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~31~

Harvey

Je reste debout sans bouger mais tout à l'intérieur de moi bouge de manière affolée. La scène qui vient de se dérouler se joue dans ma tête encore et encore. Je ne saurai dire combien de temps il s'est passé depuis que le corps de cette fille est tombé sur le sol sous mes yeux.

Tout ce que je sais, c'est que j'ai vu la scène se rejouer sous mes pieds plus de deux dizaines de fois. Je la vois là encore lever son couteau et se trancher la gorge sans aucun signe de regret sur son visage. Comme une boucle infinie à chaque fois qu'elle tombe par terre elle revient à la vie pour se redonner la mort de la même manière.

Elle recommence une nouvelle fois mais cette fois je sursaute lorsque je sens une main se poser sur mon épaule juste avant qu'elle ne se tue. Après mon sursaut, je me retourne et tombe nez à nez avec Joe. Il est tout pâle et semble choqué.

Je me laisse tomber contre lui. Il me prends dans ses bras donc je laisse ma tête s'appuyer contre son torse. Des larmes commencent à couler le long de mes joues contre toute attente. Je me sens à nouveau à bout. Comme quoi il n'a pas fallut une heure pour transformer l'une des meilleures nuits de ma vie en cauchemar.

Je finis par laisser les bras de mon petit ami lorsque j'entends quelqu'un applaudir chaudement. Il s'agit de Peterson. Il applaudit alors que ses yeux sont rouges et qu'il semble sur le point de mourir. La rage que je lis dans ses yeux qui fixent les miens est incroyable.

- Félicitations, Harvey! Nous tous adorons comment tu viens encore une fois de prouver que tu aimes José Martinez et que tu crois en sa sainteté, il finit par me dire lorsqu'il arrive en face de Joe et Moi.

- Peterson, s'il te plaît. Ce n'est pas le moment, il est choqué, me défends mon petit ami, sur un ton doux.

- Quand est-ce que ce sera la moment? Lorsque ton mec aura mis le feu à un immeuble? Moi, je commence à en avoir marre de lui. S'il n'arrive pas à croire que José Martinez n'est pas un saint, il n'a pas à venir enquêter avec nous. Il ne nous attire que des problèmes.

- Je t'interdis de dire une telle chose.

- M'interdir quoi? De dire que ton gars c'est un vrai boulet pour nous. Il a déjà causé l'évanouissement d'un policier et maintenant il vient de pousser cette fille à se suicider. On ne pourra jamais cacher tout ça sans que l'on ne nous rattrape. Si jamais à cause de lui je perds mon travail et mon père, il me le payera cher.

- Laisse moi tranquille, Peterson. Je ne peux pas supporter de t'entendre parler pour le moment. Laisse moi tranquille, s'il te plaît, j'essaye de me défendre, alors que ses mots me blessent au plus haut point.

- Te laisser tranquille? Tout ça c'est ta faute, si tu n'avais pas essayé de tuer cette fille parce qu'elle a dit ne pas aimer José Martinez nous n'en serions pas là.

- C'est toi qui a pris ce couteau sur la table, je te signale.

- Tu oses aussi m'accuser en plus? Nous sommes là à cause de l'amour stupide que tu portes à un personnage fictif.

- Pardon? Comment oses tu me juger sans même me connaître toi? Tu ne sais pas à quel point José Martinez est important pour moi donc tais toi.

- Je vais pas me taire. Si tu aimes tant José Martinez, laisses nous et va faire des recherches tranquille pour prouver son innocence. Nous nous sommes d'accord avec cette fille dont tu as causé la mort, José Martinez c'est une merde qui cache plein de trucs.

- Peterson, arrêtes toi.

- Je vais pas m'arrêter, Iris. Nous nous retrouvons avec un cadavre par la faute de ce mec et tu veux que je laisse ça passer. Je suis désolé mais non, ce ne sera pas le cas, je dois mettre les choses au clair avec lui.

- La meilleure solution c'est d'agir, pas de parler comme tu le fais là.

- Non, il a raison, Joe. La meilleure solution c'est que je vous laisse tranquille et que je ne vous cause plus de dégâts.

Sans plus attendre, pris par un coup d'adrénaline, je me mets à courir loin d'eux blessé au plus profond de moi même. Les paroles de cet inspecteur de police me font plus de mal que ce que j'essaye de laisser paraître. J'entends Iris et Joe crier mon nom mais je ne les paye pas de l'attention.

Je ne fais que courir alors que mes larmes me piquent les yeux. Je ne m'arrête que lorsque je suis assez loin d'eux et que je suis sûr qu'ils ne me suivent pas. Pourtant les paroles de l'inspecteur elles me suivent. C'est de me faute si cette jeune fille s'est tranchée la gorge avec ce couteau. Ce sera de ma faute quand ses parents vont pleurer. Ce sera de ma faute lorsqu'elle manquera à ses amis. Tout ça c'est de ma faute.

Pourtant, je n'ai pas pensé à mal une seule secone. Lorsque je l'ai suivie, je ne voulais que l'arrêter. Je ne voulais que lui faire regretter ses mots et la ramener à l'intérieur. Maintenant, elle n'ira plus nulle partir et c'est de ma faute. Elle ne pourra plus jamais manger et c'est de ma faute. Elle ne pourra plus jamais rien ressentir et c'est ma faute. Elle a perdu sa vie à cause de moi.

Je ne pourrai sûrement pas compter le nombre de temps que je fais à marcher sur le trottoir comme un zombie. Je passe même à côté du policier plongé dans un gros sommeil par ma faute sans réagir. C'est un appel venant du téléphone d'Henry qui finit par me ramener à la raison. Je prends son téléphone et finit par réaliser qu'il s'agit de Joe.

Je rejette son appel puis me dirige directement vers l'application GPS. Elle me fait savoir qu'il me reste quarante-sept minutes pour arriver chez moi. En vrai, ça ne me prends que quarante deux minutes. Quarante deux minutes où la culpabilité et la tristesse m'ont rongé. Je regrette mon choix et je devrai le supporter pour le restant de mes jours.

Arrivé devant chez Henry au beau milieu de la nuit, je soupire. Ces quatres mûrs n'ont pour moi rien d'une maison. C'est juste un endroit où je dois toujours jouer la comédie et cela m'étouffe. J'adore le faire en temps normal mais ce soir je ne me sens pas près pour ça, pas avec ce que j'ai sur le cœur.

Je file donc au seul endroit où j'arrive à me sentir à l'aise dans cette ville à part avec mon petit ami. Il s'agit de chez Tolsky, le meilleur ami de Henry.

Je continue donc à marcher dans la ville sombre. Comme toujours, il n'y a personne dans les rues la nuit. Cela a été mentionné dans l'un des chapitres de Marche Avec Moi mais je ne pensais pas que cela aurait pu impacter la ville à un tel point.

Mes pas sont la seule chose que j'entends. Même pas un chat n'ose s'aventurer dans les rues. Je ne laisse pas ce manque de vie humaine m'empêcher d'atteindre mon objectif. Ma démarche se poursuit avec détermination. Je ne finis par m'arrêter que lorsqu'un lourd mal de tête vient s'inviter dans mon crâne.

Je plaque mes mains contre chacune de mes tempes. La douleur est insupportable. Elle est tout de suite suivi d'un drôle de vent froid que je sens caresser l'arrière de mon cou. Je comprends donc qu'il s'agit là d'un vieil ami indesiré  qui vient me rendre visite.

Je lève la tête et confirme qu'il s'agit réellement de l'entité qui m'a envoyé ici. Il apparaît à moi sois la même forme que la dernière fois. C'est à dire en tant que José Martinez nu le corps couvert de sang et une hache ensanglantée à la main.

J'essaye de courir comme la dernière fois mais je ne sens plus mes jambes. Mon corps entier est comme paralysé. Je n'ai donc d'autres choix que de laisser mon regard croiser celui complètement dénué de vie de l'entité qui me fait face à l'autre bout de la rue. Mes mains commencent à trembler mais je les ignore. Je n'ai pas d'autres choix que d'affronter cette chose donc je dois m'armer de tout le courage que je peux.

- Qu'est-ce que tu me veux? Je lui demande sur un ton dur alors qu'il continue à me regarder de son regard effrayant.

Il ne me répond rien. Je passe des minutes à attendre qu'il daigne me répondre mais ceci n'arrive jamais. Ceci me fait tiquer de voir comment il reste impassible alors que moi la peur et la colère me rongent.

- Qu'est-ce que tu me veux? Je lui demande à nouveau, cette fois-ci en criant.

- Te protéger, il me répond sur un ton neutre.

Sa voix si irréelle me fait frissonner. Elle est semblable à celle de Joe mais il y a quelque chose de tellement plus profond que je ne pourrai jamais l'expliquer. J'imagine qu'il s'agit là de la magie ou quelque du genre.

Néanmoins, je ne laisse pas la drôle de sensation que je ressens m'empêcher d'affronter cette vermine qui m'a gâché la vie.

- Me protéger? Comment peux tu avancer une telle chose alors que tu m'as envoyé ici loin des gens que j'aime? C'est de ta faute si je vis tout ça, je te rappelle. Si c'est ainsi que tu peux me protéger, je n'ai pas besoin de ta protection, je lui réponds sur un ton révolté qui ne lui fait ni chaud ni froid.

- Un jour tu comprendras mes actions.

- Je m'en fiche de comprendre tes actions. T'es juste un putain d'esprit qui a envie de mettre ton grain de sel dans la vie des gens. Je n'ai pas besoin de ta protection, je te le redis, ce dont j'ai besoin c'est que tu me laisses tranquille.

- La tranquilité n'est pas toujours une bonne chose. Parfois on a besoin de briser la paix, de déclencher une guerre à l'intérieure de soit même pour arriver à être vraiment sain. La tranquillité n'est pas toujours synonyme d'être sain d'esprit.

- Mais de quoi parles-tu? Je suis sain d'esprit et j'ai toujours été sain d'esprit. C'est maintenant que je vie toutes ses choses bizarres que je commence à me sentir vriller.

- Tant que tu ne prendra pas conscience de combien tu n'es pas sain d'esprit et que tu n'y remédies pas, tu ne pourras jamais sortir de ce monde.

- Arrêtes de m'embrouiller. Je suis complètement sain d'esprit. Si tu crois aussi dur que fer que je ne le suis pas, dis moi au moins pourquoi tu le penses.

- La compréhension de l'exercice est la plus grande partie de l'exercice. Je ne t'aiderai pas.

- Mais de quel exercice parles tu?

Malgré la confusion qu'il peut clairement entendre dans ma voix, il ne me répond pas. Il s'approche juste plus proche de moi dans un silence glaçant. En le voyant avec sa hache et son corps rempli de sang, je ne peux m'empêcher de sentir effrayé.

Lorsqu'il arrive exactement devant moi, son visage à quelques centimètres du mien, il vient tenir le mien avec ses deux mains rouges. Sa hache touche mon corps mais elle ne me procure qu'un drôle de froid dans tout le corps. Ses mains elles sont extrêmement froides et font traverser un frisson le long mon corps. C'est l'une des pires expériences que j'ai vécu de toute ma vie.

Elle s'empire lorsque tout s'efface sous mes yeux en dégradé. A présent je ne vois que du noir. Je plisse me yeux mais je ne vois rien. J'essaye de bouger mais tout mon corps est paralysé.

C'est après quelques secondes qu'un nouveau décor se peint sous mes yeux. Je sens mon dos contre une mur chaud et vois des flammes s'approcher de moi dangereusement. Je suis dans une impasse et je pleure. Un gros sentiment de culpabilité ma brûle la gorge. Je ressens aussi de la tristesse, de la colère et de la honte alors que je vois ma mort atroce s'approcher de moi.

Je comprends très vite que ce n'est pas vraiment moi qui ressens tout ça. L'entité m'a juste fait visité une scène dans mon corps. Enfin, celui d'Henry. Je me questionne sur ce qu'il peut bien essayer de vouloir me dire mais je n'y comprends rien. Il finit par m'aider avec quelques mots qu'il glissée à mon oreille sortant de nulle part.

- Fais attention à tes actions, Harvey. N'oublies pas que le reste de ta vie repose sur tes choix. Tu es déjà sur la mauvaise route donc fais tout pour t'en sortir. Dans le cas contraire, tu vas le regretter pour le reste de ta vie.

À peine il prononce son dernier mots, mes yeux s'ouvrent brusquement. Je me vois à nouveau dans les rues noires de Kamara et n'y vois aucune trace de l'entité. Il semble s'être envolé. Je récupère au même moment ma mobilité.

Pourtant, je ne bouge pas. Le choc m'empêche de le faire. Je passe la scène à laquelle je viens d'assister en boucle dans ma tête mais je n'y capte rien. Tout ce que j'en retiens, c'est juste de la peur. L'idée que cet entité peut me suivre partout me fout la trouille.

Je me mets donc à nouveau à marcher rapidement. Je cours même. C'est donc sans surprise que j'arrive rapidement devant la porte de Tolsky. J'y frappe plusieurs coups. Il vient m'ouvrir après quelques secondes où le silence de la nuit m'opresse.

Il porte un pyjama noir. Son poêle habituel est dans ses mains et un verre de jus dans l'autre. Il fronce ses sourcils lorsqu'il remarque qu'il s'agit de moi.

- Henry? Tu fais quoi ici?

- J'avais envie de venir te voir comme les dernières fois.

- Il est vraiment très tard. T'as pas l'air en forme. Tu vas bien?

- Oui, oui, t'en fais pas. Je peux entrer?

- Depuis quand demandes tu la permission avant d'entrer?

Je n'attends pas plus et entre à l'intérieur de la spacieuse maison. Je ne m'y sens pas plus en sécurité que dehors. Ce ne sont pas des murs qui empêcheront cette entité de me surveiller.

- Elle est où ta mère? Je demande à Tolsky alors que nous montons les escaliers pour aller dans sa chambre.

Il soupire et j'arrive à entendre toute sa fatigue.

- Elle n'est jamais là, je te l'ai bien dit, non? Elle sort tous les soirs.

- Vu toute la tristesse que j'entends dans ta voix, tu dois détester ça.

- Bien sûr que je déteste ça. Je sais qu'elle est ma mère adoptive mais lorsqu'elle est venue ici je m'attendais à ce que l'on crée des liens. Elle elle s'en fiche de moi.

- Elle est peut être juste énormément occupée.

- Occupée au point de ne jamais avoir une grosse conversation avec moi? Cela voudrait dire que j'ai raison et qu'elle trafique quelque chose d'illégal.

- Ah bon?

Il ne me répond pas tout de suite car nous entrons dans sa chambre. Une fois à l'intérieur et que nous nous installons sur son lit, il le fait enfin sur un ton préoccupé.

- J'ai bien peur que oui. Je t'ai déjà dit que j'ai trouvé des papiers pas trop net dans son bureau puis elle est vraiment bizarre. Elle est toujours au téléphone.

- C'est pas bizarre ça. Elle est une cheffe d'entreprise à l'échelle internationale. Ce qui serait bizarre c'est qu'elle ne reçoive pas beaucoup d'appels.

- Crois moi, elle est vraiment bizarre. Si tu passais une journée entière avec elle, tu comprendrais.

- Je suppose que t'as raison.

- Sinon toi ça va faire deux semaines que t'as pas eu de relation sexuelle. Qu'est-ce qu'il se trame dans ta vie?

- Qui t'as dit que je n'ai pas eu de relation sexuelle?

- Je l'ai deviné facilement. Tu me raconte toujours tous tes ébats et la spécialité de chacun de tes partenaires.

- Ah oui, c'est vrai.

- Donc pourquoi t'as pas eu de relation sexuelle c'est dernier temps.

Je ne suis clairement pas dans un mood donc il n'est pas facile pour moi de bien jouer la comédie. Cependant, j'y suis obligé si je n'ai pas envie de me faire griller. Je fais alors marcher mes méninges le plus rapidement que je le peux.

- J'ai peur d'avoir attrapé une IST.

- Oh, merde. Qu'est-ce qui te le fait penser?

- Bah, j'ai eu des relations sexuelles sans me protéger avec un gars et je me sens mal depuis.

- Pourquoi t'as fait ça? C'est toi qui me rappelle toujours qu'il faut se protéger. T'as eu ta première relation à ses seize ans et depuis tu utilises toujours des préservatifs. C'est insensé que tu ais fait ça.

- C'est vrai mais j'avais oublié d'en prendre.

- C'est impossible, tu marches toujours avec des capotes dans tes poches partout où tu vas. Pourquoi tu les avais oublié cette fois?

- J'avais la tête ailleurs, c'est tout.

- C'est vraiment difficile pour moi de te croire. C'est dernier temps, j'ai l'impression que t'es plus toi même, Henry.

En disant cette phrase, j'entends de la tristesse faire craquer sa voix. Il se mets à pleurer à grosses gouttes. Je me sens gêné et ne sais plus comment agir avec lui.

- T'es le seul ami que j'ai depuis un long moment, t'es le seul qui a su m'aimer comme je suis. J'ai cru que l'on resterait ensemble pour toujours. Pourtant, tu es en train de devenir une toute autre personne et de t'éloigner de plus en plus de moi Henry.

Ses paroles qu'il murmure accompagnés de ses sanglots me font culpabiliser. Je baisse donc la tête. Personne ne mérite de vivre ce qu'il vit là. Je m'imagine juste me réveiller et voir Srik changer complètement en un jour et cela me fait mal. Je n'imagine donc pas comment il doit se sentir, surtout qu'Henry est son seul ami.

- Je te connais et je sais que t'aurais jamais cherché à me blesser et à t'éloigner de moi. C'est moi qui ai fait fait quelque chose de mal, pas vrai? Pardonne moi alors s'il te plaît. Je te jure que je n'ai jamais essayé de te blesser. Je ferai tout pour que tu me pardonnes. Tout ce que je veux c'est que tu sois comme avant cette soirée où cette jeune femme est morte.

Il me prouve encore une fois qu'il est dépendant affectivement de Henry et ceci me brise le cœur. Je n'aime pas savoir être celui qui fait autant de mal à quelqu'un. Je décide donc de lui répondre et de lui faire savoir que ce n'est pas de sa faute.

- Ne dis pas, Tolsky. Le problème n'est pas toi, tu es parfait.

- C'est quoi le problème, alors?

- Moi.

Il essaye d'ouvrir sa bouche pour me parler mais il l'a referme au même moment. Des bruits de pas se font entendre en bas. Je fronce les sourcils, me demandant de qui il peut bien s'agir.

- C'est ma mère. Allons la saluer.

- D'accord.

Sans plus ni moins, nous nous levons du lit de Tolsky puis nous sortons de sa chambre. Nous commençons à descendre les escaliers. J'entends la voix sévère de sa mère parler au téléphone.

- Elle m'a fait savoir qu'elle n'allait pas venir mais ce n'est pas une raison pour elle d'ignorer nos messages. Le moins qu'elle pouvait faire c'était de nous répondre.

Elle se tait ensuite, semblant entendre nos pas. Lorsque j'arrive au rez de chaussée, je la vois et elle semble semble différente de la fois où je l'ai vu passer à la télé. Elle semble moins parfaite sans le maquillage. Ses habits eux sont encore plus beau. Elle porte encore une fois un costume. Ce dernier est rouge et cache presque l'entièreté d'une chemise blanche qui s'accordent avec les cheveux de celle que Tolsky considère comme sa mère.

- Bonsoir, madame, la salut ce dernier, sur un ton triste.

- Bonsoir, Tolsky. Tu devrais dormir à une telle heure. Que fais tu encore debout?

- Je n'avais pas sommeil.

- Comme la plupart du temps. Qui est ce jeune homme qui t'accompagne?

- C'est Henry, mon meilleur ami.

- D'accord.

- Sinon, comment a été votre journée?

- Bien merci. Bon, je vais me coucher. Une lourde journée m'attend demain.

Sans dire une seul autre mots à Tolsky, elle s'en va. Je jette un regard à ce dernier et je lis sa peine sur son visage. Il n'a jamais eu la chance d'avoir une vraie famille donc il s'attendait à avoir une merveilleuse relation avec celle qui a payé tous ses frais pendant toutes ces années. Ses attentes ont été vaines.

- C'est toujours comme ça? Je lui demande, en m'asseyant sur le canapé.

- Oui, c'est toujours ainsi, il me confirme, en m'y joignant.

- Je suis vraiment désolé.

- Pas besoin. Sinon, tu savais que je sais comment changer les paroles des gens sur une vidéo maintenant? Je peux y arriver grâce à une intelligence artificielle. Elle me permets d'enlever le vrai dialogue puis d'y ajouter un autre tout en s'occupant de copier la voix originale.

Il continue à me raconter cette histoire et de je ressens une forte empathie en le regardant faire. Il parle autant juste pour pouvoir passer outre ce qu'il c'est passé dans sa chambre et être sûr de conserver son amitié avec son meilleur ami. La culpabilité m'envahit à nouveau et sur le un coup de tête je décide de lui dire la vérité. L'envie de ne plus porter un masque et d'exprimer ce que je ressens me donne encore plus de force pour le faire.

- Je ne suis pas Henry, je lui dis alors qu'il continue à me raconter son histoire d'intelligence artificielle.

Il s'arrête de parler et fronce ses sourcils. Il me regarde par la suite comme si j'étais un cinglé.

- Tu viens de dire quoi là?

- Je ne suis pas Henry. C'est pour ça que tu trouves que je suis bizarre depuis ces derniers temps.

- Pardon?

- Je ne suis pas Henry.

- Tu ne reviens pas d'une boîte de nuit par hasard? T'aurais pas fumé quelque chose?

- Non, je n'ai rien fumé, la vérité c'est juste que je ne suis pas Henry.

- Si t'es pas Henry, qui es-tu alors?

- Harvey Denter.

- Pourquoi t'aurai prétendu être Henry, alors?

- Parce que j'y suis obligé.

- Je crois que je devrais appeler une ambulance. En me basant sur ce que tu dis, t'as sûrement perdu la tête si tu n'as pas pris quelque chose de fort.

Il se lève mais je tiens son bras pour le retenir.

- Si tu tiens vraiment à ton petit ami, assieds-toi et écoute moi.

Il me regarde avec appréhensions pendant quelques secondes mais il finit par s'asseoir à nouveau. Son regard est rempli de doute et il se mets le plus loin possible de moi. N'ayant d'autres choix, je lui raconte toute mon histoire. Je lui parle de qui je suis réellement, d'où je viens, de Joe, de comment je suis tombé ici et comment j'y survis depuis tous ses jours. Ses sourcils restent froncés et me prouve qu'il a du mal croire ce que je lui raconte.

- Tu espère vraiment que je vais te croire? Il me demande, en me regardant avec la même expression qu'il a depuis tout à l'heure.

- Je l'espère car c'est la stricte vérité.

- Pourquoi tu me l'a raconterais maintenant si c'est réellement vrai?

- Parce que je n'en peux plus de garder tout ça à l'intérieur de moi. J'ai besoin de quelqu'un à qui parler puis ça m'a fait mal de te voir souffrir tout à l'heure.

- T'as pas ton petit ami pour parler?

- Oui mais même si je l'aime beaucoup c'est assez compliqué. Il croit aussi que José Martinez a commis ce meurtre.

- Ce que tu me racontes là fait vraiment sens vu comment tu agis depuis ces deux derniers semaines mais le fait que tu puisses soufrir de trouble de personnalité fait beaucoup plus sens.

- Il ne s'agit pas de trouble de personnalité, ce que je te raconte est vrai.

- C'est tout de même difficile à croire, Henry, enfin Harvey, non Henry. Comment pourrais-je croire que je vis dans un livre que tu as lu des dizaines de fois?

- Je sais comment te prouver que je ne te mens pas.

- Ah oui?

- T'as bien écrit une lettre pour donner à la fille que t'aimes, non?

- Comment tu sais ça?

- Dans le livre, tu racontes cela à Henry vers la fin.

- Il s'est passé quoi?

- La fille ne t'aime pas du tout et te trouve bizarre.

- Comment pourrais-je te croire?

- Je vais te réciter la lettre que je n'ai jamais vu ici.

- Ok.

- "Cher, Tyara, bonsoir. Chacun possède sa façon d'exprimer ce qu'il et la mienne c'est l'écriture donc je-

- Putain mais comment tu sais ça?

- Je l'ai lu dans le livre.

- J'écris cette lettre depuis des semaines et je la change tout le temps. Cette version que tu récites là est celle à laquelle je pense depuis avant hier.

- C'est suffisant pour que tu me crois.

- Je crois que oui mais c'est inacceptable. J'arrive à me faire à l'idée que je suis juste un personnage d'un livre.

- C'est difficile je sais.

- Vraiment très difficile.

- Maintenant que tu viens de prouver que tu dis vrai, qu'est-ce que tu attends de moi?

- Je ne sais pas.

- On devraiy peut être faire une alliance.

- Comment ça?

- Si tu dis vrai pour cette histoire d'entité et que tes aliés ne sont pas sur la même ligne que toi, je me joignerai à toi.

- Pourquoi tu ferais ça?

- Je vais t'aider à prouver que ton José Martinez est innocent puis toi tu devras laisser le corps d'Henry.

- Comment allons nous faire?

- Nous allons mener des enquêtes sur cette Lana Spoke.

- Tu ferais vraiment ça pour moi?

- Oui. En plus d'être celui qui occupe le corps de mon petit ami, j'ai apprécié les moments qu'on a échangés ensemble. Si tu veux, je t'aiderai.

Il me tend sa main, je fais donc de même. Nous marquons le début de notre alliance et ceci me fait me sentir mieux. Maintenant, j'ai quelqu'un qui se bat exactement pour la même cause que moi.

🧡🍁

Bonsoir, les gens. Je n'ai rien à dire une nouvelle fois.

A mercredi ⚡👠

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