac.
- Content de voir que le bon sens te revient enfin, elle me répond, en souriant.
Elle prend son ordinateur sur sa table puis s'avance de moi et Peterson. Elle s'installe sur son canapé à côté de son frère donc je fais de même. Ce dernier prend l'ordinateur et le place sur ses genoux car il est au milieu. Il clique sur un fichier appelé "Movies".
Une série d'image ressemblant à une présentation sur PowerPoint viennent danser sous mes yeux. Sur la première se trouve un collage photo de Joe et moi.
- Pourquoi joe et moi sommes sûr cette photo? Je leur demande, trouvent cela vraiment étrange.
- Parce que vous êtes les premiers éléments de l'enquête. Tout ce que nous faisons là se base sur vos témoignages. Vous assurez venir d'un autre monde où le nôtre est un livre qui retrace l'histoire de José Martinez et Henry. Tu as lu ce livre et José Martinez n'y a tué personne, m'explique Iris en roulant une mèche de ses cheveux avec l'un de ses majeurs.
Sur la deuxième pellicule, une photo de Mère de vie apparaît. Le simple fait de la voir me procure un drôle de frisson. Cela me rappelle comment j'ai du mutiler mes pieds chez elle et le souvenir de la douleur me paralyse presque. Les plaies ont disparus en un jour mais les cicatrices sont encore sur la peau de mes pieds.
- Elle c'est Mère de vie, je suis sûr que tu ne l'as pas oublié. Elle a confirmé que vous venez d'un autre monde en nous racontons sa propre théorie du Big Bang. Elle nous a fait savoir que le meurtre aurait pu avoir lieu dans le livre mais qu'un événement l'a stopper. Le meurtre de Lana Spoke est donc arrivé parce que Henry n'a pas rencontré Joe à temps.
- Joe a affirmé sentir une piqûre à son cou avant de tomber dans les paumes ce jour-là. Il a ressenti des symptômes qui prouve qu'il s'est fait administré du liquide qui l'a endormi et qui est indétectable dans la sang, ajoute Peterson pour compléter les propos de sa jumelle.
Une photo d'un homme noir que je connais pas apparaît à l'écran.
- C'est qui lui? Je leur demande, ma curiosité à son paroxysme.
- C'est le psy que voit José Martinez tous les vendredis après-midi. Il a caché cette information à son petit ami Henry dans le livre. Ce psy a parlé d'un événement traumatisant qui est arrivé à José Martinez dans la passé qui lui fairait ressentir de la culpabilité. Il a parlé d'une personne qu'il avait des difficultés à genrer, me répond Iris en continuant à rester concentré.
Un article de journal apparaît à l'écran.
- Ça c'est l'article de journal que j'ai trouvé en faisant des recherches. On y voit une photo de José Martinez où on l'appelle Edusky Martinez et où l'on parle d'un drame qui a fait fuir toute sa famille. Il n'a jamais parlé de ça à Henry selon ce que tu nous a dit, intervient Peterson.
Je ne lui réponds rien et reste concentré sur l'écran où apparaît une magnifique dame au cheveux noirs.
- Elle c'est la tante de José Martinez. Elle a confirmé que ce dernier s'appelle en vrai Edusky et a aussi confirmé qu'un drame est arrivé à José Martinez et que celui ci ressent de la culpabilité.
Le visage de Leïla est le prochain qui apparaît sur l'écran. La photo d'elle en train de sourire que je vois me provoque un frisson. Je me rappelle encore comment elle a tranché sa propre gorge avec un couteau... par ma faute.
- Je ne crois pas avoir besoin de te présenter Leïla et tout ce qu'elle a dit. Elle nous a simplement confirmé la thèse que José Martinez n'est pas un saint et qu'il y a vraiment des gens qui veulent le voir derrière des barreaux, termine Iris en fermant son ordinateur.
- Alors que penses-tu maintenant? Tu penses toujours que nous sommes des fous à lier qui accuse José Martinez sans preuve d'avoir commis un autre horrible qu'on essaye de venger? Me demande son frère.
Sa question me laisse sans voix. Qu'est-ce que je pense maintenant. Je n'arrive pas à penser. Du moins je ne m'autorise pas à penser. Je reste juste là assis sur le canapé d'Iris comme un idiot. Tous mes émotions se mélangent pour former quelque chose que je n'arrive pas à supporter.
- Je... Je... Au revoir, je les salut de manière hésitante avant de me lever brusquement du canapé.
- Tu vas où? Me demande Peterson.
Je l'ignore et sort de l'appartement du plus vite que je peux. Je ne tarde pas à sortir de l'immeuble aussi. Mes pas se font rapide sur le béton et mes yeux restent braqués vers le ciel alors que je dévale les rues de Kamara. Je me cogne plusieurs fois contre des gens mais je ne me retourne pas pour m'excuser. Un homme m'a lancé une injure mais je n'ai pas eu la force de la lui remettre.
Je m'arrête de marcher lorsque j'aperçois un banc vide au bord d'une rue. Je m'y asseois et m'autorise enfin à penser à nouveau. Les pensées que j'ai me déçoivent et m'attristent. Je peux toutes les résumer en une phrase ; les résultats de l'enquête d'Iris et Peterson sont presque crédibles.
Ce "presque" n'est là que pour la forme, parce je n'arrive pas à accepter cette vérité. J'essaye de trouver des alternatives dans ma tête pour pouvoir contredire ce qu'ils disent mais je ne trouve rien. Les preuves qui accusent José Martinez d'avoir fait quelque chose de grave par le passé sont beaucoup, profondes et surtout pertinentes. Je les avais déjà toutes entendues auparavant mais maintenant que j'ai accordé le bénéfice du doute aux jumeaux Pluvious ils m'ont montrés que leurs informations tiennent la route.
Pourtant mon cœur n'arrive pas à l'accepter. Peut importe le nombre de preuve que je peux avoir sous mes yeux, il n'acceptera jamais que mon José Martinez ait pu faire quelque chose de mal. José Martinez c'est pas un mauvais gars. C'est celui qui a été là pour moi dans mes mauvais moments, celui qui m'a toujours donné de la force pour continuer à vivre.
Pourtant mon cerveau lui est un traître. Il se montre rationnel et regarde en face le fait que le pourcentage pour que José Martinez ne soit pas innocent est très, très, très élevé. Et cela me brise. Je me sens comme un traître pour ne pas rester avec José Martinez comme lui est toujours resté avec moi. Je ne suis qu'un traître.
C'est avec ces six mots en tête que je rentre chez Henry, espérant pouvoir me reposer. En une vingtaine de minutes, je finis par y arriver . Je ne crois qu'il en est de même pour le repos.
Lorsque je rentre à l'intérieur de la maison, je vois ses parents assis et en colère. Le visage de son père transpire la fureur et celui de sa mère lui est vide. C'est son "aura" qui me laisse deviner sa colère à elle. Je les salut doucement, espérant que je n'ai rien à voir avec leur colère et essaye de déguerpir au plus rapide que je le peux.
- C'est ça! Salut moi et file dans ta chambre comme si t'étais à un hôtel, me dit le père d'Hebry sur un ton dure et ironique.
- Je suis pressé, je m'empresse de lui répondre, espérant me débarrasser de lui rapidement.
- Non, tu ne l'es pas. Nous devons te parler et ça ne peut pas attendre plus tard, intervient ma pseudo mère sur un ton encore plus rude que celui de son mari.
- D'accord.
- Est-ce que tu peux nous dire ce t'arrive depuis ces deux dernières semaines?
- Il ne m'arrive rien... papa.
- Ne me mens pas, Henry! Je suis ton père et je te connais depuis que t'es un gamin donc j'arrive voir quand tu vas mal.
- Je ne vais mal, papa.
- Alors, explique moi ce qui explique ton comportement bizarre des derniers jours?
- Je ne me comporte pas bizarrement.
- Si, tu te comportes bizarrement ces derniers temps. Tu es de plus en plus distant avec nous, tu sors au beau milieu de la nuit sans nous prévenir, t'as coupé tes cheveux et tu rates beaucoup de cours à l'université. Tu n'y vas carrément plus. Voilà que tu dors dehors deux soirs d'affilée sans nous avertir. Si quelque chose ne va pas pour toi, tu dois nous le dire.
Si tout mon sang froid m'accompagnait et que je n'avais pas mal à tête, j'aurais pu jouer la comédie. J'aurais inventé un problème sur place et j'aurais pleuré toutes les larmes de crocodile de mon corps au père d'Henry. Il ne mérite rien de mal, après tout c'est juste un père qui s'inquiète pour son unique garçon. Mais là je suis fatigué et mon cœur est serré. Je me sens faible moralement donc tout ce que j'arrive à faire c'est de soupirer.
- Papa, je vais bien. Tout ce qui me dérange là, c'est toi qui m'empêche d'aller dans ma chambre.
- Contrôle ce que tu me dis, Henry!
En me criant cela, il se lève sauvagement. Il s'approche de moi de manière imposante sans se montrer agressif.
- J'ai toujours été un père aimant et qui te tolère dans tout ce que tu fais mais ne pense pas que je vais te laisser me manquer de respect pour ça. Tout ce que j'ai voulu c'est que tu ne te sentes pas étouffer, c'est pour ça que je t'ai donné autant de liberté. Ta mère m'a même grondé bon nombre fois pour ça. Je t'ai laissé le droit de toujours sortir mais tu dois me prévenir avant de le faire. Tu couches avec autant de garçon que tu veux tant que tu te protèges et qu'il n'est pas mineur. Tu me parles à moi et ta mère comme tes potes mais tu nous respectes. Tu peux rater quelques cours à l'université mais tu les rattrape. Là, tu es en train de brûler ces règles et je dois mettre ça au clair, il finit par me dire sur un ton menaçant.
Je soupire à nouveau et la révolte se manifeste en moi. Cette mascarade commence à m'énerver. Je suis là à me faire appeler par un nom qui n'est pas le mien, à recevoir un sermon d'un homme qui n'est pas mon père et a douter de l'homme qui a toujours été là pour moi. J'ai envie que cela cesse. Je laisse alors toute la révolte s'emparer de ma langue et je la verse sur le père d'Henry.
- Mais laisse tranquille, je t'ai dit que je vais bien.
Sur ce, je lui tourne le dos et monte dans la chambre d'Henry. Il ne tarde pas à me suivre suivi de sa tendre épouse sans visage. Je m'enferme dans la chambre donc il reste dehors à frapper la porte fortement. Il m'ordonne de sortir tout de suite.
Je l'ignore et file dans la salle de bain d'Henry. Je prends une douche vite fait et enfile de nouveau vêtements. Tout du long, mes pensées ne m'arrête de m'harcler. La tranquillité que j'ai éprouvé hier au côté de Joe me manque. J'aurais aimé ne pas avoir à supporter ce couple qui me hurle de venir discuter avec eux mais surtout ne pas avoir à douter de José Martinez. Ma paix me manque. Cette entité que je déteste m'a dit que la tranquillité n'est pas toujours synonyme de paix, j'en déduis qu'il ne doit pas vraiment savoir ce qu'il disait.
Je sors de la salle de bain d'Henry et me prépare à laisser la maison. Je trouverai sûrement une excuse plus tard pour y revenir. En attendant, j'ouvre simplement la porte de la chambre brusquement puis y passe rapidement à côté de mes pseudo parents. Je descends les escaliers et laisse la maison alors qu'ils me crient de revenir avec une douleur dans la voix.
Je les ignore et marche rapidement vers la maison de celui qui est mon allié. Sur le chemin, ma tête est énormément remplie. Un seul sujet prends toute la place dans ma tête. Je n'arrive toujours pas à accepter que j'ai des doutes sur José Martinez. Ce simple fait suffit pour me détruire, pour me faire sentir comme un putain de traître.
Lorsque j'arrive devant chez Tolsky, je frappe fortement la porte. Il vient m'ouvrir après quelques secondes à peine. Cette fois-ci aucun poêle n'orne ses mains, il n'y a que ses yeux qui sont énormément rouges me prouvant qu'il vient de pleurer.
- Tolsky? Ça va? Je lui demande d'un coup inquiet pour lui.
- Je... Heu... Oui, je suppose.
- Tes yeux ressemblent à ceux de quelqu'un qui vient de pleurer.
- Viens rentre.
Sa réponse ne chasse pas mes inquiétudes mais je m'exécute. Je rentre et ferme la porte derrière moi. Nous nous asseyons sur le canapé en silence, chacun de nous baigner dans nos propre pensées. Ne me sentant plus en mesure de me taire, je tue le silence.
- Il m'est arrivé quelque chose de bizarre aujourd'hui.
- Ta vie est bizarre.
- Je sais.
- Ouais, alors, c'était quoi?
- J'ai voulu faire un effort pour essayer de mieux comprendre Joe...
- Ton mec?
- Oui, mon petit ami. J'ai voulu avoir toutes les preuves contre José Martinez pour essayer de le comprendre. Maintenant, il y a un peu de doute qui s'insinue dans mon esprit au sujet de lui et ça me fait mal.
- Tu commences à douter de José Martinez?
- Douter est un gros mots. Je trouve juste que les arguments de l'inspecteur Peterson et sa sœur ont du sens, c'est tout. Je ne veux pas y croire parce que je n'arrive pas à trahir José Martinez comme ça.
- Je vois.
- J'aurais besoin que tu me donnes des conseils?
- Je suis nul pour ça.
- Si je te demande c'est parce que je suis encore pire que toi.
- Si tu veux, je vais essayer de t'aider. Déjà, j'ai aimé ton choix d'essayer de croire en ton petit ami. A force d'attendre qu'il croive en José Martinez, tu n'as jamais essayé de faire le contraire pour lui. Maintenant, tu possèdes des informations qui font pâlir l'innocence de José Martinez mais tes sentiments ne te permette pas de les accepter. Tu n'arrives pas à accepter le fait qu'il ne puisse pas être parfait, tu as peur que le tableau que tu t'es fait de lui se déchire. C'est normal, nous sommes tous ainsi. Par contre, ne laisse pas ton cœur t'empêcher de voir clair là où il y a de la lumière. Essaye de regarder la situation d'un œil objectif.
- Tu me dit de faire quoi du coup?
- Ben d'analyser ces informations sur José Martinez et d'accepter la rationalité. Par conséquent qu'il y a des chances qu'il ne soit pas innocent et aussi parfait que tu l'as cru.
- Je me sens comme un traître en faisant ça.
- Joe ne mérite-t-il pas que tu agisses comme un traître?
Mon amour pour Joe et celui que je ressens pour José Martinez se mette à se battre d'un coup en moi. La bataille est compliqué mais il ne faut pas beaucoup de temps pour que l'armée de Joe renverse celle de José Martinez. Celui que j'aime, c'est mon petit ami. J'adore José Martinez, il a toujours été là pour moi et est très important pour moi mais il ne rivalise pas avec Joe.
Joe c'est mon premier amour. Ma première branlette. Mon premier vrai baiser. Mon premier date. Le premier gars avec lequel je suis parti en vacances. Le premier gars avec qui j'ai changé de monde. Le premier gars qui m'a pardonné alors que je l'ai blessé profondément. Il mérite que je devienne un traître.
C'est donc avec une partie de mon cœur saignant et l'autre déterminée que je répond l'asiatique au cheveux coupés courts en face de moi.
- Joe mérite le monde.
Il sourit et moi aussi. Joe a cru que celui que j'aime vraiment c'est José Martinez mais aujourd'hui je viens de le trahir pour lui (presque) sans hésiter. Je lui ai promis de ne plus arrêter son vol et je compte tenir ma promesse.
- Dit, Henry, désolé Harvey, si tu apprends que quelqu'un t'as utilisé tu ferais quoi? Me demande Tolsky, me coupant la parole alors que je comptais continuer.
- Cela dépend de la personne.
- Si jamais cette personne t'as fait croire qu'elle t'aime vraiment pendant des années mais qu'au final qu'elle ne fait que t'utiliser.
- Je me serais venger. Je n'accepte que personne m'utilise. Le plus j'ai aimé cette personne, le plus ma vengeance serait cruelle.
- Je vois.
- Voilà, laisse moi te raconter ce que je ressens.
- Attends, j'ai quelque chose à te dire et aussi quelque chose à te raconter.
- Oui?
- Tu te rappelles que je t'ai parlé de ma mère qui avait des fiches avec des noms bizarres de personnes dans son bureau?
En disant cela, des larmes coulent le long de ses joues. Je lui réponds d'un signe positif de la tête.
- En fait, il... Il ne s'agit pas de ses employés.
- Tu me l'as déjà dit ça.
- Oui mais c'est juste que c'est une sec-
- Arrêtes, s'il te plaît, Tolsky. Je te raconte mes sentiments et toi tu viens me parler des entreprises de ta mère. C'est tellement égoïste de ta part. Ce que je te dis est important.
Il se tait et me regarde avec un regard trahi comme si je viens de lui faire quelque chose de mal. J'arque mes sourcils n'arrivant pas à comprendre le sens de son expression faciale. Il dit une phrase qui ne m'éclaire pas plus.
- Tu as raison, je parle trop ; il ne me reste plus qu'à me venger.
J'aurais pu lui demander d'expliquer ses mots ou tout simplement lui demander de quoi il parler mais je montre égoïste. Je l'utilise pour raconter mes problèmes et me défouler.
Il se peut que je sois juste parano mais je crois entendre la voix de l'entité à mes oreilles "Harvey, il est temps que tu arrêtes de fouiller des tombes dont tu n'as pas à assez de force pour".
🧡🍁
Hello, hello! J'espère que vous vous portez bien! Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour un chapitre très important ; Harvey qui commence à ouvrir ses yeux. Vous pensez que cela va se terminer en bien ou en mal?
Sa dispute avec les parents de Henry vous en pensez? Personnellement, j'aurais fait comme lui.
Merci de lire mon histoire ☺️
A samedi j'espère 🤗💡
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