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~32~

Harvey

Cet allié inespéré me donne plus de force pour ne pas fermer les yeux malgré la fatigue. Les images de cette fille qui se tue me hante encore et cette entité me fait toujours autant peur mais j'ai l'impression d'être moins seul. Ceci est largement suffisant pour me donner plus de force pour me battre.

C'est vraiment bizarre vu que j'ai un petit ami présent pour moi. Je suppose que c'est causé par le fait qu'il préfère croire Iris et son frère au lieu de se joindre à moi et de croire à l'innocence de José Martinez. Lorsque je voulais me faire pardonner par lui, je ne le voyais pas sûrement parce que c'était moi qui avait merdé mais c'est grave blessant. Il aurait dû me croire moi et pas Iris depuis le début.

- Dit, Tolsky, tu penses quoi de la façon d'agir de Joe? Je demande à mon nouvel allié qui ne semble pas près à recevoir le sommeil.

- Joe? Il me demande, semblant ne pas voir de qui je parle.

- Mon petit ami, le portrait craché de celui qui est accusé de meurtre.

- Ah, lui? Je ne penses sérieusement rien de lui. Pourquoi tu me demandes ça?

- Je trouve que la façon dont il croit aux jumeaux policiers et pas à moi est blessante. Je lui ai à maintes reprises fait comprendre que José Martinez est innocent mais il ne veut pas l'envisager. C'est mon petit ami, il devrait me faire confiance.

- Lui aussi, c'est ton petit ami. Tu devrais peut être aussi envisager que José Martinez puisse être coupable.

- Mais je connais José Martinez.

- Tu lui fais confiance plus qu'à ton petit ami, alors?

- Bien sûr que non! Joe est mon humain préféré.

Il ne me répond rien. Je baille en attendant sa réponse. Cette dernière tarde assez mais elle finit par arriver.

- Je vais t'aider parce que j'ai adoré passer quelques bons moments avec toi mais je ne te connais pas. Les risques que tu sois seulement Henry fou sont vraiment énormes. Je ne peux pas te juger ni toi ni ton petit ami. Néanmoins, je peux te conseiller d'aller lui parler sur la situation pendant qu'il est encore temps. De ce que tu m'as raconté, tu ne m'as pas mentionné lui avoir dit croire en l'innocence de José Martinez en tête à tête.

Il essaye de continuer à dire plus de choses mais remarque rapidement que ça servira à rien. Le sommeil vient de plus en plus à moi et aspire mon âme vers le néant. Je lui souhaite donc bonne nuit puis vais me coucher sur son lit.

Je fais un rêve merveilleux dans lequel rien de toute cette histoire n'est arrivé. C'est juste un vendredi comme les autres. J'ai un cours de physique donc Jacky et Stéphane me rendent la vie dure. Srik m'envoie plein de messages en cours. Une fois les cours terminés, moi et ma bande laissons l'école ensemble. Mirko pose ses questions bizarre. Ella se montre crue comme d'habitude. Srik essaye faire rire tout le monde. Ary se montre comme un ange lorsque nous la rencontrons au milieu du chemin. Zéphyr se moque de moi donc je fais semblant d'être fâché.

Nous finissons par nous séparer puis j'arrive chez moi. Mes rêves n'ont jamais de sens donc au lieu d'arriver chez moi lorsque je passe la porte je tombe dans la librairie de Joe. Ce dernier me sourit puis me prend dans ses bras. Nous échangeons sur toutes sortes de sujets et parlons du futur pendant des heures.

Le charme finit par se couper lorsque je me lève et que je sens le corps de Tolsky à mes côtés sur son lit. Mon monde me manque déjà. Je payerai des millions de millions de millions de milliards de dollars pour pouvoir passer quelques minutes de plus dans mon réel corps et pouvoir profiter de mon petit ami comme avant. J'aurais aussi souhaité voir Harry, mon grand père me manque énormément. Nous cachons souvent notre amour derrière nos petites guerres mais maintenant que je passe tout ce temps sans lui je meurs intérieurement. Même mes parents me manquent.

Je souffle donc un bon coup puis me lève. Tolsky est encore en train de dormir. Ce n'est pas surprenant quand je pense à comment lui et le sommeil nocturne ont l'air d'être ennemis jurés.

Un doux sourire vient prendre possession de mes lèvres alors que je le regarde. Il est vraiment un gars merveilleux de me prêter son aide. Je lui revaudrai ça pour toujours. Peu importe si je ne le vois plus lorsque je quitte ce monde, il gardera une place spéciale dans mon cœur.

J'arrête de l'admirer dans son sommeil, trouvant cela de plus en plus bizarre. Je prends mon téléphone de ma poche et le déverrouille pour voir les messages que m'a laissé mon petit ami. Il semble en avoir envoyé une centaine mais les a tous supprimés. Il ne reste qu'un seul qu'il a envoyé à neuf heures du matin. Je vérifie par la même occasion et remarque qu'il est onze heures seize. Mes yeux se baissent à nouveau sur le message une fois cette information obtenue.

De Harvey Denter :

Je t'attends chez moi. N'hésite pas à venir au plus vite que tu le peux. Aujourd'hui, c'est la fête!

Je fronce mes sourcils. Bien que je donne tout ce que j'ai, je n'arrive pas à comprendre le sens de son message. Un petit message me suffit pour lui dire que j'arrive dans une demi heure.

Je descends du lit de Tolsky et je sursaute lorsque mon pied tombe sur quelque chose de froid. J'y jette un coup d'œil inquiet qui me permet de remarquer qu'il s'agit du poêle du propriétaire des lieux. Ce simple objet suffit pour étirer un sourire sur mes lèvres.

Le bruit fait se débattre Tolsky dans son sommeil mais il ne se réveille pas. Je me dirige vers sa salle de bain et y prends un bon bain chaud. Je me brosse les dents avec la brosse à dent de l'ami de Henry puis lui prête mon sous-vêtements. J'ai bien honte de recourir à de telles manières mais je n'ai pas d'autres choix. Étant donné que je porte les mêmes habits d'hier et que je dois être un minimum propre je fais des sacrifices quitte à y sacrifier aussi mon nouvel allié.

Je laisse la maison de ce dernier, le ventre creux. Je me dirige lentement vers celle de José Martinez. L'ambiance qu'il va y avoir ne sera sûrement pas une partie de plaisir, je peux l'imaginer sans problème. Ce Peterson odieux et sauvage ne manquera pas une seule seconde pour me mettre sur les nerfs. Il va me rappeler que je suis la cause de la mort de cette jeune femme et que c'est de ma faute ce qui est arrivé au policier.

Je passe donc la moitié de mon temps à soupirer sur la route. Cette histoire prend de plus en plus des teintes que je ne désire pas. Tout comme ma vie qui elle prend de plus en plus les airs d'une histoire d'horreur et cela ne manque pas à m'effrayer.

Lorsque j'arrive devant chez José Martinez, je vois sa voiture au dehors briller sous le soleil. Cela me fait rapidement me demander si la bande va sortir. Vont-ils faire quelque chose en rapport avec la mort de la jeune Leïla Rit? Le simple fait d'y penser me rend anxieux. Une voix taquine vient presque murmurer "ta faute" à mon oreille.

Lorsque j'arrive à côté de la vitre fermée de la voiture, je la frappe. Elle s'ouvre et me laisse voir Joe sur son trente-et-un. Mes sourcils se fronce, n'arrivant pas à comprendre ce qu'il se passe.

- Bonsoir, Harvey Denter.

Il me salut sur un ton joueur alors que son visage crie la plaisanterie. Je me demande comment il peut plaisanter dans de telles circonstances.

- Salut?

- T'es vraiment tout pâle. Tu veux venir avec moi?

- Heu... Oui? Où?

- A un endroit que tu vas adorer.

- Qu'allons nous faire?

- Rien, monte.

Je monte mais garde mes sourcils froncés. L'incompréhension me ronge et l'envie d'avoir une explication m'est vitale. Joe ne peut agir ainsi alors que hier une fille que nous avons enlevé s'est suicidée sous nos yeux.

Pourtant, il continue à agir avec nonchalance. Il commence à conduire et lance la radio de sa voiture. Cette dernière se mets à diffuser un match de football donc il la change cinq fois juste avant de tomber sur une station qui diffuse de la musique. C'est un doux morceau de R&B chanté par une fille à la voix angélique.

Il arrive à donner une douce ambiance à la voiture mais pas à mon cerveau. Ma tête reste remplie de questions farfelues sur le pourquoi de la façon d'agir de mon petit ami. Certaines théories viennent aussi y rôder mais elles sont trop improbables pour que je leurs donne de l'importance.

- Où allons nous? Je finis par demander, ayant marre qu'il agisse comme si nous sommes dans le meilleur des mondes.

- Nous allons à une forêt.

- Une forêt? Mais pour faire quoi?

- Pour aller camper à l'état sauvage pendant quelques heures.

- A quoi ça va servir alors que notre vie est pire qu'une jungle?

Il semble prendra ma réponse - ou plutôt question - à cœur car elle lui fait arrêter la voiture au milieu de la route. Il se retourne vers moi puis me tiens les deux mains. Son regard est ancré dans le mien et je peux y voir tout l'amour qu'il me porte.

- T'as pas trop envie d'y aller avec moi? Il me demande alors que sa main sue comme la fois de notre premier rendez-vous.

- Bien sûr que oui, tu sais bien que j'adore passer des moments avec toi. N'importe ce que je fais avec toi me fait du bien.

- C'est quoi alors?

- C'est ce que nous vivons. Tout ça, ça devient vraiment compliqué. Hier soir, une jeune fille s'est tuée sous nos yeux. Je ne pense pas que je puisse pouvoir faire du camping après une telle chose.

- Je te comprends parfaitement. Il est vrai que l'on ne pense pas à avoir une récréation dans ce genre de moment mais en vrai c'est ce dont on a souvent besoin. Tu vois cette forêt à trois heures d'ici comme quelque chose de mal pourtant c'est tout le contraire. Nous ne pouvons pas toujours affronter nos problèmes, dès fois il faut les fuir et c'est ce que je te propose là. Fuyons nos problèmes pendant quelques heures. Allons dans ces bois et oublions que nous sommes traqués, que nous pouvons rester ici pour toujours et ne plus jamais revoir notre monde. Allons nous amuser et oublions tout ce qui nous tracasse.

- Ce que tu dis est sensé mais qui va s'occuper de cette Leïla Rit si nous y allons?

- Tout est déjà sous contrôle, ne t'en fais pas. Iris et son frère fera tout ce qui est nécessaire. Maintenant, c'est à toi d'accepter de venir avec moi.

- Je... J'accepte mais explique moi au moins d'où t'es venu cette idée.

- Elle m'est tombée du ciel. Je me suis rappelé de l'anecdote que tu m'as raconté sur José Martinez et Henry dans leur forêt. J'ai fait des recherches et j'ai vu qu'il y en a une pas loin, j'ai alors pensé à y aller avec toi.

Son geste me fait sourire. Je m'approche donc de lui et colle nos deux lèvres. Je déteste toujours autant les baisers mais embrasser Joe est définitivement l'une de mes activités favorites. C'est comme une façon de me rappeler que j'appartiens à cet humain merveilleux et que lui aussi il est à moi.

Malgré notre baiser terminé, nous gardons nos visages proches. Nos nez se frottent et l'intimité que je sens naître entre nous est magique.

- Alors?

- Je ferai le plus sensé. Je suivrai mon roi au bout du monde.

- C'est la première fois que tu m'appelles ainsi, tu m'envoies aux anges.

Sa réponse me fait lâcher un doux rire.

- Ne pousse pas des ailes non plus, c'est juste un surnom, le faussil.

- Il est trop tard pour ça. Ça fait quelques jours que je vole à nouveau et je suis déjà trop haut pour m'arrêter.

- J'espère que tu n'as pas le vertige, cette fois le vole c'est pour toujours.

- Je le souhaite.

Je me prépare à lui répondre mais il démarre la voiture. Bizarrement, le bruit de moteur me fait oublier tout ce que j'avais sur la langue. Je me tais pendant pendant plusieurs longues minutes où je danse au rythme des musiques qui passent à la radio. C'est après une demi heure de route que je reprends à nouveau la parole après m'être questionné sur quel sujet de conversation je pourrais trouver deux minutes.

- Joe, c'est quoi l'opinion la plus absurde que tu n'ais jamais entendue? Je lui demande, en le regardant comme s'il est vraiment un roi.

Il ne me répond pas sur le moment puis tourne sa tête vers moi avant d'à nouveau fixer la route. Les prochaines minutes, il les passe toutes à réfléchir.

- Plus j'y pense, plus j'en trouve. Néanmoins, je ne les citerai pas car c'est vraiment bas de dire que l'opinion des gens est absurde.

- Ce n'est pas bas, c'est juste véridique, certaines personnes ont vraiment des opinions absurdes à un point où ça en devient ridicule.

- Quoique puisse penser la personne, ses vécus dans la vie, sa culture, ce qu'il entend, ce qu'il voit et lit l'influencent donc c'est absurde de dire que son opinion est absurde. Toutes les opinions ont un sens. Les gens acceptent simplement ce qu'ils veulent entendre.

- Donc, tu dis qu'un homophobe qui dit que les gays sont contre-nature n'est pas dans l'absurde?

- En tant qu'humain égocentrique je ne peux choisir que d'être que mon côté mais pour être je vois sa logique. Je n'y adhère pas et ne partage pas ses croyances mais je peux voir d'où vient son opinion et elle n'est pas absurde.

- T'es clairement en train de défendre les homophobes là. J'arrive pas à croire que tu dises cela.

- Peut être mais je dois rester sincère. Le problème de l'humain à croire que tout ce qui ne pensent pas comme lui est absurde est la base de l'homophobie. Donc si nous faisons comme eux et que nous les traitons d'absurde nous faisons la même erreur qu'eux.

- Je crois comprendre ce que tu essayes de me dire, j'ai vu à peu près la même chose dans un livre. Tu avances juste que nous devons essayer d'écouter les homophobes et qu'eux aussi doivent essayer de nous écouter pour rebâtir le monde ensemble, pas vrai?

- Exactement. Tant que nous restons chacun dans notre coin à traiter les autres d'absurde rien ne changera.

- Tu as raison mais tu ne fais que rêver d'un idéal irréaliste. Les homophobes sont à l'aise de vivre, c'est nous qui avons à souffrir à cause d'eux. Ils n'accepteront jamais de sortir de leur douce place de confort pour nous aider à nous épanouir sans nous sortir des règles du genre "interdiction de s'embrasser en public et devant les enfants". Pour moi, les homophobes seront toujours mes ennemis jurés absurdes et écervelés. Des gars et des meufs sans cerveau et sans cœur qui se sentent touchés par une cause qui ne les regarde en rien.

- Notre situation actuelle est une bonne preuve de ce que je te disais tout à l'heure. Nos opinions sont si différentes pourtant elles possèdent chacune du sens. Mon opinion est basée sur mon humanité et est bercée par l'espoir alors que toi la tienne est basée sur ton réalisme et la cruauté actuelle du monde. Des pourraient trouver l'une ou l'autre absurdes pourtant aucune d'elles ne l'est.

Je secoue la tête positivement pour lui montrer que j'assimile ce qu'il me dit puis je me mets à rire comme un fou.

- On dirait un cours de philosophie. C'est l'une des raisons pour lesquelles je t'adore en tant que petit ami.

- C'est ça aussi l'amour. Apprendre à partager ses visions de la vie et à discuter dessus est pour moi quelque chose d'indispensable à une relation.

- Tu parles comme un expert en relation et toi et moi savons que ce n'est pas le cas. T'es juste sorti avec trois personnes.

Il me donne un coup de coude qui me fait lâcher un cri de protestation. Je regarde au même moment par la fenêtre et je vois une pharmacie que nous apprêtons à dépasser. Une idée folle germe dans mon cerveau et fait éclairer mez yeux. Si je vivais dans un dessin animé, une petite ampoule serait apparue sur ma tête.

- Arrête toi, Joe, arrêtes toi!

Il freine rapidement puis me regarde avec un regard affolé. Le conducteur de la voiture qui était derrière la nôtre lui lance de grosses insultes. Joe ne lui donne pas un seul regard et se contente juste de me demander si ça va. Je lui fais savoir que oui.

- Alors pourquoi tu m'as demandé de m'arrêter ainsi?

- J'ai vu une pharmacie et ça m'a fait penser à quelque chose que j'ai lu dans un livre. J'aimerais bien qu'on le fasse.

- Et c'est quoi?

- On va aller demander d'acheter des médicaments dans chaque pharmacie que l'on trouvera sur la route sans vraiment en avoir besoin.

- Ce sera une perte de temps qui fera durer notre trajet un peu trop.

- Non, ce sera grave cool. Nous allons nous amuser, ça paraissait vraiment amusant dans le livre.

- On va faire perdre leur temps à des gens qui bossent, ce sera pas gentil Harvey.

- Personne ne peut rester toujours gentil. Allé, accepte.

J'accompagne ma dernière phrase d'une moue enfantine et bats mes paupières à un rythme dramatiquement rapide. Il soupire et cela me fait éclater de rire. Je lui donne un tendre baiser puis le tire par la main pour que nous sortons de la voiture. Il laisse cette dernière au milieu de la route puis nous rentrons à l'intérieur de la pharmacie.

Comme je le pensais, l'intérieur est complètement blanc et des centaines de médicaments sont fièrement debout sur des étagères. Un garçon aux cheveux brun dort, la tête appuyée contre un comptoir. Nous nous approchons doucement de lui.

Je dépose ma main sur son épaule. Cela le fait sursauter d'un coup. Il regarde de tous les côtés et la sueur couvre son front. J'imagine que cela doit être l'effet de tout son sommeil.

- Bon- bonjour! Je suis vraiment désolé de m'être endormi, avez vous besoin quelque chose? Il nous demande alors que celui qui semble avoir besoin d'aide c'est lui.

- Oui, Merci. Nous avons d'un médicament, je lui mens, montrant une nouvelle fois ces talents d'acteur merveilleux à Joe. 

- Où est donc votre prescription?

- Nous n'en avons.

- Dans ce cas, je ne pourrai pas vous aider.

- Mais ne t'en fais pas, c'est pas pour quelque chose de trop grave. Je veux juste sauver la peau de mon petit ami.

En disant cela, je regarde le concerné donc il secoue la tête pour rentrer dans le jeu sans le gâcher.

- Il a quoi, ton petit ami? Il a de la fièvre?

Je ne lui réponds pas au même moment. Je me montre gêné et me tourne dans tous les sens. Je pourrais presque croire que je suis vraiment gêné. Mes talents d'acteur ne sont pas à prendre à la légère. Après quelques secondes, je m'approche du pharmacologue qui semble très jeune.

- Des petits problèmes de gays comme on dit. Il a des hémorroïdes, je finis par répondre à ce dernier, en chuchotant, faisant paraître les choses encore plus réel.

Le jeune brun ne peut s'empêcher de laisser un "oh" sortir de ses lèvres. Il est visiblement surpris. Il lance un regard dans la direction de Joe et j'arrive à voir à quel point il est gêné. Sans doute, il ne sait pas quoi dire. Je l'aide en reprenant à nouveau la parole

- Allé, sauve nous s'il te plaît. Tu sais bien ce que ça fait ce genre de douleur.

- Non, je ne sais pas du tout ce qu'est ce genre de douleur, il se presse à me répondre, devenant d'un coup rouge comme une tomate.

- Ah d'accord. Ceci ne t'empêche pas de me dire quel genre de médicaments il pourrait prendre
et de m'en vendre quand même.

- Je ne peux pas, désolé.

- Je comprends ce qu'il passe, tu ne nous crois simplement pas. Nous n'avons d'autres choix que de te montrer que nous ne mentons pas.

Je m'approche de Joe puis fait semblant de commencer à déboutonner son pantalon. Cela suffit au vendeur de presque pousser un cri.

- Arrêtez, je vous crois! Votre petit ami a vraiment des hémorroïdes, il n'a pas besoin de les exhiber. Je ne peux pas vous conseiller de médicaments car je suis juste un ado de seize ans qui tient la pharmacie pour sa réelle propriétaire. Revenez lorsqu'elle sera là.

- Donc tu ne peux rien faire pour nous?

- Non. Vous pouvez vous en aller. Merci d'être passer et bonne journée.

- Au revoir alors.

Il ne me répond pas.  Je et moi sortons pour ne pas plus embrasser l'adolescent. Une fois à l'extérieur, je ne peux m'empêcher de laisser un rire m'échapper. Je respire un grand coup et savoure ce moment. Je sais que c'est un oasis au milieu du désert donc j'en profite. Je ne sais pas dans combien de temps j'en trouverai un nouveau.

- T'es vraiment taré, me souffle Joe alors que nous entrons à nouveau dans la voiture.

Cela me fait juste rire. J'ai l'impression d'être sur un nuage loin de Leïla Rit et son couteau, loin des accusations pointés vers José Martinez et de cet entité que je déteste plus que tout au monde. C'est juste moi et mon petit ami.

Il redémarre à nouveau la voiture et nous parlons de tout et de rien. La conversation se dirige vers les professeurs que nous avons eu. Je ne perds pas une seule occasion pour lui faire comprendre à quel point je déteste mon professeur de physique, Jacky. Apparemment lui aimait tous ses professeurs.

Nous finissons par nous arrêter à la prochaine pharmacie que nous trouvons. Nous y passons encore quelques minutes à nous marrer intérieurement. Le reste des trois heures de voyage se termine rapidement. Nous visitons deux autres pharmacies mais cela ne nous donne pas trop de retard. Nous arrivons à treize heures trente sept. Google a menti sur le temps du trajet.

Une fois sur les lieux, Joe laisse sa voiture au milieu des bois. Il me dit de venir monter une tente avec lui mais je lui obéis. Je m'asseois juste sur l'herbe de la forêt. Il ne tarde pas à faire de même. Nous restons donc assis côte à côte pendant des minutes sans rien. Sous l'ombre d'un arbre géant, nous profitons de la quiétude qui a déserté nos virs depuis ces seize derniers jours.

Je finis par lever la tête et je vois un oiseau voler dans le ciel. Il est beau. Je me demande à quoi il ressemblerait s'il des bras et ceci me fait sourire. J'imagine que ce ne serait pas plus mal que s'il n'avait pas d'ailes. Un oiseau sans ailes. Voilà une bonne recherche que je viens de trouver pour aller embêter Google.

- Pourquoi tu souris autant? Finit par me demander Joe, alors qu'il regarde ses ongles.

- Je me demandais simplement à quoi peut bien ressembler un oiseau sans ailes.

- Je ne sais pas quoi il ressemble néanmoins je sais qu'il est exactement comme moi sans toi.

- Ah bon? Comment ça?

En lui demandant cela, je dépose mon menton sur ma paume droit et laisse mon regard fixé sur lui. J'attends sa réponse avec impatience et au final elle ne me déçoit pas du tout.

- Tout comme lui sans aile, sans toi je n'arrive pas à voler.

🧡🍁

Hello hello les poussins. Je viens de corriger ce chapitre en écoutant du Conan Gray donc là je pleure (pas vraiment). J'ai adoré écrire un chapitre aussi doux. Harvey et Joe méritent une pause. Pensez vous que tout va bien se passer où les choses vont mal se tourner comme à la fête foraine? Avec un auteur si gentil, cela ne risque pas d'arriver 😘

A samedi 💡♥️

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