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~18~

Joe

Un plafond blanc immaculé, c'est la première chose que je vois lorsque je me réveille complètement. Un coup d'œil jeté à la pièce la pièce spacieuse me suffit pour réaliser que je ne la connais pas. Je souris, en me disant que presque tous les personnages principaux de livres ont déjà vécu ce genre de moment.

Mon sourire ne tarde pas à s'effacer lorsque les souvenirs des récents événements viennent me frapper de plein fouet. Le genre de coup de fouet que même un masochiste ne pourrait supporter. J'essaye d'analyser la situation avec tout le calme que je peux mais il n'y a qu'une seule théorie qui arrive à faire la route sans flancher, c'est celle que je suis en train de perdre la tête.

Après qu'est-ce qui pourrait bien expliquer ce tas de choses insensées qu'est devenue ma vie? Rien. Absolument rien. Que je le veuille ou non, je vais devoir finir par accepter la vérité. Je suis fou.

Cette affirmation me fait l'effet d'un coup de poignard dans le cœur. Être humain m'empêche de pouvoir accepter une telle vérité aussi flagrante soit-elle. Bien que je n'en trouve plus j'essaye toujours de m'orienter vers d'autres explications parce que je n'ai sincèrement pas envie d'être fou. Je préférerais encore croire à une explication farfelue que de devoir accepter cette vérité poignante.

Je soupire fortement et passe mes mains dans mes cheveux pour arriver jusqu'au bas de ma nuque. Je dois essayer de me calmer. Je sais que penser trop ne me rendra que plus mal mais je n'arrive pas à calmer mes pensées. Si jamais on m'avait dit qu'être confronté au fait d'être fou puissent être autant déstabilisant je n'y aurais pas cru une seule seconde.

Je sursaute lorsque j'entends le bruit d'une porte qui s'ouvre. Je regarde rapidement les quatres coins de la chambre avant de remarquer que la porte en question se trouve sur ma gauche. Deux individus l'utilisent pour venir me voir. Il s'agit de la fille d'hier soir et du garçon que j'ai cru être Harvey. Il ferme la porte et les deux inconnus s'avancent vers moi. Je ne peux m'empêcher de sortir rapidement sous ma couverture et de me mettre debout de l'autre côté du lit.

- Que me voulez-vous? Je les demande rapidement et un brin sauvege, beaucoup plus apeuré que courageux.

La fille ne me répond pas mais le garçon lui essaye de me calmer.

- Calme toi, Joe. On ne te veux pas de mal, il me dit, en ancrant son regard dans le mien.

Son regard est similaire à celui de Harvey. Cela me pousse à lui faire confiance mais je ne veux pas tomber dans un piège. Il ne peut pas être Harvey. Harvey a la peau noir, pas bronzé. Harvey n'est pas aussi petit que ça. Les cheveux de Harvey sont courts, pas touffus.

- Allé Joe, viens. Assieds-toi que je t'explique la situation, il me dit d'un ton patient, en s'asseyant sur le lit.

Je le regarde avec des yeux douteux puis je me dis que ça ne me coûtera rien de lui parler. Si je suis vraiment fou, il est dans ma tête donc il ne peut pas me faire de mal. En tout cas, c'est ce que pense lorsque je m'asseois à l'autre bout du lit sans décoller mes yeux des siens.

- Fais moi confiance, mon cœur. C'est moi Harvey, il me souffle doucement.

-  Tu n'es pas Harvey, je l'attaque rapidement, sautant presque à son cou. Je n'accepterai que personne usurpe l'identité de mon petit ami. Je m'en fiche que tu sois dans ma tête ou pas.

- Je ne suis pas dans ta tête, j'existe réellement.

- Ce n'est pas assez pour me le prouver.

- Pourtant mes yeux ne devraient pas te mentir.

Nos regards s'unissent et j'ai l'impression qu'il s'agit vraiment de Harvey mais je sais que ça ne peut pas être lui. C'est insensé. Comment pourrait-on expliquer que tout son corps ait changé? Cela voudrait aussi dire que tout ce qu'il passe là est la vérité. J'ai cru que le fait que je devienne fou était effrayant mais en y pensant le fait que tout ça puisse être réel l'est encore plus.

- Mais si tu es vraiment Harvey pourquoi es-tu si calme? Tu viens de changer de ville et de physique, tu ne devrais pas agir ainsi, je fais remarquer à celui qui a les yeux de mon petit ami.

- C'est parce que je crois comprendre ce qu'il nous arrive, il me répond simplement, en continuant à me regarder.

- Maintenant que ce cher José Martinez est réveillé, je crois qu'il est plus que temps que tu nous racontes enfin ce que tu crois comprendre, Henry Speechy, intervient enfin la brune qui est restée en retrait.

- Comment ça Henry Speechy? T'es pas Harvey, oui ou non? Je demande au jeune homme assis en face de moi.

La situation commence vraiment à m'exaspérer. Plus j'essaye de comprendre ce qui m'entoure, plus je m'embrouille. Ça me rappelle quand Colton n'arrêtait pas d'enmêler son bracelet que sa mère lui avait offert avant qu'il ne vienne à Smarb avec moi. On pouvait passer des heures à essayer de remettre ce petit bracelet en ordre mais plus on essayait, plus il s'enmêlait.

- En fait, je suis Harvey mais je suis aussi Henry, il me répond, me troublant encore plus.

- Explique nous mieux ce que tu dis, je ne peux m'empêcher de lui dire.

- Je suis d'accord avec Martinez, explique nous mieux tes propos, ajoute la fille, en s'asseyant aussi sur le lit.

Harvey-Henry-le-gars-qui-a-les-yeux-de-Harvey soupire et ferme ses yeux. Il passe les prochaines minutes sans rien dire mais la fille et moi n'enlevons pas nos regards de lui. Je suis conscient que nous lui donnons trop de pression mais je ne peux pas laisser mon humanité m'empêcher de trouver les informations nécessaires pour possiblement comprendre que je ne perds pas la tête. Le gars finit par commencer à nous raconter ce qu'il croit comprendre.

- Je sais que vous risquez de trouver ce que je vais dire complètement claqué mais la vérité c'est que nous sommes dans un livre, il nous avoue, me faisant froncer les sourcils.

- Pardon? Je lui réponds, n'arrivant pas à comprendre le sens de ses paroles.

- Nous sommes à l'intérieur d'un livre, il répète sans flancher.

Ni moi, ni la fille ne lui répondons. Tout ce que nous arrivons à faire c'est à le regarder avec des sourcils froncés. Il ne fait pas de doute que ses propos sont insensés mais ça se voit aussi qu'il n'est pas en train de mentir.

- Tu es donc en train de me dire que nous sommes là dans un livre et que l'endroit que je vis depuis toujours est un livre? Finit par lui demander la fille avec de l'ironie et de la malice dans la voix.

- Oui, c'est bien la vérité. Nous sommes ici dans un livre. Je suis sûr que toi tu me crois, Joe. C'est pour ça que tu n'arrives pas à comprendre ce qu'il se passe autour de toi.

- Essaye de m'expliquer mieux car je ne comprends rien.

- Mais t'es grave conne du coup. J'explique bien. Joe et moi ne sommes pas de ce monde. Nous sommes d'un autre monde, en quelques sortes. J'ai lu un livre appelé Marché Avec Moi et nous sommes là dans ce livre.

- Ceci est dénué de sens, tu dois être dans ma tête ou quelque chose du genre. Si Harvey avait lu ce livre, il m'en aurait parlé vu que lui et moi on parle de tout, je finis par intervenir.

- Mais non, croyez moi. Ceci est un livre qui raconte l'histoire de Henry Speechy dont j'occupe le corps et José Martinez dont tu occupes le corps. La soirée où le meurtre a été commis est celle où ils devaient se rencontrer.

- Alors si tu as vraiment lu ce livre où d'après tes dires nous vivons, tu dois connaître celui où celle qui a commis ce meurtre, déduit la rousse, en réfléchissant.

- Il n'y a pas eu de meurtre commis dans le livre. Le livre est juste une douce histoire d'amour entre José Martinez et Henry. C'est pendant que Joe et moi sommes ici que tout a changé, lui réponds le gars qui dit être Harvey.

- Cela voudrait donc dire que ce n'est pas José Martinez qui a commis le meurtre mais celui qui occupe son corps, déduit à nouveau la rousse, me faisant sursauter.

- Mais non, ce n'est pas moi. Je n'ai tué personne. J'étais avec mon petit ami à une résidence effrayante jusqu'à ce que je tombe et que je me frappe la tête. Lorsque j'ai repris connaissance, je me suis retrouvé à la soirée avec un verre à la main. J'ai eu mal au coup puis j'ai perdu connaissance. Lorsque j'ai repris connaissance, je me suis trouvé avec un couteau à la main mais je n'ai tué personne, je me défends rapidement, ayant peur d'à nouveau porter le chapeau.

- Donc vous êtes tous les deux en train d'essayer de me faire croire que vous êtes tombé dans un livre? Elle nous demande, les sourcils froncés et les yeux bridés.

- En vrai, je n'en sais pas grand chose moi. Ma version concorde un peu avec celui de ce Henry mais je n'arrive pas à croire qu'il soit mon petit ami. Il a les mêmes yeux et les mêmes lèvres que lui mais ça ne peut pas être lui, je lui réponds rapidement, en regardant celui qui ressemble à mon petit ami droit dans les yeux.

- Crois moi, Joe. Je suis bel et bien ton petit et je dis aussi la vérité. Nous sommes tombés dans un livre, il me répond avec une voix dénuée d'espoir.

- Ça fait presque cinq fois que tu nous le dit. Penses tu pouvoir nous le prouver? Lui demande la rousse qui semble un peu agacée.

Il semble qu'elle a visé juste car il est reste silencieux. Son visage concentré et ses sourcils montrent qu'il est pensif. Il ne lui faut que quelques secondes pour que son visage s'éclaire.

- Aujourd'hui étant le second jour après la rencontre entre José Martinez et Henry, le chose la plus marquante qu'il s'est passée c'est un JT que Henry regardait. Il sera présenté par un nouvel animateur particulièrement beau qui dira au début "Bienvenue à vous chers téléspectateurs et téléspectatrices. Ici vous ne trouverez que de vrais infos et jamais rien de faux. Préparez vous à recevoir les grands titres. Aujourd'hui, un incendie a été causée par une personne âgée dans un immeuble dans le centre ville provoquant cinq morts et treize blessés. Les habitants sont dégoûtés par le temps d'intervention des pompiers.", il nous dit, sans trébucher sur aucun mots de son monologue.

- Donc, vous allez devoir rester ici jusqu'à ce soir. Nous allons discuter du reste une fois que j'aurai confirmer si vous dites ou non la vérité, tranche la rousse d'un ton sans appel.

- Tu es folle ou quoi? Je dois jouer la comédie pour me faire passer pour Henry. Je dois rentrer tout à l'heure, je serai de retour plus tard, lui réponds celui qui dit être mon petit ami, en lui donnant un regard presque noir.

En regardant sa façon d'agir, mon cœur se serre lorsque je commence à comprendre qu'il y a beaucoup de chance qu'il soit vraiment celui que j'aime. Il a la même gestuelle que lui.

Je ne saurais dire pourquoi mais ceci me dérange. Je n'ai pas envie qu'il soit Harvey. En le regardant, je n'arrive pas à le reconnaître et ceci me blesse en quelques sortes. Je pensais le connaître sur toutes les coutures et là j'ai l'impression de le redécouvrir sur une toute autre facette.

- Dans ce cas pars mais tu dois être présent ce soir vers vingt heures pour le JT, lui réponds finalement la rousse, restant impassible face à son insolence.

- A ce soir, alors.

Il dit ceci, en me regardant droit dans les yeux comme s'il s'attendait à ce que je l'appelle et que je lui demande de rester un peu. L'envie de le faire remplit mon cœur mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à le faire.

Alors, il part avec de la déception dans ses yeux. Je souffle et la rousse me dit d'aller prendre un bain, si je le veux. Puis elle s'en va à son tour et me laisse seul dans la grande chambre.

Je reste assis sur la pointe du lit pendant un bon moment à pensé puis je finis par me lever. Je rentre dans une autre porte de la chambre. Celle-ci mène à une grande salle de bain au sol carrelé et aux mur blancs.

Au milieu et au fond de la pièce, se trouve la douche et les toilettes. plus à droite, une baignoire et enfin un énorme dressing avec un miroir à gauche. En pensant aux propos que celui qui prétend être Harvey m'a dit, je suppose que ce José Martinez doit être assez riche pour avoir tout ça.

C'est donc en regardant à quel point cette salle de bain brille que je me déshabille dans la partie dressing. Je mets mes habits sales dans le panier placé pour ça puis part me regard dans le miroir.

Je regarde regarde complètement nu. Pour une fois depuis longtemps, mon reflet me dérange. La personne que je vois dans le miroir est similaire à moi sur tous les points mais ce n'est pas moi. On dirait que cette personne a été passé à un filtre pour pouvoir paraître parfait sous tous les angles et ça me dérange d'être ainsi. Mes petits défauts sont ce qui me rendent unique et humain donc je me sens étouffer sous cette peau qui est trop parfaite pour être réelle même si elle est similaire à la mienne.

Je commence donc à passer ma main sur mon corps imberbe et complètement nu. Ayant exploré mon corps plus d'une fois par le passé, je sens encore une fois que ce n'est pas lui. Tout est similaire mais ma main n'a pas les mêmes effets sur les mêmes endroits comme d'habitude. Mon ventre est actuellement moins sensible.

J'arrête mon exploration lorsque mes mains arrivent vers mon cou. Il me fait un peu mal. Je lève mes cheveux désormais bouclés pour voir ce que j'ai mais je n'y vois rien. Je ne cherche pas plus loin et comprends que j'ai sûrement dormi dans une mauvaise posture.

Je laisse le miroir puis me dirige sous la douche. L'eau chaude ne tarde pas à me brûler la peau, alors que mes pensées dérivent vers Harvey et Lory. Ils me manquent terriblement. J'ai peur de ne plus les revoir et j'ai aussi peut que ce garçon soit vraiment Harvey.

C'est donc pensif que je termine de prendre ma douche. Je pars vers le dressing avec une serviette autour du rein. Je cherche quelque chose à me mettre mais tout est similaire. Il n'y a que des chemises blanches et des pantalons noirs. Un T-shirt noir et un short blanc finissent tout de même par tomber sous mes mains après une dizaine de minutes de recherche.

Je les mets et remarque qu'ils sont exactement à ma taille.  C'est aussi le cas d'une paire de sandales que je trouve dans le dressing du dit José Martinez. Je finis donc par me retrouver en complètement habillé en blanc et en noir.

Préparé et finalement parfumé, je quitte le dressing puis sors de la chambre. Un grand couloir tout aussi blanc que la chambre et le dressing s'offre à ma vue. Je le parcours doucement jusqu'à trouver des escaliers. Je les descendes et finis par arriver dans un rez de chaussée où la rousse regarde ce qui semble être un documentaire.

Elle est assise sur un canapé blanc. Lorsqu'elle finit par remarquer ma présence, elle se tourne vers moi et m'invite à m'asseoir avec elle. Je m'installe puis la remercie.

- T'as pas besoin de me remercier, techniquement t'es chez toi, elle me répond, en donnant à nouveau son attention à l'écran.

- Je... C'est pas chez moi, ici.

- Tu sais que je doute beaucoup de toi et de ton prétendu petit ami. Si ça se trouve vous avez commis ce meurtre et vous essayez de me berner avec cette histoire de livre.

- Je n'ai pas commis ce meurtre. Puis pourquoi tu m'as fait sortir de là bas si tu penses que j'ai tuer cette jeune femme? C'est bien toi qui m'a fait sortir de l'interrogatoire, non?

- Oui, c'est moi mais la raison importe peu. Il y a plus important en ce moment.

- J'imagine que oui.

Nous ne disons plus rien. Je lui demande de m'excuser puis je vais à ce qui semble être la cuisine. Je fouille doucement les placards puis je finis par trouver tout sorte d'ingrédients. J'aurais clairement pu faire n'importe quel plat si je le voulais mais je ne prends que des œufs pour faire une omelette parce que c'est tout ce que je peux bien faire.

Dans mon couple avec Colton, le cuisinier c'était lui. C'était toujours lui qui cuisinait donc mes connaissances culinaires sont quasiment inexistantes. Depuis qu'il est parti, je ne cuisine plus mais là je suis obligé. Je n'ai pas Lory pour me donner un peu de nourriture.

Cette pensée me serre le cœur. Je n'ai plus Lory avec moi. Elle n'est pas là avec moi pour m'énerver. Elle n'est pas là pour me donner des conseils, pour se moquer de moi et pour me supporter. Elle me manque trop.

Je commence donc à cuisiner mes omelettes. Sans grande surprise, comme toujours je finis par pleurer. Je sais que je suis ridicule à pleurer à chaque fois que j'ai un coup de blues, que les choses commencent à être trop insupportable pour moi mais j'ai toujours été ainsi et je resterai ainsi.

J'ai pleuré lorsque mes parents m'ont envoyé aux États-Unis. J'ai pleuré lorsque j'ai failli redoubler une classe. J'ai pleuré Lorsque mon ami s'est suicidé. J'ai pleuré lorsque Colton m'a abandonné. J'ai pleuré lorsque mes parents m'ont trahis. J'ai pleuré lorsque les parents de Harvey m'ont humiliés. J'ai pleuré lors de mon interrogation et je continuerai à pleurer à chaque fois que j'en ressentirai le besoin.

Des bruits de pas qui approchent de la cuisine me font rapidement essuyer mes yeux. Je n'ai pas peur de pleurer devant les gens mais je ne veux pas que la rousse me voit pleurer.

- Ça va? Elle me demande, lorsqu'elle arrive proche de moi.

- Oui, oui, oui, je lui réponds, alors que je continue à m'essuyer les yeux puis je me tourne vers elle.

Je prends enfin le temps de bien la regarder. Ses cheveux ne sont pas vraiment roux comme ceux de Lory qui sont oranges. Les siens sont un sorte de marron qui semble rouge. Elle porte un crop top noir et une petite jupe violette avec des talons bas noirs. Ses cheveux sont attachés en une queue de cheval roux. Sa peau blanche semble drôlement rose.

Si je ne baignas pas dans la merde, j'aurais trouvé que c'est le genre de femme qui me plaît.

- Passes cinq secondes de plus à me regarder et c'est mon poing que tu auras dans les yeux, elle finit par me dire d'un ton menaçant, me faisant remarquer que mon regard est en train de trop s'attarder.

- Excuse moi, je n'aurais pas dû te fixer autant.

- Effectivement, tu n'aurais pas dû. Bref, pourquoi tu pleurais?

- Je ne pleurais pas.

- T'as cru que je suis aveugle ou quoi? Tes yeux sont rouges puis je t'ai entendu pleurer depuis le salon.

- Je... Je... Je suis perdu. Je suis perdu ici, j'ai l'impression de devenir fou. Puis mon petit ami et ma meilleure me manquent.

- Je vois. Si jamais vous ne mentez pas, je vais vous aider à vous en sortir.

- Pourquoi nous aiderais-tu? Tu as sûrement mieux à faire.

- Non, tu te trompes, je n'ai pas mieux à faire. Je vais vous aider dans le cas où vous ne me mentez pas.

- Moi, je ne te mens pas mais je ne sais pas pour ce gars, je n'arrive pas totalement à croire qu'il s'agisse de mon petit ami.

- Nous verrons si il ment plus tard. Pour le moment je te promets de t'aider à prouver ton innocence, si tu es innocent. Moi, c'est Iris.

Elle dit ceci en me tendant la main. Me sentant d'un coup moins seul, j'accepte sa main avec rapidité.

- Moi, c'est Joseph Martin. Appelle moi, Joe.

- Je crois que tu devrais gérer tes omelettes. Ça sent le brûlé.

Elle part sur ceci, marchant tel un top model, faisant secouer sa queue de cheval a chacun de ses pas. Moi je retourne à mes omelettes. J'ai le temps de les sauver mais elles ont tout de même un petit goût de brûlé.

Je prends les omelettes puis pars les manger dans le salon. Bizarrement, je me sens d'un coup plus à l'aise avec Iris. Je sais que c'est puéril de faire confiance aussi facilement aux gens mais en ce moment j'ai pertinemment besoin de quelqu'un.

Je me laisse même absorber par le documentaire qu'elle regard. Ça parle de la misogynie dans le milieu scolaire. Elle n'arrête pas de commenter tous les cinq minutes pour dire à quel point elle est dégoûtée. C'est ainsi que se déroule tout le reste de la journée. Nous avons le temps de regarder deux autres documentaires. L'un parle des abeilles et l'autre parle du caca.

Je pense que l'on aurait pu en regarder un quatrième mais la porte de la maison a été toquée donc nous sommes obligés de nous arrêter. Iris part l'ouvrir et revient quelques minutes quelques secondes plus tard avec le garçon qui dit être Harvey.

Il vient s'assoir à mes côtés et me salut doucement. Je fais de même mais mon ton lui est beaucoup plus sec. Je n'arrive pas à le supporter. Je n'arrive pas à cautionner qu'il puisse être Harvey. A mes yeux il est juste un menteur qui essaye d'usurper l'identité de mon petit ami.

- Bon, l'heure de vérité à sonner, dit Iris avant d'enlever le documentaire que nous regardions et d'aller regarder un autre chanel.

Tout ce que je vois c'est de la pub pour un dentifrice qui rend les dents blancs, élimine les caries, combat la mauvaise haleine et qui fortifie les dents en une semaine. Lory se serait bien moquée d'elle.

Après la pub sûrement trompeuse, le générique d'un journal est lancé. Mon cœur se mets à battre la chamade. J'ai peur d'apprendre que ce gars est vraiment Harvey. S'il dit vrai la situation serait démente. Ceci me fait comprendre qu'il y a pire qu'être fou.

Après le générique, un bel homme brun avec un grand sourire apparaît sur l'écran. Il semble un peu stressé mais il se reprend rapidement puis commence à parler.

- Bienvenue à vous chers téléspectateurs et téléspectatrices. Ici vous ne trouverez que de vrais infos et jamais rien de faux. Préparez vous à recevoir les grands titres. Aujourd'hui, un incendie a été causé par une personne âgée dans un immeuble dans le centre ville provoquant cinq morts et treize blessés. Les habitants sont dégoûtés par le temps d'intervention des pompiers, il commence, gardant son grand sourire sur les lèvres.

Il continue à parler mais je ne lui porte pas attention, je suis beaucoup trop secoué pour ça. Voir que ce gars ne mentait pas m'étouffe presque. Cela veut dire qu'il doit vraiment être Harvey et je n'arrive pas à l'accepter. Avec sa grosse touffe de cheveux, ses centimètres en moins que lui et cette peau bronzée, je ne peut pas croire que ça soit Harvey. J'ai aussi l'impression qu'il y a quelque chose de différent en lui et ça me dérange fortement. Ça me donne l'impression de ne pas connaître Harvey aussi bien que je le pense.

- C'est assez impressionnant que tu ais pu te rappeller des paroles exact de ce gars, tu as dû le lire récemment alors, finit par commenter Iris, en réfléchissant, alors qu'elle joue avec ses cheveux avec à son index.

- J'ai lu ce livre trente quatre fois en quatre ans, je connais toutes les répliques, lui réponds rapidement celui que je n'arrive pas à accepter être mon petit ami.

- Si tu es vraiment Harvey pourquoi tu ne m'as jamais parlé de ce livre, alors? Harvey me raconte tout, j'interviens sur un ton agressif et blessé.

Mon cœur a beau rester dans le déni, mon cerveau lui commence à accepter cette vérité blessante que ce garçon est Harvey.

- Je... Parce que... C'est que...

Comme je m'y attends, aucune réponse ne vient au final. Je soupire et regarde la télé pour oublier le gars à côté de moi. Une partie de moi me dit que j'exagère et que je ne dois pas être si dure pour un simple livre dont j'ignore l'existence mais je ne peux m'empêcher de me sentir trahi. J'ai cette bizarre sensation que Harvey est maintenant un inconnu pour moi même si je suis fou amoureux de lui.

Ce qu'il se passe à la télé finit par attirer mon attention et me tirer de mes pensées. On est en train d'interviewer une femme sur le crime qui est arrivé hier soir. Elle semble avoir la cinquantaine, elle a des cheveux blancs coupés au carré et porte un costume noir.

- C'est qui elle? Je demande, tout d'un coup curieux.

- C'est Amanda Polar, une milliardaire. C'est elle qui a organisé la soirée pour l'inauguration de sa première entreprise dans cette ville. C'est aussi la mère du meilleur ami de Henry, c'est pour ça qu'il était à la soirée, me réponds le gars à côté de moi sans hésiter.

- Comment a fait José Martinez pour y aller lui?

- Tu as sûrement reçu un invitation spéciale. T'es une icône de cette ville, en quelques sortes. Du haut de tes vingt-six ans, tu as bâti ta propre maison d'édition de rien et tu vends des livres partout autour du monde. Ça ne me surprendrait que cette milliardaire t'ais invité.

- Non, tu te trompes. C'est son meilleur ami qui l'a invité.

- Il est où ce meilleur ami?

- C'est le gars qui est venu te parler lorsque tu étais à côté du cadavre.

La discussion s'arrête ainsi, je porte donc attention à ce que l'on dit à la télé.

- Alors, Mademoiselle Polar, comment vous sentez-vous après avoir vécu une expérience si traumatisante? Demande le présentateur du journal à la fameuse Amanda Polar.

- Pour être honnête, je me sens très mal mais je me sens encore plus mal pour la victime et sa famille. En plaçant cette entreprise ici, j'avais pour objectif d'améliorer des vies mais la première chose que je fais c'est en prendre une donc ceci me fait mal, elle lui réponds, en regardant la caméra d'un regard qui pèse lourd.

J'ai l'impression qu'elle arrive à voir mon âme.

- Quelle décision prenez vous après ce drame? Lui demande en retour le présentateur qui n'arrête pas de sourire.

- J'ai pris la décision de ne pas démarrer l'usine tant que justice ne sera pas faites, cette jeune femme le mérite. J'ai aussi fait sanctionné tous les policiers présents pour leurs manque de compétences. Ils m'avaient convaincue de ne pas utiliser de caméra de surveillance et ils n'ont même pas pu protéger la vie de cette pauvre jeune femme. Le reste, je le laisse entre les mains de la justice. Ils ont déjà trouvés le suspect numéro un et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il aille derrière les barreaux.

J'ai l'impression qu'elle arrive à me voir derrière l'écran et qu'elle fait exprès de me regarder avec autant d'insistance. Ceci fait battre mon cœur à mille à l'heure.

- C'est bien ce qu'on verra, ma chère. Toi et ta justice, vous verrez bien qui va résoudra cette affaire, dit Iris sur un ton révolté, alors qu'elle continue à jouer avec ses cheveux.

Le gars à mes côtés soupire et frotte ses yeux de fatigue. Par instinct j'essaye de passer mon bras sur ses épaules mais je m'arrête à la dernière seconde. Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à le voir comme mon Harvey.

- Préparez vous, les gars. J'ai déjà une idée pour vous aider. Demain, soyez tous les deux présents ici à huit heures.

💌📖

Hello, hello! Tout d'abord je compte m'excuser pour ne pas avoir mercredi passé comme promis. Wattpad avait supprimé plusieurs chapitres, dont celui-ci. J'ai du les réécrire mais maintenant tout va bien.

Sinon, qu'avez vous pensé de ce chapitre? Avez-vous des attentes particulières pour la suite?

Merci de me lire.

A Mercredi 🤍🥺

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