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Chapitre 9


Chapitre 9.

— Il est vraiment parti en isolement plutôt que de partager sa cellule avec toi ? rigola Tiger en tapotant l'épaule de Chaz à l'heure du déjeuner.

— J'ai dû lui faire trop peur, concéda l'intéressé avec un ricanement. Mais il finira par revenir.

— Comment peux-tu en être sûr ? l'interrogea son ami en arquant un sourcil.

Chaz prit le temps de terminer sa bouchée avant de répondre.

— Parce qu'ils finissent tous par craquer là-bas, tous. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne revienne en rampant, prédit-il en vidant son plateau.

L'isolement venait à bout même des prisonniers les plus endurcis. Le régime de vie qu'on imposait aux détenus dans le quartier disciplinaire avait le pouvoir de rendre quiconque fou. La solitude et l'enfermement pouvaient être mortels.

***

Isaac n'en pouvait plus. Cela ne faisait qu'une semaine qu'il avait rejoint le quartier disciplinaire et il se demandait déjà comment les autres prisonniers purgeant leur peine ici, à la sécurité maximale, faisaient pour survivre plusieurs années, enfermés en isolement, sans devenir complètement barjos ou tenter d'attenter à leurs jours.

Il avait l'impression de tourner en rond comme un lion en cage, pour seul divertissement celui de compter les dalles du plancher ou les fissures du plafond. La routine pénitentiaire lui pesait. Au moins, en incarcération générale, il avait le droit à certains petits plaisirs, comme la cantine, les clubs ou le sport. Ici, il n'y avait rien. Pas même quelqu'un à qui parler.

Il avait essayé de tromper l'ennui en faisant des exercices – enchaînant les squats et les push-up – mais ça ne parvenait qu'à occuper quelques heures (au grand maximum) de sa journée. Quand il s'effondrait sur son lit, épuisé, le jour était encore long. De toute manière, avait-il encore une notion du jour et de la nuit ? Il n'y avait pas de fenêtre pour voir dehors et on le faisait uniquement sortir une fois la nuit tombée pour s'exercer les jambes et prendre sa douche. Les heures lui paraissaient aussi longues qu'autant d'éternités.

Au début de la deuxième semaine, il se mit à – lui semblait-il – halluciner des choses. Si bien que pour sa santé mentale, il en vint à la conclusion qu'il devait sortir d'ici. Même si cela signifiait revenir dans sa cellule...

Quand un gardien vint lui porter son repas, il demanda un nouveau rendez-vous avec l'administration.

— Vous savez, Isaac, nous ne pouvons pas laisser le loisir à nos détenus de jongler avec le système et de décider dans quelles cellules ou dans quelles normes de sécurité ils veulent purger leur peine, lui expliqua Grayson en le scannant du regard, toujours impeccable dans son habit-cravate. Vous ne pouvez pas jouer au yoyo comme bon vous semble avec l'administration. Il en va de notre image auprès des autres détenus et de tous les citoyens : ils ne doivent pas croire que nous cédons aux moindres caprices de nos pensionnaires. Si je consens à vous renvoyer dans votre cellule, vous ne pourrez pas retourner en isolement de manière volontaire. Êtes-vous bien certain que c'est ce que vous voulez ?

— L'isolement est en train de me rendre fou, monsieur.

Le directeur ne parut pas surpris. Il haussa les épaules.

— Je vous avais prévenu. Le quartier disciplinaire se nomme ainsi, car il s'agit d'une unité de sécurité maximale pour les détenus les plus dangereux et pour les trouble-fêtes qui auraient besoin d'une petite leçon. Les détenus se tenant à carreaux comme vous et souhaitant purger leur peine loin des problèmes n'y ont pas leur place.

Grayson fronça les sourcils :

— Vous vous sentez prêt à retourner en détention générale ? Vous ne ressentez plus le danger qui vous a poussé à demander l'isolement ?

— Une semaine – ou je ne sais plus – s'est écoulée, depuis mon altercation avec Johnsson, alors j'ose espérer que les autres détenus auront oublié ce malheureux incident et qu'ils me ficheront la paix.

Il ne mentionna pas que Johnsson était loin d'être le principal problème qui l'avait poussé à vouloir s'exiler en détention protégée... Il ne pouvait décidément pas parler de Chaz. La peur lui nouait le ventre rien que d'y penser. Il ne tenait pas à perdre ses dents, sa langue ou, pire, sa vie...

— J'en suis persuadé. N'y accordez pas trop d'importance. Les conflits prennent souvent de grandes ampleurs et les détenus s'enflamment rapidement, car il n'y a rien d'autre à faire, mais aussitôt qu'ils auront trouvé quelqu'un d'autre à embêter ou une autre problématique, ils vous laisseront en paix. Johnsson est encore à l'isolement, pour le moment, de toute façon. Il devrait en sortir bientôt.

— Je vais faire de mon mieux pour m'intégrer de la bonne façon.

— Voilà de sages paroles. Dans ce cas, si vous êtes bien certain, je valide votre re-transfert en détention générale et votre retour dans votre cellule originelle.

Grayson pianota sur son ordinateur et le transfert fut effectif.

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