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~25~

Joe

Cela fait maintenant sûrement trois heures que Harvey est parti. Nous avons discuté pendant un moment puis il a dû s'éclipser. Depuis, je reste scotché à l'ordinateur de José Martinez, continuant à faire des recherches sur le possible trouble du comportement de celui qui est mon petit ami.

Je ne sais pas trop comment prendre ce que je trouve. Les explications sont très sensées mais le doute continue à me traquer. Vu que nous sommes dans un monde fictif, il se pourrait que ça soit juste de la merde. Après, si moi aussi je vis dans un monde fictif, comment puis-je être sûr que ce n'est pas chez moi qu'on dit de la merde? Ou peut être que le syndrome de Hergason existe dans mon monde et que je n'en ai tout simplement jamais entendu parler.

En me basant sur ce que je connais, la maladie psychologique - si on peut appeler ça ainsi - qui se rapproche le plus de ce trouble du comportement est la psychose. Elle reste tout de même très différente. Elle, elle incite celui qui en souffre à confondre le monde fictif et le monde réel. Les gens atteints du syndrome de Hergason eux peuvent différencier le monde fictif du réel, ils se sentent juste plus attachés aux mondes fictifs qu'au monde réel.

Je comprends aussi que la meilleure façon dont on peut aider ces gens c'est en les faisant apprécier la réalité. Ceci me fait voir que j'ai peut-être un peu aidé Harvey vu qu'il n'avait pas vraiment la tête à lire lorsque nous étions ensemble.

Après, si c'était juste parce que je ressemble à José Martinez peut être que je ne l'aidais pas trop.

Quoiqu'il en soit, je l'ai empêché de rester terré dans la lecture pendant des heures comme à son habitude. Je suppose que c'était quelque chose de bien. J'ai peu l'aider. Cela veut donc dire que je peux encore l'aider?

Je crois bien que oui mais l'idée de le pardonner me serre la gorge. Ceci est peut être mon plus gros défaut mais je ne peux pardonner. Je n'y arrive pas. Pardonner c'est donner à quelqu'un la chance de te blesser à nouveau et sauf moi sait à quel point je ne peux plus supporter d'être blessé.

Pourtant, je ne peux non plus supporter l'idée de savoir que je puisse Harvey et de ne rien faire. Je ne peux le laisser seul face à ce trouble du comportement dont il ignore l'existence.

Je soupire puis continue à faire mes recherches. En faisant défiler mon écran, je finis par tomber sur un forum où des gens ayant souffert ou qui souffrent encore de ce syndrome s'exprime anonymement. Les témoignages sont vraiment très touchants. Certains me font presque pleurer.

"Bonsoir ou bonjour, les gens. Ça me fait plaisir de voir des centaines de gens autour du monde parler de leur expérience avec le syndrome de Hergason sur ce forum qui peut être traduit en toutes langues. J'espère que vous tous allez bien, prenez soin de vous.

Je m'appelle pâte de canard, je suis un homme de 56 ans. Je ne sais pas si vous connaissez la série "Avant et après". Il se pourrait que non car elle n'est pas connue internationalement. C'est ma série préférée depuis l'enfance, j'ai littéralement grandi avec. Je vivais dans un orphelinat que je détestais et n'avait point d'ami donc cette série était ma principale raison de rester en vie. Je l'adorais. J'ai passé mon adolescence à la regarder donc j'étais super attaché aux personnages. Je les ai vus grandir au cours des dix-sept saisons. Ils ont grandi avec moi.

Même quand elle était terminée et que j'avais tout regardé, je ne faisait que la recommencer en boucle. J'y étais addictée.

En devenant adulte, je me suis fait des amis et me suis trouvé un travail mais je n'ai jamais pu les aimer comme j'aimais ces personnages qui ont toujours été là pour moi. Je me suis toujours senti plus proche d'eux d'une certaine manière. C'était eux qui étaient là pour moi quand j'étais seul.

Je n'ai jamais pu me marier. A chaque fois que je rencontrais une femme, elle était trop différente de ce que je cherchais. Elle était trop différente de Layla. C'était un personnage de la série et je l'adorais. J'avais l'impression qu'elle était ma meilleure amie et je me sentais vraiment très proche d'elle. Même si je savais qu'elle n'existe pas, je voulais simplement être avec elle.

Donc je suis resté seul le reste de ma vie. Ça ne me dérangeait pas vraiment. J'avais encore ma série à regarder. Je pouvais voir Layla rester forte malgré sa solitude, la voir se battre contre le monde et réaliser ses rêves.

Ma vie a commencé à se dégrader le jour où la série a disparue de la circulation. Elle a été bannie parce qu'elle contenait plusieurs scènes problématiques. Je ne la trouvais plus nulle part.

Là, j'ai eu l'impression de sentir mon monde s'écrouler et de perdre toute ma famille d'un coup. J'étais obsédé avec l'idée de pouvoir la regarder une nouvelle mais c'était littéralement impossible.

Je me suis donc rendu compte d'à quel point, j'étais seul en fait. J'étais dévasté et avec mes 54 ans, j'ai eu l'impression d'avoir raté ma vie entière. C'est sûrement le cas pour être honnête.

J'ai alors décidé d'essayer de me faire du mal pour finir avec ce tas de choses insensées qu'était devenu ma vie. Je l'avais fait à mon travail donc un gars m'avait vu. Il m'a amené à l'hôpital et les médecins m'ont "sauvés".

J'ai du faire face à un psychologue après et c'est là qu'il m'a ouvert les yeux sur mon trouble du comportement. Il m'a fait voir à quel point mes agissements depuis le début n'était pas sains. A force de les faire, j'avais fini par les trouver normal. Pour moi, il n'y avait rien de problématique avec la façon dont je déclinais les invitations de sortie de mes amis pour visionner une série que j'ai visionné toute ma vie.

Grâce à Dieu, je l'ai compris et avec l'aide de mon psychologue depuis ces deux derniers années j'essaye de m'ancrer au monde réel. Ceci n'est pas toujours facile, très souvent mon cerveau et mon cœur se dirige vers cette série mais je fais de mon mieux pour la chasser. J'espère que chacun de vous finira par pouvoir combattre ce syndrome.

C'est un combat vraiment très difficile. Je pense que je n'aurais jamais pu le faire si cette série n'avait pas été supprimée. Je vous souhaite bonne chance à vous avec vos combats.

- Pâte de canard"

Je crois que celui-ci est l'un des plus touchants parmi tous. Cet homme partage avec aisance ce qu'il a ressenti et ceci me traverse. Ce trouble du comportement est quelque chose de si injuste.

Les gens qui en souffrent semblent être juste des personnes qui ont été maltraitées par la vie. Des gens qui ont essayé de se divertir, qui ont eu envie de laisser leurs quotidiens qui les tuaient. La récompense qu'ils ont eu en voulant s'évader n'est nulle autre qu'un trouble du comportement.

Penser que Harvey en souffre me donne envie de vomir. Il ne mérite pas ça. C'est juste un garçon qui a essayé de fuir la réalité froide dans laquelle il vivait. Il ne mérite pas de porter ce trouble du comportement sur ses épaules.

Ceci me fait à nouveau penser au dilemme auquel je suis confronté. L'envie de le pardonner pour pouvoir essayer de l'aider est forte mais ma peur de finir à nouveau blesser l'est encore plus. Je ne sais si je dois être égoïste ou si je dois à nouveau prendre le risque de voler tout en sachant que je ne pourrai pas supporter une nouvelle chute.

Je tais à nouveau ces pensées qui ne tarderont pas à faire exploser ma tête si je continue à penser. Je me concentre sur mes recherches et continu à les faire toute la journée. Je ne m'arrête que pour manger deux fois.

En fin d'après-midi, je reçois un appel du meilleur ami de José Martinez. Nous parlons pendant un quart d'heure puis nous finissons par raccrocher. Je décide d'arrêter avec mes recherches.

De ce fait je pars me coucher après avoir pris une douche. Après cela j'envoie un message à Iris pour lui informer sur comment j'avance et lui demander comment elle elle avance. Je lui raconte tout ce que Harvey m'a raconté sur José Martinez et sur le livre.

Puis je me couche et laisse mon regard explorer le plafond blanc. Mes pensées partent à nouveau vers Lory. Vais-je la revoir un jour? Le fait de ne pas avoir la réponse à cette question me donne un coup de massue au cœur.

Elle me manque et j'ai envie de savoir comment elle se sent en ce moment. Je ne sais ce qu'il est arrivé à mon corps et à celui de Harvey mais si jamais il nous arrive du mal elle sera inconsolable. Elle pleurera toutes les larmes de son corps.

Je n'imagine même pas mes parents. Penser à eux me fait éclater en sanglots. Je commence à pleurer à chaudes larmes dans le noir et continue à regarder le plafond avec mes yeux à présent brouillés par les larmes.

Lory m'a à maintes reprises conseiller de les pardonner, d'au moins essayer mais je ne l'ai jamais fait. J'ai toujours eu peur qu'ils me blessent à nouveau alors j'ai mis un mur entre nous. Ils ont chaque jours depuis essayé de se faire pardonner mais je ne les ai jamais donné de seconde chance.

Aujourd'hui que je sais que peut être que je ne les renverrai plus jamais, j'avoue que je regrette mon choix. Si jamais mon corps est retrouvé et qu'il lui arrive quelque chose de mal, ils seront dévastés. Si jamais je n'arrive pas à revenir à mon monde, ils devront vivre avec le poids de n'avoir jamais pu avoir le pardon de leur fils unique. Ils vieilliront avec un fardeau trop lourd et tout ça parce que je n'ai pensé qu'à moi.

J'essaye de me persuader que rien n'arrivera à mon corps. Je me dis que tout ça ne durera au plus que cinq minutes dans le monde réel et que Harvey et moi nous réveillerons intact.

Pourtant, même en me le répétant je n'arrive pas à y croire. C'est difficile pour mon cerveau de rester optimiste. Avec tout ce qui m'arrive, il n'y a que le mal qu'il envisage.

Je remercie l'univers pour me faire rapidement trouver le sommeil. Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, les premiers rayons du soleil éclairent déjà le ciel.

Je me lève du lit puis vais me préparer pour la journée. Après avoir pris un bon bain chaud, je me mets un T-shirt noir et un jean un peu large de la même couleur. Les sandales de José Martinez mis, je sors de sa salle de bain puis descends les escaliers.

Alors que je me prépare à aller préparer un petit déjeuner, la surprise m'envahit. Je vois une touffe de cheveux rouges assis sur le canapé. J'essaye de retourner rapidement dans la chambre que j'occupe mais le frère d'Iris m'a déjà vu.

- Bonjour, monsieur Martinez, il me salut d'une voix ferme alors qu'il se mets debout.

L'envie de lui demander ce qu'il fait ici me gratte la langue mais je me rappelle que dans ce monde il en a complètement le droit.

- Bonjour, je lui réponds simplement, sans laisser aucune émotion paraître sur mon visage.

Pourtant, mon cœur est animé par de la rage, de la révolte et du dégoût lorsque je vois ce gars. Me souvenir de notre bagarre me donne envie de lui sauter au cou même si je ne suis pas naturellement agressif.

- Je crois que vous et moi allons devoir à nouveau partir ensemble.

- Pardon? Vous voulez à nouveau m'agresser?

- C'est vous qui m'avez agressé en premier, je tiens à vous le rappeller.

- Ah bon? Me plaquer agressivement contre la voiture n'était pas une agression?

- Ceci est arrivé parce que vous refusez de me dire la vérité.

- Ceci n'empêche pas cela d'être une agression.

- Tout comme ceci ne vous empêche pas d'être un criminel.

La colère recommence à prendre possession de mes tripes. Je déteste que l'on me traite de criminel. Je n'ai pas tué cette femme et je veux qu'il le mette dans sa tête. Néanmoins, je me contrôle pour éviter d'à nouveau avoir à me battre contre lui.

- Bref, je ferai mieux d'éviter de perdre mon temps à vous parler de choses aussi futiles. Veuillez me suivre.

- Vous suivre pour aller où?

Mon manque d'obéissance semble titiller sa colère. Je vois sa mâchoire carré se serrer et ses yeux s'endiabler. Il s'approche à ma hauteur dans les escaliers et viens se tenir en face de moi. Son parfum fort titille mes narines.

Je ne peux m'empêcher de penser à nouveau qu'il a sûrement été créé pour être l'un de ses hommes douteux de dark romance.

- Vous savez quoi Martinez? Je n'ai pas de temps à perdre avec vos caprices de prince. Je vous dis de me suivre, alors vous me suivez. Vous savez bien ce que je peux faire lorsque vous me contrariez trop...

En disant cela, il avance son visage près du mien et laisse son haleine frappé mon visage. Me sentant déranger par son geste, je recule de deux pas. Il se tourne puis descend les escaliers. Résigné et en même révolté, je le suis en priant pour qu'il tombe et qu'il meurt.

L'idée de le pousser vient me passer par la tête mais je la chasse rapidement. Je ne suis pas un criminel comme il le dit. C'est juste mon cerveau qui produit trop de pensées.

Je finis par sortir de la maison puis par à nouveau monter en voiture avec la brute qu'est ce Peterson. Savoir ce qu'il s'est passé la dernière fois me troue le ventre.

Il démarre la voiture puis lance la radio. Au lieu de passer de la musique, il écoute des journalistes parler de l'économie mondiale. Je n'y prête pas attention et sort discrètement le téléphone de celui dont j'occupe le corps. En surveillant mon conducteur, j'envoie un message à Harvey pour lui informer de la situation.

Une fois que c'est fait, je ferme le téléphone et reste stoïque dans la voiture. Je jouis du silence bien que pesant car je sais que la situation serait pire si on parlait. Pourtant Peterson finit par le briser.

- Quand sortira le tome quatre de Enquête à la plage? Il me demande sans m'adresser un regard.

Mes sourcils se fronçant sont une bonne vision de l'incompréhension qui me traverse en ce moment. J'essaye de comprendre le sens de cette simple phrase mais je n'y arrive pas.

- Je ne sais pas, je lui réponds simplement, espérant ne pas commettre une erreur capital.

- Comment pouvez vous ne pas le savoir, c'est quand même l'un de vos meilleurs livres en terme de vente de ses dernières années. L'auteur à dit attendre l'accord de son éditeur, en l'occurrence vous, pour que le tome quatre sorte.

- Ah oui! Je... J'y pense. En vrai, j'attends juste l'avis de mes bêtas lecteurs pour pouvoir commencer le processus d'édition.

Je ne sais pas si ce que je dis fait du sens mais j'ai fait un peu de recherche sur les propriétaires de maison d'édition ces derniers jours. Je crois que c'est ça leurs rôles.

- Faites vite, alors. Nous avons marre d'attendre, ce livre est merveilleux. L'enquêteur est tellement intelligent, sans se forcer, en plus.

En disant cela, il lève les yeux au ciel pendant quelques secondes et j'arrive à y voir de l'admiration à la place de la rage habituelle. Il ressemble à un enfant en train de rêver de ce qu'il veut devenir mais ceci ne dure pas plus de quelques secondes.

- Bref, voulez-vous toujours savoir où je compte vous amener? Il me demande, avec son visage impassible.

- Oui, bien sûr.

- Nous allons à Avrol, la ville où tu as grandi.

- Je... Mais pourquoi?

- Pour savoir pourquoi tu l'as quitté et surtout pourquoi tu n'y es jamais revenu.

- Ceci ne nécessite pas que j'y aille.

- Ceci le nécéssite. Vous semblez cacher quelque chose en rapport avec cette ville et peut-être que ça a rapport avec la mort de Lana Spoke.

- Je ne cache rien en rapport avec cette ville.

- Alors, pourquoi avez-vous changé de nom après l'avoir quitté?

- Pardon?

- J'ai mené ma petite enquête et j'ai appris que vous avez changé de nom lorsque vous êtes arrivé à Kamara. Vous ne vous y attendiez pas, Edusky Martinez.

En disant cela, il ancre son regard dans le mien. S'il est en train de chercher de la surprise sur mon visage, il doit en trouver plus que ce qu'il attend. La nouvelle ne manque pas de me surprendre. José Martinez a changé de nom?

Je dois tout de même me montrer sur mes gardes car il s'agit peut-être d'un piège.

- Vous avez des preuves de ce que vous avancez? Je demande à l'inspecteur, en essayant de garder un ton impassible.

- Bien sûr que j'en ai. Mais ne comptez pas sur moi pour vous les montrer. Par contre, je peux vous parler de la mine d'or que j'ai trouvé en faisant des recherches sur votre réel nom, il me répond avec un peut sourire victorieux.

En disant cela, il prend sous le coussin de son siège une page de journal très vieille. Il me la tend, en gardant son sourire qui me fait ressentir la sensation d'être dans un piège qui se resserre sur moi.

Lorsque je le prends la première chose que je vois c'est une photo de moi lors j'étais plus jeune. Il me faut trois secondes pour comprendre qu'il ne s'agit pas de moi mais de José Martinez. Il semble y avoir dix-sept ans. L'endroit où il est est semble être un jardin . José Martinez est beaucoup plus gros que je l'étais à cet âge et ses cheveux n'y sont pas encore longs. Moi, j'ai ma coupe depuis mon enfance.

Le gros titre de l'article me laisse sur le cul. Il semble tellement improbable. Je n'arrive presque pas à y croire.

Les Martinez essayent de cacher la bêtise de leur fils et quittent la ville.

Le corps de l'article est encore plus étonnant.

"Depuis le drame qu'il s'est passé au lycée Léopold il y a déjà trois années et que la famille de la victime ont médiatisé l'affaire, tout le monde ne fait plus que parler du jeune Edusky Martinez. Beaucoup de personnes jugent ses actions alors que d'autres le comprennent.

Certains de ses anciens camarades de classe disent qu'il est tombé en dépression après le drame. Ils nous racontent aussi que sa famille ne le supporte plus pour avoir entacher leur réputation.

Selon nos sources sûres, nous pouvons vous confirmer que le jeune homme a officiellement quitté la ville il y a deux semaines après avoir fêté ses dix-huit ans, trois ans après le drame. Personne n'a plus jamais entendu parler de lui.

Nous savons aussi que ses parents ont quittés la ville pour une destination inconnu hier. Avant de le faire, ils ont pris le soin de payer une grosse somme pour enlever toute trace de ce drame phénoménal dans tous les médias de la ville. Ceci sera sûrement la dernière fois que vous entenderez parler de cette affaire."

Il me laisse carrément sur le cul. Donc, si je comprends bien, José Martinez a changé de nom et il a commis quelque chose d'affreux dans sa ville natale. C'est donc pour ça qu'il va chez un psychologue tous les vendredis après-midi? S'il a vraiment commis une chose affreuse, cela veut donc dire que son meilleur ami est au courant?

- Vous ne me dites plus rien, maintenant?

- Tout ce que je peux dire c'est vous demander pourquoi vous allez à cette ville si toute ma famille n'y est plus.

- J'ai mené ma petite enquête et j'ai compris qu'il vous reste un oncle là-bas.

Ma conversation de hier avec Harvey me revient et je pense à cet oncle qu'il a mentionné. Je comprends désormais mieux pourquoi José Martinez n'a plus aucun contact avec aucun membre de sa famille.

Je ne réponds donc rien au frère d'Iris. Il reprend la page de journal de mes mains et la remet à sa place. Nous passons des heures de trajet dans un silence radio. Je suppose qu'aucun de nous deux n'a envie de bavarder vu les conditions dans lesquelles nous nous trouvons. Lui désire plus que tout me mettre derrière les barreaux alors que moi j'espère qu'il ne trouvera rien qui puisse relier José Martinez à cette jeune femme.

C'est finalement en fin d'après midi que nous finissons par arriver dans un endroit rempli de verdure. Il arrête sa voiture et m'ordonne de descendre. Sans grande surprise, je lui obéis alors que la curiosité s'empare de nous. Ou pouvons nous bien être?

J'essaye de trouver une réponse à cette question mais je n'y arrive. J'essaye aussi de trouver des indices dans tout ce qui m'entoure mais je n'y arrive pas. Nous sommes juste sur un gazon qui se perd va à l'horizon. Je crois voir ce qui semble être une ferme au loin.

L'idée que ce gars pourrait essayer de me torturer dans cet endroit pour me faire avouer avoir tuer Lana Spoke me passe par la tête et ceci me fait flipper. J'aimerais me dire de garder les pieds sur terre et que cela ne va pas arriver mais j'ai conscience que je suis actuellement dans un livre et que cet homme est à redouter. Iris m'a bien fait comprendre qu'il n'a aucune conscience.

- Avancez, il m'ordonne durement, en désignant la ferme de la tête.

- Mais où allons nous?

- Je te l'ai déjà dit, de là où tu viens. C'est fou que tu puisses oublier l'endroit où tu as vécu toute ta vie.

Je ne lui réponds rien, sachant que je n'ai de pertinent à lui répondre. Il n'y a rien qui expliquerait que José Martinez ait oublié la maison où il a passé son enfance. Je me tais aussi parce que j'ai conscience que ceci pourrait être un piège et que je ce dernier n'ait jamais vécu ici. Je suis vraiment coincé.

Ceci ne m'empêche pas de marcher pendant quelques minutes. Je finis par m'arrêter lorsque une grosse armée de coq se montre dans mon champ de vision. Il semble manger des grains de maïs par terre.

Je lance un regard apeuré et désespéré à l'inspecteur Peterson. C'est là que je remarque qu'il s'est lui aussi arrêté. Il me regarde avec de la curiosité dans son regard.

- Qu'est-ce qu'il vous arrive? Il me demande, en arquant l'un de ses sourcils.

- Je... J'ai peur des poules et de coqs, je lui avoue en baissant la tête.

A chaque fois que j'ai avoué ceci à d'autres gens, ils en ont toujours rit. Le sexisme omniprésent de notre société décrète sûrement qu'il est insensé qu'un jeune homme de vingt-et-un ans ait peur d'une poule.

Pourtant, ce n'est pas le cas de Peterson. Il ne se moque pas de moi et ne m'insulte pas. Tout ce qu'il fait c'est se passer ses mains sur son visage et de râler.

- Il y a un problème?

- Oui, il y en a un. Moi aussi j'ai la phobie de ses animaux dégoûtants.

- Ah oui?

- Non, je te mens parce que j'ai trop envie de jouer avec toi.

Comme à chaque fois où la situation lui échappe, il commence à me tutoyer.

- Donc qu'allez-vous faire?

- Tu vas prendre devant.

- Mais non, j'ai peur d'eux. Je ne pourrai pas. C'est vous l'inspecteur, c'est à vous de prendre devant.

Il soupire puis regarde les coqs à quelques kilomètres de nous. Je vois de l'angoisse et de la panique dans ses yeux mais ils ne tardent pas à s'envoler. Tout ce que j'arrive à y voir maintenant c'est juste de la motivation.

Je l'entends murmurer un doux "pour toi papa" puis il recommence à marcher après avoir respirer un grand coup. Plus forcé qu'autre chose, je le suis. Mon cœur est près à exploser plus je m'approche des coqs mais j'essaye de me calmer.

Ils vont sûrement nous laisser tranquille. C'est juste dans ma tête qu'ils sont si redoutable, si? Ce ne sont que des petits oiseaux violeurs dont on a pas à craindre?

On ne dirait pas. Lorsqu'ils voient l'inspecteur et moi avancer vers eux pour atteindre ce qui semble être une ferme, ils se mettent à courir dans notre direction! C'est donc une vue d'à peu près cent coqs dechenés et dangereux qui s'offre à moi.

Pourtant ce n'est pas ce qui me surprend le plus. L'armée de coq n'est rien comparé à Peterson qui à mes côtés poussent un cri puis prends ses jambes à son cou. Je ne tarde pas à faire comme lui.

Je me retrouve donc à courir avec mon bourreau devant moi et une armée de coq derrière moi. La course est rapide. Peterson arrive à la voiture et y entre. Je fais de même après quelques secondes. Ceci ne nous sert à rien vu que nous sommes envahis. L'armée de coq entoure la voiture. Certains frappent même leur bec contre la voiture.

Peterson et moi sommes dans le même état ; complètement effrayer. Cela me fait du bien d'enfin quelqu'un qui partage ma phobie mais pour le moment je ne peux pas en jouir. Je sais bien que les coqs ne peuvent pas ouvrir la porte de la voiture mais j'ai peur qu'ils ne s'en aillent jamais.

Un coup d'œil jeté dans la direction de Peterson me fait voir qu'il terrorisé. Il semble l'être encore plus que moi. Il a mis ses pieds sur le coussin où il est assis et entoure ses jambes et ses cuisses de ses deux bras. Des larmes perlent au coin de ses yeux.

Puis en une seconde toute la peur et le désespoir que l'on voit sur son visage s'en va pour laisser place à de la colère et de la rage. On pourrait presque croire que c'est un mécanisme chez lui, changer tous les sentiments qu'il ressent en colère et en rage.

Il fait encore pire cette fois. Il se mets à frapper ses points contre les volants de la voiture fortement. Ses mains se rougissent et ses larmes coulent sur son visage mais cela ne l'empêche pas de continuer. Tout ce qu'il fait s'est extériorisé cette rage qu'il traîne partout derrière lui. Il commence aussi à parler, en continuant à frapper son poing contre le volant.

- J'en ai marre, putain! J'ai marre d'être un incapable qui ne peut pas boucler une enquête. J'ai marre de ne jamais pouvoir rendre mon père fier. J'ai marre de ne pas pouvoir être aussi intelligent que cette garce d'Iris. J'ai marre d'avoir peur de poules. J'ai marre de ne pas pouvoir être un homme.

Ses larmes deviennent plus abondamment et ses coups de poings se font plus violents.

- J'ai marre de toujours être le mauvais de l'histoire. J'ai marre d'être le policier qui a seulement eu son poste grâce à son père. J'ai marre d'être le fils qui n'arrive jamais à rendre son père fier. J'ai marre d'être le frère qui fait du mal à sa sœur depuis l'adolescence. J'ai marre d'être un merde qui ne peut rien faire bien.

En disant sa dernière phrase, sa voix craque complètement et il éclate en sanglots. Il arrête de frapper le volant puis dépose sa tête contre ce dernier pour pleurer. Il pleure fortement et les spasmes qui parcours son corps secouent la voiture.

Ma gorge s'asssèche, je n'arrive pas à savoir que faire. Ma conscience me crie d'aller l'aider, qu'il a besoin d'aide mais mon être entier me rappelle tout le mal qu'il m'a fait. Le jour de cet interrogatoire, le jour où il m'a frappé et même aujourd'hui.

Je n'arrive donc pas à lui proposer mon aide. Je ne fais que le regarder pleurer avec une petite part de moi qui me dit que je suis horrible. Pourtant, qu'elle soit en train de mentir ou dire la vérité, je ne compte pas l'écouter. Je ne sens pas le courage d'aller le consoler. Pardonner est vraiment trop difficile.

Je reste donc ainsi dans le silence bercé des sanglots brutes de l'inspecteur Peterson. Il perdure près d'une dizaine de minutes. Entre temps, ce dernier arrête de sangloter mais il n'ose lever la tête. Il ne le fait que lorsque une main vient toquer à sa vitre alors que le soleil commence à s'en aller complètement.

🧡🍁

Hello, hello! Voici un chapitre assez mouvementé aujourd'hui. J'ai vraiment adoré l'écrire. J'espère que vous l'avez aimé. N'hésitez pas à me faire part de vos critiques.

Qu'avez-vous pensé de la "crise" de Peterson (le frère d'Iris) à la fin du chapitre? Cela vous fait-il voir son personnage différemment?

Rien avoir mais comme Joe j'ai peur des poules et des coqs et de presque tous les Oiseaux de la basse cours. Je ne sais pas si c'est le karma mais après avoir écrit ce chapitre je me suis fait pourchassé par un coq, c'était vraiment chaud💀😬

Bref, c'était tout. Si vous appréciez mon histoire n'hésitez pas à me soutenir avec un vote, un commentaire ou en l'ajoutant dans vos listes de lectures. Aidez Harvey et Joe à aller plus loin.

A samedi 🤘🏾🤍

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