~28~
Harvey
Il ne me faut pas plus pour courir pied nu et monter les escaliers. Je n'ai jamais été quelqu'un qui agit sur la seconde mais mon instinct s'est réveillé et a agi à ma place. Ce gars semble être vraiment dangereux donc il m'aspire beaucoup de crainte.
C'est pour ça que je n'entre pas dans une chambre et que je reste debout tout près des escaliers. Même s'il fait complètement noir et que je flippe, je ne peux pas laisser Joe avec ce monstre. Il l'a déjà agressé physiquement et lui a dit bon nombre de paroles blessantes. Je ne peux pas le laisser seul avec lui, complètement vulnérable.
Après quelques secondes, j'entends la porte s'ouvrir de l'intérieur. Je m'approche plus des escaliers et laisse ma tête dépasser le mur pour voir ce qu'il se passe. Le noir me permets de passer inaperçu mais il m'empêche aussi de voir ce qu'il se passe en bas. La lampe du téléphone d'Henry n'éclaire que le canapé. Cependant ma bonne ouïe me permets d'écouter la conversation qui commence entre mon petit ami et le frère d'Iris.
- Qu'est-ce que tu, enfin, qu'est-ce que vous faites là? Il demande à ce dernier, alors que j'entends les bruits de leurs pas.
- Je ressentais le besoin de te parler, lui réponds le frère d'Iris, me faisant froncer mes sourcils.
- Ah oui? Pourquoi?
- J'ai besoin de te parler de quelque chose.
- Et c'est quoi cette chose?
Il ne répond pas à Joe. Je les vois s'asseoir à côté du portable qui les éclaire doucement. Je n'arrive qu'à voir leurs dos mais je suppose que leurs visages doivent être tendus vu le silence lourd qui règne dans la pièce.
- Tu es sûr de vouloir me parler de cette chose? Lui demande Joe, semblant commencer à perdre patience.
- Oui, j'en suis sûr mais je n'arrive pas à trouver les mots justes.
Sa voix laisse entendre toute son hésitation. N'importe qui pourrait voir qu'il ne se sent pas à l'aise. Il l'est encore moins lorsqu'il reprend la parole.
- Bon, ce dont j'ai envie de te parler est quelque chose d'assez délicat. J'y pense depuis ce matin mais je n'arrivais pas vraiment à me mettre d'accord sur ce que je devais faire. Maintenant j'en suis sûr, je veux te donner une chance.
- Une chance? Mais comment ça?
- Une chance ou une opportunité, je dirais. Ce ne sera pas facile pour moi à expliquer donc fais de ton mieux pour essayer de comprendre ce que je vais te dire.
- D'accord?
- Ce qu'il s'est passé hier m'a fait beaucoup fait pensé. Pour la première de ma vie quelqu'un a pu voir ce qu'il se cache sous mon masque et pour être honnête je n'aime pas ça. Mais le fait que tu ne m'aies pas jugé m'a en quelques sortes bouleversé. Tu es la première personne qui m'a un tant soit peu compris depuis un très long moment et cela a réveillé quelque chose en moi. Maintenant, lorsque je pense à comment moi je ne t'ai jamais cru cela me dérange un peu. Je sais que je faisais mon travail mais cela me fait quand même culpabiliser. Tu as raison, je n'ai jamais vraiment pris la peine de t'écouter donc ce soir je veux y remédier. Tu peux me raconter ton histoire de perte de mémoire, ta fausse identité et je ferai tout mon possible pour te comprendre. Le policier en moi n'est pas d'accord avec ce que je fais là mais aujourd'hui c'est l'humain que je veux écouter.
Le monologue du frère d'Iris laisse derrière lui un silence mais me fait aussi casser mon cerveau. Je tourne ses mots dans tous les sens mais je n'arrive pas à complètement capter de quoi il veut parler. Je comprends tout de même qu'il veut que Joe lui raconte ce qu'il a essayé de lui raconter la première fois qu'ils se sont rencontrés.
Pour être honnête, cela me fait un peu peur. Joe ne doit vraiment pas savoir ce qu'il doit faire. Il ne peut pas nier qu'il lui a affirmer ne pas se rappeler de rien dans tout ce qu'il s'est passé tout comme il ne peut pas lui raconter la vérité. C'est un vraiment une situation chaotique qui se présente à lui. J'espère de tout cœur qu'elle ne va pas déraper. Pas plus, en tout cas.
- Mais pourquoi tu voudrais m'accorder ta confiance que maintenant? Il lui demande après des minutes de silence.
- Tu es sûr de m'avoir écouté. C'est par rapport à tout ce qu'il s'est passé hier. Toi, tu vas me raconter ce que tu essayes de me dire depuis le premier jour oui ou non?
- Oui, oui je vais le. C'est juste que...
Cette phrase ne se termine jamais. Peut être qu'elle aurait dû car cela aurait empêché l'inspecteur de baisser la tête. Je crois qu'il vient de voir quelque chose de suspect vu comment il se lève sauvagement.
- Merde mais c'est vraiment drôle comment tu es un bon acteur, tu as failli m'avoir! Il s'exclame sur un ton surpris.
- Pardon? Mais de quoi tu parles?
- Je parle du fait que tu possèdes deux téléphones.
- Je ne possède pas deux téléphones.
- Explique moi comment il est possible que j'en vois un dans ta poche et qu'un autre éclaire la pièce.
- Je... Je...
Joe n'a pas encore une fois le temps de trouver une excuse. Le frère d'Iris fonce sur le téléphone d'Henry et le prends entre ses mains. Je n'arrive plus à rien voir de la scène qui se déroule vu que maintenant la lampe éclaire le sol.
- De pire en pire! C'est vraiment incroyable. Le fond d'écran de ton second téléphone est Henry Speechy qui a lui aussi participé à la soirée. Vous êtes donc de mèche tous les deux.
L'entendre dire cela fait rater plusieurs battement à mon cœur. Ma main commence à suer à l'idée que maintenant moi aussi je deviens lier au meurtre de Lana Spoke. La simple idée d'aller en prison me fiche la trouille.
Je n'arrive plus vraiment à me concentrer sur ce qu'il se passe entre eux mais j'arrive tout de même à comprendre ce qu'ils disent. Joe lui dit qu'il ne s'agit pas de son téléphone mais le frère d'Iris ne l'écoute pas. Ce dernier lui demande de le déverrouiller donc il lui avoue qu'il ne connait pas le mots de passe. Le frère d'Iris conclut donc que si le téléphone ne lui appartient que son propriétaire ne doit pas être trop loin.
Ceci me mets dans un état de stress extrême pourtant il ne représente rien par rapport à comment je me sens lorsque je vois la lampe de téléphone d'Henry m'éclairer. Ils arrivent à me voir. Je remarque donc de la surprise sur la visage du frère d'Iris alors que celui de mon petit ami tourne vers l'horreur.
Je n'attends pas plus pour me mettre à courir. Sans grande surprise, ils font tous les deux de même. Ils sont beaucoup plus rapides que moi car moi je cours dans le noir complet mais cela ne m'empêche pas d'entrer dans la chambre de José Martinez. Je suis sûr qu'ils n'ont pas eu le temps de me voir.
Inspiré par les dizaines de livres d'horreur que j'ai lu, je me cache sous le lit de la pièce gigantesque. Je prie pour qu'ils ne me trouvent pas mais mes prières ne sont pas exaucées. Ça a été facile pour eux de me retrouver vu que j'ai laissé la porte ouverte.
La pièce désormais éclairée par la lampe du téléphone de Henry, je vois leurs chaussures. Le frère d'Iris marche précipitamment dans la pièce alors que Joe reste debout. Je sens mes mains trembler mais je fais de mon mieux pour rester complètement immobile. Si il m'attrape, ce sera la fin pour Joe et moi.
- J'ai vraiment été stupide d'essayer de te faire confiance, maintenant je suis sûr que c'est toi qui a tué cette pauvre jeune femme. Je vais bientôt trouver ton complice et vous aller tous les deux cramer en prison, il dit sur un ton rageux, qui me fait me sentir anxieux.
J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive pas. J'ai envie de crier mais je ne peux pas le faire. La fin se dresse devant moi mais je ne peux définitivement pas l'accepter.
Au moment le plus inattendu, la chance finit par me sourire. Le frère d'Iris ouvre la porte de la salle de bain de José Martinez puis il y entre. D'un geste plus souple que mes espérances, je sors sous le lit en roulant.
Voyant que je suis dans la pièce, le frère d'Iris essaye de venir me trouver mais je suis beaucoup plus rapide que lui sur le coup. Je ferme la porte mais tout n'est pas encore gagné. Il la pousse pour essayer de l'ouvrir et a clairement plus de force dans ses bras que moi.
- Joe viens m'aider, je crie à mon petit ami.
Il agit sur la seconde et viens m'aider à fermer le porte. Nous y arrivons rapidement et par chance elle ne s'ouvre pas de l'extérieur. Nous nous débarrassons donc momentanément de celui qui est désormais notre ennemi à tous les deux.
Désormais complètement dans le noir, je commence à trembler de nouveau. J'ai la trouille. C'est donc pour ça que je me laisse tomber dans les bras de mon petit ami et que je laisse quelques sanglots m'échapper. Je ne peux pas supporter une telle pression.
Quelques secondes plus tard, je laisse ses bras puis vais m'asseoir sur le lit de José Martinez. Il reste debout et le frère d'Iris lui frappe fortement la porte alors qu'il profère des insultes à notre encontre. Je ne me sens vraiment pas près à rester près de lui.
- Joe, nous devons partir. Nous ne pouvons pas rester là, c'est vraiment trop dangereux. Nous devons partir, je finis par dire à mon petit ami, voyant qu'il reste perdu dans ses pensées.
Il s'approche de moi et dépose sa main gauche sur mon épaule gauche. Je n'arrive pas à le voir à cause du noir profond. J'arrive quand même à remarquer qu'il accroche son regard au mien. Après avoir fait ce geste rassurant, il me rassure verbalement.
- Calme toi, Harvey. Nous ne devons pas partir, cela ne va nous servir à rien. Nous devons nous calmer et agir avec intelligence. Appeler Iris me semble être la décision la plus sage que nous pouvons prendre.
- C'est vrai mais mon téléphone est entre les mains de ce gars.
- Le mien est complètement déchargé mais il y a une station téléphonique pas très loin d'ici. Je vais aller l'appeler depuis là bas.
- Je peux y aller avec toi?
- Non, ce n'est pas une bonne idée de laisser cet homme seul ici. S'il s'échappe, nous sommes littéralement foutus.
- Ce n'est pas une bonne idée de me laisser seul ici avec lui non plus.
- Ne t'en fais pas, je serai bref.
Il m'embrasse sur le front puis commence à s'en aller dans le noir complet, me laissant seul sur le lit de José Martinez. Je le suis sans plus attendre.
- Mais pourquoi tu me suis? Je vais bientôt revenir, Harvey.
- Je vais chercher de quoi me défendre au cas où il sort de la salle de bain.
- Ah, ok. C'est une assez bonne idée.
Nous ne disons plus rien. Nous descendons lentement les escaliers ensemble. Je manque de tomber à cause du noir mais je réussi à me rattraper seul à la dernière minute. Joe et moi finissons par nous séparer lorsque j'arrive devant la cuisine. J'y entre et lui il sort dans la rue.
Une fois à l'intérieur, je cherche dans le noir ce que je pourrai bien trouver pour me défendre. La première chose que je trouve c'est un gros couteau donc je le prends. Il semble être assez coupant, je me dis que c'est tant mieux.
Une fois armé, je remonte les escaliers sans manquer de tomber cette fois. Je tiens mon couteau en l'air au cas où je croise la route du frère d'Iris. Cela n'arrive jamais donc je finis par rentrer à nouveau dans la chambre de José Martinez. Notre prisonnier est encore en train de se déchaîner sur la porte.
Je vais donc me tenir derrière cette dernière, en tenant mon couteau avec force. Je veux être près à l'accueillir, si jamais il arrive à sortir.
Ceci me fait me demander si je suis vraiment près à tuer quelqu'un et ceci me serre le cœur. Comme tout le monde je n'ai pas envie d'être un assassin mais lorsque la survie entre en jeu, les valeurs ont-elles vraiment de l'importance? J'essaye de me dire que oui mais le fait qu'au fond je sais que je mens me donne une claque mentale.
Je soupire et me laisse tomber contre le sol devant la porte. Mes yeux ne tardent pas à se fermer, alors que la fatigue prend possession de tout mon être. J'en ai marre de toute cette histoire.
Dans les nombreuses histoires que j'ai lu, à dix-sept ans on est fort psychologiquement. On peut frôler la mort, dès fois mourir puis revenir à la vie, voir nos proches mourir, voir nos vies changer en quelques secondes, subir du chantage et des agressions mais on reste fort. Les héros ont toujours cette force psychologique qui les empêche de baisser les bras et d'avoir des séquelles psychologiques mais moi je ne suis pas comme eux.
Je n'arrive pas à supporter ce que je suis en train de vivre là. Je n'ai pas assez de courage pour ça. Tout ce dont j'ai envie de faire là, c'est de m'endormir puis de me réveiller et voir que tout ça n'est qu'un cauchemar. Je n'ai plus assez de force pour affronter la réalité.
D'autant plus que Joe commence à prendre du temps pour revenir, ceci me décourage complètement. Au bout d'un moment, je finis même par éclater en sanglot à nouveau. J'en ai mare. J'en ai marre. J'en ai marre.
Pour faire passer me frustration et ma mon exaspération causées par les insultes incessantes du frère d'Iris, je frappe mon couteau sur le sol. Je le frappe avec rage et détermination.
Je finis par arrêter cette activité bien bizarre lorsque j'entends des bruits de pas monter les escaliers. Je souffle, me disant que je suis délivré, pensant qu'il s'agit de Joe et d'Iris. Je déchante bien vite lorsque je remarque qu'il pourrait très bien aussi s'agir de membre de la police que le frère d'Iris a appelé.
Cette idée suffit pour me faire me lever rapidement et aller me cacher derrière la porte. Mon cœur bats à la vitesse de l'éclair lorsque je vois une lumière éclairée la pièce. Je finis par à nouveau respirer lorsque je remarque qu'il s'agit d'Iris et Joe. Je m'approche d'eux par derrière et les fait sursauter.
- Harvey? Pourquoi t'as un couteau? Me demande Iris, qui me dévisage avec curiosité.
Elle porte une chemise de nuit qui laisse paraître see cuisses et ses cheveux ne sont pas attachés comme toujours en queue de cheval. Ils sont juste en bataille. Elle porte tout de même son téléphone et son ordinateur d'une main alors que l'autre s'occupe de porter une grosse lampe.
- Je voulais me défendre au cas où ton frère aurait voulu me faire du mal, je finis par lui répondre alors que nous nous approchons tous les trois de la porte qui cache son frère.
Joe finit par s'en approcher puis il prend la parole. Il promet au frère d'Iris d'ouvrir la porte s'il se tait mais ce dernier lui dit qu'il le mettra derrière les barreaux. Mon petit ami voyant qu'il n'a d'autre choix finit par ouvrir la porte malgré le manque de collaboration de notre prisonnier.
Voyant qu'il est enfin libre, il ne tarde pas à sauter sur Joe comme le ferait un animal. Iris et moi l'écartons rapidement de mon petit ami pour éviter qu'il lui fasse du mal. Il nous regarde avec un animal rempli de rage mais ses yeux finissent par se remplir de surprise lorsqu'ils tombent sur sa sœur.
- Iris? Qu'est-ce que tu fais là? Il lui demande, complètement confus.
- Calme toi et je l'expliquerai.
- Je ne me calmerai pas, ils doivent payer pour ce qu'ils ont fait à cette jeune fille. Je n'arrive pas à croire que tu sois lier à ces criminels.
- Ce ne sont pas des criminels.
- Ah oui? Prouves le moi vu que c'est toi la reine de l'intelligence lauréate de sa promotion qui peut résoudre toutes les enquêtes.
- S'il te plaît, arrêtes, Peterson. J'ai vu qui es et tu n'es pas comme ça, intervient mon petit ami, en utilisant un ton presque suppliant.
Contre toute attente, les paroles de Joe lui font de l'effet. Il s'arrête et nous regarde tous les trois avec méfiance. Il semble pris dans une grosse bataille intérieur.
- Tu es venu ici pour me donner une chance alors permet moi d'en jouir. Laisse moi te raconter la vérité telle qu'elle est depuis la début.
- Vous allez vraiment lui dire? Je leur demande, ne trouvant pas que c'est une bonne idée.
- Nous n'avons plus le choix, me répond Iris, haussant ses épaules.
Joe commence donc à raconter notre histoire à l'inspecteur de police qui reste sceptique. Il semble ne pas comprendre grand chose ou c'est juste qu'il doute fortement de la véracité de ce que lui raconte mon petit ami. A la fin du monologue de ce dernier, il ne tarde pas à nous faire savoir ce qu'il en pense.
- Vous voulez vraiment que je me mette à croire à tout cela?
- On s'en fiche de savoir si tu nous crois ou non, c'est la vérité, lui réponds sa sœur sur un ton provocateur.
- Vous devrez peut être être moins confiant, je peux facilement tous vous envoyez derrière les barreaux.
- Cela te serait bien inutile car tu n'arriverais jamais à résoudre l'enquête et à connaître la vérité.
- Vos insanités ne m'aideront pas non plus. Votre histoire de venir d'un autre monde, ne passerait jamais devant un tribunal.
- Tu vas faire genre tu ne crois pas en Mère de vie alors que tu sais très bien qu'elle a résolu le problème de stérilité de l'une de nos amie?
- Je n'ai pas de preuve que vous l'avez vraiment visité?
- Tu sais bien que je ne suis pas du genre à mentir.
- Oui, je le sais. Sinon, vous pouvez être plus clair sur ce que vous voulez?
- Ce qu'on voulait c'est résoudre cette enquête en douce mais maintenant que tu es au courant, on veut que tu te joignes à nous pour pouvoir élucider le mystère de ce meurtre.
- T'es vraiment folle, toi? Tu penses vraiment que je vais me mettre mon père à dos pour venir enquêter avec vous.
- Dans le cas contraire, tu n'arriveras jamais à résoudre cette enquête et mon père va t'abandonner. Je suis sûr que tu as déjà remarqué que ce n'est pas une tâche facile. Sois intelligent et viens te joindre à nous.
- Tu devras me faire part de toutes les informations dont tu disposes dans ce cas.
- Tout comme toi tu devras me donner toutes les informations dont tu disposes.
- Par contre, lorsque nous bouclerons l'enquête celui qui recevra les mérites, ça doit être moi.
- Je n'accepte pas. Je dois recevoir le crédit dont je mérite.
- Dans ce cas, je crois que je vais devoir oublier cette stupide alliance et vous envoyer en prison.
- Alors, j'accepte mais tu devras me passer la prochaine enquête que tu trouveras.
- Il en est hors de question.
- Alors tu ne trouveras pas les informations dont je dispose et croise moi j'en ai plein.
- Moi aussi.
- A vous deux vous en aurez plus. Venez à l'évidence et acceptez cette collaboration, je ne peux m'empêcher de commenter, agacé par leur jeu de regard insensé.
- Je n'ai aucune raison qui me pousse vraiment à accepter. Ça pourrait facilement être un piège de votre part. Je vous crois un tout petit peu mais je ne suis pas stupide pour vous faire confiance à cent pour cent. Si jamais vous voulez que je collabore avec vous, je dois avoir quelque chose qui peut m'aider au cas où vous décidez de me trahir.
- Quelque chose comme?
- Une vidéo de vous trois qui avouez que vous avez tuer Lana Spoke.
- T'es fou ou quoi? S'eclame Joe, surpris par la demande de celui que je déteste tellement.
- C'est faisable mais tu devras toi aussi nous donner une vidéo de toi qui avoue avoir collaborer avec nous pour cacher notre meurtre.
- Pourquoi devrais-je faire ça?
- Pour qu'on puisse prévenir ma trahison partout. Si jamais tu nous trahi avec cette vidéo, nous ferons de même.
- Qu'est-ce qui me prouve que vous n'allez pas me dénoncer avec ma vidéo. Je serai puni plus durement que vous.
- Parce que nous n'avons pas envie d'aller en prison.
Le frère d'Iris passe plusieurs minutes à réfléchir, en nous regardant avec méfiance puis il finit par accepter notre offre. Il fait tout un drame pour accepter de filmer sa vidéo en premier mais finit par le faire lorsqu'il comprend qu'elle nous incrimine nous aussi. Joe, Iris et moi finissons par faire la même chose. Les deux vidéos sont filmés sur le téléphone d'Iris puis il les envoie à son frère.
L'ambiance de la pièce devient donc très lourde. Le frère d'Iris tout comme elle ne semble pas comment prendre cette collaboration. Moi, je croyais la prendre bien mais je la prends mal au final. Elle n'a qu'un seul but ; discriminer José Martinez.
Les deux jumeaux ne tardent pas à parler de l'enquête et leur conclusion est la même. Ils pensent tous les deux que José Martinez cache quelque chose et ceci me démange de l'intérieur. Je ne supporte pas que l'on dise autant de mal de celui que j'aime.
Je dis donc aux gens présents que je vais m'en aller. Je donne un doux baiser à Joe puis prends le téléphone d'Henry dans les mains du frère d'Iris puis pars avec de la colère dans le sang.
Une fois arrivé dehors, le froid me glace la peau mais cela ne fait pas descendre la température corporelle. Ma colère a allumé un feu en moi qui ne demande qu'à être extériorisé. Je n'aime pas quand ils disent autant de mal de José Martinez.
Ils disent qu'il n'est pas un ange, qu'il a été au cœur d'un drame et même qu'il a changé de nom mais moi je suis près à mettre ma fin au feu pour lui. Je sais que ces histoires sont fausses. Mon José Martinez ne ferait ce genre de choses.
Pourtant, personne ne veut me croire. Ils persistent tous à le voir comme quelqu'un qu'il n'est pas. Même mon propre petit ami ne me crois pas lorsque je lui dis qu'il n'est pas ainsi. Leur incrédulité me fait me sentir tellement seul et blessé.
Alors sans même m'en rendre compte, je m'en vais voir la seule personne présente qui je suis sûr me croiras. Je marche dans le noir pendant près d'une heure jusqu'à arrivé chez Tolsky. Le meilleur d'Henry lui essayera de me croire, j'en suis sûr.
Je toque donc à sa porte avec un un certain découragement. Il ne tarde pas à venir m'ouvrir. Un sourire prend possession de mes lèvres lorsque je vois à nouveau un poêle entre ses mains. Il me sourit à moi aussi et le cache rapidement derrière son dos.
- Mais c'est quoi ton délire à toujours venir ouvrir la porte avec ce poêle à la main?
- C'est pas un délire, je préviens juste. On est au milieu de la nuit et je suis seul, si jamais un tueur en série vient ici je dois avoir de quoi me défendre.
- Tu regardes beaucoup trop de films d'horreur, toi. Sinon, pourquoi elle est jamais à la maison ta mère?
- Elle sort toujours la nuit. Je t'ai bien dit que j'ai l'impression qu'elle cache quelque chose de lourd. D'ailleurs, l'autre jour j'ai fouillé dans son bureau.
- Ah oui et tu as trouvé quoi?
En disant cela, j'entre dans la maison qui est éclairée puis m'asseois sur le grand canapé. Tolsky va dans la cuisine me chercher quelque chose à boire puis il revient avec un verre de jus de raisin. Il me le donne puis s'asseoit à mes côtés.
- Où en étions nous déja? Ah oui, tu m'as demandé ce que j'ai trouvé dans le bureau de ma mère, c'est ça?
- Ouais.
- J'y ai trouvé plusieurs fiches où elle a acheté des choses qui coûtent vraiment très, très cher qui n'ont aucun rapport avec son entreprise ici.
- C'est peut être pour d'autres de ses entreprises dans d'autres pays.
- Peut être. En tout cas, c'était vraiment bizarre. Il y avait même des papiers pour des employés pourtant ces gens ne sont employés dans son entreprise.
- Tu connais la liste des employés de son entreprise.
- Oui, je l'ai aidé à trouver les gens ici qui étaient aux chômages et ce ne sont pas ces gens que j'ai vus.
- Si tu veux, on peut aller y jeter un coup d'œil.
- Ce sera impossible, le bureau est actuellement fermé à clé.
- Une prochaine fois alors.
- Sinon, tu peux me dire pourquoi t'es venu ici à une telle heure?
En vrai, c'est pour lui parler de Joe car je me sens incompris des autres. Maintenant que j'y pense, c'est complètement insensé. Je ne peux pas lui avouer une telle chose. Même si je commence à l'apprécier et que j'ai envie d'exprimer ce que je ressens à quelqu'un, je dois garder le silence .
Je lui dis donc que c'est juste pour jouer à un jeu vidéo avec lui. Il boit rapidement mon mensonge puis nous montons dans sa chambre pour jouer.
Je joue à fond et me surprend à m'amuser. Au final ce que je fais c'est laisser la compagnie de Tolsky et le jeu me distraire car je sais que à partir de demain les choses vont devenir plus compliquées.
🧡🍁
Bonsoir tout le monde. Encore une fois, je vous propose des rebondissements. J'espère que vous continuez à apprécier mon histoire. N'hésitez pas à me faire des retours.
J'ai une mauvaise à vous annoncer ; la publication régulière d'Entre les lignes pourrait malheureusement s'arrêter. Il ne me reste plus qu'un chapitre en stock et en ce moment c'est compliqué pour moi d'écrire. J'écris toujours avec des écouteurs au max volume et depuis un moment j'ai grave mal aux oreilles. J'ai déposé mes écouteurs dans un coin et c'est très difficile pour moi de m'en sortir sans. Je fais de mon mieux mais je ne sais pas si cela sera suffisant pour garder mon rythme de 2 chapitres par semaine.
Sur ce bye. A mercredi prochain ✨🍑
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro